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Charlotte Faraday (Traducteur)
EAN : 9782017140351
360 pages
Hachette Romans (29/03/2023)
3.7/5   52 notes
Résumé :
Chicago, 1910. Olivia, la magnifique fille aînée des Davenport, est prête à se marier pour accomplir son devoir… jusqu'à ce qu'elle croise le chemin de Washington DeWight, charismatique leader des droits civiques – une rencontre qui fait des étincelles. La fille cadette, Helen, est plus intéressée par la mécanique et les voitures que par l'amour – à moins qu'il ne s'agisse du prétendant de sa sœur. Amy-Rose, l'amie d'enfance devenue domestique des sœurs Davenport, r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Pour lancer cette mise en bouche, comme nous aimons croiser les références culturelles pour remettre un peu plus en lumière des thèmes de nos romans choisis, vous noterez cette série tv bien dans la période et le sujet qui vont suivre : " Gilded Age". Une production tv historique américaine où dans une fiction, en 1882, différentes couches sociales d'une même rue coabiteront et tenteront de maintenir des traditions élitistes ou faire tourner le monde américain.
Derrière le voisinage des belles maisons coloniales, des nobles descendants des anglais du Mayflower qui ne travailleront pas mais investisseront leur fortune;
également des américains, nés roturiers et forgés au nouveau rêve politique américain de la fortune pour tous, les "vulgaires" selfmade men, des parvenus doués en affaire qui voudront se faire passer pour une classe noble;
puis enfin, les gens de couleur tout aussi doués, tout aussi prèts à s'élever dans la grande société et à se faire inviter à des bals de gens fortunés, là où se croisent les puissants.
C'est à découvrir en plus du roman " Les Davenport", on y comprend vraiment bien l'enjeu entre toutes ses couches d'immigrants des Amériques de la fin du 19-début du 20ème siècle, où pour l'équilibre d'une société, suivant un système où les grands n'ont nul besoin de travailler ou de subvenir à leurs besoin par eux-mêmes, il faudra indubitablement des pauvres pour que les nobles continuent d'exister dans l'imaginaire collectif, comme une puissance dominante de décision de l'Amérique et méritante de ses avantages.

Pour le roman " Les Davenport", nous serons déja en 1910, au 20ème siècle.
La 1ère de couverture ne laissera aucun doute sur la situation, nous serons dans une belle société de gens de couleur.
Seront-ils des parvenus qui n'oublieront pas d'où ils viennent ou feront-ils preuve d'orgueil, oubliant menton levé le passé et dédaignant les classes moyennes et plus pauvres à leur tour?

Le reste du monde (plus blanc) aura t-il, lui, changé son regard sur cette communauté voisine, cessé de voir à travers ces gens qui auront pourtant réussi professionnellement d'anciens domestiques qui s'encanaillent avec le cigare et la dentelle, voire pire une race d'anciens esclaves.
De combien de générations seront-ils des affranchis?
Nous l'apprendrons.
Comment cela va t-il s'harmoniser avec leurs désirs d'égalité avec les blancs les plus riches? Cela va t-il cesser de les hanter?
Nous le saurons, également.

Des héroïnes.
Plusieurs voix et plusieurs familles, mais des cas de figures différents pour observer cette quète de réussite dans l'échelle sociale, principalement des femmes:
- La famille Davenport, des propriétaires noirs qui auront bâti leur empire financier: Olivia l'ainée espèrera faire un beau mariage pour entretenir la réputation familiale. Helen, la plus jeune, se perfectionnera dans sa passion mécanique des voitures, suffisamment pour être prète à demander un travail à son père sur un poste masculin.

- La famille Trémaine, des propriétaires noirs lancé en politique: Ruby, la fille du chef de famille, est une amie d'enfance. Elle aussi espère le beau mariage mais pour en plus soutenir un père désargenté, qui fera de mauvaises affaires, qui veut être le premier maire noir de Chicago. Ruby aura, on le devine, l'habitude d'obtenir ce qu'elle veut, elle est audacieuse, coquette, jalouse et très amoureuse du frère ainé Davenport qui en convointe une autre.

- La famille Shepherd, les domestiques noirs des Davenport: Amy-Rose, la fille de la bonne, est finalement domestique comme l'était sa mère, recueillie enceinte par les Davenport.
Elle sait coiffer, elle aspirera un jour à ouvrir sa propre boutique et sortir de sa condition héréditaire de domestique.
Elle est aussi un peu présentée comme un fruit ravissant et tentant pour ses maîtres les plus jeunes.
Amy-Rose saura mieux que quiconque ce qui pourrait advenir d'elle si elle les laissait lui tourner la tête avec des roucoulades, des gestes déplacés, elle en est la preuve vivante et adieu ses rêves d'avenir.

