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sur 1858 notes
Guy de Maupassant a été un écrivain très prolifique. Malgré le temps écoulé, il a conservé toute sa notoriété. Il faut dire que ses textes sont faciles à lire, notamment ses contes et nouvelles, qui sont courtes et parfois percutantes. Cet auteur cible les moeurs de son époque - surtout à la campagne, dans la seconde moitié du XIXème siècle. Il les décrit avec réalisme et même avec férocité. Il dénonce les travers de la nature humaine: la cupidité, l'étroitesse d'esprit, la sottise, la convoitise sexuelle, etc… Je suppose que nous pourrions avoir un regard aussi pessimiste sur notre société - même si, aujourd'hui, nous nous occupons de notre smartphone et de notre bagnole, plutôt que du bétail et de la guerre de '70...
La cohérence de ce recueil est assurée par l'objectif de critique sociale. Toutefois, la diversité des textes semble agréable. Parmi les réussites, je citerai notamment le conte - terrible - intitulé "La folle", ainsi que "Le testament" et "Un fils".
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Je n'ai pas du tout aimé ces nouvelles, elles sont tristes et pessimistes comme toutes les autres De Maupassant mais particulièrement ''Pierrot'', ''Peur'', et ''La Folle'', au bout d'un moment je n'avais plus du tout envie de la finir (je l'ai quand même finit mais je ne renouvellerais pas cette lecture!). Malgré tout ce que j'ai écrit, il y a quelques nouvelles que j'ai bien aimé.
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J'ai bien aimé la folle, qui est une des nouvelles des Contes de la bécasse.
En effet, la description du cadre spatio-temporel est courte mais efficaces, ce qui nous plonge facilement dans l'histoire.
Cette nouvelle est triste car à la fin la folle meurt mais elle meurt en suivant sa volonté de ne pas se lever. En effet, depuis la mort de sa famille, la folle s'était résigné à ne jamais se lever. En effet, quand les prussiens ont emmenés la folle dans la forêt sur son matelas puis que M. Mathieu d'Endolin se retrouve nez-à-nez avec un crâne, il suppose qu'il appartient à la folle. Ce qui nous fait donc supposer que la folle ne s'est pas levée ni pour manger ni pour boire et qu'elle s'est laissée mourir selon sa volonté de ne jamais se lever. C'est donc cette idée de volonté qui m'a plu.
J'ai aussi aimé comment Maupassant se moque de façon caricaturale de l'accent des prussiens.
Cette nouvelle m'a donc plu.
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Rien de plus proche de la noirceur de l'âme humaine, de la bêtise et du sordide que le style De Maupassant
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Bienvenue chez la baron des Ravots.

A l'automne, au moment des chasses, le baron invitait comme au temps jadis, ses amis. Lors des repas du soir, une coutume était de mise, qu'on appelait le « conte de la bécasse ». La cérémonie recommençait à chaque dîner, et la baron officiait comme un évêque.

Le « conte de la bécasse », tradition ancienne, est un titre innocent, s'il en est. « l'élu du hasard », le seul dîneur à pouvoir se régaler avec les têtes en poussant des exclamations de plaisir. Puis, sur ordre du baron, il devait conter une histoire pour indemniser les « déshérités »..

Le titre de ce roman confère au recueil une volonté d'unité rare dans l'oeuvre. Des récits entre amis, après dîner et boire.

Chez Maupassant, la suie domine, le noir gagne, envahit les coeurs et les âmes, nourrit l'esprit d'une encre nocturne, pesante et indélébile, où l'angoisse vous serre la gorge.

Dans la totalité de ses nouvelles, règnent regret, rage, l'élégie de la mort.. la méditation désabusée d'un homme, qui sait sa vie brève. Maupassant ne voit aucun recours à la fatalité de l'effritement, de la défaite et de la ruine. Mais le paysage est beau. Lumière, couleur, odeur, détail infime.

