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sur 1212 notes
Sybille décide de vendre sa maison de famille pour partir faire du cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver son délinquant de fils.

Il faut dire qu'elle ne donne pas le bon exemple à la maison, le peu de temps qu'elle s'y trouve. Séparée du père de son fils, elle traîne en robe de chambre, le plus souvent attablée dans la cuisine, les cigarettes se succédant dans le grand cendrier. Son fils la déteste, il préfère son père qu'il ne voit que de temps en temps le weekend.

Sibylle, je l'aime et je la déteste, elle me ressemble trop. Elle donne l'impression de sombrer à chaque claque de la vie. Elle stagne un moment au fond du trou mais c'est pour mieux se relever et elle repart faire sa guerre, increvable (ah je l'ai bien choisi ce mot).

Elle est capable de tout, du pire comme du meilleur, mais surtout de se lancer des défis stupides et insurmontables.

Ce voyage pour faire comprendre à son fils qu'on est aussi responsable de se laisser entraîner dans une impasse que de s'y embarquer soi-même en est un bon exemple.

Pendant ce périple fait d'attaques, d'invitations chez les locaux et de rencontres improbables, Sibylle écrit sa vie, ses regrets, ses forces. Pendant ce temps, son fils l'ignore et continue à la détester, le casque vissé sur les oreilles pour écouter sa musique.

Un autre mauvais choix pendant leur séjour va les faire culbuter dans l'horreur. Pour le coup, Samuel va rentrer un peu plus vite dans le monde des adultes prenant enfin des décisions.

L'auteur écrit des histoires qui ne peuvent laisser indifférent, il va chercher les failles de ses personnages et ensuite il creuse jusqu'au point de non retour.
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Je découvre Laurent Mauvignier avec « Continuer ». J'ai adoré ! Un très gros coup de coeur.
*
La famille de Samuel se disloque et lui perd pied. Il se perd, se dissout, se désagrège. Invisible, seul, déchiré, mal aimé. Victime silencieuse des relations conflictuelles de ses parents et de leur séparation.
Sibylle se laisse couler comme un poids mort. Sensation d'être une coquille vide, fragile, apeurée.
C'est une descente aux enfers, pour l'un comme pour l'autre.
*
Et puis une idée germe dans la tête de Sybille, une idée folle. Une idée insensée. Comment ne pas essayer de reconquérir sa vie en revenant à ses origines ? Fuir cette vie pour mieux se retrouver et retrouver l'autre. N'y a-t-il pas plus belle preuve d'amour ?

Sibylle décide de tout quitter, pour son fils Samuel, pour elle, pour le retrouver, pour se retrouver, pour le sauver, pour se sauver.
Elle décide de partir, seule avec son fils en pleine crise d'adolescence, dans le Kirghizistan, un petit pays d'Asie centrale, abritant des paysages grandioses et sauvages, dominés par de hautes montagnes et de beaux lacs. Plusieurs mois de trek à cheval.

