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EAN : 9782266319959
288 pages
Pocket (06/07/2023)
3.89/5   9 notes
Résumé :
Un soir, un vieux monsieur un peu fantasque fait vœu de pauvreté. Il vide la maison de ses meubles et entraîne toute sa famille dans l'aventure : sa femme, l'austère Émilie, la silencieuse Laure, sa bru, et cinq petits-enfants dont Ariane, jeune fille aux sombres secrets, et Véronique, la plus jeune, à l'âme claire.

C'est elle qui raconte l'histoire. Ils habitent la maison du vent, nous dit-elle, une vieille demeure nichée au flanc d'une montagne perd... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le fou d'Ariane est une histoire qui donne à réfléchir sur les choix que nous pouvons faire et leur impact sur les autres.
Au grand dam de son épouse, qui refuse de vivre ainsi un homme va décider de vivre dans la montagne en autarcie, en se débarrassant du superflu, Camille, le fils de sa fille décédée, sa belle-fille et ses trois enfants : Ariane, Véronique, Julien ainsi que Rosine, la petite bâtarde de son fils vont suivre. Chacun aura une tâche précise à effectuer. Les enfants vont à l'école, sont très unis. La plus sauvage Ariane semble connaître tous les secrets de la maisonnée qu'elle partage le soir avec sa soeur, c'est une étrange enfant. Tout irait pour le mieux si un beau jour en essayant d'attraper un ballon, les enfants n'ouvraient la boite de Pandore et que par le plus grand des hasards la mère de Rosine et son mari ne viennent la récupérer.
Ce fragile équilibre où la grand-mère subit et attend la mort du grand-père pour reprendre sa vie d'antan se trouvera bouleversé par la curiosité des enfants et la malhonnêteté des nouveaux arrivants. D'une vie simple et difficile où les enfants sont soudés, ils vont passer à une vie d'apparence qui va les rendre égoïstes, suspicieux, prêt à renier ceux qui les dérangent. La seule qui finalement s'élèvera est notre sauvageonne qui restera ce qu'elle est mais qui lors des premiers émois amoureux gagnera en sensibilité. le grand-père rêvait d'une vie idéale mais c'était seulement son rêve. Une très belle histoire de Myrielle Marc joliment écrite, poétique avec de belles descriptions de la nature.
Merci aux éditions XO
#Le fou d'Ariane#NetGalleyFrance
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Roman étrange, nimbé de brumes montagnardes, dans la misère, la crasse et l'illumination d'un vieil homme qui interdit à sa famille toute dérogation à son désir de pauvreté !

Une balade de trop pour le notaire dans les montagnes qui cernent Carèges et il décide d'abandonner tout faste, toutes richesses et de vivre de ce qu'ils trouveront ! Sa femme est la seule en mesure de lui résister et conserve quelques traces de leur passé de riches bourgeois. Dans cette folie il entraîne sa belle-fille, dont le mari volage est parti en Amérique et ses 5 petits-enfants !

Véronique qui est la plus jeune et la narratrice de leur histoire, est une enfant heureuse de l'amour de cette famille qui l'entoure comme un cocon et fait en sorte que rien ne vienne ternir cette façade ! Ariane l'ainée, enfant violente et déséquilibrée, va être la seule à voir et à découvrir ce qui se cache derrière cette belle chronique familiale faite d'amour et de glane !

Son fou à cheval va devenir l'expression de sa folie et les contes qu'elle invente lui permettent de se raconter, sans que quiconque sache ce qui est vrai ! Elle sera aussi celle qui chamboulera ce château de carte.

Myrielle Marc nous emmène petit à petit vers la lumière qui sera noire, celle de la découverte des secrets, de la violence des non-dits. le fait de le dire par la voix d'une enfant est une très bonne idée, elle arrive à transmettre l'ambiance et les sensations de façon feutrée !

L'histoire se lit facilement mais une tension sous-jacente et un sentiment d'étouffement prennent à la gorge petit à petit. La vérité n'est pas belle et tout comme Véronique qui se voile la face, je n'avais pas très envie de découvrir le réel dans cette montagne qui me paraissait enchantée !

Je pense que chaque lecteur peut y trouver son compte et philosopher sans fin, pour ceux qui aiment, sur le comportement humain, les décisions prises et le rejet de ce nous ne voulons pas voir !

