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Ce livre change je trouve des polars classiques mais c'est un bon roman noir. L'intrigue est très bien ficelée. La narration est excellente et on s'attache forcément à ce personnage qui ne paient pas de mine. L'ambiance est incroyable donnant l'impression d'un huit clos indéfinissable. L'écriture est ingénieuse. le rythme un peu lent et attendait un peu plus d'action mais se lit facilement.
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Je découvre Elsa Marpeau avec cet ouvrage, paru il y a un an. C'est du lourd. Pourtant ça démarre piano, piano, en regardant la vie quotidienne de Philippe, au chômage, qui passe ses journées à attendre le retour de son fils, le retour de sa femme, la rencontre hebdomadaire avec ses copains chasseurs. Elsa Marpeau plante le décor, ajoute les personnages, raconte la vie de cette petite famille, les habitudes de chacun et la monotonie d'une vie sans surprise. Puis un nouveau personnage fait son entrée, Julien, un parisien un peu bizarre. Observer ce nouveau venu va réveiller l'intérêt de Philippe, le sortir de sa solitude et de son ennui. L'histoire se tresse et le rythme s'accélère, on commence à se rendre compte que tout va basculer, mais pourquoi, comment, et quand ?
Elsa Marpeau manipule bien son lecteur, elle a les mots qu'il faut et un excellent rythme d'écriture. Ses descriptions de la campagne à travers les yeux de Philippe sont particulièrement réalistes : on y est ! Un petit ouvrage de 192 pages qui se lit d'une traite. Belle découverte !
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Ce 1ere thriller compte un nombre de meurtres conséquents qui se passent en fin de roman
L'intrigue se dévoile gentiment tout au long du roman quel dommage pour ce couple qui vivait une histoire d'amour dans un village et l'arrivée d'un inconnu va tout bousculer
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Un polar ?.... peut-être , sans police,sans morale socialement fédératrice ... surtout rural et noir .

Philippe, au chomage longue durée, traîne, isolé, dans son logis, durant l'absence de son épouse , serveuse, et de son cher fils scolarisé adolescent.
Isolé ? Pas complètement , il a quelques amis proches, et chasseurs, comme lui. Son espoir : tranmettre cette passion au gamin et l'intégrer au groupe.
Survient un nouveau voisin, à portée de jumelles. Donc à espionner. Et là, tout les petits rituels de cloporte déraillent .
Philippe est donc chasseur, et il nous assène l'apologie de cette activité avec passion, et de facon primaire.
Elsa Marpeau, visiblement connait bien le milieu de la chasse. l''a-t-elle lu ? ou vécu ?
Perception caricaturée à l'extrême Car le milieu présenté, est comparable à celui du sketch des Inconnus :grossier, vulgaire, sans remise en cause de différents poncifs. L' entourage féminin reste assimilable à du matériel consommable, mais nullement à une belle arme ou un bon chien. Lequel "materiel" parait bien s'en accommoder : c'est la loi du groupe !... et transmise par la tradition ?

Pas de morale ? En fait, pas la notre... du moins je l'espère.
Pour ce Roman Noir(*) _ et caricatural à l'égard d'un groupe rural qui peine à survivre face à l' "écologie nouvelle " et à la "libération de la femme" _ 3 /5.

(*) Roman Noir de bonne mouture.
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Nous avons Philippe qui s'ennuie ferme chez lui depuis qu'il est au chômage. Nous avons Maud, sa femme, qui trime dur et rentre tard la nuit de son service au restaurant. Nous avons leur fils Lucas, l'adolescent pas très causant, un de ceux qui préfèrent les écrans à ses parents.

Philippe s'enlise dans ce train-train familial uniquement égayé par des weekends de biture avec sa bande de copains chasseurs et la perspective de transmettre sa passion des canons au fiston. Alors forcément lorsque Julien Langlois, fraîchement débarqué de Paris, vient s'installer à Chilleurs-aux-Bois, dans la maison d'en face… Philippe trouve qu'il y a anguille sous roche.

Il se met à espionner quotidiennement son nouveau voisin et se surprend à aimer ce qu'il voit. Se sentant investi d'une nouvelle mission, il reprend du poil de la bête et va même pousser le vice jusqu'à l'inviter chez lui afin de le présenter à sa famille, puis à ses amis.

