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EAN : 9782354501563
128 pages
Nouvel Angle éditions (12/05/2011)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Peut-on rester de bonne humeur aujourd’hui ?

A lire les journaux,
A écouter la radio,
A regarder les émissions télévisées,
A croiser les regards et les mines déconfites,
de nombreux passants,

On peut se poser cette question !

Martin Marceau se la pose et apporte des réponses d’une rare originalité, montrant au lecteur des facettes inédites de la réalité et lui apprenant, par de nombreux exemple... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
La bonne humeur, on essaie tout de suite de vous l'inculquer. le livre se présente comme un petit carré de couleur orange, format de poche ou peu s'en faut. C'est un peu comme votre verre de jus d'oranges du matin, c'est pour les vitamines et le bon teint ce coloris, non ?! de la couleur pour vous motiver, pour vous donner du peps, pourquoi pas après tout. Tout est bon à prendre !

Le livre n'est pas seul, un livret l'accompagne.
Même couleur, on dirait son petit clone, mais en beaucoup plus fin et avec deux entrées : une pour les mots clés et une autre pour les lois. Curieux ? Pas tant que cela quand on lit le livre. On comprend mieux la fonction de ce bonus.
Avec les mots clés, on souhaite nous faire pousser notre raisonnement toujours plus loin. On frise l'absurde, mais en restant dans les limites du plausible.
Avec les lois, j'avoue que j'ai pensé tout d'abord à une sorte de déclaration des droits de l'homme et au final, on en n'est pas si éloigné que cela. C'est juste les lois immuables qui régissent notre univers, notre mode d'évolution, de penser… etc

Pour vous parler de "Rester de bonne humeur", je vais garder le plan choisi par Martin Marceau. Je l'ai trouvé bien construit et assez fidèle à mon propre ressenti. J'ai suivi le même cheminement (je vous donne mon ressenti à chaque étape) que notre narrateur. Il pourrait être vous ou moi. Il n'a pas de grandes qualités qui ressortent, mais ce n'est pas pour autant un imbécile (bien que l'on soit toujours le crétin du village pour quelqu'un).

Premier jour : On dresse ce terrible constat, le monde va mal, c'est toujours plus désespérant. Noir, c'est noir comme disait la chanson !!!!
On est en colère, on ressent une certaine volonté de se révolter, mais comment ?
On a aussi envie de comprendre pourquoi tout est si sombre. comment pourrait-on agir ? Sommes-nous vraiment les seuls à penser ainsi ?
Bref, on dresse un bilan et il n'est pas glorieux.

Premier soir : Là, c'est l'injustice qui semble nous frapper comme la foudre. Zut et re zut !
Cette panne est impensable, impossible, c'est à péter les plombs. Je suis certaine que vous avez déjà été dans un pareil cas de figure. Ici, c'est un ordinateur qui refuse de se mettre en marche, mais vous avez forcément eu un appareil qui a cesser de fonctionner justement au moment où vous en aviez le plus besoin. Cela nous met toujours dans une rage folle, non ?
Donc les sentiments que l'on éprouve seront de la colère, de la frustration. Et ce d'autant plus que là, c'est toute une vie qui semble partir en fumée. Oui, pour continuer avec l'objet traité dans l'ouvrage, toute la vie de notre narrateur tenait sur un malheureux disque dur qui ne peut plus fonctionner sans l'ordinateur pour le lire. C'est très réducteur de dire que toute une existence peut tenir sur un simple disque dur, mais c'est quand même assez vrai de nos jours. On numérise énormément et puis nos vies dites virtuelles ont largement empiétées sur la vie, la vraie (celle sans ordinateur).
Après quand notre colère retombe, on essaie de trouver une ébauche de solution, mais il faut souvent attendre pour la mettre en oeuvre et la pression que l'on ressentait ne disparait donc pas complètement. On reste dans un état de tension.
J'avoue que je me suis bien reconnue pour le coup car j'ai déjà eu un ordinateur de planté définitivement avec toutes ses données. J'ai cru devenir folle !!!!

La rencontre : Elle se fait désirer un peu et donc avec notre mauvaise humeur qui ne nous quitte pas tout est agaçant, irritant.
Ensuite elle devient surprenante, désarmante, limite folle. On s'attendait presque à tout sauf à cela. du coup, on en reste coi et c'est un grand retour du sentiment de frustration puisque l'on n'est absolument pas satisfait. On n'y comprend rien, on ne pipe mot, mais cela ne change pas notre problème. Pour bien illustrer mon propos imaginez un dialogue entre maître Yoda et son apprenti Jedi… C'est obscur !

