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4,06

sur 6668 notes
L'histoire:
L'apocalypse a eu lieu.
On ne saura ni pourquoi ni comment mais la terre est recouverte de cendres et les rares humains survivants semblent retournés à leur état primitif.
Un homme décide d'emmener son fils au sud, là où il y a la mer, là où le monde est peut être moins sombre.
Pour atteindre leur but, ils suivent la Route.
Pour survivre, ils ont emporté le minimum dans un caddie (couvertures, quelques boites de conserves...).
Pendant ce voyage, le père va protéger au maximum l'innocence de son fils, il va lui transmettre des valeurs morales et humaines (parfois ça sera son fils qui le fera !) et surtout, il va lui apprendre l'espoir dans un monde qui ne laisse aucune place à ce sentiment.

Mon avis:
Roman noir même si l'espoir est présent(...)
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Ce roman est exceptionnel. Ce n'est pas par hasard si le prix Pilitzer a couronné le dernier roman de Cormac McCarthy.
Traitant de la mort, de la solitude et de l'isolement, il nous met face à une réalité incontournable. L'homme et le petit, le père et son fils. Tous deux vagabondent sans fin sur une route et croisent ruines, cadavres et désolation. Avec un caddie comme compagnon et un révolver comme protecteur. du moins le croient-ils...
'La Route' est un livre à lire et à méditer.
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L'Homme et le Petit, son fils, errent sur la route en direction du sud dans un monde sans couleur et deshumanisé.
Luttant pour leur survie dans des paysages désertiques, évitant autant que possible les autres survivants en grande partie retournés à la barbarie sauvage, le père fera tout pour protéger l'innocence et l'espoir incarné par l'enfant...
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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L'homme et l'enfant sont sur la route avec pour toute possession un caddie avec leurs affaires : une bâche pour s'abriter de la pluie et des provisions. Ils vont vers le sud à l'aide d'une vieille carte routière qui prend l'eau.
C'est l'hiver et ils ont froid dans un paysage dévasté, calciné et où tombe une pluie-neige faite de cendres.
En chemin, ils croisent la route de "méchants" dont la seule obsession est de manger, n'importe quoi.
L'homme tente de protéger l'enfant.
Peu de paroles, juste l'essentielle.

Un livre à l'atmosphère lourde, grise, et qui vous laisse un goût de cendres. No futur. le nôtre, peut-être...
Lien : http://lescouassous.over-blo..
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En fermant La route de Cormac McCarty, je me suis fait la réflexion qu'il est parfois des chroniques impossible à écrire.
Utopiste pour moi d'arriver à trouver les mots justes pour retranscrire ce que j'ai pu ressentir tout au long de cette lecture :

On ne sait pas ce qui s'est passé.
On ne sait pas où l'on est.
Le monde est recouvert de cendres encore fumantes.
Pourquoi ?
On ne sait pas. L'homme ne parle jamais du passé.

Dans ce paysage apocalyptique, marchent un homme et un enfant. L'homme pousse un caddie. Il contient toute leur fortune.
L'enfant marche péniblement aux côtés de l'homme. Ils parlent peu, économisant leur force pour ne penser qu'aux pas suivants.

Et malgré la maladie, les corps qui s'épuisent, il faut continuer, aller plus loin, toujours plus loin, vers le sud, vers la mer. Leur existence est réduite à l'essentiel : manger, dormir, se protéger des intempéries et chercher parmi les ruines de quoi se nourrir…de quoi subsister.

Ils ne sont pas seuls. D'autres survivants, Les méchants, se déplacent en bande. Eux aussi cherchent à survivre ... le lecteur découvrira très vite que la faim peut faire régresser femmes et hommes au stade animal très facilement.
C'est l'enfant qui empêchera souvent l'homme d'y succomber.

L'écriture, les dialogues sont épurés. L'auteur a supprimé tout ce qui était inutile. Il ne reste que l'essentiel pour faire ressortir l'urgence de la situation. le langage utilisé par l'homme est simple et dépouillé de tout ce qui ne pourrait pas servir à la survie de son fils.