« On lui avait bien dit que c'était une connerie de partir avec son fils comme ça à l'aventure, seulement tous les deux. Mais elle avait tenu bon, elle avait répondu, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ? Vous voulez que je ne fasse rien et que je laisse Samuel plonger et lâcher prise complètement ? Non, ça, c'est hors de question, je ne le laisserai pas tomber. »
Mais suffit-il de partir pour recoller tous les morceaux de sa vie éparpillée ?
*
A chaque avancée de ce périple, le regard du fils posé sur sa mère. le regard de la mère posé sur son fils.
Une attente. Un déclic.
Une réaction de son fils. Une réaction de sa mère.
Les silences sont des cris.
Cris de colère, de souffrance, de peur, de dégoût, de ressentiment.
*
C'est un magnifique roman sur les émotions et les sentiments.
Emotions à fleur de peau. Ambivalence des sentiments.
Peur de ses émotions exacerbées, peur de soi, peur des autres.
Honte de soi, honte des autres.
Haine envers soi, haine envers les autres.
Rejet de soi, rejet des autres.
Colère de ne pas être ce que l'on voudrait être. Colère de ne pas recevoir ce que l'on attend de l'autre.
Désespoir.
Mais continuer, pour ne pas reculer.
Continuer à avancer.
Pour soi. Pour l'autre.
Aller au bout.
*
Aller aussi à la rencontre des nomades et de leurs traditions.
Se confronter et s'ouvrir aux autres, à une autre langue, à d'autres coutumes.
*
Puissance des mots, des messages, je ressors de cette lecture conquise par le style de l'auteur, par son écriture, toute en délicatesse. Les chapitres courts s'enchaînent, rythmés par des phrases courtes ou très longues, par une écriture poétique ou parfois argotique.
Les personnages sont attachants dans leurs imperfections, leur vulnérabilité, leurs espoirs.
*
Un roman magnifique sur la part caché de chacun, un roman sur la tolérance, la résilience et la rédemption.
Ce roman fera sûrement parti de mes plus gros coups de coeur de l'année 2021, c'est certain, même si l'année ne fait que commencer. A lire absolument.
*
« Finalement, on n'est peut-être pas définitivement ce que l'on est. »
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Sibylle traîne son mal être entre son travail à l'hôpital et l'éducation de son fils adolescent avec lequel tout dialogue semble rompu. Elle vient de divorcer et a quitté Paris pour s'installer à Bordeaux. Tout bascule le jour où son fils est impliqué dans un sordide fait divers lors d'une soirée trop alcoolisée.
Avec la bénédiction des services sociaux et du Juge des Enfants, Sibylle emmène « de force » son garçon au Kirghizstan pour 6 mois de chevauchées dans ce pays rude et totalement inconnu. Pour renouer un lien perdu, sortir le jeune ado de la médiocrité dans laquelle il semble baigner. Evidemment, le voyage va être parsemé de péripéties, de drames et de rencontres.

Je découvre Laurent Mauvignier avec ce Continuer. Et bien c'est une très chouette découverte et je vais m'empresser d'en lire d'autres.

Parce qu'il a une vraie belle écriture. Parfois répétitive, comme hypnotique, des phrases longues qui s'enroulent. Je comprends que cela peut déplaire mais je me suis laissée emportée avec plaisir (D'autant plus que je trouve rarement mon compte avec les auteurs français contemporains). J'ai adoré notamment l'écriture de la scène de banquet et d'ivresse.

Parce que c'était chouette de se laisser guider au Kirghizstan (cela change de Paris).

Parce que l'acharnement de Sibylle m'a ému.

Bon je reconnais qu'il y a quelques bons clichés sentimentaux un peu cucul dans ce roman mais il a des qualités qui dépassent largement ce défaut.

Et puis ce titre…Continuer, je le trouve simple et très beau !
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Merci Marie-Laure pour le prêt de ce livre qui a tenu toutes tes promesses.

L'aventure commence dans un monde qui n'existe pas encore pour Samuel, au Kirghizistan, où il voyage aux côtés de Sybille, sa mère, qu'il ne connait pas mieux qu'elle-même ne se connait.
Pour ne pas laisser Samuel sombrer dans la délinquance et dans l'intolérance, Sybille décide de l'emmener dans un grand périple, à la rencontre de la nature et de l'autre, avec pour vecteurs les chevaux.

J'ai été touchée et profondément émue par la plume de l'auteur, de bout en bout.
L'écriture est faite de sensations et d'atmosphère avec des dialogues parfois négligemment mêlés au récit, marquant une distanciation des personnages et paradoxalement nous offrant une plus grande implication dans la scène.

« […] Et puis il avait traversé la pièce avant d'entrer dans la cuisine et de dire avec une voix si forte et si consciente d'elle-même, de sa cruauté à ce moment-là, ma pauvre chérie, tu veux te barrer je ne sais pas où avec ton fils, faire du cheval pendant des mois ? […] »

On adopte les points de vue de Samuel et de sybille tour à tour et on adopte les deux, même s'ils sont en contradiction, on sait que la vie est faite ainsi. de même l'emploi du « on », très présent dans le récit, qui nous incite à nous laisser entraîner dans une neutralité nécessaire pour recevoir cette histoire.

