La poupée à tout faire, quatrième volume de l'intégrale des nouvelles de
Richard Matheson (je sais, il y a eu pas mal de recueils et on peut s'y perdre, d'autant que certaines reviennent de l'un à l'autre).
Si ce recueil a été publié en mars 2000, les récits qu'il contient datent des années 1954-1956, qui marquaient les tout débuts de l'auteur, ou pas loin.
Son style inimitable était déjà plus que remarquable, et
Stephen King a eu toutes les raisons d'en être impressionné, tout comme
Robert Bloch, du reste.
Les genres abordés sont toujours aussi variés, allant de la
Science-fiction jusqu'au western, en passant par l'horreur, le paranormal, et l'humour décapant.
Richard Matheson puisait déjà dans la banalité quotidienne du vécu de ses personnages pour asseoir ses histoires, donnant vie à nos pires cauchemars, prenant leur source dans la routine que connaissent tous les foyers.
C'est probablement l'une des raisons pour lesquelles chacun de ses écrits fait mouche, on s'immerge parce qu'on se sent concerné, impliqué.
Je dis bien l'une des raisons, parce que la qualité de la plume; du style à la construction narrative, apporte forcément une dimension et un impact non négligeables.
Il serait amplement mérité qu'un jour les livres de ce génie trouvent leur place parmi les grands classiques.
Malgré le fait que certaines de ces nouvelles soient reprises dans d'autres recueils, cette collection de 5 volumes devrait figurer dans la bibliothèque de tout amateur des genres précités.