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3,72

sur 82 notes
Une voleuse accompagnée d'un Dieu mineur tente de survivre dans une ville renaissance. Son caractère fougueux et entreprenant l'amène à être en délicatesse non seulement avec la Garde mais aussi avec sa Guilde. L'arrivée dans la cité du représentant de l'Eglise va accélérer la confrontation entre les forces en présence. Quel sera le destin de Widdershines ?

Tout à la fois roman d'aventure et thriller, le livre propose une course poursuite dans laquelle s'enchevêtre milieux sociaux, religions et sentiments. La trame complexe est finement déroulée. de fréquents retours en arrière éclairent par étape le passé de la fine lame et les raisons de sa situation périlleuse actuelle. L'héroïne se bat, et nous avec !


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Après un début plutôt laborieux, je ressors finalement plutôt satisfaite, voire même enthousiaste, de ma lecture de Widdershins et je tiens à remercier - une nouvelle fois - les éditions Lumen ainsi que le forum Au Coeur de l'Imaginarium pour ce partenariat.


J'ai tout d'abord été interpellée par le mot widdershins, le titre du roman qui est aussi le surnom de la jeune voleuse que l'on suit. Widdershins est un terme signifiant « dans le sens contraire des aiguilles d'une montre » , autant vous dire tout de suite que ça a bien plus de classe en anglais. de plus, c'est un surnom original est approprié pour l'héroïne éponyme qui va se retrouver plus d'une fois à devoir lutter seule contre tous...


...Enfin, pas tout à fait seule ! Car en effet, la particularité d'Adrienne Satti, ou Widdershins, vient principalement du fait qu'elle « cohabite » avec son Dieu personnel, Olgun, dont elle est la seule fidèle. Cette situation date d'une tragédie survenue quelques années plus tôt, tragédie durant laquelle l'intégralité des fidèles d'Olgun, et donc des proches de notre héroïne, sont morts assassinés d'une horrible façon. Ce jour là, Adrienne Satti est elle aussi un peu morte pour laisser place à Widdershins, voleuse expérimentée, aidée dans sa tâche par Olgun lui-même. Mais je ne vous en dirai pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, même si celle-ci surviendra bien tard.


Aussi, même si j'ai fini par vraiment beaucoup apprécier le roman, j'ai eu beaucoup de mal à m'y plonger. En effet, l'auteur a choisi de construire son récit sur deux périodes, alternant les chapitres entre présent et passé, ce dernier se rapprochant chaque fois un peu plus du premier et ce jusqu'à ce qu'ils se rejoignent, à la toute fin. Si je dois reconnaître que c'est plutôt bien fait, que chaque flash-back est placé au bon moment pour nous apporter l'exact degré d'information nécessaire, j'ai tout de même trouvé que le rythme en pâtissait beaucoup. Ce qui fait que j'ai mis beaucoup plus de temps que prévu à lire ce roman jeunesse de 400 pages, n'hésitant pas à reposer le livre après seulement un chapitre. Si la construction sert l'intrigue avec brio, elle ne tease pas assez le lecteur pour lui donner envie de dévorer le livre. Et ce jusqu'au 100 dernières pages, au moins.


Car en effet, j'ai lu les dernières pages en très peu de temps, elles seules me faisant oublier tout ce que j'avais pu reprocher au roman. Les flash-back sont toujours présents, mais offrent enfin les réponses tant attendues qui donne clairement envie de revenir au présent à chaque fin de chapitre. En deux mots, c'est dynamique et passionnant. C'est vraiment dommage, car j'ai presque dû me forcer à lire jusque là avant de ne finalement plus pouvoir reposer le livre. Ça me donne à la fois très envie de me jeter sur le second tome, tout en me faisant un peu peur : Et si l'auteur choisissait la même construction ?


À part ce défaut qui m'a vraiment embêtée, le reste n'est finalement rien de bien méchant : Il y a bien la multitude de personnages un peu trop manichéens, qui a fait que j'ai tout de suite classé les « bons » et les « méchants » dans des cases sans plus les en sortir, ainsi que leurs noms, qui ne m'ont pas semblé crédibles. Pour le coup, j'aimerais beaucoup savoir si c'est une lubie de traducteur qui a absolument tout voulu franciser ou si Ari Marmell a une passion pour les prénoms et noms français, mais dans tous les cas, j'ai trouvé ça un peu too much.