« On décide rapidement que nos invités dîneront, boiront, dormiront avant de reprendre leur route. […] »

« Les Kirghizes partent dans des rires qui manquent de les étouffer, et l'alcool brille dans leurs yeux, cet alcool qui réchauffe tout et qui brûle, qui les tue les uns et les autres – parce qu'il y a aussi ça, on sait que les hommes d'ici ne dépassent pas souvent soixante ans. »

Puisque le dialogue est rompu – a-t-il déjà réellement existé ? – entre Samuel et sa mère, c'est par le partage de sensations qu'ils peuvent recréer un lien. Les descriptions nous sont donc offertes à coups d'impressions et de ressentis : la boue et le dégoût, le froid et la panique, la blessure et la colère, l'étranger et la peur, l'interdit et la haine, la puissance des chevaux et la fureur de vivre…

Si Samuel est placé au centre de l'intrigue au début, les contradictions de Sybille prennent le pas rapidement. Qu'est-ce qui explique que cette femme oscille entre un courage, une ténacité sans borne et un laisser-aller, une faiblesse psychologique désespérante ?
Les non-dits vont s'opacifier pour mieux se révéler ensuite. Parviendront-ils à libérer la parole et la peur ?

A lire, parce que l'écrit offre un temps de réflexion et de compréhension que ne remplace pas toujours l'oral…

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Décidément, deuxième livre de Laurent Mauvignier que je lis, et ma bonne impression se poursuit.
Samuel a seize ans et glisse sur la mauvaise pente.
Ses parents sont divorcés et son père parle d'un internat catholique, mais sa mère décide de partir à cheval avec lui pour quelques mois dans les montagnes de Kirghizistan.
Pari osé ! Réussira-t-elle ainsi à le réconcilier avec lui-même et avec les autres ?
Et elle ? Sortira-t-elle de sa passivité dans la vie ? Fera-t-elle taire son passé ?
Deux personnages longtemps en parallèle. Se rejoindront-ils au fil des jours ?
Deux bien belles introspections. C'est finement analysé, avec une belle écriture parfaitement maîtrisée.
Pas un instant d'ennui en lisant cette expédition qui comporte bien des risques et des périls.
La mère, comme le fils sont émouvants dans leurs détresses, dans leurs tentatives de rapprochement.
Les échecs refoulés pour l'une, la confusion et les contradictions pour l'autre. La peur pour les deux.
L'histoire démarre doucement et gagne en intensité tant psychologique que narrative au fil des pages. Les retours en arrière viennent toujours à bon escient.
En plus d'une fine étude comportementale, l'auteur nous offre un beau voyage au Kirghizistan.
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Cela fait à présent une bonne dizaine de jours que j'ai terminé ce livre, mon premier Mauvignier et je ne cesse d'osciller entre bon et moins bon ressenti en essayant de mettre le doigt sur ce qui m'a gênée et me laisse finalement un sentiment mitigé. le même qui a accompagné ma lecture pendant laquelle j'ai eu l'impression de toucher à du très bon avant qu'un peu plus loin, un élément ne vienne gâcher l'ensemble, et que ce processus se répète jusqu'à la fin.

Je pense que cela vient d'un trop plein, tout simplement. Parfois, à vouloir dire trop de choses, le message se brouille. C'est dommage parce que j'ai vraiment totalement adhéré au fil rouge de ce livre, cette relation entre une mère dépressive qui a presque renoncé à vivre et un fils adolescent qui ne sait pas quoi faire de sa vie. Ce sursaut qui la pousse soudain, face à un dérapage plus grave que les autres à prendre les choses en mains, pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. Je trouve que le personnage de Sybille est extrêmement vrai et touchant dans son renoncement, sa conviction d'être nulle et ne rien mériter de bien. Lorsqu'elle décide de soustraire Samuel à son environnement, de le faire renouer avec une passion ancienne, celle des chevaux, et peut-être sous l'influence de ses propres racines russes, elle choisit de l'emmener au Kirghisistan pour une randonnée à cheval de quelques semaines. Là-bas, ils seront seuls dans la nature, dans un pays inconnu avec eux-mêmes pour seule compagnie. Malgré les réticences de l'ex-mari toujours prompt à la rabaisser, Sybille tient bon. le fils et la mère se voient donc forcés de cohabiter, de s'entraider et peut-être, finalement de se faire confiance.

