Atlas géopolitique de la Russie. La puissance retrouvée

Cet ouvrage permet de prendre conscience rapidement de la place de la Russie dans le monde en 2012. Les conséquences de la chute du régime soviétique sont bien mises en évidence. Il en est de même pour les difficultés générées par l'immensité du territoire et la rudesse du climat. La carte en pages 6 et 7 est très éloquente sur ce point, délimitant par une ligne les zones au-dessus desquelles il gèle plus de 270 jours. Bien d'autres cartes peuvent en partie s'y superposer : zones non cultivées, peu peuplées,…
Le principal défaut de cet ouvrage est son âge. En effet, même s'il pose bien les enjeux stratégiques du pays, depuis 2012, ses relations avec les autres pays ont évolué. Et le réchauffement climatique ouvre peu à peu de nouvelles voies maritimes au pays, à un rythme inquiétant. L'optimisme béat des auteurs à l'égard de la sûreté des centrales nucléaires russes est en outre navrant : « L'image de l'industrie nucléaire russe a été affectée par la catastrophe de Tchernobyl, survenue sur un réacteur de la filère BBMK (graphite - eau bouillante). Depuis 1991, les performances de l'industrie nucléaire russe se sont largement améliorées. La construction des derniers réacteurs BBMK a été définitivement abandonnée. Les technologies ont gagné en crédibilité avec l'amélioration de la sûreté des réacteurs en exploitation et la mise au point de nouveaux réacteurs VVER (eau pressurisée) équipées d'enceintes de confinement et incorporant des systèmes de contrôle-commande (deux éléments qui faisaient défaut dans les RBMK et les VVER-440 de premier modèle. L'agence fédérale Rosatom poursuit par ailleurs ses efforts de mise au point d'une filière à neutrons rapides. » Vous voilà rassurés ? Moi pas vraiment...