Où cela nous mènera t-il pour cette promesse d'aventure?
Roman ado historique ou saga fleuve sentimental avec son lot de trahisons amicales ou amoureuses?
Un peu des deux, un peu de romance à prévoir certe mais appuyée par un solide fond intéressant.
On le sentira en lisant, Olivia, la plus insouciante, obéissante, paiera aussi le prix de cette tranquilité d'esprit à jouer les "princesses" offert par ses parents, qui préserveront leurs enfants des récits tourmentés et violents du passé esclavagiste.
Quelques rencontres providentielles de gens riches, eux, de conviction, sur le devenir de la communauté noire d'époque lui donneront le tournis.
Se fourvoie t-elle dans ses objectifs? Quelles seront les vraies chances d'avoir une belle vie si la famille n'est pas une grosse fortune de la ville?
Ne composant qu'au présent, elle réalisera sa déconnexion avec le commun des habitants qui viveront plus chichement qu'elle, les soupes populaires, les droits des femmes... Olivia n'aura pas besoin de travailler, ni de voter, ni de défendre férocement ses droits civiques et cela va commencer à la questionner, le rouge aux joues.
L'avocat DeWight la regardera t-il vraiment comme une sotte, une pauvre petite fille riche trop gâtée et en dehors des réalités?

Chaque destin de personnages féminins promettra un fond d'histoire de la communauté, une direction différente donnée pour ces femmes noires riches et moins riches de Chicago.
Que devront-elles défendre ou sacrifier avec priorité pour que leur avenir change : un bon mariage, leur réputation, leur droit de s'exprimer et de ne dépendre que de leurs talents?
Pourront-elles choisir aussi qui aimer?
C'est à découvrir.
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Chicago, 1910. On suit 4 destins de jeunes femmes noires. Privilégiées, 3 d'entre elles font partie de la classe noire aisée, qui a réussie dans les affaires, avec un père entrepreneur à succés et un autre qui brigue la mairie.
Elles aspirent toutes à autre chose que ce que leur destine leur milieu. Ok, c'est majoritairement tourné vers la romance. Elles se rendent compte qu'elles aimeraient épouser l'homme qu'elles aiment, et non pas celui qui leur ai destiné. Mais elles aspirent aussi à sortir d'un carcan plus large : s'affirmer dans un domaine pro réservé aux hommes, monter sa propre entreprise, militer pour le droit des noirs, s'opposer à ses parents.
Le côté romance prenait un peu trop de place pour moi, mais j'ai tout de même trouvé mon compte dans un contexte historique solide. C'est une fiction, mais qui se base sur un contexte et des personnes réels. J'avoue ma totale ignorance de cette bourgeoise noire méricaine au début du XXème siècle. Ces personnes qui réussissent, mais luttent avec le passé esclavagiste, leurs origines, le racisme, tout en reproduisant d'autres carcans liés à leur nouvelle classe sociale.
Je suis contente de l'avoir lu, même si cela reste globalement une lecture moyenne pour moi. Trop de romance, un peu trop de mollesse dans l'action, des personnages masculins plutôt agaçants, des parents que j'aurai peut-être aimer voir plus.
Tome 1 ou tome unique, je pense que les deux options sont possibles. Ok, là tous n'est pas clot, mais cela laisse de l'espace à l'imagination. Ou alors c'est parce que je sais déjà que je ne lirai pas la suite s'il y en a une. Je n'ai pas réussi à m'attacher suffisamment aux personnages pour avoir l'envie absolue de connaître la suite de leur destin.
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J'étais hyper emballée à l'idée de lire , me disant que cela allait être frais et magnifiquement replié son rôle de « lecture-doudou-transition » comme je les aime.

Et bien malheureusement je dois vous avouer que je n'ai pas accroché du tout … pourtant le postulat de départ m'avait séduite notamment le fait de découvrir que cette épopée familiale sur fond de militantisme et féminisme du début du XXe siècle était tirée d'une histoire vraie.

J'ai trouvé que le format avait desservi l'histoire et je m'explique . Outre la traduction qui pour moi laisse à désirer dans sa justesse, je m'attendais , comme c'est un tome 1, à suivre un ou une des enfants Davenport et donc avoir son histoire du début à la fin. Or cela n'a pas été le parti pris de l'autrice , ce qui je n'en doute pas correspondra tout à fait à nombre d'entre vous! Car effectivement ici on a plutôt un entrelacs de points de vue , le début de plusieurs histoires (professionnelles, amoureuses, amicales) sans en avoir un seul épilogue. Je vous conseillerai donc d'avoir vraiment envie de lire d'ores et déjà toute la saga avant de la commencer au risque de paraître frustré.e de ne pas avoir de « fin ».