Évidemment, la confrontation des deux mondes engendre des silences gênants de prime abord mais c'est sans compter sur le charme contagieux du jeune Parisien qui va amener bien des revirements de situation. Entre vannes et compliments, un jeu de dupe s'installe et certains seront prêts à tout pour marquer leur territoire…

Quelle étrange lecture que cet ouvrage d'Elsa Marpeau, à mi-chemin entre le roman noir et le polar rural. Une tension palpable qui n'aura cessé de croître tout du long malgré certaines de mes réticences.

Parce que oui, au départ, c'était mal barré avec cette histoire. Les personnages et leur caractère mal dégrossi de vieux beaufs, rustres et misogynes… très peu pour moi. Alors en plus, le cliché de l'éternel combat entre le bobo-citadin, androgyne et précieux, qui carbure à la coke, et l'authentique chasseur, alcoolique mais sympathique… autant vous dire que moi aussi j'ai eu « le sang qui bout et le cerveau qui s'obscurcit » !

Et puis, l'air de rien, les pages se sont tournées et j'avais quand même sacrément envie de savoir la suite. Même si j'avais ma petite idée puisque, dès le prologue, Elsa Marpeau nous livre un aperçu du final. Plutôt surprenant comme procédé mais qui contribue pas mal à alimenter le suspense. On se retrouve malgré nous à l'affût dans les fourrés, vêtu d'un treillis, à guetter les traces fraîches et à suivre la progression du chien.

Alors non, ça ne m'aura pas convaincu de la nécessité de la chasse (de toute manière ce n'est pas le débat du livre) et je ne comprends toujours rien au jargon de la profession mais l'ambiance qui se dégage de ce cadre impose paradoxalement une certaine forme d'humilité.

La nature est particulièrement bien décrite, sous tous ces aspects, qu'il s'agisse de la faune, de la flore ou des bas et vils instincts primaires. On perçoit la rancoeur, la haine accumulée et comment certaines ambiguïtés peuvent ainsi devenir des obsessions. C'est juste dommage que les hommes jouent encore le premier rôle, même quand celui-ci n'est pas beau à voir.
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"J'ai tiré à bout touchant. Deux coups dans son ventre. Son corps a basculé, il est retombé sur les tommettes. Une tache de sang a gonflé sous son dos, sous sa tête. Comme une peinture éblouissante. Dehors, le jour commençait à se lever, une lumière chaude m'a enveloppé. Dans le silence parfait des champs, j'ai pris une bêche et j'ai creusé un trou. Il n'y aurait pas d'autres funérailles que celles-ci, minuscules et bâclées. J'ai jeté son corps dans le trou, que j'ai recouvert de terre. Avec mon pied. Ensuite, je suis remonté dans la chambre et j'ai attendu."

Ce sont les premières phrases du livre. Une entrée en matière fracassante, et surtout noire comme le cauchemar. On connaît donc le coupable, qui est le narrateur de cette histoire très éprouvante.

Par contre, l'identité de la victime ne sera dévoilée qu'à la fin de l'histoire. Il s'agit donc de remonter le fil du temps jusqu'à la tragédie annoncée, qui se joue dans cette France rurale. Car L'âme du fusil est avant tout un roman noir rural.

"Un jour, on est partis en promenade tous les deux. Je lui montrais les champs, les arbres, je nommais les fleurs pour lui comme je l'aurais fait pour un enfant. Il y avait son désir de plaire, qui ne le quittait jamais, mais je sais qu'il était animé d'une vraie curiosité. Ses yeux brillaient quand je désignais les plantes. Il voulait savoir quand elles fleurissaient et comment se transformaient leurs feuilles au fil des saisons. Je pouvais sentir un esprit vif, éveillé, malgré les trous que la cocaïne avait du y faire."

Philippe et Julien. le rural d'un côté, l'urbain de l'autre. Deux individus perdus, déboussolés, chacun à sa manière. Depuis son licenciement économique, Philippe passe ses journées à attendre. Que son fils adolescent revienne de l'école. Que sa femme, serveuse dans un restaurant, revienne de son travail. Qu'un événement vienne rompre la monotonie d'une existence de plus en plus vide de sens. Par exemple l'arrivée d'un nouveau voisin venu de Paris, Julien. Immédiatement Philippe va développer une obsession malsaine à l'égard du jeune homme. Avec aussi une volonté viscérale de transmettre son amour de la nature et de la chasse au citadin. Qui va, à son tour, fortement perturber le quotidien de Philippe et de ses copains chasseurs. Jusqu'au drame, dont on esquisse petit à petit les contours.