Première méditation : C'est essentiellement un grand questionnement guidé par la volonté de revoir finalement la seule personne que l'on connaisse qui reste constamment de bonne humeur. Il nous faut trouver un prétexte afin de sauver la face.

Second contact : le réparateur me fait penser alors à un psychiatre qui ne répond jamais à vos interrogations et qui vous laisse patauger dans votre jus. Les réponses sont en vous (certes, mais c'est loin d'être facile de les trouver et d'ailleurs si on avait la clef de nos mystères, on aurait pas besoin de lui !). Heureusement parfois (si c'est un bon psy), il vous mettra sur la bonne voie.

Seconde méditation : On se questionne encore et toujours. On n'en n'est qu'au tout début de notre quête. On est un peu déçu, voir déstabilisé. On se dit que c'est une simple fuite en avant qui nous ramène à notre point de départ. Frustration et désappointement de nouveau.

Troisième contact : On retourne tel le "petit scarabée" voir notre aide, notre soutien car on ne se sent ni assez fort pour mener à bien notre quêter, ni prêt ! On souhaite aussi échapper à un sentiment de solitude. Vous savez comme lorsque l'on trouve que l'on est bien les seuls à se préoccuper de telle ou telle chose ?

Troisième méditation : On apprend alors qu'il faut avoir une approche plus globale. Facile à dire car on se trouve alors bien naïf ! Reste que c'est en général aussi plein de bon sens (celui que l'on néglige trop souvent). On approche d'une certaine réalité, la nôtre ? On doute un peu. On se pose encore des questions, c'est sans fin, on n'est pas encore au but.

L'échange : le dialogue avec autrui, c'est certainement la meilleure façon de comprendre le monde, son fonctionnement. On n'est plus seul, on doit tenir compte de ce que dit l'autre, on peut analyser sa perception, sa réalité. Les points de vue de chacun offrent une part de vérité et au bout du compte, c'est leur ensemble qui forme la réalité des éléments.
Wahou, ça claque ça !!!!

A la découverte du présent : Les lois universelles que l'on ne connait pas si bien que cela s'additionnent entre elles, mais elles peuvent également s'annuler les unes les autres. C'en est presque mathématique. Les facteurs de masse et de temps sont tout aussi primordiaux et liés entre eux. Que de paramètres à mettre ensemble, à combiner !!!!

A la découverte du passé : le présent est un instantané résultant du passé. Pour bien comprendre notre époque, on ne peut donc pas faire table rase de notre passé, de notre histoire. Regarder dans le rétroviseur n'est pas une pure perte de temps, mais un élément nécessaire à notre bonne compréhension de ce qui nous entoure, nous caractérise même !
Surprenant, cet ouvrage parle déjà de ce qui s'est passé au Japon ces deux derniers mois ! le passé immédiat est également important car il conditionne nos actions à venir…

A la découverte du futur : Il découle du présent qui lui-même est défini en grande parti par notre passé. C'est une suite logique, un presque banal enchainement des évènements et du coup, on peut le pressentir, mais non le déterminer. Il y a toujours une part qui peut varier. On aime faire des prévisions pour le temps qu'il fera, mais aussi pour la croissance économique, pour l'évolution du court de la Bourse, des taux de chômage…etc

A la rencontre des autres : Parce que les autres sont des parcelles de soi, nos points communs et divergents mérites au moins au minimum le respect à défaut de tous les connaître, de les comprendre ou de les partager. La diversité, la différence sont des atouts et non pas des handicapes.

Le dernier contact : Je me souviens de quelques paroles d'une chanson de Goldman et Jones (je crois) qui disait : "Nos différences sont autant de chances". C'était un gros succès et plein de vérité.
Il y a des maillons forts et d'autres plus faibles, mais réunis tous ensembles, ils forment une chaine qui nous permet d'avancer dans la vie, notre vie.
Sourions, demain sera magnifique !