Sur la route, les journées se ressemblent et par moment, la lecture est un peu lassante. Cela passe très vite avec la dernière partie du livre qui est bouleversante.
C'est un très beau roman.
Pour en continuer à en discuter...
Lien : http://www.valunivers.fr/200..
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La terre est dévastée, entièrement recouverte de cendre. On ne sait pas exactement quel est le cataclysme qui a réduit notre monde à néant. Cormac McCarthy l'évoque par un éclair de lumière et des chocs sourds. Dans ce monde chaotique nous suivons un homme et son fils, dont nous ne connaissons pas les noms, dans leur périple vers le sud, vers une chaleur clémente. L'enfant n'a pas connu le monde d'avant, il est né peu avant la catastrophe. le père se souvient par bribes de la vie qu'il avait mais le temps n'existe plus, ni l'avenir, ni le passé. Les jours se suivent, passent sans qu'on sache depuis combien de temps le père et le fils marchent. Ils avancent sur ce « (…) noir ruban du macadam menant de ténèbres en ténèbres. » Les deux personnages marchent, traversent des villes saccagées, pillées, incendiées. La nature a repris ses droits, elle est très présente mais il s'agit toujours de paysages dévastés où la végétation est morte. Les animaux ont totalement disparu de la surface de la terre, plus de vaches, plus d'oiseaux.

Le père et le fils survivent douloureusement, ils traînent un caddie qui contient leurs quelques possessions : des couvertures, un réchaud à gaz, du thé, une bâche pour se couvrir quand le temps tourne à la pluie. Ils sont perpétuellement à la recherche de nourriture qui se fait plus que rare. Ils visitent pour cela des maisons délaissées qui ont souvent été pillées avant leur arrivée. Car l'homme et le fils ne sont pas seuls. Ils croisent peu de gens sur la route mais ce nouveau monde est celui de la peur, de la traque, il faut se cacher des autres, éviter de les rencontrer. le père l'explique à plusieurs reprises à l'enfant : il y a les gentils et il y a les méchants. On se rend compte rapidement que les gentils ne sont pas légion. le monde de Cormac McCarthy est barbare, hostile et il semble que la civilisation n'a jamais existé. Les méchants sont de véritables monstres, sans aucune humanité. le père et le fils tombent un jour sur un sous-sol où s'entassent des êtres humains amochés, amputés qui servent d'aliments aux méchants. le père et l'enfant voient également un corps de bébé embroché comme un rôti sur une plage.

Comment tenir dans ce monde inhumain ? Il y a de nombreuses références à la religion, de nombreux appels à Dieu mais la foi a disparu, la torture ne permet pas l'espoir. Les hommes n'ont plus rien d'humain. D'ailleurs le fait que nos deux personnages centraux n'aient pas de nom, renforce ce manque d'humanité, comme si l'identité avait disparu. Cormac McCarthy nous place au-delà du désespoir, seule compte la survie pour laquelle on est prêt à tout, le moment présent est la seule unité de temps. « Les gens passaient leur temps à faire des préparatifs pour le lendemain. Moi je n'ai jamais cru à ça. le lendemain ne faisait pas de préparatifs pour eux. le lendemain ne savait même pas qu'ils existaient. » Voilà la grande différence avec le monde d'avant où l'on faisait sans cesse des projets. le monde dévasté n'offre aucun rêve, aucune possibilité d'évasion. Rester en vie est la seule chose qui importe.

Cormac McCarthy adopte une écriture sèche, pleine de noirceur pour décrire ce nouveau monde. Pas de fioriture, pas de douceur dans son écriture mais de la violence, de la froideur dont il se sert pour nous présenter le road-movie déchirant de ce père et de son fils.

