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EAN : 9782840311829
117 pages
L'idée bleue (01/08/2004)
3.7/5   5 notes
Résumé :
La poésie est un art exigeant où l’autoproclamation vaut insignifiance car c'est le regard de l'autre qui constitue le créateur, lui confère le statut de poète.
Ainsi, en Bernard Mazo, le lecteur et le critique voient celui nous "touche au vif car il opte pour la limpidité" (Charles Dobzynski), celui qui "élève sa désespérance à la hauteur d'une morale avec du Cioran chez lui" (Jean Orizet). Alain Bosquet : "Lapidaire parmi les lapidaires, il arrive à une den... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Bernard Mazo, qui nous a quittés en 2012, était poète, essayiste et critique. Il était aussi animateur aux Voix vives de Méditerranée à Sète ainsi que membre du jury du prix Apollinaire et de l'Académie Mallarmé. Dire de lui qu'il était un passionné de la poésie est une évidence.
Parmi la dizaine de recueils qu'il a publiée, j'ai aimé Cette absence infinie (Le dé bleu, 2004)

La fraîcheur du matin
Ou rien

Et ce silence
Dans l'incandescence
De l'été.

Le silence, oui, qui revient tel un refrain tout au long de la centaine de pages de ce recueil. Silence qu'accompagnent la mort et la beauté du monde car, chez le poète, « face à la beauté désespérée du monde » on ne peut que se taire. La mort qui nous accompagne est une douleur consciente qui s'oppose à « l'ombre désespérée de la beauté ». Cependant, à cette fin qui nous attend, Bernard Mazo opposait sa propre résistance.

Si je chante la douceur des choses,
si je dis la douleur des jours,
c'est uniquement pour ne pas trébucher
pour ne pas mourir…

Il faut vivre, pourtant, dans « l'âpreté des jours », combien même la vie est « comme une attente jamais comblée » et le désir est fort de s'enfouir « dans le silence assourdissant du poème »
Le poème est là pour évoquer ce mal être persistant, mais c'est avec une lucidité aiguë que le poète affirme :

Tel sera notre exil :
cette page blanche
où va dérisoire
s'engloutir le poème…

Et si, parfois les souvenirs remontés de l'enfance semblent adoucir le « temps traversé », persiste « l'odeur poignardée des lilas de l'enfance. »

Le poète s'est tu mais sa poésie, d'une concision polie aux arêtes vives de la vie, poursuit son murmure dans nos silences.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Dans le poème
ce n'est pas moi qui vous parle
dans le poème
ce n'est pas ma voix que vous entendez
mais ce qui me traverse et me maintient:
l'ombre désespérée de la beauté
Cette absence infinie au cœur des choses.
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La fraîcheur du matin
ou rien

et ce silence
dans l'incandescence
de l'été
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LA PAROLE RECONQUISE

Il va
comme un oiseau
parmi l'allégresse de la lumière
les paupières lourdes
dans la parole reconquise...

(1974) - p. 97
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Ah ! s'enfouir enfin
dérouté de ses rêves

bien profondément

dans la cendre des jours ...
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Mais
on n'a pas toujours
les mots qu'il faut

pour dire l'espoir
ancré
dans la douleur
des jours
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Ballade francs-tireurs et partisans.
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