Voilà donc un petit ouvrage qui ne paie pas de mine, mais qui peut vous aider.
A vous de faire votre chemin, votre parcours et de trouver votre part de réalité. Mon cheminement fut celui-ci, mais le vôtre ? Essayez !!!
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Première critique, à chaud, en refermant ce livre: le titre est très mal choisi et très trompeur. Je m'attendais en effet à quelque chose qui parle réellement de la bonne humeur, à savoir quelque chose de quotidien et de personnel. Parce que franchement, je sais bien que le monde va mal, qu'on pollue la planète, que le Sida fait des millions de mort, que les plus riches exploitent les plus pauvres, mais de là à dire que ça me met de mauvaise humeur en permanence, il faut chercher loin. Loin d'être un guide bien-être et savoir-vivre, ce livre vous propose donc d'explorer ce qui a mené le monde là où il est, d'accepter l'état dans lequel il est et de voir son futur de manière plus posée et moins alarmiste, au moyen d'un dialogue où le sage amène son élève à se poser les bonnes questions et à trouver la vérité en lui. En cela, la structure et la démarche m'ont paru bienvenues, assez similaire à ce qu'avait fait Jostein Gaarder dans le Monde de Sophie. Efficace, cette méthode permet de vulgariser des concepts philosophiques assez d'habitude obscurs ou carrément rébarbatifs. Car pour moi, c'est bien un livre de vulgarisation philosophique sur le monde contemporain du point de vue social, politique, historique et économique: partant du postulat que les gens ont du mal à réfléchir seuls et à voir tout les aspects d'un problème, il leur enseigne une sagesse (sophia) qui consiste à réfléchir posément, voir plus ouvertement et plus largement et envisager tous les aspects d'un problème. Et cet aspect m'a beaucoup plu.

Et pourtant, cela ne m'a pas touchée. Principalement pour deux raisons.
D'abord, parce que cette méthode de réflexion que Papymia se propose d'enseigner au narrateur, ce regard profond, cette superposition des points de vue, j'ai moi-même appris à la faire, dans la douleur parfois, lorsque je planchais sur mes dissertations de philosophie (je ne vous parle pas de la lointaine esquisse de philo qu'on fait durant l'année de terminale, je vous parle de vrais cours de philo, genre prépa ou fac, où vous passer des semaines et des semaines à tourner et retourner dans tous les sens un concepts aussi banal et vide que le temps, le savoir,...). Donc pour faire court, je n'ai été ni admirative ni surprise, simplement satisfaite de trouver un écho à ma propre manière de réfléchir. Oui, ça peut paraître présomptueux, voire carrément vaniteux d'écrire ça, mais tant pis: j'ai fait de la philo, si ça ne doit me servir qu'à une chose dans la vie (à savoir écrire cet article), ça sera déjà ça de pris.
Ensuite, parce que la plupart des constatations que le narrateur en vient à faire, je les avais déjà plus ou moins faites de moi-même. Bon soit, peut-être pas de manière aussi explicite et poussée, mais concrètement, je n'ai rien appris.

Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Avec un titre pareil, ce livre est bien tentant... Surtout dans le climat actuel ! Et quand la quatrième nous promet un "texte [qui] apporte des informations capables de susciter une humeur plus joyeuse et sereine", je ne résiste évidemment pas...

Malheureusement, ce billet sera assez bref, à l'image de ce texte court et condensé. Alors que je m'attendais à un livre qui proposerait une réflexion profonde sur la société actuelle et des manières de l'envisager différemment, j'ai été confrontée à un dialogue entre un narrateur et un réparateur informatique digne des leçons de philosophie de l'antiquité.
L'idée aurait pu être séduisante. Elle ne l'a pas été pour moi. La démarche de plonger au fond de soi-même pour trouver des réponses au monde d'aujourd'hui n'est pas amenée de façon subtile et ressemble, d'après mes souvenirs, à l'amorce de Jostein Gaarder dans le monde de Sophie.
Une lecture que j'ai eu du mal à terminer, malgré sa brièveté, et qui m'a laissée interdite. Peut-être parce que je n'aime pas vraiment les leçons philosophiques de cet ordre. Peut-être parce que l'énumération de lois dites universelles m'a laissée de marbre. Peut-être parce que ma vision de la société actuelle est foncièrement plus positive que celle du narrateur. Peut-être aussi parce que j'aime me nourrir de réflexions plus subtiles sur notre monde et ses travers. Un rendez-vous manqué, c'est certain !
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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