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4,02

sur 1211 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Dès le début, une histoire qui ne fait pas crédible. Une femme divorcée emmène son fils de 16 ans dans les montagnes du Kirghizistan où ils se déplaceront à cheval et ce, pendant 3 ou 4 mois (il me semble que la durée n'est pas indiquée pareil au début et à la fin) dans le but de le recadrer. Comment une mère, alcoolique, dépressive peut camper et protéger son fils, alors qu'il faut, avant tout, une bonne maîtrise de soi pour faire ce genre d'aventure, non ? Certains soirs ils picoleront tous les deux comme des russes. Ils donnent rarement des nouvelles au père. Elle ne se rend pas compte quand elle prend son sac vidé (différence de poids ?) Comme par hasard, quand son fils s'enfuit à cheval la nuit, elle prend, au pif, la bonne direction ? A une période, elle a travaillé 100 heures par semaine à l'hôpital, et en plus elle a écrit un roman (et de quoi il parle ? aucune idée). Un jour, ils se baignent et la nuit qui suit grand froid avec risque d'hypothermie. Aucune explication d'accident quand coma et jambes cassées. le fils n'est pas si ignorant que ça, puisque brusquement il parle le russe, et bien (page 226). Histoire de racisme très confuse. Des adultes aux caractères et comportements enfantins qui ne pensent qu'à assassiner l'autre et s'insultent. Pourtant, il faut ajouter qu'elle a fait des études pour être chirurgien. Un peu septique pourquoi elle a arrêtée. Pour finir, comme Sylvain Tesson la Russie et chute de 8 mètres. Mais dans celui-là peu de renseignements sur le paysage et leurs déplacements. Et ce roman était dans la première liste du prix Goncourt ? Donc, avec Mauvignier, je ne vais pas continuer
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Mauvignier Laurent – "Continuer" – Ed de Minuit, 2016 (ISBN 978-2-7073-2983-7)

Quelle déception !
Voilà que l'auteur du remarquable roman "Dans la foule" sombre dans la romance à cent sous pour faire pleurer Margot dans les chaumières !

Pire encore : il ne rate aucun des poncifs
de la bienpensance cultureuse actuelle la plus standard !
Le père n'est bien évidemment qu'un sombre et ignoble individu (grand classique depuis au moins quatre décennies, publicité assurée dans les revues "féminines" bcbg), le fiston va bien sûr sombrer dans la délinquance, et bien évidemment la brave môman (qui lutte, non moins évidemment, contre ce que les bobos appellent la "lepénisation" des esprits – p. 105) va le régénérer en l'emmenant caracoler à cheval dans le Tiers-Monde, là où les occidentaux ont pris l'habitude de déverser toutes leurs saletés – le mythe du Bon Sauvage s'avère inusable et l'équitation reste une valeur sûre dans les indicateurs implicites du statut social.
Ladite môman a découvert qu'elle a "des valeurs" tout en étant "de gauche" (p. 67). Ben voyons !

L'auteur ne nous épargne même pas le prêchi-prêcha sur le grand amour des émigrés et tout spécialement des musulmans qui apprécieront certainement d'être mis à la même sauce que "les pédés" (p. 198) ; lequel grand amour des musulmans s'accompagne – toujours bien évidemment – de l'habituelle dénigrement abject "des cathos", assimilés à ce père immonde.

Dans la série des poncifs, l'auteur ne nous épargne pas non plus la toute belle chanson de variétés si tant plein profonde - en anglais, bien évidemment (p. 144, entre autres), qui fait le lien entre la brave môman et son gentil fiston (la musique est sans doute l'art le plus maltraité dans cette civilisation du fric).
On a même droit au tout beau couple qui ne se refuse pas un grand tour à moto à fond les manettes, sur le périphérique ou dans Paris (ce genre d'abruti-e-s existe réellement, ça terrorise les gens sur le périph, ça en réveille des dizaines de milliers en traversant Paris de part en part pendant la nuit – on est anticonformiste comme on peut).

Bien sûr, comme dans les romans de "Nous deux", ça se termine dans un hôpital, mais l'héroïne s'en sortira – l'auteur a-t-il réellement déjà vu ce à quoi ressemble un hôpital dans le Tiers-Monde ??? j'en ai vu deux de près, ça se passe de commentaire.
Et le fiston sera devenu "un homme un vrai", sa môman l'aura ré-enfanter, argh, que c'est beau, on écrase une larme, ça vaut Maylis de Kerangal et son "Réparer les vivants" !!!