J'ai cependant beaucoup apprécié l'univers créé par l'auteur, et la place accordée à la religion et aux très nombreux dieux dans celui-ci. L'intrigue tourne autour d'eux, de leurs fidèles et d'un complot auquel Widdershins sera intimement liée bien contre son gré. Elle ne peut alors compter que sur elle-même, quelques rares amis, ses talents et son avantage principal : Olgun lui-même. J'ai beaucoup apprécié le caractère de l'héroïne, bien qu'elle n'ait pas assez de défauts à mon goût, défauts qui auraient pu la rendre plus humaine et plus attachante. Je n'ai vraiment ressenti d'affection pour elle qu'à la fin. Olgun, en revanche, est un personnage très bien travaillé. Alors qu'il ne prononce pas un seul mot et qu'on ne le connaît finalement qu'à travers les ressentis de Widdershins, on découvre un dieu susceptible et taquin, mais aussi compatissant et attentionné.


Je ressors donc finalement contente et j'ai même plutôt hâte de recevoir le second tome de Widdershins, avec lequel je serai plus tolérante. En effet, je pars du principe que si l'auteur a choisi la même construction et le même rythme, il m'offrira un final tout aussi bon que celui de ce premier tome, et je serai donc motivée à y arriver plus rapidement. Aussi, vous remarquerez que je n'ai pas fait mon éloge habituelle aux éditions Lumen. Sachez que ce n'est pas du tout négatif, c'est juste qu'une fois encore, je suis plus que satisfaite de la qualité du livre, et que cela deviendrait vraiment répétitif si cela apparaissait dans chacune de mes chroniques... Une petite chose pour terminer : Quelques passages peuvent être sanglants, et la mort est clairement présente au cours de l'histoire. Widdershins est certes un roman adressé à la jeunesse, mais à un public tout de même assez mature. Je finirai donc par remercier une dernière fois les Éditions Lumen et le forum Au Coeur de l'Imaginarium, et j'ai hâte de me replonger dans l'univers créé par Ari Marmell !
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Davillon city. Ses Maisons, ses innombrables dieux, et sa guilde de voleurs. Widdershins, la gamine des rues devenue noble redevenue voleuse, est en une des dignes représentantes. Armée de ses crochets, de ses semelles de crêpe et de sa répartie acérée, elle écume les soirées aristocratiques et les manoirs richement dotés. Rien ne lui résiste ! Impertinente à souhait, la jeune femme fait montre d'une belle assurance.
L'histoire démarre très fort et, si on excepte quelques petites longueurs, se déroule à bon train. Mystère, complots, lutte intestine, le tout saupoudré d'un soupçon de religion et de cultes secrets : voilà qui fait bon ménage ! D'autant qu'on ne sait pas immédiatement comment s'emboîtent les très nombreuses pièces du puzzle ; le suspens est prenant jusqu'au bout - notamment sur la fin où le rythme semble s'emballer. A côté de cela, les personnages sont fouillés, et le récit - bien qu'assez sombre - est souvent drôle, ce qui pallie amplement l'aspect un peu classique de l'aventure. En bref : un roman de fantasy classique, mais très efficace !
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Widdershins n'a pas été épargnée par la vie. Orpheline très jeune, elle survit comme elle peut dans la rue, jusqu'au jour où elle est recueillie par un aristocrate. Mais la vie ne lui fait pas cadeau et elle se retrouve accusée de meurtre. Devenue voleuse, Widdershins se retrouver mêlée, malgré elle, à une sombre conspiration…

Le pacte de la voleuse est le premier tome de la série Widdershins, écrite par Ari Marmell et publiée par les Editions Lumen. C'est le premier livre que je lis de cette nouvelle maison d'Editions, même si deux autres de leurs livres sont dans ma PAL. 413 pages qui se tournent vite et une superbe couverture, vous pourrez acquérir ce sympathique roman d'aventure et de fantasy médiévale pour 15,00€.