L'âme du fusil est le premier roman noir que je lis d'Elsa Marpeau. Et bien ce ne sera pas le dernier, assurément, tant j'ai aimé son style d'écriture âpre, intense, physique. Sa façon de raconter cette histoire chargée d'émotion et d'atmosphère. Sa finesse psychologique hors du commun et cette capacité à créer des personnages plus vrais que nature. Et cette tension dramatique qu'elle imprime à ce récit très noir. Car L'âme du fusil appartient à ces romans noirs qui privilégient la dureté des rapports humains et les atmosphères sombres, et qui, ce faisant, se distinguent des purs romans criminels.

Ici, les personnages ne sont pas des policiers et des gangsters, mais des hommes et des femmes ordinaires, qui vivent à la campagne. En effet, l'auteure dresse le portrait lucide d'une France rurale déboussolée par le réchauffement climatique, et apporte une certaine vision du monde de la chasse. Ou plus précisément de l'art de la chasse. L'intention d'Elsa Marpeau, selon moi, est de casser la vision trop manichéenne de la société française sur cette activité. de nuancer le propos. de montrer les avantages et les inconvénients. Il faut bien connaître une activité avant de pouvoir donner un avis. D'accord, pas d'accord, peu importe, il ne faut pas non plus tomber dans les extrêmes. C'est le message que veut faire passer l'auteure, de mon point de vue.

Bref, j'ai été littéralement happé par cette histoire à la fois bouleversante et terrifiante. Naturellement magnifique et humainement tragique. N'y voyez rien de diabolique, certes l'issue est terrible, mais les causes sont très basiques, ou en tout cas très humaines. Bon, cela penche quand même du côté du pire, on est dans le domaine du polar très noir, ne l'oublions pas. Je ne vous en dis pas plus, c'est rural et inquiétant, on s'y enfonce comme dans du limon. Mais quelle densité, quelle profondeur, quelle puissance d'évocation pour un roman finalement assez court. Une totale réussite.
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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A l'instar d'un Nicolas Mathieu (que par ailleurs je n'aime pas), on se trouve avec Elsa Marpeau du côté des « petites gens », ceux qui ne comptent pas, et qui comptent leurs sous…là on est dans une famille de chasseurs (clin d'oeil à Colin Niel et son « Entre Fauves »), où le père à pour objectif d'intéresser son fils Lucas à sa passion. On navigue entre les soirées entre amis, le chômage, les petites vies du quotidien. Quand vient s'installer un nouveau voisin, tout change…il leur apprend le poker, il est à l'aise et fini par coucher avec la femme du héros. Mais non, cela ne sera pas l'histoire de la femme, du mari et de l'amant…là c'est plus complexe et se passe en partie dans la tête…

