AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Jean-Baptiste de Baudouin (Autre)
EAN : 9782916421742
112 pages
Michel Lagarde - Paris (06/05/2021)
2.5/5   1 notes
Résumé :
En 1965, un peu plus de cent années s’étaient écoulées de- puis le rattachement de Belleville à Paris. Pressentant peut-être les bouleversements à venir, c’est cette année-là qu’un bellevillois a voulu prendre quelques photos de son quartier. Dessinateur industriel, il habitait au 31 du boulevard de la Villette. Sa femme était relieuse dans une imprimerie au numéro 56. Leur fils venait de naître. Sans doute pour marquer l’évènement, Jean-Baptiste de Baudouin (c’est ... >Voir plus
Que lire après Belleville 1965Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour moi, tout commença le 4 novembre 1951, le jour où Christine Beausson ouvrit les yeux rue de l'Atlas dans une maternité démolie depuis, à deux pas du métro de Belleville. (1)
Ce livre est pour moi, l'occasion de revisiter le Belleville de mon enfance, j'ai habité plus de 30 ans rue Juliette Dodu (2), alors je me complais à voir ce Paris d'hier.
J'apprends que Belleville a été une commune autonome, rurale et artisanale jusqu'en 1860,
Je me rappelle que les dernières barricades de la commune qui ont tenu se tenaient à Belleville,
J'ignorais que le IIIe république y amena un funiculaire qui menait de la République jusqu'au parvis de l'église st jean baptiste de Belleville

Je me souviens du canal st Martin, quartier populaire abritant des petites usines (3), des petits artisans bricoleurs, des pensions dite de famille accueillant des ouvriers et des émigrés,
Je me souviens avec émotion du Palais des Glaces qui fut pour moi, le premier cinéma que j'ai fréquenté assidûment jusqu'à sa fermeture et sa reconversion en salle de spectacle... je me souviens de ma main lui souhaitant au revoir lors de la dernière séance, caressant avec nostalgie la rambarde du balcon,
Je me souviens des marchandes de quatre saisons, des ruelles sombres crasseuses dans lesquelles pullulaient à certaines heures des quatre pattes pas très sympathiques,
Je me revois descendre la rue du Buisson saint Louis où mon père a grandi dans la boucherie tenue par mon grand père dans le bas de cette rue,
Je me souviens de la rue Rebeval où se tenait un marchand d'outil de cordonnerie dans lequel j'accompagnais mon grand père pour qu'il refassse sa provision de tranchets ou d'alênes (4).

Passée la nostalgie que reste il ?
Des regrets, les photographies qui sont à l'étroit dans les petites pages, parfois coupées maladroitement pour être entassées à l'intérieur d'un recto verso, des photos parfois floues comme si l'agrandissement d'un détail nous privait d'une belle vue d'ensemble.
Un texte travaillé, précis, instructif vient compléter l'histoire de ce quartier qui fut pendant quarante ans mon quartier.


(1) la maternité de la rue de l'Atlas
Georges Perec est né au numéro 6, le 7 mars 1936, dans une maternité de deux étages, nommée villa Annette, construite en retrait par rapport à l'alignement en 1932, un jardin avec grille sur l'alignement comblant la différence, et détruite en 1970 pour la construction de 2 700 logements de l'ensemble Atlas-Rébeval.

(2)
Lucie Juliette Dodu (1848-1909) est présentée comme une espionne française et une héroïne de la guerre de 1870. Elle est la première femme en France à recevoir la médaille militaire et la Légion d'honneur à titre militaire.

(3)
Quai de Jemmapes, au bord du canal Saint-Martin, se trouve la dernière grande usine encore en fonctionnement dans Paris intra muros. Exacompta-Clairefontaine, l'un des principaux industriels français de la papeterie, y fabrique agendas et carnets depuis des décennies, pour la fortune de la famille Nusse, propriétaire du groupe.
Adepte du secret, celle-ci ne laisse pénétrer aucun étranger dans ses murs. A peine peut-on apercevoir, en glissant un oeil, les camions qui chargent et déchargent, et, posée à l'entrée d'un des bâtiments, une presse antédiluvienne. 
Classée monument historique depuis 1992, l'usine du quai de Jemmapes est en effet l'une des plus intéressantes de Paris. C'est une sorte de bernard l'hermite industriel, un site abandonné par ses premiers occupants, et dans lequel une série d'activités ont successivement trouvé refuge.
Tout débute en 1825, lorsque le canal Saint-Martin est inauguré par Charles X. Une vaste zone industrielle se développe alentours dans les années qui suivent. Des dizaines d'entreprises s'installent. En 1888, un fondeur de cuivre peu apprécié de ses ouvriers, Guillemin, travaille ainsi au 132 quai de Jemmapes. le site est démoli quelques années plus tard, pour laisser place à l'usine actuelle. 

(4)
Le tranchet est un outil de coupe utilisé par le cordonnier et le bottier. C'est une lame légèrement courbée ; chaque profil de lame permet une attaque différente du cuir.

L'alêne est un outil des cordonniers et des bourreliers, c'est un poinçon servant à percer le cuir.
Commenter  J’apprécie          30


autres livres classés : photographieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Patrick Marsaud (1) Voir plus

Lecteurs (6) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}