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4,06

sur 6470 notes
Voilà, j'a enfin lu ce monument de la littérature, prix Pulitzer 2007, adapté au cinéma et tout récemment en bande dessinée.

Un récit d'une puissance incroyable, à la fois angoissant et émouvant. Dans ce monde dévasté, la relation entre ce père et son fils, jetés sur la route, est d'une force inouïe. On tremble devant les dangers terrifiants qui les guettent, devant les difficultés rencontrées pour trouver ne serait-ce qu'un peu de nourriture pour survivre.

Le récit s'effectue selon un style sec et dépouillé, les paragraphes sont brefs, les dialogues réduits au strict minimum.

Cette histoire, que j'ai lu avec la chanson "Plus rien" des Cowboys fringants qui me résonnait dans la tête, est loin d'être terne malgré l'absence totale de couleur et de chaleur.

"La route" est un roman profondément marquant, une lecture éprouvante, mais tellement indispensable.


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Ils sont deux, l'homme et l'enfant. Ils marchent vers le Sud, vers la mer. Au milieu d'un monde post-apocalyptique et des hordes cannibales. Charognards opportunistes, survivants dans un monde déjà mort.

Lu juste après la fidèle adaptation de Larcenet, le roman n'en est pas moins impressionnant.

Une père qui veille sur son fils. Ils avancent. Pourquoi ?

Quelle est cette pulsion de vie qui ne lâche jamais et qui m'a rappelé Quand on eut mangé le dernier chien de Justine Niogret ?

En bien plus sombre, sous une pluie de cendres
Lien : https://www.noid.ch/la-route/
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Enorme ! Quasi biblique. Mais si la Bible est littérairement chiante, ici c'est plutôt un intense cinquième Evangile post-moderne. Ou une postface de l'Apocalyspe... selon Saint-Christophe, patron des voyageurs, qui sauva l'Enfant qui (peut-être) sauvera le Monde.
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« 𝐔𝐧 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐣𝐞 𝐩𝐞𝐢𝐠𝐧𝐚𝐢𝐬, 𝐥𝐞 𝐧𝐨𝐢𝐫 𝐚𝐯𝐚𝐢𝐭 𝐞𝐧𝐯𝐚𝐡𝐢 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐮𝐫𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞, 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬, 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐬𝐭𝐞𝐬, 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐩𝐚𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬.
𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐜𝐞𝐭 𝐞𝐱𝐭𝐫𝐞̂𝐦𝐞 𝐣'𝐚𝐢 𝐯𝐮 𝐞𝐧 𝐪𝐮𝐞𝐥𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐨𝐫𝐭𝐞 𝐥𝐚 𝐧𝐞́𝐠𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐧𝐨𝐢𝐫. » 𝐏𝐢𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐒𝐨𝐮𝐥𝐚𝐠𝐞𝐬
Certaines lectures ne sont pas que des lectures.
Certaines lectures ne sont pas que des distractions.
Ce ne sont pas que des voyages, de belles phrases, ou des aventures imaginaires.
Des instants de poésie ou de rêverie, des fenêtres ouvertes sur des mondes inventés ou non pour créer le plaisir et/ou le frisson, ou encore pour nous éclairer sur notre condition humaine, misérable et magnifique.
Nous sommes de grands enfants, toujours friands de contes avec des loups, des ogres ou de vilaines sorcières. Les méchants loups, les horribles monstres, et les affreuses sorcières se sont transformés en criminels, en individus abjects, inhumains, mais c'est pour de faux, et du coup, cela reste acceptable, pas vivable, mais lisible, et donc acceptable.
Alors, lorsqu'on referme le livre, même si le malaise persiste, il ne dure jamais bien longtemps. de toute façon, L'Histoire d'hier ou d'aujourd'hui et les faits divers se chargent de l'horreur, on vit avec, même si c'est de loin... L'humain est habile pour créer de la distance.
Certaines autres lectures en revanche sont de véritables expériences de vie.
De ces expériences qui vous laissent le souffle court, le mental hagard, l'imagination exsangue et le coeur décroché.
Ces lectures-ci sont rares.
D'une intensité rare.
Et heureusement peut-être. Car le risque de se dissoudre dans les mots serait grand.
La route de Cormac MCCarthy m'a laissée totalement pétrifiée.
Jamais rien lu de tel.
Je ne saurais dire si je peux recommander ce livre. C'est un chemin de douleur.
Mais je ne regrette pas cette traversée.
Lue d'une traite comme si ma propre vie en dépendait. le coeur accroché à un fil ténu.
Cormac McCarthy plante un décor apocalyptique, fait de cendre, de cendre, et… de cendre. Aucune autre couleur que le gris et la mort.
La survie est le possible espoir. La peur, un autre espoir possible. Tant qu'il y a de la peur…
Alors on s'accroche à l'amour inconditionnel du père pour le fils et à la confiance absolue de l'enfant envers le père.
Le style de l'auteur, ses choix de structure et de narration, la construction des dialogues, tout est mis au service de l'histoire qu'il nous raconte. Et provoque un effet d'immersion totale.
Dans ce monde de désolation, entièrement calciné et dévasté, déshumanisé et insoutenable, seul l'enfant semble avoir le pouvoir de rallumer le feu, ou de faire en sorte, malgré lui, que la flamme ne s'éteigne...
On en conclut alors que le salut de l'homme ne serait pas la femme, mais l'enfant...
Et que prendre soin de son enfant, intérieur ou pas, serait la seule façon de prendre soin de la Vie.
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256 pages ressenti 1000 (Non j'abuse).