C'est un polar, et court en plus, tout ce que n'est pas Nicolas Mathieu…où il ne se passe rien…et si la thématique concerne la chasse, on a le sentiment que cela aurait pu se passer dans le milieu des trains où dans la transmission d'entreprises…ce qui est important ici c'est bien la transmission, et les priorités que les uns et les autres se donnent face à des événements identiques.
Il y a bien quelques incohérences (on a du mal au ressort principal du livre, qu'on ne racontera pas ici, juste dire qu'il aurait mieux valu que cela soit un remariage…de manière plus anecdotique, on a du mal à percevoir ce qu'un médecin fait dans la bande d'amis et on n'y croit pas ; d'ailleurs Marpeau n'en fait rien), mais le livre se lit de manière plaisante. Un très bon téléfilm à venir pour France 2 ? Pourquoi pas. En tout cas, il le mériterait. Mais pas un film de cinéma quand même, non quand même pas.
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Je recherchais un roman noir , pas trop long , bien écrit et plein de ...finesse .Alors quand Elise Marpeau se présente , pas la moindre hésitation , je fonce .
Lui , c'est Philippe et il n'a plus de boulot .Oui , c'est pas marrant mais , hélas , ça arrive , pas une tare tout de même , même si l'orgueil en prend un coup , ce qui peut trés bien se comprendre .Maud , sa femme va bosser , Lucas , son fils ..., aussi .Bref , la honte . Il reste les dimanches mais l'oisiveté est lourde , trés lourde à supporter , à accepter .Alors , quand un voisin s'installe , un interêt soudain surgit jusqu'à ....Oula , mais je suis parti pour tout vous raconter , moi et vous ne m'interrompez pas , évidemment , trop contents de vous " la couler douce ".
Le voisin , il s'appelle Julien , il est " sympa et attirant , mais attention , ce n'est pas forcément un truand " , d'ailleurs , le Philippe , il l'aime bien et va l'introduire dans son cercle d'amis .... Après s'être introduit....( mais non , je ne suis pas vulgaire ...)
Aprés , ben aprés , c'est Elsa Marpeau qui va s'occuper de l'affaire et , vous pouvez me croire , bien la triturer , la malaxer , la pétrir , comme un boulanger s'occupe de sa pâte dans le pétrin .Le pétrin ? Tiens , c'est pas mal ça , parce que le pétrin , ben il est pas loin....Mais si vous aimez les romans noirs , le pétrin , ça vous cause.. bien des dommages . Oui , quand il y a peu de personnages , on sait qu'on va tourner autour d'eux et trouver la faille .Pourtant ...ne pas chanter " victoire " trop tôt et pas la peine de crier:" j'avais deviné ! " Ca se fait mais , ça fait prétentieux chers amis et chères amies .Bien entendu qu'on devine , mais , tout de même , cest pas mal " torché " , cette affaire .Ouais , pas mal du tout .Personnellement , j'ai ouvert le livre et l'ai lu d'une traite et pourtant , il faisait ( trop ) chaud et ( trop ) beau .Mon épouse travaillait dehors ...Goujat , moi ?Non , lecteur...
Il y a des romans qui , comme celui- ci , ne " payent pas de mine " mais sont vraiment à lire pour les amateurs de romans noirs , une lecture facile mais profonde , une lecture qui vous amène dans l'impasse que vous vouliez éviter .Ah , les amies , votre mari reste à la maison ? Oui ? Un voisin vient de s'installer en face de chez vous ? Oh punaise , j'ai bien peur que ...En même temps si vous....Je vous laisse pour ce soir ,face à votre destin ...A mon âge , je ne risque plus rien ......Quoi que ....Figurez - vous que juste en face de chez moi .....
Allez , bonne soirée , bonne nuit et ...pas de blagues , hein , un fusil , c'est comme un train , ça peut toujours en cacher un autre ....
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Très agréablement surprise par ce roman pris au hasard dans ma médiathèque. Bien construit, un texte qui tient en haleine de bout en bout et séduit aussi bien dans sa forme que dans le sujet lui-même. Au delà du récit sous forme de confession, les personnages sont travaillés et permettent de bien comprendre la psychologie, souvent compliquée, des uns et des autres.
A cela s'ajoute une réflexion sur les armes, débat qui semble aujourd'hui tout à fait d'actualité.
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Philippe est au chômage et a du mal à occuper ses journées. Il adore la chasse et a quelques potes mais ça ne fait pas tout. Il initie son fils en lui achetant un fusil et ne s'entend pas trop mal avec sa femme qui, du coup, est la seule à ramener l'argent au foyer.
La vie de Philippe évolue avec l'arrivée de Julien, le nouveau voisin venu de Paris : il se met à l'espionner, quelque chose l'attire, le fascine chez ce gars mais quoi ? D'autant que le parisien cultive le secret. Philippe essaie de l'intégrer à sa bande d'amis chasseurs mais Julien n'aime pas ça et les autres ne l'acceptent pas vraiment, surtout Patrick.

Le lecteur est prévenu dès le départ qu'il s'agit d'un roman noir, mais pas d'un polar ; ces deux styles étant souvent liés. Je qualifierais cette histoire de drame familial : il y a quelques moments longuets mais ça passe car le roman est court. Ce n'est pas trop le genre que je lis habituellement donc j'ai du mal à dire si j'ai aimé ou pas mais L'âme du fusil reste un titre à découvrir.
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