AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,39

sur 1511 notes
Encore une lecture imposée que je n'ai pas su apprécier à l'époque et que je n'ai pas pris le temps de relire depuis...
Commenter  J’apprécie          50
J'ai trouvé cette courte comédie très intéressante d'un point de vue moral et surtout très amusante. Les personnages sont tournés en ridicule chacun leur tour et les situation sont d'un tel burlesque qu'il est impossible de ne pas rire aux éclats.

Cette oeuvre permet selon moi au lecteur de se rendre compte de la rigidité et de l'importance naturelle des classes sociales à l'époque. Elle nous montre que malgré la position sociale occupée, l'Homme n'est pas obligé d'agir en conséquence et qu'il faut savoir voir au-delà de tout cela.

de même, elle nous fait comprendre que le maître a besoin de l'esclave mais que l'inverse et véridique aussi. de plus nous observons que l'attitude de l'un influe directement et dépend de l'autre.

J'ai trouvé les maîtres hypocrites et cupides du début à la fin et les esclaves tolérants mais très naïfs.

Cette pièce de théâtre est une oeuvre très enrichissante, avec une fin heureuse propre aux comédies.
Commenter  J’apprécie          50
Une pièce absolument fascinante, autant pour son inspiration de la farce italienne, ainsi que l'emploi d'Athènes...
Tout comme ces influences, cette pièce est aux multiples facettes, et le personnage de Trivelin, qui a par la double énonciation, le devoir de nous instruire, autant que d'orchestrer la vie sur l'île, témoigne absolument des sujets variés qui y sont traités. J'ai beaucoup aimé la finesse de Marivaux, qui semble méditer sur les rapports sociaux et leur complexité, afin de réformer au mieux. le début des Lumières, aux côtés d'un dramaturge et écrivain de renom !
Commenter  J’apprécie          50
Un fond très intéressant mais manquant cruellement de subtilité à mon goût.
Dans mon édition il y a 200 pages d'explication de texte alors que la pièce fait environ 50 pages, du coup j'ai juste survolé le dossier bac.
Commenter  J’apprécie          50
[...] Arlequin et Iphicrate sont des rescapés du naufrage de leur navire. Tandis qu'Arlequin, au début, ne sait où il se trouve, Iphicrate fait la grave erreur de lui révéler qu'ils ont échoués sur l'Île des esclaves, autrement dit, une île sur laquelle des anciens esclaves et valets, se retrouvent libres et maîtres de leurs anciens maîtres. D'ailleurs, plus que leurs maîtres ils deviennent leurs bourreaux. Arlequin y voit donc une chance pour lui de s'affranchir de l'autorité d'Iphicrate et décide donc d'abandonner ce dernier à son triste sort pendant que lui va chercher ses fameux esclaves libres pour se joindre à eux. C'est alors qu'il va tomber sur Trivelin, « chef » de cette île. Il retrouve aussi Euphrosine et sa suivante Cléanthis.
C'est sur les conseils de Trivelin que les rôles vont s'inverser. Cléanthis devient Euphrosine, Arlequin devient Iphicrate, et inversement. Cela va mener à des situations et discussions assez cocasses.

Comme je vous l'avais déjà dit dans une de mes chroniques, j'adore lire des pièces de théâtre. Donc je n'avais aucun a priori sur cette lecture. Et au final, bien que cette pièce soit très courte, on prend le temps d'apprécier les personnages, de rire de leurs comportements ou au contraire d'avoir de la compassion pour eux. J'ai bien aimé le personnage d'Arlequin, bouffon très populaire dans la Comedia dell'arte, qui ici est sûrement le personnage le plus censé de toute la pièce. Même quand il prend la place de son maître, il n'abuse pas de son pouvoir et savoure juste le fait d'être libre, contrairement à Cléanthis qui n'a qu'une seule envie : se venger. le fait que Cléanthis soit si virulente m'a empêché de ressentir une quelconque compassion pour elle, au contraire, j'ai plutôt eu pitié d'Euphrosine à qui, il faut le dire, elle fait subir un véritable supplice.

J'ai aussi apprécié l'histoire en elle-même. Comme la pièce est très courte, on ne s'attarde pas sur des détails inutiles. Les personnages vont droit au but. On sait quelles sont leurs intentions, l'auteur n'y va pas par quatre chemins, ce qui fait qu'on a pas le temps de s'ennuyer. On se laisse porter par l'histoire, et on tourne les pages sans difficultés.

Le style de l'auteur est agréable à lire. Même si cette pièce date de 1725, le vocabulaire employé est très simple, même les « vieilles expressions » sont faciles à comprendre. J'aime aussi le fait qu'il n'y ait pas de grande tirade à la Shakespeare, car je perds souvent le fil quand un personnage parle sur une ou deux pages entières. Ici les répliques sont relativement courtes et cela nous permet de nous plonger aisément dans la pièce.

En bref, c'est une pièce de théâtre très simple et très sympathique à lire. Cela m'encourage à découvrir d'autres oeuvres de cet auteur. Je sais que beaucoup de gens ont lu ce livre au lycée, mais si vous ne l'avez pas fait, je vous encourage vivement à le découvrir!
Lien : https://alltimereadings.word..
Commenter  J’apprécie          50
Marivaux aime bien échanger les rôles entre ses personnages. le riche devient pauvre. L'esclave devient le maître. Quoi de mieux pour se rendre compte d'une situation difficile.