Notre héroïne s'appelle Adrienne, alias Widdershins. Née pauvre, elle devient orpheline jeune. Mais c'est à la suite d'une accusation de meurtre, alors qu'elle est rentrée dans l'aristocratie, qu'elle change de nom et devient Widdershins, voleuse dans la Guilde des Dénicheurs. Partout où elle va, elle est accompagnée d'un Dieu, Olgun, présence discrète durant tout le roman, qui l'aide à se sortir des situations les plus compliquées, mais qui n'est pas un véritable personnage, dans le sens où on ne le voit que via Widdershins, un peu comme un ami imaginaire. Au départ, j'ai eu un peu de mal avec notre héroïne mais j'ai fini par m'y attacher. Elle a vraiment un sale caractère, bornée, têtue et parfois un peu stupide, mais elle est aussi courageuse, fidèle et forte. Certes, elle m'a parfois un peu agacé, mais j'ai finalement bien accroché à son tempérament bien trempé et j'ai été émue devant les nouvelles épreuves qu'elle va subir.
Au niveau des personnages secondaires, il y en a une multitude et je me suis parfois emmêlée les pinceaux, notamment chez les méchants. Néanmoins, tous sont bien construits, plus au moins approfondis mais on s'attache assez rapidement à eux, tel que Geneviève, Renard…

La construction du roman est surprenante et intéressante. Nous alternons des passages de son passé avec « Aujourd'hui ». Pas de date, seulement des approximations du genre « deux ans plutôt, six ans plutôt… ». C'est une construction qui permet d'animer son passé, sans faire de longue phase de narration pour le raconter. Cela permet aussi de comprendre comment elle est arrivée jusque-là, ce qui fait qu'elle réagit comme ça etc… J'ai beaucoup apprécié cette alternance et je n'ai pas eu de mal à jongler entre les deux périodes. J'étais intriguée de voir comment le passé et le présent allait se rencontrer…
L'alternance des points de vue peut aussi décontenancer mais je m'y suis rapidement fait. J'ai apprécié d'apprendre à connaître les méchants et autres protagonistes.

Au niveau de l'histoire en elle-même, elle est ponctuée d'actions et de rebondissements, avec une petite pincée de magie. Bien qu'elle soit captivante, j'ai trouvé les plus gros rebondissements assez prévisibles. Mais le rythme du récit m'a vraiment entraînée. L'intrigue est bien ficelée malgré tout, et peut paraître un peu floue, voire désordonnée à un moment. Cependant la fin apporte les éclaircissements nécessaires.

Ce roman d'aventure n'est pas qu'un monde d'intrigues, de complots et de scènes de combat épiques… L'auteur nous présente aussi un univers bien construit et très prenant. J'ai beaucoup apprécié ce monde créé autour des Dieux, l'histoire des maisons qui honorent un Dieu précis…
Bien que ce livre soit destiné à un public de Young Adult, l'auteur ne fait pas dans la simplicité ni dans la gentillesse. le monde de Widdershins est assez sombre, l'histoire débutant tout de même par un charnier. de plus, l'auteur ne fait pas dans le happy end, ce qui rend le livre émouvant mais d'autant plus prenant.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, et j'ai vraiment hâte de lire la suite !

Conclusion

Avec Widdershins, l'auteur nous dresse des décors magnifiques, avec un univers bien approfondit et une intrigue, malgré quelques détails plutôt prévisibles, rythmée et captivante. Notre héroïne a fort caractère mais est attachante. Les personnages secondaires sont bien construits et sont plus au moins approfondis. Une petite pincée de magie et d'humour, et le tout vous donne un premier tome très sympathique, captivant, agréable et qui se lit très rapidement !
Une aventure dans un univers de fantasy médiéval que je ne peux que recommander, pour un excellent moment de lecture !
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La fantasy, j'adore ça. J'ai toujours aimé. Mais, bizarrement, je n'en lis jamais. Je dois tout de même avoir du flair car toutes mes lectures sont des coups de coeur. Et Widdershins ne déroge pas à la règle.

Troisième titre des toutes jeunes mais fort prometteuses éditions Lumen, ce premier tome d'une série qui en compte déjà quatre à de quoi surprendre. On y suit l'intrépide Adrienne Satti. Ancienne fille des rues devenue aristocrate elle est aujourd'hui retombée au bas de l'échelle sociale. Désormais voleuse, elle est connue comme le trublion de la ville. Malgré elle, Widdershins, c'est son nom d'artiste, va se retrouver mêlée à une des affaires les plus sombres jamais vues à Davillon.

J'étais vraiment curieuse de lire ce livre. Déjà parce que la couverture donne franchement envie (et pour une fois, elle est encore plus belle que la VO) et que le synopsis sait comment attirer notre attention. On le devine directement, Adrienne est un personnage à fort tempérament. Son parcours a été chaotique et on peut dire qu'elle s'en est plutôt bien sortie, même si ce n'est pas non plus l'idéal. le personnage m'a tout de suite plu. Impulsive, téméraire, tête à claques parfois, on prend tout de suite Widdershins en sympathie.