Ainsi le « conte de la bécasse » nouveau conte « drolatique » témoigne des affres d'une pensée menacée. Les tourments d'un génie harcelé, héroïque dans son obstination. Une écriture guettée, inspirée et fécondée par ses fantômes.

Un écrivain maudit qui s'acharne à combattre cette malédiction. Une perspective que le lecteur doit garder dans son esprit, lors de la lecture de ce roman..
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L'introduction de mon édition des Contes de la bécasse précise que ces 17 contes sont tous parus dans deux journaux de l'époque en l'espace de moins d'un an, en 1882. Maupassant, fuyant la capitale, a retrouvé sa Normandie natale et vit à Etretat.

C'est bien la Normandie d'ailleurs qui sert de cadre à la quasi totalité de ces courtes nouvelles censées être racontées à la veillée de retour de chasse, c'est pourquoi le « Conte de la bécasse » ouvre le recueil et lui donne son titre.

C'est un magnifique catalogue des travers humains que nous présente Maupassant : bêtise, cupidité, vantardise, débauche, âpreté au gain..tout y passe ! D'une plume alerte, incisive, caustique, mais aussi pleine de poésie quand il décrit les paysages chers à son coeur, Maupassant nous offre une série d'histoires drolatiques pour certaines et bien tristes pour d'autres. Chacun y trouvera son plaisir. Pour ma part, j'ai un petit faible pour « Un Normand » (et son commerce de la crédulité ) , «  Un coq chanta  » ( pour sa conclusion !) et les deux plus tristes «  La folle » et «  La rempailleuse 
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Maupassant fidèle à son esprit, une vision de son époque, de ses manquements, de ses lacunes, du temps de la guerre de 1870, du milieu paysan d'alors, une critique acerbe de l'esprit simplet et intéressé d'une catégorie sociale qu'il connaît plus que bien, le rire vous serre le coeur, et d'ailleurs, la plupart de ces histoires ne font que refléter l'ironie du sort, l'ironie de la vie telle qu'elle était en cette fin de XIXème siècle, avec des questions posées à chacune des conclusions de ces nouvelles : que reste-t-il de la gloire d'une l'époque d'antan? ("Menuet") ; est-il préférable d' échapper à son milieu pour avoir une vie meilleure (Aux champs) ; qu'en est-il des conséquences du libertinage d'alors, qu'il plaisait à la gent masculine d'ignorer pour mieux s'en arranger... ("Un fils") ; la guerre, cette étrange absurdité et ses conséquences ravageuses et/ou cruellement inattendues ("La folle", "Saint Antoine", "L'aventure de Walter Shnaffs") ; que vaut l'amour sincère dans un monde incapable de le recevoir et de l'abreuver ? ("La rempailleuse", "Le testament", mais aussi "Aux champs") ; et on retrouve aussi bien souvent un terrible fond de bêtise et d'appât du gain, où l'être humain se trouve rabaissé à une valeur bien misérable ("Un Normand", "Une farce normande", "En mer") au final c'est une peinture sociale d'une effroyable réalité sur cette époque, sur ses moeurs et ses travers et sur la psychologie des représentants de la société d'alors...Comme tous les livres de cet auteur d'ailleurs, du pur Maupassant.
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Dans ce recueil de "Contes de la bécasse", j'ai lu " Deux amis". J'ai vraiment bien aimé cette nouvelle de Guy de Maupassant. Comme pour "la Parure", on est plongé dedans lorsqu'on lit. Toutefois, la fin est un peu étrange. Pour ceux qui aime Maupassant et ces nouvelle, je vous le conseille et aussi dites moi ce que vous en avez penser.