Pourtant « La route » n'est pas dénuée d'espoir. L'enfant est un rempart à la barbarie, à la déshumanisation. Son père est souvent tenté de basculer dans la violence, d'abandonner ses semblables à leur triste sort. L'enfant réfrène ses instincts bestiaux, grâce à lui le père garde son humanité.

Roman désespéré, « La route » est un plaidoyer pour l'humanité qui nous montre ce que l'on pourrait devenir sans elle. Magistral.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Après une catastrophe nucléaire, un père et son fils tente de survivre, dans un environnement hostile, dévasté...
Un style épuré, minimaliste.
On regrette les longueurs, les thématiques récurentes (la recherche et la découverte de nourriture), la rencontre d'individus hostiles, qui diminuent l'intensité du roman....
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J'ai lu un beau livre fort et marquant.
Nous sommes nombreux à avoir fait le voyage.
Nous avons suivi pas à pas l'homme et le petit sur la route. Nous les avons regardés tenter de survivre coûte que coûte. Et devant tant de souffrances subies : le froid, la faim, la peur, l'angoisse, la terreur, l'effroi, le désespoir, la maladie du corps qui s'épuise, nous nous sommes demandés pourquoi ?
Pourquoi survivre quand on ne peut presque plus vivre? Quand le monde s'éteint et qu'il n'est plus qu'en sursis :
"« Il sortit dans la lumière grise et s'arrêta et il vit l'espace d'un bref instant l'absolue vérité du monde. L'implacable obscurité. du temps en sursis et un monde en sursis et des yeux en sursis pour le pleurer. »
Quelle force incroyable fait que cet homme a choisi de continuer à vivre pour sauver encore un peu de la vie de son enfant ?
La mère a choisi de mourir vite, elle voulait épargner le pire à son enfant en lui donnant la mort. Elle n'a pas voulu risquer de tomber entre les mains de hordes sauvages qui sont capables de capturer d'autres humains pour en faire leur pitance.
Dans ce monde dévasté et hanté par des cannibales, le père veut sauver son fils, l'amener vers le sud, le chaud et le faire vivre le plus longtemps possible. Alors ils marchent, ils se cachent, ils ont peur, mais l'espoir est là, maintenu.
L'enfant, né dans cet univers de cendre, ne connais rien du monde ancien. Il rêve et il espère. Il sait que son père et lui sont des gentils qui se sauvent des méchants, et ils veut en rencontrer d'autres, des enfants, surtout.
Le père maintient cet espoir, il n'a pas le coeur d'en faire autrement.
L'amour d'un père pour son fils et d'un fils pour son père fait reculer un peu l'obscurité totale, le désespoir cendreux qui mène à une fin redoutée et inexorable.
Le fils croit en son père et le père croit en son enfant.
C'est un ange, le petit : c'est lui qui a poussé le père à donner à manger à Elie. C'est le signe qu'il est bien vivant, peut-être sauvé, sans doute promis à un avenir...
Roman de l'apocalypse baigné de références bibliques dépouillées de tout artéfact, ce livre nous touche au coeur et à l'âme . Il semble nous dire dans cette parabole sans teint : face à la mort, ayez le courage, la volonté et la force de regarder ce qui se cache derrière la terreur ou l'effroi, vous risquez d'y trouver l'essentiel.
Ce livre est un risque à courir.
des liens sur le blog :
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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À celles et ceux qui ont aimé La servante écarlate pour ce que ce roman nous permet d'anticiper de l'espèce humaine si l'on ne fait pas gaffe, je vous invite à lire La route, et à attacher vos tuques... Après la mère dévastée par la fille arrachée, voici le père et son fils qu'il protégera contre l'inimaginable. La réflexion se poursuit... Soyons le meilleur, non le pire.
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Après une catastrophe apocalyptique, un père et son fils sont sur la route. Faisant marche vers le sud. Tentant de déjouer les dangers.
Suspense et émotion. Mais quelques longueurs parfois et un style auquel il faut s'habituer.
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Il y a des petits feux partout
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