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3,89

sur 1853 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aime bien Maupassant ; ses contes me rappellent mon Grand-Père cauchois :
"La Cat blanche est bonne à souris !" disait-il en posant bruyamment le domino quatre-zéro.
Dans ce recueil, nous avons le rituel de la bécasse, puis les contes qui s'ensuivent.
"Ce cochon de Morin" est particulièrement humoristique.
"La rempailleuse" m'a vraiment ému.
"En mer" montre que l'argent prime sur la santé du frère du capitaine.
Dans plusieurs contes, d'ailleurs, il y a une petite morale, ou je dirais plutôt une leçon à tirer, car l'acteur principal ne mesure pas les conséquences de ses actes ; comme dans "Saint-Antoine", eul'pé Antoine, à force de montrer partout qu'il dominait son Allemand logé chez lui pendant la guerre de 1870, a fini par le tuer. Les Allemands ne sachant qui avait éliminé leur Prussien, ont fusillé un vieux gendarme en retraite, qui tenait une auberge dans un village voisin, et qui avait une fille.
Les Allemands d'ailleurs, prennent l'accent de Francis Blanche : " Nous Savons les moyens de fous faire barler !" Oui, je sais, c'est plutôt Francis Blanche qui imite le parler franco-allemand de Guy de Maupassant :)

C'est dommage que ce ne soient que des nouvelles car, comme dirait un babéliote, elles donnent une impression d'aquarelle par rapport à une peinture à l'huile.
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Une assemblée de chasseurs se racontant chaque soir une histoire, avec un conteur différent, voilà un prétexte assez cousu de fil blanc pour une série de nouvelles d'un des auteurs français les plus connus.
Pendant des années, je n'ai pas ouvert Maupassant, malgré un certain goût pour la littérature française de son siècle. Je n'avais pas accroché à ce que j'avais lu de lui et j'ai voulu retenter le coup, car de nombreux lecteurs dont je trouve les avis fort justes le classaient très haut dans leur liste d'auteurs fétiches.
Et bien malgré tout, je n'ai pas été enthousiasmé... Certaines nouvelles sont excellentes, ça c'est sûr. La petitesse humaine s'y montre entièrement , dans une langue que je trouve magnifique, et c'est talentueux et épatant. Cependant, il est un écrivain de son époque et évidemment,cela se sent, j'ai eu quelques méchantes grimaces à la lecture. "Un fils", "Ce cochon de Morin", ce sont des histoires d'abus sexuels, n'ayons pas peur des mots, et le pire est qu'à chaque fois, ce n'est pas le sujet, pas considéré comme tel, est parfaitement normal...
Dans "Un fils " tient. Ce client de l'auberge qui abuse d'une servante en position de faiblesse par rapport à lui, une jeune femme qui se défend mais dont il sait bien qu'elle ne pourra pas appeler car c'est elle qui serait viré? Et quand il apprend qu'elle est morte en couche neuf mois après, la seule chose qui l'intéresse est de savoir si l'enfant est de lui, la mère, rien à faire et l'auteur a vrai dire ne s'y intéresse pas non plus; tout est normal... L'époque était différente, et cela n'aurait pas été jugé aussi durement qu'aujourd'hui, sans doute, mais le goût que cela laisse est tout de même saumâtre.
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Mon troisième "Maupassant".Une confirmation qu'il est un de mes auteurs préférés.Une troisième critique ?
Je risque de me répéter.L'écriture est égale à elle même, c'est à dire de "haute tenue", par contre les histoires ont tendance à se ressembler.
Une critique des moeurs de la bourgeoisie normande,des prélats mais également des "petites gens".
Tout le monde pâtit de la verve De Maupassant.
Il était à n'en pas douter un excellent observateur du monde qui l'entourait .
J'aime me plonger dans ces paysages normands, sentir cette odeur de pomme, de cidre...d'herbe mouillée.
Vivre le temps d'un livre avec ces fermiers d'antan.
Je dirai que les écrits De Maupassant "sentent" la Normandie.
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Les contes de la bécasse est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, publié en 1883.

