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3,39

sur 1511 notes
Une satire de la société avec du rire, de la caricature. Marivaux nous laisse finir sa pièce de théâtre avec des leçons d'empathie, de tolérance, d'humanité pour tous les personnages et qui fait toujours écho aujourd'hui.
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Cette pièce est un plaidoyer contre l'esclavage.
Sur cette île les situations s'inversent. Ils doivent échanger leurs conditions, leurs vêtements...
Les esclaves vont faire subir les humiliations qui leurs sont coutumières, à leurs maîtres. Ces derniers finiront par admettre leurs mauvais comportements.

Je recommande cette pièce de théâtre, qui est un très bon classique.
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Pas la meilleure piece de l'auteur qui a ecrit quelques une des plus belles pieces de theatre de la comédie française.On a ici une piece en un acte et onze scene qui fait rire avec l'inversion des roles,les valets deviennent maitres et les maitres valets.Des bons passages mais l'auteur a fait beaucoup mieux !
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La pièce combine le genre utopique (une société réformée à valeur exemplaire), l'antiquité, des moeurs contemporaines (le petit-maître, la coquette) et la tradition du théâtre italien avec les personnages de la commedia dell'arte (Arlequin et Trivelin). Ainsi, l'île, la tempête et le naufrage sont les ingrédients traditionnels du voyage utopique. Marivaux choisit d'y ajouter l'éloignement temporel en reportant l'action dans l'Antiquité. Bien que Marivaux ait écrit sous couvert d'une comédie à caractère utopique, sa pièce a une portée subversive par sa critique implicite du monde tel qu'il est et de la société telle qu'elle fonctionne. Ainsi, cette comédie a toute sa place dans le siècle des Lumières, le siècle de la Révolution, l'utopie ayant pour principale fonction de proposer de nouvelles valeurs, une nouvelle organisation de la cité, un « progrès », social, économique, politique.

Résumé de L'île des esclaves :

A la suite d'un naufrage, Iphicrate, jeune maître athénien apprend à son esclave Arlequin que, sur l'île où ils ont échoué, les esclaves sont libérés et les maîtres réduits en esclavage : Arlequin profite de la situation. Trivelin, représentant des insulaires, leur présente deux autres réfugiées, Euphrosine et sa suivante Cléanthis, et ordonne la passation des pouvoirs, des noms, des habits et des « conditions » puis explique les lois de l'île. Trivelin demande aux deux nouveaux « citoyens » de faire le portrait de leur ancien maître. Cléanthis peint avec enthousiasme et colère les défauts d'Euphrosine qui les reconnaît. Arlequin se montre plus indulgent pour Iphicrate qui admet, avec réticence, être parfois ridicule et violent. Arlequin et Cléanthis s'amusent à mimer le badinage du « grand monde » et inventent de s'éprendre de leurs anciens maîtres. Prévenue par Cléanthis, Euphrosine touche Arlequin par le récit de ces malheurs. A la fin de la pièce, tout rentre « dans l'ordre » : Arlequin pardonne à son maître et lui rend ses habits. Cléanthis fait de même après s'être révoltée contre l'injustice des « honnêtes gens du monde ». Trivelin approuve l'absence de ressentiment des esclaves et la leçon donnée aux maîtres.
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A la suite d'un naufrage, deux maîtres et esclaves débarquent sur une île d'esclaves grecs révoltés contre leurs maîtres. Pour combattre l'orgueil et les excès des maîtres, le chef de l'île oblige les maîtres à échanger leurs vêtements, leur nom avec leurs esclaves et à s'amender. Il veut leur donner des "cours d'humanité". Les maîtres privés de tout ce qui leur permettait de briller en société sont perdus.
La pièce n'est pas encore une remise en cause de la société à la manière De Beaumarchais, elle dénonce les excès des maîtres mais pas leur domination, la hiérarchie sociale, les privilèges. Elle n'a pas encore d'intention politique et s'apparente davantage à une comédie qui veut donner une leçon aux "Grands".
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Utopie pour les esclaves d'hier et dystopie pour leurs maîtres d'autrefois, L'Île des Esclaves est une pièce morale, voire un manuel de savoir-vivre à l'usage, entre autres, d'une noblesse qui ne sut, hélas, pas assez lire entre les lignes pour s'éviter des « désagréments » futurs ! La pièce est créée en 1725, c'est-à-dire quelques décennies avant l'ouragan de 1789.
Que s'y passe-t-il dans cette île où ont échoué des maîtres et des esclaves ? Un inversement des statuts : les maîtres seront à leur tour esclaves quand les esclaves prendront l'habit des maîtres. Il s'agit, ainsi, de guérir les anciens maîtres de leurs penchants tyranniques sur le personnel !
Seulement voilà, on ne s'improvise pas maître après des années de servitude –jusque dans les penchants amoureux d'ailleurs, car une maîtresse ne saurait s'enticher d'un esclave, comme Arlequin s'en rend compte en abandonnant ses espoirs d'être aimé d'Euphrosine. Arlequin et Cléanthis finissent par l'admettre, qui pardonnent à leurs maître et maîtresse, lesquels explosent de gratitude. Tout est bien qui finit bien.
Pas exactement, car l'on peut craindre – même si l'histoire ne le dit pas – que, revenus chez eux, les maîtres reprendront leurs habitudes hégémoniques.
Le personnage de Trivelin a beau conclure en ces termes, on est habité par le doute : « vous avez été leurs maîtres et vous en avez mal agi ; ils sont devenus les vôtres et ils vous pardonnent ; faites vos réflexions là-dessus. » Autre rêve impossible. Mais au temps de Marivaux, il y a peut-être encore l'espoir que la raison l'emporte sur le rang. La guillotine règlera de manière plus tranchée ce problème, car l'asservissement conduit inexorablement aux excès, pas toujours justifiables, la Vendée en sait quelque chose !
C'est donc là un texte d'exception qui traite de l'inégalité avec une gravité légère qui n'en est pas moins profonde. Enfin, quel bonheur que de lire de si belles lettres françaises !
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Renversement de situation: et si les maîtres devenaient les serviteurs et les serviteurs les maîtres? Que se passerait-il? Les anciens serviteurs, les nouveaux maîtres feront-ils preuve de plus de mansuétude à l'égard de leurs anciens bourreau? Leurs pardonneront-ils le passé? Dans ce jeu de victime-bourreau, le coeur et l'humanité sauront-t-ils se frayer un passage?
Marivaux nous offre une pièce très courte mais remplie de noblesse et d'humanité.
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Voici offert aux lecteurs une fable philosophique et sociale dans un monde utopique.

