A force de voir le livre chez une ribambelle de bouquinistes, je me suis dit "soit c'est un navet, soit c'est un succès de librairie dont je n'ai pas eu connaissance...".
En fait, c'est un peu des deux.
A force de multiplier les quiproquos, les choses improbables,
Katarina Mazetti construit un roman en trompe-l'oeil. Une sorte de farce, de conte. Mi-figue mi-raisin.
Et tout s'enchaîne, accumulant le bon et le mauvais. L'alternance du récit en "je" mais avec un éclairage venant tour à tour de Désirée ou de Benny, cela amuse au début. Puis on se lasse.
Les petites phrases humoristiques, déroulées comme autant de perles en toc sur un collier de gamine, cela amuse, puis on s'en lasse aussi. On ne construit pas un roman par une juxtaposition de citations.
Les personnages drôles et décalés nous amusent. Puis ils nous gavent. Car la caricature est toujours au coin de la page. Bien sûr, c'est souvent bien vu. Mais cela ne fait rien avancer et se borne à remuer des poncifs du genre...
C'est le mot qui convient... on se lasse. On se lasse d'attendre un rebondissement qui ne vient pas. Je veux dire un vrai rebondissement. Pas les petits aléas de l'existence qui parsèment le roman, dont on ne sait pas trop où il va.
Et une fois passée l'excitation des 50 premières pages, qui sont (un peu) dépaysantes), on s'enlise dans une routine ponctuée par la succession des chapitres, un pour elle et un pour lui, qui ronronne de manière tout à fait banale. Pas de surprise. Même l'histoire de la collègue archiviste... dont je me demande toujorus ce qu'elle vient foutre dans le récit. Si j'avais relu "Mars et Vénus", j'aurais eu le même discours. Même cette "fin" en tire-bouchon n'a pas réussi à me dérider. Et j'ai ensuite appris qu'il y avait une... suite !! Bon sang, mais c'est bien sûr... une suite. Sans moi.
A ranger avec
Pancol... Ouh, c'est dur, ça...