Il y a des pages magnifiques sur le voyage, sur les paysages traversés (alors que Laurent Mauvignier n'a jamais mis les pieds dans les décors qu'il décrit) et surtout sur la relation qui se transforme peu à peu entre la mère et le fils, par soubresauts, par épisodes d'avant - arrière gommant pas à pas la distance qui les sépare, faite d'incompréhension. Au fil du voyage, les éléments révélant le passé de Sybille et surtout la cassure profonde qui a bouleversé sa vie apportent un éclairage qui permet de mieux comprendre comment elle en est arrivée là. C'est à ce moment également que le titre prend tout son sens. Continuer. C'est ce que l'on dit après un drame. Il faut continuer, debout, à avancer malgré la douleur. Pas si facile.

Jusque-là, c'est très convaincant. Moins lorsque l'auteur introduit les problèmes de terrorisme, de racisme et d'intolérance, de façon un peu trop abrupte à mon goût, comme un cheveu sur la soupe. On n'en avait pas vraiment besoin, la suggestion suffisait. Si Sybille choisit de casser la forme de repli sur eux-mêmes que sa famille a adopté depuis toutes ces années, si elle choisit d'ouvrir Samuel à un monde différent et inconnu, le message est assez clair.

Je n'en retiendrai donc que le meilleur, l'auscultation de ce qui sépare et de ce qui rassemble ces deux êtres égarés, le chemin difficile qu'ils font l'un vers l'autre, les épreuves nécessaires pour grandir et se confronter au monde. le reste est accessoire.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai été emportée par ce roman de Laurent Mauvignier, l'ayant découvert seulement récemment avec "Histoires de la nuit".

Une mère et son fils partent au Kirghizistan, dans les montagnes, à cheval.

Sybille prend cette décision de projet fou afin de "sauver" son fils Samuel, "le retrouver", le rendre à lui-même car Samuel "se perd", mais elle aussi est en souffrance et en perdition.

Cette expédition va t'elle leur permettre de retrouver l'un l'autre la force et la qualité du lien mère-fils ? cet amour filial inconditionnel.

Strict nécessaire ramené aux besoins vitaux, au plus près de la nature, découverte du mode de vie et rituels des nomades kirghizes, seront le chemin de la reconstruction, de révélations, afin de retrouver pied avec la réalité.
Un hymne à l'amour d'une pudeur immense d'une mère pour son fils.

L'auteur, par son écriture foisonnante, nous propulse de manière vertigineuse dans ces montagnes kirghizes où les chevaux sont rois.
Des instants de lecture forts et poignants.
"Continuer" pour se sortir des dangers du monde, des dérives de l'âme.
Superbe roman !
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Laurent Mauvignier est un très grand écrivain. J'en suis convaincue depuis son magistral premier roman « Loin d'eux » dans lequel il aborde avec pudeur et réalisme le deuil et la responsabilité.
Dans son dernier opus, l'auteur évoque l'intimité d'une relation entre une mère et son fils et l'amour qui face aux épreuves nous dicte de « continuer ».
Sybille plaque tout pour passer du temps avec Samuel, ce fils en plein mal-être, afin de tenter de lui réapprendre les vraies valeurs de la vie.
C'est au Kirghizistan qu'elle va entrainer son ado rebelle dans un long périple à cheval, leur passion commune. Leur chemin n'est pas sans embûche, la plus grande étant la communication. Sybille doit trouver les mots pour pénétrer l'univers de celui qu'elle vient de couper de son monde et de ses potes.
Un roman qui se passe presque en huis clos, entre mère et fils. Où se lisent cependant de sublimes pages sur les chevaux. Les sentiments sont décrits avec finesse, les paysages magnifiés par une plume précise et quasi photographique.
J'ai adoré ce livre qui au-delà d'une relation difficile nous montre que l'espoir est toujours possible.
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Une mère et un fils, coincés à deux dans une vie qui déraille.
Elle boit un peu, fume beaucoup ; il souffre de ce mal violent et pernicieux qu'on nomme "adolescence".
Entre eux les mots ne passent plus.

