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EAN : 9782806105882
132 pages
Academia (29/03/2021)
4.75/5   6 notes
Résumé :
”C’est étrange comme l’absence est envahissante. Lierres. Rosiers sauvages. Orties. Chardons, Ronces. Elle s’infiltre, brise les portes, les fenêtres. Ses tentacules forcent le passage. Détruisent. Pénètrent chaque fêlure. Impitoyable. ”
”Je voudrais m’asseoir au coin d’un feu, maman, et que tu sois là, que tu joues du piano. J’adorais ça. T'écouter jouer du piano. Que ta musique me berce. Me transporte. Me transperce. Tes doigts qui courent les notes. Et mes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Elle s'est réveillée avec cette urgence à poser des mots, avec ce besoin de raconter la banalité de l'absence. Ce non-sens qui obsède. Juste l'envie de lui écrire. Pour la retenir encore un peu. Pour lui dire au revoir, lui dire sa vie, son amour aussi. Et puis peut-être, la laisser partir. Et réapprendre à sourire...
Un journal, mais pas n'importe quel journal, inutile de poser les jours...il s'agit de mois, de longs mois dans l'absence, de janvier 2018 à octobre 2019.
Un trou immense s'est creusé suit à la mort brutale et prématurée de la maman de l'auteur.
Alors les souvenirs reviennent, ceux que l'ont croient oublié, ceux agréables, ceux moins agréables.
Tout le monde, tout les lecteurs peuvent comprendre ce passage, cette lecture, cette vie qui devient différente, pour avoir l'avoir vécu, pour ne pas l'avoir accepté, même pour le vivre en lisant....qui sait...
Une maman, un papa, un mari, un enfant...les mêmes mots, les mêmes souvenirs, la même gorge serrée, les mêmes malaises.
En lisant Jacinthe Mazzocchetti on pense à notre ou à nos chers disparus.
C'est une lecture qui touche, qui bouleverse, avec des phrases courtes mais tellement vraies, les mots vous piquent en plein coeur...

A lire absolument, la gorge serrée "parfois-très souvent"...A lire pour comprendre qu'il faut aimer nos parents et peut-être le dire, une fois, deux fois, mille fois, quand il est encore temps...la vie est courte.

Merci à toute l'équipe Babelio, à Nicolas et aux Editions Académia pour ce livre.

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Fragments de récit de vie. L'auteure a choisi la forme épistolaire pour parler à sa mère. Celle-ci est décédée inopinément quelques mois plus tôt laissant derrière elle une famille (dont sa propre mère) sidérée autant qu'éplorée.

Au fil des mois, de janvier 2018 à octobre 2019, Jacinthe Mazzocchetti écrit son désarroi, son incompréhension, sa tristesse, son chagrin, son mal-être, tous les sentiments et les émotions qui affluent. Elle dévoile des pans de sa vie privée en revenant sur des anecdotes vécues avec sa maman. Elle avait tant de choses à lui dire encore et surtout combien elle l'aimait. Chose qui n'est pas toujours facile à dire à sa propre mère. Tout n'a pas toujours été rose entre elles, mais cette mère l'a toujours soutenue dans ses entreprises (même si l'auteur ne s'en est pas toujours rendu compte) . Elle va fouiller dans ses souvenirs parfois confus, dans des caisses de photos pour retrouver des moments de bonheur.

Ces lettres n'ont pas de réponse évidemment, l'auteur ne peut que faire des suppositions tout en cheminant dans son deuil. Elle s'appuiera aussi sur sa propre expérience de mère et les questionnements de son fils , Thélio, l'obligeront aussi à aller de l'avant.

Ce livre est empreint d'énormément d'émotions qui prennent aux tripes ! Car c'est une histoire universelle. Tout le monde n'a bien sûr pas la même vie, mais chacun peut y retrouver aussi des fragments de sa propre vie. Ce n'est pas le premier livre de Jacinthe Mazzocchetti que je lis, et j'aime beaucoup son écriture : simple, poétique, faite de phrases courtes, très courtes parfois mais qui veulent tout dire.

Une auteure belge, des éditions belges : alors amis belges n'hésitez pas, ce livre mérite d'être lu !
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Academia Littératures pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Non fiction de juin 2022.

