[...] Arlequin et Iphicrate sont des rescapés du naufrage de leur navire. Tandis qu'Arlequin, au début, ne sait où il se trouve, Iphicrate fait la grave erreur de lui révéler qu'ils ont échoués sur
l'Île des esclaves, autrement dit, une île sur laquelle des anciens esclaves et valets, se retrouvent libres et maîtres de leurs anciens maîtres. D'ailleurs, plus que leurs maîtres ils deviennent leurs bourreaux. Arlequin y voit donc une chance pour lui de s'affranchir de l'autorité d'Iphicrate et décide donc d'abandonner ce dernier à son triste sort pendant que lui va chercher ses fameux esclaves libres pour se joindre à eux. C'est alors qu'il va tomber sur Trivelin, « chef » de cette île. Il retrouve aussi Euphrosine et sa suivante Cléanthis.
C'est sur les conseils de Trivelin que les rôles vont s'inverser. Cléanthis devient Euphrosine, Arlequin devient Iphicrate, et inversement. Cela va mener à des situations et discussions assez cocasses.
Comme je vous l'avais déjà dit dans une de mes chroniques, j'adore lire des pièces de théâtre. Donc je n'avais aucun a priori sur cette lecture. Et au final, bien que cette pièce soit très courte, on prend le temps d'apprécier les personnages, de rire de leurs comportements ou au contraire d'avoir de la compassion pour eux. J'ai bien aimé le personnage d'Arlequin, bouffon très populaire dans la Comedia dell'arte, qui ici est sûrement le personnage le plus censé de toute la pièce. Même quand il prend la place de son maître, il n'abuse pas de son pouvoir et savoure juste le fait d'être libre, contrairement à Cléanthis qui n'a qu'une seule envie : se venger. le fait que Cléanthis soit si virulente m'a empêché de ressentir une quelconque compassion pour elle, au contraire, j'ai plutôt eu pitié d'Euphrosine à qui, il faut le dire, elle fait subir un véritable supplice.
J'ai aussi apprécié l'histoire en elle-même. Comme la pièce est très courte, on ne s'attarde pas sur des détails inutiles. Les personnages vont droit au but. On sait quelles sont leurs intentions, l'auteur n'y va pas par quatre chemins, ce qui fait qu'on a pas le temps de s'ennuyer. On se laisse porter par l'histoire, et on tourne les pages sans difficultés.
Le style de l'auteur est agréable à lire. Même si cette pièce date de 1725, le vocabulaire employé est très simple, même les « vieilles expressions » sont faciles à comprendre. J'aime aussi le fait qu'il n'y ait pas de grande tirade à la
Shakespeare, car je perds souvent le fil quand un personnage parle sur une ou deux pages entières. Ici les répliques sont relativement courtes et cela nous permet de nous plonger aisément dans la pièce.
En bref, c'est une pièce de théâtre très simple et très sympathique à lire. Cela m'encourage à découvrir d'autres oeuvres de cet auteur. Je sais que beaucoup de gens ont lu ce livre au lycée, mais si vous ne l'avez pas fait, je vous encourage vivement à le découvrir!
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