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Annie Hamel (Traducteur)
EAN : 9782709620635
376 pages
J.-C. Lattès (10/01/2001)
3.48/5   29 notes
Résumé :
Sarah, qui était ma femme depuis plus de quarante-cinq ans, s'est tiré une balle dans la tête hier après-midi. C'est du moins ce que pense la police. Je joue le rôle du veuf éploré avec ardeur. Et crédibilité. Sarah m'a appris à vivre dans l'illusion - donc dans l'imposture. Je sais qu'elle ne s'est pas suicidée. Ma femme était trop sensée, trop ancrée dans la réalité pour se supprimer. Des remords, pour ce qu'elle a fait dans le passé ? Je suis sûr que non. De la c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Il s'avère que les hommes sont aussi capables d'écrire des romans féminins très banals. "Le bal des imposteurs" de Richard Mason (qu'il ne faut pas confondre avec l'auteur de "Le monde de Suzy Wong"), en est le cas.

Publié alors qu'il n'avait que 21 ans, l'écrivain avait sans doute comme intention d'écrire une stylisation de roman anglais classique. Il a échoué sur plusieurs fronts à la fois. Tout d'abord, le milieu. Richard Mason a choisi les années trente du siècle dernier comme époque à laquelle se déroule l'action. Mais où sont les signes du temps, les détails historiques appropriés ? Ne comptons pas pour cela sur une mention assez superficielle à Hitler dans quelques chapitres. Donc l'immersion du lecteur dans l'époque, hélas, ne fonctionne pas.

L'intrigue est le deuxième problème majeur du livre : beaucoup de superflu dans l'intrigue, trop de scènes inexpressives, de dialogues creux, à un point tel que le sujet lui-même qui porte sur un triangle amoureux (James, Ella et Eric) ne peut qu'ennuyer.

Enfin, les personnages principaux sont plats, qu'il s'agisse de James, un prétendu brillant violoniste, ou d'Ella qui n'est qu'une intrigante cruelle et sans âme.

Les tournures de sujet sont plutôt secondaires. Les livres de Daphné du Maurier sont un chef-d'oeuvre de la littérature à côté de ce roman.

Je regrette de constater que l'auteur n'ait pas encore trouvé sa propre voie dans la littérature avec ce roman. Ce manque d'originalité ne donne pas vraiment envie de lire les autres.


Le bal des imposteurs

Richard Mason

J.C. Lattès

traduit en français par Annie Hamel
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Le Bal des imposteurs ne ressemble à rien de ce que j'avais pu lire jusqu'à présent. C'est d'ailleurs l'originalité de la narration qui a suscité mon intérêt pour ce livre.

La narration, venons-y. le roman est à la première personne, ce qui permet de s'attacher très facilement au héros, James Farell, et ce d'autant plus que le récit est rédigé comme une longue confession sur fond d'histoire d'amour passionné, de haine, de coups bas et de jalousie. le narrateur nous explique les événements qui l'ont amené à tuer sa femme et pour ce faire, il doit remonter 45 ans en arrière et nous raconter sa rencontre avec Ella, la cousine de sa femme fraîchement assassinée. Plus qu'une simple confession, le récit de James est un véritable travail d'introspection dans lequel il s'attèle à expliquer le pourquoi du comment de son acte et à se remémorer les détails les plus pénibles, mais aussi, parfois, les plus infimes de cette période clé de son existence. Il ne cherche nullement à se justifier, il désire surtout comprendre la mécanique qui s'est mise en place et qui a conduit à ce drame final.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser étant donné que l'on sait dès le départ que le héros vient de tuer, le suspense est bel et bien présent dans le livre. Là encore, la narration y est pour quelque chose. Richard Mason nous livre en effet les informations au compte goutte, son narrateur respectant scrupuleusement l'ordre chronologique des événements, réprimant sans cesse son envie de sauter les étapes.

Autre point fort du roman, le style raffiné de Richard Mason. Dans ce roman, tout est bien écrit, tout est dit de manière élégante. C'est un régal pour tout lecteur avide de belles paroles. Cet élément reflète d'ailleurs à merveille le milieu social dans lequel se déroule l'action. En outre, la façon détournée dont sont exprimées certaines choses laisse planer le mystère sur la suite de l'intrigue. Ainsi, le style contribue-t-il également au suspense du roman. Fait remarquable qu'il est intéressant de souligner : lorsqu'il écrivit ce texte, Richard Mason n'avait encore que 20 ans !

Toutefois, aussi élogieuses que soient ces quelques lignes, ce roman ne m'a pas totalement conquis. Après un excellent départ qui m'a totalement accroché, le milieu du roman est un peu longuet. le narrateur s'épanche pendant quelques pages sur une période très précise de sa vie ce qui ralentit la progression du récit. Ce passage néanmoins a son importance pour la suite des événements ! de plus, j'ai relevé quelques erreurs de ponctuation ainsi que plusieurs mots manquants. C'est un peu dommage.

Comme vous l'aurez sans doute compris, j'ai adoré ce livre et je ne saurais que trop recommander ce petit bijou.
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Le Mozart du roman
Une demeure en Cornouaille avec son propriétaire qui déroule le fil de ses souvenirs pour prendre conscience d'une horrible vérité qui a irrémédiablement laissé sa vie assombrie par le mensonge. En fait, l'homme vit le fameux mythe de la caverne de Platon. Ce qu'il croyait être la lumière n'était qu'ombre et illusion.