J'aime beaucoup son style et sa vision des choses.
Commenter  J’apprécie          50
Les pièces de théâtre de l'époque c'est vraiment pas mon truc. L'histoire me titillé donc je me suis dit pourquoi pas, mais ça ne m'a pas emballé, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que je l'ai écouté en audio et que c'était mal joué je trouve donc ça ne va pas me laisser un bon souvenir.
Commenter  J’apprécie          40
Petite pièce didactique dont on pourra reprocher la simplicité des répliques et des caractères (mais c'est aussi cette simplicité qui en fait l'efficacité), L'Île des esclaves s'appuie sur le thème du Carnaval et des anciennes Saturnales romaines – inversement provisoire de la hiérarchie sociale pour provoquer la réflexion sur les rôles et responsabilités de la place de chacun, et désactiver des tensions sociales. Elle tire son humour du travestissement et du jeu d'imitation des personnages – qui échangent jusqu'à leur nom (les esclaves se plaignent d'ailleurs de ne pas porter de vrais noms, ou bien un nom typique de valet, ou bien un « hé » sans déférence). Ce jeu de renversement permet aussi l'expression jouissive du ressentiment des dominés sur leurs dominants, probablement fort cathartique pour nombre de spectateurs de l'époque (vengeance jouissive que l'on pourra comparer à celle bien plus brutale des femmes dans Baise-moi de Virginie Despentes et des juifs dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino).
A l'exemple des pièces du XVIIe, Marivaux place son intrigue dans l'antiquité mais les personnages et leurs comportements sont très clairement ceux de son époque. le terme d'« esclave » est ainsi particulièrement provocateur car il met sur un même plan l'esclavage antique – privation de liberté – et la condition sociale des domestiques. La pièce prend ainsi un relief très engagé et tient même lieu d'avertissement à la classe dominante qui, à l'occasion d'un accident (ici un naufrage symbolique), pourrait avoir un jour à payer ses excès.
Toutefois, le propos de Marivaux va plus loin car il réfléchit aussi au comportement que pourrait avoir l'homme révolté et retrouve la magnanimité de Corneille (dans Cinna) qu'il déplace du roi aux révolutionnaires. Ceux-là ne doivent pas se venger et faire à leurs anciens maîtres ce qu'ils leurs reprochent. En même temps que les maîtres/hommes puissants prennent conscience de l'injustice avec laquelle ils traitent leurs esclaves/sujets, les gouvernés révoltés prennent conscience des charges et responsabilités qui incombent à leurs maîtres et dont ils sont déchargés. Ils doivent donc refuser la vengeance (une limite de la révolte que reprendra Camus dans L'Homme révolté). Renverser le monde n'aboutirait qu'à changer de dominants et donc perpétrer la violence.
Ainsi, les propos de Marivaux pourraient paraître mesurés, protégeant encore la classe supérieure qui, si elle fait parfois des erreurs, a un rôle et des responsabilités pas toujours évidentes que le tiers Etat n'assurerait pas forcément mieux. La pièce serait donc plutôt conservatrice (il n'est pas nécessaire de faire la révolution mais seulement de rappeler à ceux qui ont des fonctions quelles sont leurs responsabilités et devoirs envers leurs sujets). Mais Marivaux questionne peut-être déjà l'au-delà d'une révolution : une fois la violence passée, comment redéfinir les liens entre dirigeants et exécutants, passer un nouveau contrat social ?
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
Commenter  J’apprécie          40
La satyre était probablement l'art le mieux maîtrisé au XVIIIe siècle et Marivaux excelle dans cet art. Ce n'est pas étonnant qu'il soit autant étudié en collège, lycée ou études de lettres, il y a du génie dans ses textes, même les plus brefs.
L'île des esclaves est une pièce très courte en un seul acte, mais aussi et surtout très puissante ! Nul besoin de centaines et centaines de pages pour dénoncer avec une cruauté malicieuse les attitudes injustes, orgueilleuses et effroyables des nobles qui s'imaginent maîtres de tout. Une bonne dose de vengeance et quelques caisses de moqueries remettent les esprits à leur place et la morale est simple et concise.
Espérons que ma prof de littérature au lycée ne passera jamais pas ici car il s'agit honteusement d'une lecture pour l'épreuve d'immunité du #booklanta, un auteur jamais lu... Sur une oeuvre normalement étudiée en littérature. Étrangement, ma section théâtre connaît quelque honte dans ce genre *hem.
Commenter  J’apprécie          40
Jusqu'à présent, je connaissais cet auteur que de nom. Il aura fallu que mon fils en classe de 4eme l'ait au programme pour que je tente l'aventure. J'avoue que sans ça, je pense que je n'aurais jamais sauté le pas. Ce type de littérature n'est pas ma tasse de thé. Heureusement, cette pièce est très courte. Il n'y a qu'un acte. Donc l'affaire fut vite bouclée, du moins pour en savoir assez pour soumettre mon fils à l'épreuve des questions ;-)
Au final, je ne comprend pas que l'on étudie encore ce genre de livre. Il y a de quoi décourager plus d'un élève. Il est vrai que l'histoire courte et heureusement assez facile à comprendre mais c'est là que la bas blesse, il n'y a pas grand chose à comprendre. J'ai trouvé l'histoire sans grands intérêt. Il y a je pense bien d'autres oeuvres plus intéressantes à étudier même si ce ne sont que des extraits. Encore un roman qui va en dégouter plus d'un. Dommage!
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (5925) Voir plus



Quiz Voir plus

L’île des esclaves

Où se situe l'île ?

dans la Méditéranée
dans l'Atlantique
on ne le sait pas

5 questions
208 lecteurs ont répondu
Thème : L'Île des esclaves de Pierre de MarivauxCréer un quiz sur ce livre

{* *}