Malgré cela on ne peut retirer à ce roman les messages forts qu'il véhicule et je reste persuadée que les enfants Davenport sont des modèles à suivre même un siècle plus tard !

Évidemment je vous invite et invite à le lire pour vous faire votre propre avis quand bien même le mien est plus que mitigé et souhaite un très bel avenir livresque à cette saga !
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Dans ce livre nous sommes embarqués dans Chicago en 1910. L'histoire nous est racontée par 4 voix féminine de familles afro-américaines. Nous avons tout d'abord Olivia, fille d'un riche entrepreneur, sa bonne Amy-Rose qui économise pour vivre son rêve. Helen la soeur d'Olivia qui elle rêve de devenir mécanicienne et Ruby leur amie d'enfance qui recherche avant tout une demande en mariage pour aider ses parents.

Dès les premières pages nous sommes transportés dans ces années si difficiles. Les bals, les réceptions, les robes, les journées au parc avec un pique-nique pour apprendre à se connaître, les baisers volés sous un arbre. L'intrigue est prenante, très bien écrite avec des chapitres courts et des rebondissements à tout moment. Jusqu'au dernier moment nous pensons savoir comment va finir ce livre. Puis là les révélations arrivent et je ne m'attendais pas du tout à une fin comme ça. J'ai qu'une hâte connaître la fin des aventures de ces 4 personnages si attachantes.

Personnellement je ne connaissais pas cette Amérique avec les lois Jim Crow et les impacts sur cette société. L'auteure est bienveillante car à la fin elle nous explique son choix. Et puis j'ai beaucoup apprécié aussi la partie féministe, nous parlons du droit de vote des femmes, le combat de ces femmes pour le droit à la parole... Une saga qui mérite d'être lu et entendu.
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Je remercie Babelio pour l'envoi de ce livre via une masse critique.
Nous suivons dans ce livre 4 jeunes femmes noirs américaines au début du 20ème siècle , Hélène et sa soeur Olivia, leur amie Ruby et Amy-Rose, leur domestique. Chacune a des rêves et des attentes différentes et toutes vont tomber amoureuse.
Ce livre aborde bien sûr la condition féminine à cette époque, mais surtout la condition de la bourgeoisie afro-américains peu de temps après la fin de l'esclavage. C'est là que réside toute l'originalité du livre, car on a beaucoup plus l'habitude de suivre des familles blanches type downton abbey.
Toutefois, je reste un peu sur ma faim car je trouve qu'il s'adresse avant tout à un public très jeune adulte voire adolescent et du coup, les problématiques rencontrées sont peu traitées et pas vraiment abordées (exemple : on parle souvent des lois Jim Crow dans le livre mais sans vraiment les expliquer). Pareil pour les romances qui sont quand même très rapides, comme les personnages.
Du coup, j'ai eu du mal à m'attacher à eux et même si on passe un moment plaisant, qu'il se lit vite car les chapitres sont courts et le style fluide, je ne suis pas sure que j'aurais assez de motivation pour lire la suite.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le révérend tenta de les calmer. Un petit garçon tendit un tract bleu à Olivia. Elle lut la liste des lois récemment adoptées en Alabama, d'où venait M. DeWight. Chaque phrase commençait par «il est illégal de » en caractères gras et noirs. Toutes bafouaient un droit qu'Olivia considérait comme acquis : les Noirs n'avaient pas le droit d'entrer dans les commerces, de posséder des entreprises, de partager certains espaces publics avec les blancs.
- Le sentiment que la couleur de notre peau soit une chose à craindre continue de dicter la politique et de corrompre l'espace public, nous privant des libertés que nous venons à peine d'obtenir !
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Parfois, je me demande comment et pourquoi j'en suis arrivé là, avoua M. Lawrence en faisant tourner son verre de vin entre ses doigts. Je sais que ma famille a tr-vaillé dur pendant des générations pour bâtir notre répu-tation, mais quoi que je fasse, je suis et resterai toujours un homme Noir. Je fais partie de la minorité. Je suis l'Autre Ici, comme en Angleterre, je suis à la fois glorifié et maudit. Or, je ne peux ni changer ni m'attribuer ce mérite.
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Olivia remembered the moment she’d realized that every Black person she knew was touched by the horror of slavery. Sometimes Olivia felt it like a wound hidden deep under smooth skin—one that she didn’t remember receiving but that ached nonetheless.
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