On est envouté par cette histoire, on sent l'humidité des vieux murs des demeures anglaises, la jalousie et ce vernis qui recouvre la jeunesse dorée des grandes écoles et grandes familles "so british". On retrouve un style d'écriture qui rappelle les ambiances mystérieuses à la Wilkie Collins.

Et pourtant l'auteur l'a écrit très jeune : 21 ans. On ne s'en souvient que lorsqu'on a refermé le livre. Et on se dit qu'il a une sacrée finesse psychologique et qu'il la livre avec un grand talent, sans alourdir son style.

1 inconvénient : le roman se dévore beaucoup, beaucoup trop vite

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James Farell a devant les yeux le corps de sa femme, Sarah, qui s'est suicidée dans leur château de Setton. Sauf que James sait que Sarah ne s'est pas tirée une balle dans la tête, car c'est lui qui l'a tué.

Une fois seul dans sa grande demeure glaciale, il revient sur sa vie et les circonstances qui l'ont poussé à ce geste : jeune homme violoniste plein de talent, il tombe amoureux d'Ella, une richissime héritière qui doit se marier, mais qui ne le veut pas. Elle aussi tombe amoureuse de James, mais il lui faut du temps pour rompre ses fiançailles avec Charlie. Charlie, qu'elle avait pris à sa cousine, Sarah.

Pendant ce temps, James décide de partir avec son ami et musicien français Eric à Prague où ce dernier doit gérer la succession de sa grand-mère, une artiste peintre célèbre. Mais Eric est amoureux de James.

Ella voit les garçons et leur propose de les rejoindre dans le sud de la France, une fois la succession achevée. Mais dans cette grande maison fermée pour l'hiver, Ella demande à James de lui prouver son amour, ce qui tuera Eric.

Mon avis :

Il faut savoir que ce livre a été écrit par un garçon de 18 ans, ce qui explique, après coup, que son héros soit un peu énervant de naïveté parfois.

Un peu trop de "je vous expliquerait plus tard" dans la narration qui l'alourdis inutilement.

Mais cela reste une bonne enquête psychologique sur fond de noblesse anglaise, comme au 19e siècle, ce qui m'a un peu perturbé au départ, ne sachant quand situer l'action. Mais ce fut une belle découverte.


Lien : http://motamots.canalblog.co..
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J'ai tourné hier soir la 387ème et dernière page du Bal Des Imposteurs . Wahou! J'ai réellement pris du plaisir à lire ce roman. Mélange de tragédie grecque, de Jane Austen et de Patricia Highsmith. C'est remarquablement bien écrit. L'écriture est soignée, précise et riche en dépit de la traduction. Mason mérite d'être plus connu. J'ai envie d'en lire un 2ème de lui, surement le Séducteur. J'ai l'impression qu'il n'a pas été trop traduit en français.
Auteur à faire découvrir largement donc.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Ce sont les chaussettes du club nautique de mon université, ai-je déclaré avec une fierté d'adolescent.
Je repense à notre rencontre, et je songe que le cours de ma vie a été infléchi par le choix d'une paire de chaussettes. Étrange. Si j'avais porté d'autres chaussettes, ce matin là, Ella ne les aurait sans doute pas remarquées, et sans doute ne l'aurais-je jamais connue. Et ne serais-je pas l'homme que je suis. Je n'aurais pas tué ma femme, hier après-midi. [... ] Étrange : des détails a priori insignifiants, comme le choix d'une paire de chaussettes, peuvent générer une suite d'événements dont la dynamique influe sur le cours d'une vie.
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J'aurais pu lui conseiller de dire la vérité, d'admettre ses fautes. Je ne l'ai pas fait. Je ne lui ai pas dit les dangers du mensonge : je les ignorais. Pourtant je comprends une chose aujourd'hui - et ce sera la première des leçon que je m'expose à recevoir : les mensonges ont cela de commun avec les barreaux d'une cage que le temps les rend indestructibles ; une fois érigés autour de vous, ils vous emprisonnent à vie.
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Je n'avais pas encore compris, et je mettrai des années à le comprendre, que le destin est une force inconséquente. Assis au bord de l'eau, je ne soupçonnais rien de ce que j'ai appris depuis : le destin agit indépendamment de ses victimes, il choisit d'élever celle-ci, de rabaisser celle-là, d'anoblir, d'avilir, de protéger et de persécuter, sur un simple caprice. Le destin trouve son plaisir grâce à des moyens détournés, d'une astucieuse cruauté. Il attise le feu de la fierté humaine, et l'éteint au moment où l'on s'y attend le moins. Il vous donne une impression d'immortalité, pour vous la retirer quand vous en avez le plus besoin, vous laissant misérable. Sa liberté n'a d'égal que la douleur, la solitude définitive qu'elle génère.
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L’attirance qu'éprouve un être pour un autre est une chose complexe, et émouvante : une vie ne suffit pas à l’apprécier dans toute son ampleur.
La beauté physique exerce sur nous une attraction indéfinissable, qui s'opère par degrés subtils, parfois à notre insu. On dit que l’amour romantique se nourrit du désir. En racontant mon histoire, je comprends que c’est vrai : mon amour pour Ella était indissociable de ma fascination pour son corps et pour son visage.
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J’ai alors fait mon deuil de ma musique, je l’ai pleurée, mais je ne me suis pas battu pour en retrouver la magie. Lorsque je n’ai plus été capable que de prouesses techniques, quand j’en fus réduit au statut de technicien magnifique, j’ai arrêté. Je ne le regrette pas. La maîtrise parfaite de la technique s’apprend et doit se pratiquer, mais jouer vraiment - comme vivre vraiment, j’imagine - requiert du sentiment. Or je n’avais plus de sentiment.
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