Destiné à présenter le lieu et les personnages, ce premier tome se construit doucement. On alterne passé et présent, une narration un peu particulière mais destinée à nous rendre le personnage principal plus familier. Une fois habitués, on se plonge littéralement dans l'intrigue passionnante d'Ari Marmell. Il faut dire que l'auteur sait comment intriguer son public. Bien écrit, Widdershins est un récit de fantasy haletant possédant des petites doses d'humour bienvenues.

Malgré un début un peu lent, Widdershins nous convainc rapidement et offre un très bon moment de lecture. Au point qu'une fois la dernière page tournée, je n'avais plus qu'une hâte : dévorer la suite !
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Le résumé est attractif et les 400 pages annoncées semblaient me promettre une looongue immersion dans un univers très alléchant. Amis lecteurs que l'épaisseur de ce pavé pourrait rebuter n'ayez crainte : oui le livre est épais mais la police d'écriture aussi!!! Finalement tout ceci se lit très vite.
Que dire de l'histoire, le thème est assez convenu, en soi ce n'est pas bien méchant, mais c'est surtout le style de l'auteur qui dessert le livre. D'un point de vue structurel, je trouve que le récit manque un peu de cohésion. Il souffre de certaines longueurs qui cassent le rythme et paradoxalement l'auteur passe trop vite sur certaines scènes et certains personnages. Je ne suis réellement rentré dans l'histoire que dans la second partie du livre, avant c'est un peu confus. Dommage.
Les personnages sont attachants mais mériteraient peut être un traitement plus en profondeur.
Au final je dirai que ce livre s'adresse vraiment à un jeune public plutôt qu'à un public adulescent. La fin de ce premier volume nous laisse un peu sur la faim. J'espère que l'auteur développera davantage l'univers de Widdershins et que son écriture sera mieux structurée dans le second tome.
A suivre....
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Et bien je dois avouer que ce bouquin, plutôt à destination d'un public ado, m'a bien plu. le style de l'auteur est léger et fluide ce qui permet au lecteur de se plonger immédiatement dans l'histoire qu'il nous propose.
Le récit de cette gamine, un peu grande quand même, prise bien malgré elle dans une espèce de vendetta religieuse, est plutôt bien menée et intéressante. L'auteur sait construire un univers riche et attirant autour de son héroïne ainsi qu'une intrigue accrocheuse. le scénario se déroule en deux temps, correspondant à deux périodes, assez proches dans le temps, de la vie de Widdershins, l'héroïne en question. le parallèle est somme toute intéressant puisqu'il permet d'assembler des éléments de l'intrigue et ainsi comprendre, et apprécier, tous les rouages du récit, qui est quelque peu alambiqué tout de même. Les personnages qui composent cette scène sont fort bien caractérisés et l'on finit par s'attacher sinon à l'héroïne, en tous cas à son destin. La caractérisation de Shins rappèlera à certains un autre personnage emblématique de la littérature jeunesse/ado, la bien nommée Ellana de feu Bottero. le langage employé par Ai Marmell se veut propre, rappelant ainsi à quelle tranche d'âge il s'adresse, et c'est parfois un peu lourd. Quelques grossièretés par ci par là, n'ont jamais transformé un ado en délinquant. Il aurait pû permettre à son héroïne quelques débordements de langage. Tant que je suis dans les points plutôt "négatifs", j'ai d'abord été surpris, avant de passer outre ou de m'y habituer, aux patronymes de ses personnages. Julien, Lisette, Maurice, Jean Luc et autres Adrienne, nous font presque penser que l'action se déroule près de chez nous, ici en France, en face de chez vous. Cela ne "sonne" pas très fantasy, si tant est qu'on puisse définir une queconque "consonnance fanatsy". Mais cela est surprenant au premier abord. Avec le temps, je trouve cela plutôt rigolo...
Toujours est il que ce premier tome est très bien construit, puisque fort bien maîtrisé par son auteur, qui ne prend pas ses lecteurs pour des demeurés, puisqu'il n'oublie pas, à tout moment à qui il s'adresse. L'univers est cohérent et alléchant et le récit entraînant. Tout ce qu'il faut pour démarrer une bonne série.
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Quand j'ai pris ce roman, j'avais succombé à son charme, résumé accrocheur et très belle couverture. Mais voilà, j'ai enfin réussi à terminer cet ouvrage ( avec beaucoup de lenteur) car je ne l'ai tout simplement pas aimé du tout ! Et je ne saurais pas vraiment expliqué pourquoi, mais je n'ai absolument rien aimé ( ah si...peut-être la plume de l'auteur). Adrienne m'insupportait et j'ai trouvé l'histoire tellement plate. Bref, bien contente de l'avoir refermé et inutile de préciser que la lecture du tome 2 ne sera pas pour moi.
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Ce roman de dark fantasy m'a tenté dès que j'ai lu le résumé, et j'ai été vraiment ravie du coup de le recevoir en partenariat. Je remercie donc les éditions Lumen pour cet envoi, et pour ce super roman. C'est un récit qui m'a semblé assez flou au départ, mais qui m'a vite emporté et je suis vraiment satisfaite de cette découverte.