J'ai également lu et peu aimée "La Rempailleuse" car cette nouvelle nous montre l'amour qu'on éprouve infiniment mais qui est toutefois impossible. Celle-ci nous montre aussi la pauvreté et la méchanceté entre des pauvres et des riches du temps du Moyen Âge.
Ceux qui aime ce genre de nouvelle, alors je vous le conseille. Pour ma part, je n'ai pas trouvé cette nouvelle très captivant. Je met donc 3 étoiles.
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Le ton des nouvelles que nous livre ici Maupassant est incisif. Ces textes peuvent parfois prêter à sourire, mais le plus souvent, quand celui-ci a eu le temps de s'installer sur notre visage, il disparaît vite pour laisser transparaître une grimace face à la cruauté humaine, « Pierrot » est pour moi l'exemple le plus frappant. Ce recueil contient dix-sept histoires « facétieuses » qui dépeignent avec beaucoup de justesse la malice, la tragédie, la tromperie, l'égoïsme, la vanité, la sauvagerie, la peur et l'injustice dont l'homme est coupable, mais dont il est aussi la victime.
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La Bécasse :
R : le vieux baron des Ravots, fanatique de la chasse, est maintenant cloué à son fauteuil. Chaque automne, il invite tous ses amis pour une chasse dans son domaine, et chaque soir, le hasard symbolisé par une tête de bécasse désigne un conteur pour occuper le dîner.

C : Récit cadre servant d'introduction au recueil Les Contes de la Bécasse. Pour son troisième recueil de nouvelles, Maupassant rappelle par intertexte la grande tradition du genre, les dix nobles ayant fui la peste du Décaméron, Shéhérazade retenant la main féminicide du sultan dans Les Mille et une Nuits. Ici, le cadre ne sera pas rappelé. C'est simplement une entrée en matière stylistique et thématique : la chasse, la campagne, la convivialité, l'oralité... mais aussi un danger imprécis, un certain goût pour le macabre. En même temps, la figure de ce vieux baron amateur de littérature orale, cloué dans un fauteuil mais maître du jeu est assez complexe et originale. Il y a cette persistance de continuer la chasse malgré le handicap, et aussi cette passion par procuration, par la voix des autres convives. On pourrait comparer cet autre cloué en fauteuil célèbre, le Professeur Xavier créé par Stan Lee et Jack Kirby, qui envoie ses mutants (X-Men) chercher et lui ramener des récits d'aventure... C'est d'ailleurs une belle allégorie pour le lecteur lui-même, cloué sur son fauteuil.

Ce cochon de Morin :
R : le mercier Morin s'est attiré un scandale en tentant d'embrasser une fille dans un train. Les MM Rivet et Labarbe, de ses connaissances, vont voir la famille de cette jeune fille pour arranger l'affaire de ce « cochon de Morin ». Mais voilà : Labarbe est pris de la même envie que Morin.

C : Primordial pour Maupassant, ce motif de la petite erreur qui peut pourrir une existence entière (ce petit grain de sable qui bouleverse tout). Ici, le récit l'entremêle habilement avec la farce d'une aventure érotique ratée qui tourne au drame, en montrant que ce qui arrive à ce pauvre homme rêvant pour une fois des grandes choses, n'arriverait pas à un homme plus rusé, distingué et beau. La débâcle n'est donc réservée qu'aux bougres ? La femme devient-elle complice de cette inégalité - elle la renforce - par sa manière de se refuser ou de se livrer suivant le niveau d'attitude de vainqueur ?

La Folle :
R : Pendant la guerre, les Prussiens s'invitaient chez l'habitant. Or une vieille avait perdu toute sa famille et demeurait inerte de douleur depuis quinze ans. Elle énervait beaucoup le commandant par son mutisme.

C : Cette anecdote révoltante de la guerre, participe à une dénonciation des méfaits commis, donc à une rancoeur, plutôt qu'à un dégoût de la guerre. L'image de la folle se laissant mourir et reprendre par la nature est superbe (la folie, absence de raison humaine, n'est-elle pas déjà le symbole de ce retour à la nature ?). L'acte de cruauté envers la folle paraît gratuit mais n'est en rien justifié par le fait qu'il s'agisse de la guerre et des Prussiens. On remarquera au passage qu'il s'agit de se débarrasser de l'individu socialement inutile ou encombrant, exaspérant (comme dans L'Aveugle, Coco, Un Gueux, etc).

Résumés, commentaires et citations des autres contes sur mon blog.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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