En 1187 Esclarmonde, fille du seigneur des Murmures refuse son mariage et décide de vivre en recluse pour se consacrer à Christ. Elle finit par devenir une légende, une bienfaitrice qu'on consulte, à qui l'on se confesse. Derrière ses barreaux Esclarmonde découvre le monde, les gens à travers ces visites, mais un évènement va bouleverser l'équilibre qu' elle tente d'établir avec sa foi.
A travers ce roman on prend conscience de la force de l'imagination, des superstitions, des croyances qui régnaient au Moyen âge, de ce besoin de croire pour conjurer ses peurs. Cette peur qui donne toute sa puissance à l'église.
Le style est poétique et sensoriel et on se laisse embarquer dans ce récit mystique, à la fois fable et réalité.
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La femme est un bien " meuble" et dont on dispose...rien ne lui appartient en propre, ni sa vie, ni son corps, ni ses enfants... Tout est entre les mains des hommes : père, mari ou prêtres . Dans une société médiévale patriarcale dont la foi et les lois sont toutes entières au service des hommes ( encore plus si ils sont bien nés), toute femme est une recluse : les murs sont inutiles, la société en dresse assez pour réduire à néant toute envie de liberté.
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Je continue la lecture de livres récompensés par des lycéens
Je viens donc de lire celui ci
Pauvre demoiselle qui s inflige un destin bien tortueux
J ai eu des difficultés à adhérer à certaines situations peut-être est ce du à l epoque où se passe le récit
Je vais essayer de découvrir cet auteur dans un autre roman pour pouvoir me faire une autre idée de son écriture.
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C'est présenté comme très poétique, et le propos l'est. Mais je ne suis toujours pas très emballée par l'écriture de cette écrivaine, même si ça se laisse lire.
Ce récit est plein de symboles, parfois un peu lourds.
Le but, c'est de parler de la magie des histoires, des contes et légendes médiévaux: seuls les “murmures” subsistent.
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Bof... On a l'impression d'être enfermée avec Esclarmonde. C'est une sensation assez étrange que je n'ai pas vraiment appréciée... L'histoire est aussi un peu longue je trouve
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Une lecture qui commence sous de bons auspices avec de belles évocations de la vie médiévale. Je sens que l'auteure porte un intérêt majeur à cette époque.
Cette culture ne l'empêche pas d'évoquer les détails pittoresques, la noblesse des sentiments, l'amour courtois, l'âpreté de la vie sans grandiloquence, sans assommage culturel aucun.
L'écriture est belle, riche, sans effets de manche, avec de belles envolées, de franches merveilles, bref, agréable à lire.
Mais…
Beaucoup de personnages dont la partie belle est accordée aux femmes ; les personnages masculins ne jouant, bien sûr, que les rôles vils et stupides.
Les femmes mènent leur monde.
Ce n'est sans doute pas faux, de nos jours non plus, mais le texte, franchement dichotomique, manque, sur ce point seul, de subtilité
Si l'histoire part sur une spiritualité, un mysticisme certain, voire une surnaturalité de bon augure ; soudainement, elle perd tout cela pour devenir, comment dire…….gnangnan
Le viol, la séparation de l'enfant, la perte de la foi, l'espoir, la mort.
L'amour fou, l'amour contrarié, le vol de l'enfant.
tout cela emporté à folle allure, sans demi-mesure, comme bâclé.
Alors sur mon échelle personnelle, je considère ce texte comme très beau par son emballage stylistique, par l'originalité de son sujet, par sa documentation sérieuse, mais je lui retire une étoile à cause de son….sexisme flagrant et contrariant.
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Le Jura au Moyen-Age, le règne des Seigneurs en leurs châteaux, des légendes, de la foi et de la nature. L'auteur nous offre à nouveau un roman où la poésie et le merveilleux se heurtent à la cruauté des hommes.
Mention spéciale au récit de la croisade catastrophique vers la Terre Sainte, que la recluse voit par les yeux de son père.
Un peu lisse au début, l'héroïne gagne en relief et devient plus humaine en choisissant de s'emmurer.
Quelques passages sur la foi de la recluse mise à l'épreuve m'ont moins emballée.
Un beau livre, prélude à la superbe "Terre qui penche" du même auteur.
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