Le récit s'ouvre sur un prologue se déroulant 2 ans plus tôt. On assiste à une scène macabre, les résultats d'un sanglant massacre, et on fait connaissance avec Adrienne Satti, jeune femme qui a échappé à cela en se cachant sur des poutres. Ainsi débute son histoire qui nous est contée, une histoire qui est mystérieuse, sombre et sanglante. On est conscients de ça dès le prologue, et c'est une chose qui me plait. le récit est sanglant et sombre, il y a de nombreuses pertes, vous êtes prévenus, dont certaines de personnages auxquels on s'était attaché, ce qui nous serre le coeur.

J'ai eu un peu de mal à comprendre le but de l'histoire, je m'attendais à une intrigue bien plus... Présente et complexe. Elle n'arrive vraiment qu'à la moitié du roman. Là, il s'agit surtout de l'intrépidité de Widdershins et de tous ceux qui veulent l'empêcher de nuire, pour diverses raisons. Mais, il y a aussi dans l'ombre une sombre histoire de complot, de lutte interne et de religion. Dans ce premier tome, on apprend à connaitre les personnages, leur passé et leur caractère. En sommes, ce tome installe le fil du récit, les personnages et le contexte, mais aussi une intrigue complexe qui pourrait bien refaire surface par la suite.
Une chose qui m'a semblé très floue pendant un moment, jusqu'à ce que ça nous soit expliqué tardivement (j'aurais préféré que ce soit au début), c'est pourquoi et comment un dieu habite dans l'esprit de Widdershins. Nous n'avons aucune informations pendant un certain temps, et du coup on ne comprend pas bien. Ce dieu, Olgun, s'adresse à Widdershins et intervient même par moment autour d'elle ou sur elle, dans la mesure de ses moyens.

C'est un univers complexe, très bien construit et détaillé qui nous est présenté là, même si les informations, les explications viennent doucement. C'est assez compliqué à comprendre par moments, mais on se laisse tout de même entrainer.
La cité de Davillon, où se déroule ce tome, est constituée de diverses classes sociales, pauvres et riches, de diverses Maisons aristocratiques et de plusieurs dieux vénérés. Ce sont au total 147 dieux qui font partis du Pacte Sacré et sont reconnus par la Grande Eglise que l'auteur a créé. Chaque cité, guilde, Maison, etc., revendique comme protecteur un des dieux de ce pacte. Mais Olgun, la divinité s'adressant à Adrienne, ne fait pas parti de ce Pacte. C'est un dieu païen dont personne ne se souvient.
L'action est très vite présente, menée par une plume fluide et agréable bien qu'étant un poil ardue. Les choses se mettent doucement en place, mais on est happés de suite, on a envie de savoir ce qu'il va se passer, comment va s'en sortir Adrienne.