Ce livre est lent et chiant, c'est rempli de détails inutiles.
J'ai pas aimé comment sont écrit les dialogues, j'ai l'impression que l'auteur voulait vite expédier les dialogues pour vite revenir sur les descriptions des lieux et des choses que fait "Homme" et "Petit".

Et parlons de "Homme" et "Petit" je trouve que l'auteur a très bien écrit leur relation qui est touchante et complexe mais par contre répéter constamment "Homme" et "Petit" c'est très répétitif et un peu ennuyeux heureusement que c'est surtout voyant que lors de la première moitié du livre.

J'ai bien aimé aussi les interactions avec les différents personnages dommage qu'il en a pas plus et pareil pour les scènes d'action que je trouve bien écrit mais manquant et vite expédier.

Mais j'ai bien aimé le réalisme du monde.

Conclusion : Déçu pour l'instant ma plus mauvaise lecture de l'année 2024 je vais redonner sa chance a Cormac McCarthy avec "Meridien de sang " et "No Country For Old Men" j'espère être surpris.
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Désolation,
dénuement,
désespoir,
détresse,
découragement,
déshumanisation ...
Une dé-route dans un monde en décomposition. C'est très dur mais captivant!
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Incroyable. Si je fais le pitch du livre, c'est incroyablement monotone. Ce livre est totalement hypnotisant. Il ne raconte presque rien mais on y trouve pourtant du suspense. Une attente plutôt, de ce qu'il va se passer et une attente assez oppressante.
On peut résumer ce livre en disant qu'il s'agit de suivre un homme et son fils sur la route. Mais en disant cela, on n'a rien dit du tout pour autant. le récit peut paraître monotone mais il véhicule beaucoup de sentiments et d'émotion au au lieu d'être dites ou racontées sont suggérées ou mises en scène. Terriblement plus efficace. Nous sommes dans un monde post-apocalyptique, aucune explication du contexte, ce n'est pas le sujet. On apprend la solitude, la peur, les questions sans réponse, l'attachement, la réflexion sur le statut d'humain, sur l'humanité qui devrait habiter tout être humain.
Vous reprendrez bien un peu d'empathie. Un livre à lire, un classique à connaître.

Pour une fois, je me laisserai peut-être tenter par la mise en image de ce livre à l'occasion de sa sortie en bande dessinée.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Une plongée dans un autre monde qui pourrait être le notre. Que serons nous alors ? Garderons une part de notre humanité ? Récit saisissant qui ne peut laisser indifférent. Seul regret : c'est trop court ! Mais est-il possible de faire plus long ? Car un sentiment de malaise nous accompagne tout au long de la lecture. On est pris, on est dedans jusqu'aux tripes mais on est aussi soulagé d'en arriver au bout !
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A quoi se rattacher lorsque l'apocalypse n'a laissé derrière elle que quelques individus répertoriés dans les catégories de "méchants" ou de "gentils" ?
Prendre la route est le choix des personnages principaux. L'aventure entre espoir et désespoir d'un père et de son fils en recherche de survie.
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C'est gris. C'est ce que je me suis dit en fermant ce court roman, lu en moins d'une soirée. La route, c'est l'histoire d'un homme et d'un enfant, d'un père et d'un fils, sur une terre désolée, brûlée, noyée de cendres. C'est leur chemin vers le sud, la transmission d'un savoir, d'une idée de l'homme, aussi manichéenne soit-elle. C'est une route sans but, sans lendemain, sans beaucoup d'espoirs, qui croise pour toute vie d'autres fantômes d'hommes qui s'entredévorent pour une journée d'errance de plus.

La route, ce sont des archétypes impersonnels : Aucun nom propre n'y figure. La route, c'est accepter de ne pas comprendre : Pas de où, pas de comment, pas de pourquoi. La route, c'est un style austère, lapidaire, sans beaucoup de concessions. La route, c'est un très bon roman post-apocalyptique traitant en parallèle de nombreux thèmes mais dont la froideur et la noirceur pourraient en rebuter certains.
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