Une île (bien pratique, le personnage n'en sort pas facilement et doit subir ce pour quoi il a été amené) habitée d'anciens esclaves décidés à donner une leçon aux seigneurs qui accosteraient. Les places sont inversées, Iphicrate devient Arlequin et inversement.
Sous la forme d'une comédie, deux couples maitres/serviteurs voient leur condition sociale inversée. Mais juste le temps des péripéties.

Marivaux est un homme de son temps, il vit dans un siècle qui perçoit l'esclavage comme normal. il pointe du doigt les abus maitres/serviteurs, mais ne veut pas révolutionner la société. Dans l'excipit chacun retrouve sa place, changé par l'expérience vécue.

Dommage qu'il n'aille pas plus loin dans sa démarche.
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Courte oeuvre qui dénonce l'esclavagisme mais surtout le pouvoir de l'aristocratie à cette époque à travers deux esclaves et leurs maîtres. Malheureusement, la critique est trop condensées et pas assez révolutionnaires de ce que l'on attend d'une pièce du Siècles des Lumières.
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Suite au naufrage de leur chaloupe et la perte des leurs, des Athéniens échouent sur une île imaginaire L'île des esclaves.
Iphicrate, le maître dominateur, "le patron" ayant pour une fois perdu son gourdin; Euphrosine,la maîtresse coquette,superficielle et narcissique;Cléanthis, l'esclave pleine de ressentiments;Arlequin, l'esclave bienveillant et touchant et Trivelin ancien domestique devenu maître de par son autorité naturelle, se trouvent confrontés.
Le temps de la cohabitation,Trivelin (maître du jeu, donneur de leçon d'humanité) dont les ancêtres "irrités de la cruauté de leurs maîtres;quittèrent la Grèce et vinrent s'installer" sur l'île, va établir les règles et faire échanger les habits (donc les rôles).
Loin du léger marivaudage, malgré son côté farce, cette pièce de théâtre (au riche registre émotionnel), profonde, parle de pouvoir,de politique,de rapports sociaux, d'inégalités,de séduction,de fausses apparences, de l'identité (être soi sans les autres) et de l'exploitation (l'esclavage n'ayant été aboli qu'en 1848).
L'île des esclaves de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux(dramaturge,romancier,journaliste et moraliste du XVIII° siècle) est à rapprocher de L'utopie de Thomas Moore, une autre île imaginaire, une autre étude de société utopique.Deux classiques incontournables!
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