Adrienne Satti, se cachant maintenant sous l'identité de Widdershins, est un personnage peu commun. Forte de caractère, elle semble parler souvent toute seule, mais elle s'adresse en fait à Olgun, une divinité qui, en guise de paroles, lui transmet des émotions. C'est une forte tête qui ne mâche pas ses mots, et qui s'attirent souvent des ennuis, sans même le faire exprès. Pauvre gamine orpheline des rues, elle est finalement devenue noble, pour ensuite se lancer dans la "carrière" de voleuse dans laquelle elle excelle.
Widdershins fait partie de la Guilde des Dénicheurs mais est un peu une tête brulée, volant de son côté et gardant une partie du butin pour elle.
Elle a une seule amie "normale", Geneviève, une gérante de taverne rejetée par son père car elle boite. Celle-ci tient beaucoup à Widdershins et s'inquiète pour elle car elle prend trop de risques.
Les voleurs de la Guilde obéissent au Seigneur voilé, qui, malgré le comportement de Widdershins, semble la protéger tout de même.
Lisette, une capitaine de la Guilde, veut se débarrasser de la jeune femme à cause d'une rancune passée, et envoie Brock, un gros bras de la guilde qui n'apprécie pas Widdershins, et d'autres hommes à ses trousses, sans avoir l'accord de qui que ce soit.
Renard, un ami de Widdershins faisant partie de la guilde, est un voleur très doué, mais je trouve dommage de le voir si peu. Il ne revient qu'à partir de la page 260. C'est un dandy un peu extravagant qui n'est pas insensible à Widdershins. Il garde ça secret, mais Geneviève le comprend bien vite. La révélation finale le concernant est surprenante mais logique en y réfléchissant, car ça explique plusieurs choses.
Julien Bouniard, le majoir de la Garde de Davillon, a une dent contre Widdershins, qu'il veut à tout prix faire arrêter pour la jeter en prison. Il est très dévoué à son travail et n'apprécie pas que les luttes entre voleurs s'immiscent dans son domaine. Il est persuadé que Widdershins est responsable de tous les morts qui surviennent à l'arrivée de l'archevêque.
William de Laurent, l'archevêque, est un personnage atypique, assez éloigné de l'homme d'église que j'imaginais. C'est un vieillard drôle et intelligent qui ne saute pas aux conclusions. Il réfléchit vraiment, c'est un sage.
Alexandre Delacroix, un vieil aristocrate qui l'a pris sous son aile, refait son apparition dans le présent. Elle ne l'a pas revu depuis qu'elle s'est enfuie après les événements sanglants du prologue, deux ans plus tôt. Si cet homme a l'air d'être profondément bon, son serviteur, Claude, m'a paru très louche lui.

Dans le récit, plusieurs chapitres se déroulent plusieurs années plus tôt (le nombre d'années nous est indiqué et n'est pas toujours le même). le récit parait du coup assez décousu, mélangeant passé et présent. Toutefois, l'histoire est agréable à lire et on comprend facilement, d'autant que le passé est celui d'Adrienne à différents moments de sa vie, ce qui nous permet d'apprendre à la connaitre. de plus, chaque passage se suit à peu près, nous faisant connaitre l'enfance pauvre d'Adrienne, son entrée dans l'aristocratie puis comment elle est devenue voleuse.
C'est un procédé peu commun qui créé un certain suspense dans l'histoire. En général les personnages nous racontent brièvement leur passé, ce qui fait que l'on sait quasiment tout, mais là, nous avons droit à des pans entiers de son histoire, simplement ils nous sont donnés au compte-goutte, ce qui entretient de manière subtile le mystère. On découvre ainsi peu à peu son existence, dont comment elle en est venue à rencontrer Alexandre Delacroix, qui a fait basculer sa vie.

Dans le présent, l'arrivée à Davillon d'un archevêque de la Grande Eglise force les voleurs de la guilde à se faire discrets pour ne pas s'attirer d'ennuis.
Mais, les membres de la Guilde ainsi que le major de la Garde sont persuadés que Widdershins va faire quelque chose de mauvais. Alors qu'elle n'envisageait pas de faire quoi que ce soit, elle décide de détrousser cette éminence pour montrer qu'elle peut agir sans être démasquée (et cette décision semble beaucoup plaire à Olgun). C'est ainsi que l'intrigue se met enfin en place, avec un mystérieux homme se faisant appeler l'Apôtre, qui souhaite la mort de l'archevêque, mais aussi se débarrasser d'Adrienne, pour une raison inconnue. Et cette dernière se retrouve malgré elle mêlée à tout cela.

Au fil des pages, et surtout vers la fin, tout prend son sens, même les évènements sanglants du prologue. On sait qui est responsable, qui cherche à tuer Widdershins.
Les dernières pages sont pleines d'actions et de rebondissements, mais aussi de réponses et de quelques révélations, et cela nous donne très envie de découvrir la suite des aventures d'Adrienne, alias Widdershins.
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ce livre raconte l'histoire d'une jeune femme orpheline, puis aristocrate et enfin voleuse. Si vous aimé l'action et tout ce qui peut touché au milieu surnaturel et mythique, avec une pointe de romance ( qui peut ne pas plaire à tous le monde ) lise et apprécier.
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