- Beurk.
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A Bordeaux, Samuel, un ado enfant du divorce, impoli et dissipé, commet, semble-t-il, un délit peut-être même un crime. Viol ? Tentative de viol ? le lecteur, laissé dans le brouillard, ne saura jamais lequel. Sa mère, pour lui sauver la mise, décide d'effectuer une randonnée à cheval au Kirghizistan. Pas moins. Dans un style très à la mode composé de phrases hachées et répétitives, l'auteur nous assène des analyses psychologiques à quatre sous et des portraits taillés à la tronçonneuse. Suit une série d'aventures guère vraisemblables comme la capacité de Samuel à devenir rapidement un bon cavalier prêt à se livrer à un bouzkachi endiablé. La maman, Sibylle de son prénom, en recherchant son fils parti on ne sait où, va être victime d'une chute qui la blesse gravement. Sur ce récit vient se greffer le passé de Sibylle où l'on apprend que son premier amant, Gaël, est mort en 1995 dans l'attentat du R.E.R. station Saint-Michel. Dans le genre roman moralisateur, l'auteur rajoute une couche avec des propos bien-pensants tout à fait dans l'air du temps. On est plus dans un navet comme « les chemins de Katmandou » de Cayatte que dans un chef d'oeuvre comme« les cavaliers » de Kessel. le lecteur arrive à « continuer » ce livre jusqu'au bout non sans soupirer devant les répétitions juste pour connaître la fin, au fond, bien décevante.
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Un roman qu'il faut relire. Vraiment, à relire.

...

Alors, ça yest ? Vous l'avez relu ?

...
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Comme Ynaro je ne peux m'empêcher de dire que, s'il est de temps en temps précisé que Mauvignier s'est inspiré d'une histoire vraie racontée dans le Monde en 2014, je ne vois indiqué nul part que cette histoire a depuis fait l'objet d'un livre écrit par les protagonistes et paru AVANT le livre de Mauvignier, en mai 2016 !

Je trouve profondément dommage que les critiques, plutôt dithyrambiques, du livre du "grand romancier" Mauvignier, ignorent totalement l'histoire originale dont le livre est pourtant extrêmement fort et puissant...
La fiction deviendrait-elle + forte et + intéressante que la réalité ?

Toute la force et l'empathie du livre original ("Dans les pas du fils", par Renaud&Tom François et Denis Labayle, chez Kero) viennent de la présentation brute et sans complaisance aucune de l'histoire de Renaud, de ses difficultés de père et de ses relations avec son fils.

Autant de réalité qui ne peut QUE parler à quantité de parents en souffrance avec leur ado, et c'est bien là l'intérêt premier de cette histoire, bien + qu'une histoire de fiction, quand bien même cette dernière aurait toutes les qualités littéraires pour en faire un nouveau prix Goncourt...

(en lien, la page FB de leur voyage)


Lien : https://www.facebook.com/Ste..
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J'ai acheté ce livre sur les conseils de trois de mes libraires et sur la base des critiques, enthousiastes. Hélas, la mienne ne le sera pas.
"Continuer" est selon moi un très mauvais roman, à mi-chemin de Laurent Gaudé (pour les bons sentiments) et Danielle Steel (pour le côté collection Harlequin). L'incipit est plutôt séduisant et bien écrit ; mais rapidement, le style se résume à une succession de phrases juxtaposées, de pensées chaotiques, dans une logorrhée vaguement proustienne mais truffée de fautes syntaxiques. Et le tout est mené au point de vue interne, si bien que, comme l'a dit un internaute, on est constamment dans la tête des personnages ; un paradoxe vu les splendides espaces qu'ils parcourent ! Ce style ne m'a pas déplu dans les premières pages, car il traduisait bien la personnalité dépressive des personnages, mais au bout de 50 pages il devient lourd et injustifié.

Par ailleurs, j'ai particulièrement détesté les allusions à la sexualité de la mère, d'abord parce qu'on s'en fiche complètement, mais surtout parce que son fils y est toujours mêlé : par exemple, à un moment, il renonce à se masturber (dixit) parce qu'il pense à sa mère, au jeu de séduction qui s'est installé entre elle et un voyageur ; à un autre moment, le fiston entend jouir sa maman. C'est malsain, risible et inutile. (Tout comme l'agonie du cheval à la fin. Comme cette agonie ne suffisait pas, l'auteur nous fait comprendre que l'animal va aussi être dévoré tout vivant par les loups. Subtil.)
De manière générale, la plupart des personnages sont des caricatures déprimantes, à l'image du scénario qui lui non plus ne convainc pas.

Mais le pompon sur le chapeau, c'est la critique de l'islamophobie et de la xénophobie, qui arrive comme un cheveu sur la soupe aux alentours de la page 150, alors qu'il n'en était nullement question auparavant. Aucun rapport non plus avec les actes de délinquance que commet le fils au début. C'est complètement incongru et, d'une certaine façon, un peu commercial : on a l'impression que l'auteur a perdu le fil de son récit, et que, dans une ultime tentative pour lui redonner de l'intérêt et justifier son prix de vente, il tente de le transformer en hymne à la tolérance. Mais en fait, c'est juste un roman peu réussi.