Quand vient la saison de la chasse, tous les chasseurs des environs sont invités aux « contes de la bécasse » Chaque convive mange des têtes de bécasse et un est désigné au sort pour raconter à toute l'assemblée une histoire. le recueil est composé de seize nouvelles.

La thématique avarice, cruauté, faux amour ne m'a pas trop plu. Vraiment, entre ces nouvelles et moi la mayonnaise n'a pas prise. J'ai lu plusieurs Maupassant et c'est le premier qui m'a déçu.
La nouvelle qui m'a le plus déplu est La mer. A vous de vous faire une opinion. Celle qui m'a enchanté est : le testament. Une mère qui a souffert à cause d'un mari et de deux fils entend après sa mort mettre les pendules à l'heure. le fils né de la relation mère et amant est remarquable.

Livre lu en format numérique ce qui n'est pas dans mes habitudes et me fatigue la vue.
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Je suis la 91eme critiques... que dire de plus ?
Je vais expliquer pourquoi j'ai lu ce livre !

On devait le lire en cours mais chez nous pour un DST un peu plus tard ! Je l'ai donc lu (c'était avec "Le Horla" et "Arria Marcella, La Venus d'Ille, Petite discussion avec une momie et le pied de momie" -tous ces livres dans un intégral-). J'ai trouvé que certains contes me plaisaient plus que d'autres comme "Aux champs" ou "La rempailleuse", mes deux préférés ! Je vais donc vous faire un résumé de ceux là !

*Aux Champs*
Deux chaumières voisines à la campagne vivaient paisiblement. Un jour, un riche d'âme descendit d'une riche voiture ; et alla embrasser Charlot, le fils d'une des deux maisons. Elle disait qu'elle le voulait qu'elle le voulait, puis tous les jours à partir de celui-là, elle venait dans ses riches affaires donner des sucreries aux enfants.

Puis un jour, elle alla voir les parents de Charlot et elle demanda si elle pouvait acheter, elle et son riche mari, Charlot pour l'élever en ville et donner plein d'argents à sa famille. Ses parents dirent un grand non et la dame partit.

Le lendemain, cette même dame fesait la même chose chez les voisins...
Pendant des jours et des jours, elle donnait des bonbons, puis elle fit un jour la même demande aux voisins, mais eux répondirent oui...

*La Rempailleuse*
C'est une grande histoire d'amour vraiment émouvante (enfin l'histoire est très petite !) :
Un médecin, racontant une histoire qu'il a vécut, nous dit :
"C'est l'histoire de la fille d'un rempailleur ambulant, qui en apercevant un garçon de son âge, tomba amoureuse. Ce garçon avait perdu tout son argent car d'autres garçons lui avaient volé. Alors, la fille donna toute ses économies au garçon puis elle l'embrasse.

Elle grandit et, devient adulte et rempailleuse à son tour, elle le regarde alors de loin, puis un jour, elle le voit avec une femme, sa femme. Folle de chagrin, elle va se noyer dans un étang, mais un ivrogne la repêche et l'apporte chez le pharmacien : le monsieur dont elle est amoureuse !

Puis après, la rempailleuse meurt et lègue tout son argent (deux mille cent vingt-sept francs -soit 15 francs de 1999, soit 2 euros !-), son cheval et sa voiture.

