Plusieurs années se sont écoulées depuis la parution de «
Vivants » et la sortie du film inspiré du roman, mais « The Burning World » reprend l'histoire là où elle s'était arrêtée.
Nous retrouvons donc R et Julie quelques semaines seulement après les événements de la fin de «
Vivants », et pour ceux qui n'auraient plus en mémoire leurs péripéties, un discret rappel des faits permet de ne pas être perdu.
«
Vivants » était une jolie histoire pleine de poésie et de questionnements. « The Burning World » pousse la réflexion plus loin, jusqu'à délaisser le couple étonnant formé par R et Julie. Alors qu'ils oeuvraient pour répandre le remède de la guérison pour les zombies, ils se retrouvent face à un groupuscule mystérieux qui veut prendre le contrôle de ce qu'il reste du monde.
R apprend à refonctionner comme un être humain et se pose toujours autant de questions. Sa vie précédente, qu'il essaie d'enfouir, ressurgit et laisse apparaître un homme à mille lieux de celui qu'il voudrait être. Julie se bat contre ses démons et montre un côté sombre qui laissera des traces.
« The Burning World » est une sorte de road-trip dans un monde ravagé, des quêtes personnelles qui deviennent celles de la survie de l'humanité, des choix qui marqueront chacun des personnages.
Dès les premiers mots, on retrouve l'univers de «
Vivants ». L'écriture est chargée, comme si elle voulait nous offrir toute la palette possible des émotions, mais elle happe. le roman est beaucoup plus lourd que le précédent, et détonne par son caractère extraordinaire : jamais je n'aurais pensé avoir droit à une telle épopée après la fin pleine d'espoir de «
Vivants ».
Isaac Marion a un don pour les mots et les personnages, il décrit les situations sans prendre de gants et nous jette dans son histoire sans filet, en amenant une tension sur les derniers chapitres qui empêche de fermer le livre avant la fin. C'est bien mené, bien écrit, et ça surprend.
Je ne suis pas déçue par ce roman que j'attendais depuis des années !