La petite Roque et 9 autres histoires

J'avais envie de faire une pause avec Balzac et mon choix s'est porté sur Maupassant dont j'avais lu, lors du 1er confinement, Bel-Ami et Une vie et il y a fort longtemps, Les Contes de la bécasse.
Les nouvelles de ce recueil m'ont parue inégales. J'ai regretté que les sujets abordés soient quasiment tous tragiques.
Cela dit, j'ai beaucoup apprécié de retrouver le style De Maupassant et ainsi, j'ai bien aimé la première nouvelle, La Petite Roque, malgré le sujet dramatique, ainsi que la dernière le Père Amable dont la fin m'a fait penser (sans la dévoiler) à la fin de la Joie de vivre de Zola, dans l'un c'est un pommier dans l'autre un poirier, ceux qui ont lu les 2 comprendront.
La nouvelle L'Épave m'a fait penser à Jésus-Christ en Flandre de Balzac, même ambiance, angoisse de perdre la vie sur un bateau au milieu de la mer.
Globalement, j'avoue avoir été déçue par les histoires, mais ayant beaucoup aimé le style, je me lance dans Boule de Suif.

De l'élégance dans le style, de l'efficacité et souvent de la délicatesse.
La nouvelle du père Amable est la parfaite transposition écrite d'un tableau de Corot ou de Millet.
Les âmes tourmentées, les passions non vécues, voilà au Maupassant excelle.
Mais il y a quelque chose de suranné dans certains commentaires, des prises de position qui déroutent voire agacent. Bien sûr les temps étaient tout autre ...mais cela affecte tout de même le plaisir de la lecture et le souvenir qui en restera.

C'est une très belle oeuvre. J'ai dû la lire pour l'école. J'avais le choix entre ce livre et 2 autres. Je suis contente d'avoir choisi celui ci. C'est un assemblage de nouvelles. Mes préférés sont : "la petite roque" et "l'ermite" mais je les ai toutes plus où moins appréciées ! Merci de m'avoir fait découvrir ce livre et surtout cet auteur ! Bonne journée à tous !

Je voulais lire une petite histoire De Maupassant, et j'avais en tête le rosier de madame Husson, voulant découvrir l'ironie de l'auteur et l'aspect absurde de ce concours de vertu. Persuadée de le tenir entre les mains, je rentre chez moi et je lis le résumé. Et là badaboum. Qu'est-ce que je viens d'acheter? Combien de neurones me restaient-il pour m'avancer en caisse sans me rendre compte une seule seconde de mon erreur ? Bravo ! le choc ne s'est produit que lorsque j'ai commencé à lire la quatrième de couverture. Avec la petite Roque, rien de drôle ou de vertueux puisqu'il s'agit enfaîte d'un fait divers - comme Maupassant aime parfois en raconter avec Crime au père boniface par exemple- celui d'une fillette violée et étranglée près d'un étang.
L'objectif de cette histoire est de montrer que le meurtrier n'est pas un monstre mais qu'il présente une certaine humanité et que c'est en cela qu'il est effrayant parce qu'il n'est pas si différent de nous. Pourtant je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette affirmation - non pas qu'elle soit fausse mais par rapport au traitement du personnage. - Il est certes compatissant et affecté par l'horreur qu'il a commise mais il n'a pas l'air d'être très raisonné. Et si la raison ne contrôle pas tout, elle semble être ici très souvent absente des décisions premières du personnage. C'est une brute sauvage élevé dans l'attrait du combat et de la violence et en ce sens il semble prédestiné à céder un jour à l'irrémédiable.

La petite Roque, jeune adolescente, est retrouvée violée et étranglée dans la forêt de la localité fictive de Roüy-le-Tors. Les notables de la commune mène l'enquête. On apprend rapidement qui est l'auteur du crime et la seconde partie de la nouvelle est consacrée aux remords de sa conscience, à ses hallucinations lorsqu'il croit voir le fantôme de la petite et aux décisions qu'il se contraint à prendre. Deux parties se succèdent ainsi, la première plus objective avec les habitants du village (le facteur, le maire, le curé, la mère endeuillée) et la seconde plus subjective, dans les pensées du meurtrier, jusqu'à la chute.

J'aime beaucoup Maupassant, son réalisme et surtout sa maîtrise stylistique. Mais j'avoue que je n'ai pas été entièrement séduite par « La petite Roque », nouvelle publiée en 1885, dont le thème m'a semblé plutôt axé sur la culpabilité plus que sur l'impunité dans certains milieux de notables, comme souvent annoncé dans les présentations de ce texte.
Il faut dire que le sujet est grave.
Le facteur Médéric trouve dans la forêt le cadavre d'une petite paysanne de 12 ans, la petite Roque. Il va prévenir le maire qui fait constater au médecin le viol puis l'étranglement. L'assassin reste inconnu pour la justice mais on comprend assez vite que c'est le maire qui a causé l'irréparable. La petite victime des pulsions de cet homme va venir hanter ses nuits et faire naître un sentiment de culpabilité en lui qui s'efface dès que le jour revient. Evidemment, ça fini par un suicide comme s'il n'y avait pas d'autre issue.
On retrouve donc des thèmes chers à Maupassant tel la folie et la mort avec un regard pessimiste notamment sur la nature humaine et le monde paysan.

Ces nouvelles De Maupassant ont en commun la noirceur de l'âme humaine. Mais je ne me lasse pas de lire ces textes qui n'ont pas vieilli!

Des nouvelles inégales ..
J 'adore la description des paysages qui épouse la tension des scènes.....J 'aime beaucoup L'ermite ...cette froide sensation ou une vie s'écoule vers l 'abime de la mélancolie ...la dernière est magistralement orchestrée un petit bijou .....Mais on reste dans la mélancolie De Maupassant ou se trame des drames de la vie quotidienne comme une banalité journalière....on entre dans l 'âme des gens ....cet esprit torturé qu'est l 'homme ses névroses ses dépendances ses faiblesses .... une psychologie noire de l'homme ...

Sujet tragique, le viol et l'assassinat d'une enfant. Rien de nouveau, l'innocence de l'enfance face à la force, la pulsion bestiale de l'homme. Un instant et la vie s'en va. L'homme semble regretter son geste mais n'exprime aucun regret. Seule la perte de sa réputation l'inquiète.