Tandis que Sybille végète en peignoir dans son petit appartement bordelais en maudissant le père de son enfant, Samuel se mure chaque jour un peu plus dans le silence et glisse lentement mais sûrement dans la délinquance.
Il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard, alors dans un sursaut Sybille plaque tout et part à l'aventure avec son fils, direction l'Asie centrale et les montagnes du Kirghizistan. Quoi de mieux, pense-t-elle, que cette terre sauvage, ses majestueux sommets et ses peuples nomades pour briser la mauvaise spirale et reprendre pieds, renouer les liens, voir le monde d'un oeil neuf ?

Aussitôt dit aussitôt fait, voilà nos deux citadins transformés en cavaliers baroudeurs. Entre l'immensité des steppes propice à l'introspection, la pureté des grands espaces et les paysages grandioses sublimés par la prose puissante et poétique de Laurent Mauvignier, le dépaysement est total.
Bien sûr l'expédition n'a rien d'une promenade de santé, les dangers sont nombreux et la carapace de colère que s'est forgée Samuel semble au début indestructible, mais peu à peu la magie opère, les digues se fissurent et chacun apprend à redécouvrir l'autre.
Dans les premiers temps "ils se parlent peu, ils économisent leurs forces et se concentrent sur ce qu'ils ont à faire, ce qu'ils voient, ce qu'ils entendent, ce qu'ils ressentent. Les mots sont ici comme tous ces poids morts dont on se débarasse parce qu'ils ne servent qu'à alourdir les bagages".
Et puis doucement, sous la plume délicate et pudique de Laurent Mauvignier, mère et fils se délestent de leurs états d'âme, s'allègent de leurs ressentiment, bien aidés par leurs deux chevaux qui jouent un rôle de premier plan dans leur thérapie commune et sont au coeur des plus belles pages de ce récit empreint d'émotions fortes et de liberté.

"Continuer", c'est donc l'histoire d'une renaissance, d'un voyage initiatique mené au grand galop, d'une cavalcade salvatrice.
C'est aussi et enfin une aventure poignante qui porte des messages pleins d'empathie sur l'amour maternel, la tolérance, le droit à la seconde chance et les affres de l'adolescence ("cet âge où les enfants commencent à répondre eux-mêmes aux questions qu'ils posent", dixit George Bernard Shaw).
Une belle invitation à voir le monde autrement, à se remettre en selle, à ne jamais céder au renoncement.
À continuer, tout simplement.
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****

Lecture très émouvante, prenante et bien écrite.

Je me méfiais un peu des éloges dédiés à une nouveauté française, mais ces compliments sont tout à fait mérités.

Une femme, pour sauver son fils qui va de connerie en connerie, décide de l'emmener traverser le Kirghistan à cheval, car, dans le temps, cela lui plaisait l'équitation. Tous trouvent que c'est une bonne idée sauf le père, son ex-mari, qui prédit que tout se terminera mal, comme d'habitude avec elle.

Il ne faut pas spécialement aimer les chevaux ni les espaces sauvages. L'histoire se situe davantage dans l'intime et l'indicible. Pourquoi est-il parfois si dur, si malaisé de continuer d'aller de l'avant ?

PS : Puisque je ne vois plus le nombre exact d'étoiles que je décerne à un livre, j'en ai mis quatre, quatre étoiles (et pas trois) -_-

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