Témoignage bouleversant de l'auteure qui écrit des fragments, des lettres à sa mère qui vient de mourir tragiquement.
Écrire pour se souvenir, ne pas oublier, pour tenter de faire son deuil, pour tenter de se reconstruire.
Écrire car seule chose à faire durant les nuits blanches, l'écriture comme exutoire, libération des mots que l'on a tant de mal à dire à nos proches de leur vivant.

Jacinthe Mazzocchetti évoque ce jour en 2017 où elle a perdu sa mère.
Elle explique comment elle a décidé d'écrire pour libérer sa souffrance, mettre des mots sur ses maux.
De ses souvenirs d'enfance dans la caravane de ses parents, à son premier appartement à Liège, de la solitude à la folie en passant par la peur, de cette journée noire qui laisse des questions sans réponse, l'auteure pose la question de la reconstruction d'après deuil, de comment un évènement tragique bouleverse à jamais notre vie et celle de notre entourage.

A la fois tragique, poétique et philosophique, ce livre inclassable est une preuve d'amour indéniable d'une fille à sa mère.
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La mort de sa maman, inattendue, brutale, plonge l'auteure dans un désarroi profond.
Pourquoi ? Comment ?
Il restait tant de choses à lui dire, à cette maman artiste, fantasque, parfois déconcertante, parfois insaisissable…
Alors, elle lui écrit, jour après jour, en quête de ce qu'elle était, de ce qu'elles ont vécu, de loin, ou ensemble. Ses lettres creusent la profondeur des souvenirs, cheminement douloureux, chaotique, fait d'allers et de retours, cheminement nécessaire pour retrouver le souffle, la vie, et ne pas sombrer.
L'écriture exceptionnelle de Jacinthe Mazzochetti fait de ce récit épistolaire un long poème en prose, poignant et magnifique.
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Dans Ma grande voyageuse, Jacinthe écrit des fragments destinés à sa mère. Elle écrit son deuil. Elle écrit afin de combler l'absence, le manque. Jacinthe se livre, interroge le monde, s'interroge elle-même, elle cherche un sens nouveau à sa vie. Elle évoque des souvenirs et invoque l'avenir.

Émouvant récit. Avec poésie, l'autrice se confie indirectement à nous, ses lecteurs. Les mots de Jacinthe Mazzocchetti résonnent en moi, en cette période douloureuse de ma vie (la mort s'est invitée… décès d'un de mes êtres chers). Ses mots sont puissants, vont à l'essentiel.

Que pourrais-je écrire de plus ? Jacinthe exprime parfaitement la douleur, la souffrance causées par la mort d'un être qui nous est cher. Quant aux fragments, ils illustrent parfaitement nos pensées décousues liées au chagrin de cette absence définitive. Absence dans la vie, mais présence dans les coeurs : est-ce suffisant ? Je ne sais pas… le vide et le silence laissés par la mort de l'être cher, sont tellement… intenses.
Lien : https://wp.me/pc1Zwg-3AG
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
L'écriture m'a pourtant jusqu'à présent sauvée de tout. Par la poésie, les histoires que je conte, les déchirures de mes personnages, les récits récoltés, partagés, recollés, je me suis tenue debout. Encaisser les chaos de mon chemin et de ceux dont j'ai croisé la route. Survivre aux déséquilibres du monde.
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C'est étrange comme l'absence est envahissante. Lierres. Rosiers sauvages. Orties. Chardons. Ronces. Elle s'infiltre, brise les portes, les fenêtres. Ses tentacules forcent le passage. Détruisent. Pénètrent chaque fêlure. Impitoyable.
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T’écrire pour rester en lien. T’écrire pour te raconter à tes petits-enfants. Pour moi aussi, me raconter des histoires pour mieux dormir
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Je sais seulement que c'est ta jeunesse que tu as avortée et que je suis là, seule, moi aussi, malgré ceux qui m'entourent. De cette solitude que j'aime et que je redoute, qui jamais ne me quitte.
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Je ne dors pas. Je ne rêve ni ne cauchemarde. Je ne suis que douleur. De cette douleur qui nous fait femmes, de cette douleur qui nous fait mères. Du ventre qui donne naissance à l'ensemble du corps dont les parties se dissolvent dans un bain de souffrance. Je ne dors pas. Je suis ce corps qui souffre. Je suis ce corps qui me fait femme et je pense à toi. Cet inextricable lien de chair.
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