Deux bons points quand même : le côté parfois réellement immersif de l'écriture, et l'atmosphère des yourtes kirghizes.
Allez, j'essaierai quand même un autre Laurent Mauvignier. Il en a sûrement écrit de meilleurs !
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Quand j'ai refermé « Continuer » de Laurent Mauvignier, lu dans le cadre du Prix du roman des étudiants France Culture- Télérama, je me suis sentie très seule. « Un livre galopant », « Epoustouflant », étaient quelques-uns des mots, lus ici ou là, utilisés pour le décrire. Est-ce que je suis la seule à ne pas l'avoir aimé ? A avoir trouvé sa lecture certes rapide et fluide mais vide et, au final, désagréable?

« Continuer » raconte le voyage, tant physique qu'intérieur, d'une mère désillusionnée et de son fils à la dérive au Kirghizistan. Dans ce pays où l'on se déplace autant à cheval qu'en voiture ils partent, pour un temps indéfini, vagabonder dans les plaines et montagnes souvent hostiles en dormant dans des yourtes ou chez l'habitant.

Bon, déjà, je trouvait ce « pitch » hyper-mièvre, j'avais peur du livre teinté d'exotisme écrit par un parisien bobo dans lequel les personnages partent « à l'autre bout du monde » pour « se retrouver ». Mais après tout je n'avais jamais lu Laurent Mauvignier et les retours très positifs devaient être justifiés. J'ai par ailleurs adoré Petit Pays, gros succès de cette rentrée littéraire.

Et bien non. de la première à la dernière page j'ai trouvé que l'auteur en faisait des tonnes, que cela soit dans les descriptions lyriques d'un pays où il n'a jamais mis les pieds que dans le portraits de ses habitants, qu'il n'a jamais rencontré. Ses détails sur la culture kirghize, certes pas inintéressants, sentent beaucoup trop le Wikipédia et le Guide du Routard à mon goût.

La psychologie des personnages et leur personnalité sont également beaucoup trop manichéennes et caricaturales, notamment la figure du père, avec lequel Laurent Mauvignier en fait des tonnes dans le genre pauvre type. Pas très fin et pas très réaliste. le personnage de Samuel est plus en finesse et l'on découvre Sibylle tout au long du roman mais cela n'a pas suffit à compenser, à mes yeux, le côté prévisible et caricatural de leurs péripéties.

Si je devais faire une phrase sur ce roman je dirais que j'ai eu l'impression de lire le script de la prochaine série de l'été de France 2. Trop mièvre, trop prévisible, trop caricatural.
Lien : https://lasocietedeslivres.w..
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Sibylle voit son univers de déliter peu à peu : un divorce, puis son fils qui part à la dérive. Sur un coup de tête elle décide d'entreprendre un voyage à cheval dans les montagnes du Kirghizistan avec ce fils qui frôle dangereusement la délinquance. Pour le sauver, pour le retrouver, pour se sauver elle-même, peut-être. Petit à petit le fils comprend que aimer et accepter est bien plus difficile que haïr et rejeter. Et pourtant, aller vers les autres s'avère nécessaire à plus d'un titre !

Ce que j'ai moins aimé :

- le style avec ces phrases courtes qui, à mes yeux, n'apportent rien :

"Alors elle pose le verre, renverse trois gouttes de vin sur son pull -noir heureusement-, s'essuie tout en allant rapidement dans la cuisine. Elle se précipite vers le four, l'éteint et cherche la manique qui devrait être sur le plan de travail mais n'y est pas, elle cherche, trouve, ouvre la porte du four et doit reculer pour éviter le nuage de buée brûlante. Elle sort le plat, un rôti de porc qu'elle accompagnera des légumes préparés plus tôt" p. 33

- Ces bons sentiments :

"Pourquoi tous on a peur de quelque chose ?" p.120

"Aller vers les autres, c'est pas renoncer à soi." p. 138

- La fin convenue, peu crédible

- Mauvignier s'inspire encore d'un fait divers et j'ai trouvé cela dérangeant dans le sens où en mai 2016 le père Renaud François sortait effectivement un récit de son voyage avec son fils Tom : "Dans les pas du fils", par Renaud&Tom François et Denis Labayle, chez Kero; Seulement quelques mois plus tard, Mauvignier écrit une version romancée, et par sa notoriété fait de l'ombre au récit du père. Dans cet article passionnant de Nicolas Gary dans Actualitté Renaud François parle d'un viol comme si l'écrivain s'était immiscé dans leur intimité pour voler le rapport précieux du père et du fils. Alors cette utilisation du faits divers est-elle une vision de la littérature assumée ou ici un manque de délicatesse prégnant ?

Voici la page Facebook du périple du père et du fils : Dans les pas du fils

L'avis de Chinouk sur le récit de Renaud et Tom

Bilan : Décevant et dérangeant !
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Je n'ai pas réussit à éprouver de l'empathie pour les personnages.

Une mère se lance dans un périple pour sauver son fils de la mauvaise influence qui l'entoure.

Un tantinet trop lent pour moi.

J'ai suivi avec désintérêt le destin des personnages principaux.
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