Alors, je sais, je n'écrit pas très bien, mais c'est mieux écrit par Maupassant (le 2eme resume au moins !) j'ai vraiment beaucoup aimé ces 2 contes et je voulais vous les faire parvenir.
J'espère que ma critique a donné envie à lire ces nouvelles, alors bonne lecture éventuellement !
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Mon troisième « Maupassant ». Des nouvelles qui fleurent à nouveau bon la Normandie. Guy de Maupassant n'est, une nouvelle fois, pas tendre avec le genre humain. Dans ce recueil comportant dix-sept nouvelles, le vice, caché ou ostensible, côtoie la cruauté, la fanfaronnade ou encore la bêtise. L'auteur y transcrit le quotidien campagnard difficile d'alors ou encore certains défauts / certaines qualités du tempérament paysan. J'ai retrouvé avec un grand plaisir la plume fine, mais cynique, de Guy de Maupassant. En revanche, je pense n'avoir réellement apprécié que deux nouvelles : Menuet ainsi que La rempailleuse, tant les autres ont pu me sembler dures (je pense à Pierrot, La folle, En mer…). Si j'étais restée sur un ressenti partagé avec Une vie, j'avais réussi à vraiment apprécier le recueil incluant la nouvelle Boule de suif. J'ai peut-être même préféré ces dernières, par rapport aux Contes de la bécasse.

Menuet

Un lieu : la pépinière du jardin du Luxembourg (aujourd'hui détruite). Chaque matin, un étudiant en droit s'y promène jusqu'à se piquer de curiosité pour un vieillard qui lui conte certains de ses souvenirs. Il aurait été maître de danse à l'Opéra de Paris, sous Louis XV… J'ai adoré cette nouvelle pour son atmosphère (aussi bien printanière que surnaturelle). Je m'imaginais me balader dans un jardin. Guy de Maupassant mêle ici habilement fantastique et éléments du réel. S'il n'offre pas réellement de réponse à la fin de la nouvelle, celle-ci me marquera tant par ses personnages que par le passage où le vieillard accompagné de sa femme (une danseuse célèbre sous Louis XV) improvisent un menuet.

La rempailleuse

Cette nouvelle met en scène une histoire d'amour : celle d'une rempailleuse pour le pharmacien de son village. Afin que celui-ci s'intéresse à elle et daigne lui adresser un regard, notre héroïne, fille de rempailleurs ambulants, offre chaque année ses économies lorsqu'elle passe au village. Enfant, elle avait aperçu le futur pharmacien pleurant car on lui avait dérobé tout son argent… Depuis lors, elle n'a plus pensé qu'à lui. Jusqu'à la fin de sa vie. Plus sombre que la précédente, j'ai tout de suite pensé à Stefan Zweig en lisant cette nouvelle (pour le côté mise en scène d'une passion amoureuse non réciproque). Guy de Maupassant met ici largement en scène la cupidité, l'égoïsme. J'ai été touchée par cet amour ressenti par la petite rempailleuse pour un même homme depuis son enfance.

En bref, si je n'ai pas été séduite par la totalité des nouvelles constituant ce recueil, certaines auront réussi à susciter mon intérêt. La plume De Maupassant se fait toujours aussi cinglante, mais humaine. Avec ce recueil, on rit souvent (Ce cochon de Morin), on pleure (Pierrot, La folle), on tremble (La peur) tout en riant parfois jaune (Aux champs). Je lui préfère pour autant Boule de suif.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Après les parties de chasse à la bécasse, on jouait pour désigner l'heureux gagnant des volatiles tant appréciés. le gagnant se régalait et ensuite, pour consoler les perdants, les dédommager en quelque sorte, racontait une histoire. Ce recueil en est un échantillon.
Maupassant nous présente toute une galerie de personnages, du plus vil au plus généreux, des histoires de chasse maispas que, de famille, de secrets, des histoires émouvantes, d'autres repoussantes ou révoltantes, tragiques ou bienheureuses.
Témoignage de sa Normandie contemporaine, ce recueil est distrayant mais quelques situations banales pour l'époque ont du mal à passer aujourd'hui et laissent un arrière goût amer.
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J'ai bien aimé la folle, qui est une des nouvelles des Contes de la bécasse.
En effet, la description du cadre spatio-temporel est courte mais efficaces, ce qui nous plonge facilement dans l'histoire.
Cette nouvelle est triste car à la fin la folle meurt mais elle meurt en suivant sa volonté de ne pas se lever. En effet, depuis la mort de sa famille, la folle s'était résigné à ne jamais se lever. En effet, quand les prussiens ont emmenés la folle dans la forêt sur son matelas puis que M. Mathieu d'Endolin se retrouve nez-à-nez avec un crâne, il suppose qu'il appartient à la folle. Ce qui nous fait donc supposer que la folle ne s'est pas levée ni pour manger ni pour boire et qu'elle s'est laissée mourir selon sa volonté de ne jamais se lever. C'est donc cette idée de volonté qui m'a plu.
J'ai aussi aimé comment Maupassant se moque de façon caricaturale de l'accent des prussiens.
Cette nouvelle m'a donc plu.
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Guy de Maupassant est un auteur que j'ai découvert et longuement fréquenté par le biais de l'Education Nationale, ce qui n'a pas contribué à nos bonnes relations. Boule de Suif, Une Vie, le Horla, La Peur... me sont passés entre les mains sans grand enthousiasme. Je me souviens aussi d'une adaption BD de Aux champs probablement dans le magazine 'je bouquine' qui m'avait énormément interrogée.