#FoudAriane #NetGalleyFrance
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Un jour un notaire en fin de carrière décide de tout quitter pour aller vivre à flanc de montagne, dans une vieille masure, débarrassé du superflu de sa vie d'avant ...
Il emmène avec lui sa famille, dont Véronique la compatissante au nom de fleur, qui tient la chronique familiale et nous livre son ressenti de "petite" et qui, avec ses frères et soeurs, ira de découverte en découverte...
Et surtout, il y a Ariane, à l'âme obscurément tourmentée, qui, telle celle du mythe, déroulera le fil salvateur de la révélation, dissipant les illusions et élucidant les mystères.
Car que se cache-t-il derrière ce quotidien fait certes d'entraide, d'amour, de petites joies et victoires, de bonheurs tout simples en communion avec la nature ? Et faut-il avoir peur du Fou qui rôde dans la forêt (la forêt des belles histoires, lieu de menace, d'enchantement, de tous les possibles...). Les fous sont bien souvent des sages incompris qui détiennent la vérité...
Conte moderne, méditation sur le rapport à notre environnement, sur la notion de nécessaire, sur les liens familiaux, ce roman est puissant, profond, et également vif et entraînant, superbement écrit.
Un roman d'actualité, mais intemporel aussi, qui remet en cause nos modes de vie et nous fait vibrer page après page.
Passionnant et à "hauteur d'enfant", il peut être lu par tous, car il n'est jamais trop tôt pour se poser les bonnes questions ! Bravo !
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Le fou d'Ariane de Myrielle Marc m'a attiré avec sa couverture originale et mystérieuse et par son résumé .
Un soir, après 40 ans de carrière en tant que notaire, un vieux monsieur décide de vivre dans la pauvreté et le dénuement. Sa famille est entraînée dans cette vie austère : sa femme Emilie, sa belle-fille et 5 petits-enfants, Camille, Julien, Rosine, Ariane, et Véronique qui nous narre l'histoire.
Ils habitent au flanc d'une montagne, ont chacun leurs tâches journalières et même s'ils vivent dans la misère, il y a beaucoup d'entraide et de petit bonheur quotidien.
Dès le début du roman j'ai beaucoup aimé cette famille particulière, chacun avec son passé, et il est vraiment bien écrit ce qui fait que les chapitres s'enchaînent rapidement. Les petits enfants découvrent des choses passionnantes au fil du récit et ça fait tout l'attrait du livre.
Tout est réussi, les personnages, les descriptions, les dialogues et surtout la fin.
Je ne connaissais pas cette auteure mais elle a beaucoup de talent.
Merci XO éditions pour leur confiance !



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Que ceux qui aiment les romans à 100 à l'heure, bourrés de rebondissements et d'actions en tout genre passent leur chemin, car l'histoire évolue ici par petites touches discrètes, lentement et avec une grande subtilité, des brumes de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Dans un village, une communauté d'enfants dirigée par leur grand père vit sans comprendre et sans se poser de questions une existence misérable imposée, mystérieuse à plus d'un titre et dont le voile va peu à peu se déchirer sur une autre réalité, complexe et moins noble. L'héroïne, à mesure que progresse sa maturité, devine ces choses obscures et inavouables que les adultes leur cachent. Elle est aidée en cela par l'indomptable Ariane qui, plus tôt que les autres, sent avec son âme les ressorts cachés de leur réclusion.
Cette intrigue, lente et puissante, est écrite dans une langue admirable dont peu d'écrivains peuvent aujourd'hui se targuer.
A déguster en prenant son temps.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous lisons : le capitaine Fracasse dégaine à trois pas de nous, Don Quichotte délire près des hautes portes et la princesse de Clèves, roide, glisse sur le sol de terre battue. Sa robe bruit en frôlant le panneau d'un lit. Grand-père n'aurait pas dû renoncer à ses livres ! Nous donnerions volontiers tout ce qu'il dédaigné, et le peu qu'il a conservé, pour ces volumes aux pages jaunies Nos lits pour les Fables de La Fontaine, nous coucherons sur le parquet. La table de la cuisine pour les aventures des Fenouillard, nous mangerons sur nos genoux. Nos vestes pour ces récits de voyage et nos chemises, toutes, pour ce recueil de poésies, nous irons nus...
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Je fagotais donc, tous les jours, été comme hiver, quel que soit le temps, sans répit. Brindilles et bûchettes et rameaux. Hue donc ma fille. Chacun doit accomplir son destin ici-bas et le mien m'était clairement indiqué. Si Camille n'avait pas trait la chèvre nous n'aurions pas eu de lait à boire le matin et si je m'étais croisé les doigts nous aurions eu froid le soir : tout était en ordre. Je liais mes brassées de branchages d'une main preste, je les calais contre mon ventre et j'allais les entasser dans la salle de musique, sans me plaindre.
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Nous quittons le hangar par le toit à la queue leu leu, en essayant d'imaginer un moyen d'accès qui soit plus aisé. Mais tout en parlant d'échelle nous ne pensons qu'à une chose, une seule : revenir, vite. Demain, à l'aube, cette nuit. Revenir. Fouiller et toucher. Ouvrir, démonter, jouer, lire, comparer, soupeser, savoir, comprendre... Grand-père a bien jugé le pouvoir des objets : il est grand , et redoutable. Les montagnes ce soir, autour de la vallée, ne nous protègent plus du monde, elles nous en privent, et je voudrais, je voudrais...
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C'est Ariane et je l'aime. Bien sûr que je l'aime. Je l'aime, n'est-ce pas ? Quelque chose de chaud s'est tissé d'elle à moi au cours des mille et mille nuits que nous avons vécues côte à côte. Quelque chose aussi, en moi, ressemble à ce qui la dévore vive. Assagi, contenu, mais présent : c'est de cela surtout que j'ai peur, et pas d'elle, bien que je ne le sache pas encore clairement.
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À ces moments-là le roi n'était pas notre cousin, et quelque chose qui ressemblait au bonheur dansait dans les flammes de l'âtre. Je riais, en croquant des noisettes. J'étais déjà douée pour le rire.
Et j'allais pouvoir exercer ce précieux talent un peu plus tard,quand me serait livrée, bribe à bribe, l'histoire de mon grand-père.
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