À l'âge adulte je le re-découvre avec plaisir et intérêt: avec la lecture de Bel Ami et de Pierre et Jean il y a quelques années et dernièrement avec ce célèbre recueil qu'une boîte à livre a gracieusement mis sur mon chemin.

Plaisir et intérêt avec Maupassant certes, mais je reste sceptique sur l'idée de l'inviter au programme des lectures imposées aux collégiens et lycéens. Car mon regard d'adulte confirme ce que je ressentais alors : cet auteur brille dans la médiocrité, l'échec, la rancoeur, la lâcheté banales et ordinaires.
Pour un lecteur jeune, romanesque, plein de grands idéaux, voilà un univers bien sombre, et dont la qualité est peut être assez inaccessible ? Peut être faut il être passé par des déceptions et illusions perdues, qui viennent inéluctablement, pour entrer dans l'intelligence de cette oeuvre. Comment se figurer que les hommes et les femmes, l'avenir, le destin, puissent être aussi cruels ?

Rétrospectivement je me souviens avoir été frappée par la violence des situations décrites, accentuées par le goût du pittoresque propre à Maupassant qui est à la fois sa marque de fabrique mais aussi sa faiblesse littéraire. C'est toujours vrai pour la lectrice adulte que je suis devenue.

Mais... j'apprécie mieux désormais la justesse du trait de l'écrivain. En lisant ces nouvelles de nature très variées, j'ai pensé à un autre monstre sacré de la littérature pour lequel j'ai une admiration sans borne: Georges Simenon.

Une plume qui sait restituer l'absurdité de la vie, qui place des personnages ordinaires dans des situations inextricables, où ils se débattent avec leurs faibles ressources.
J'ai retrouvé ce talent chez Guy de Maupassant, celui de mettre en page cette terrible cruauté des gens normaux, celle qui fait la splendeur du roman noir. Pas celui des serial killers sadiques, des thrillers ou des espions, mais de ces gars perdus à la dérive, qui se traînent dans une vie trop violente, de ces femmes usées par un quotidien de peine.
Je me suis prise à penser que s'il était né un siècle plus tard, notre Guy aurait été un grand auteur de ce genre. En tout cas : grand auteur, il l'est, assurément.
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Virée normande sous la plume d'un Maupassant qui lance une nouvelle tradition ! A la chasse automnale succèdent les copieux dîners couronnés par le "conte de la Bécasse" : un récit servi à la tablée par un convive désigné.

Il en résulte un recueil de dix-sept nouvelles, si courtes que ce sont de véritables tableaux dépeignant une campagne pas toujours tendre. Une fois de plus, je maintiens ma préférence pour le Maupassant romanesque...
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