AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,16

sur 972 notes
C'est une fois à la retraite que Franck McCourt, enseignant en faculté aux États-Unis, se décide à raconter son enfance en Irlande.

Et quelle histoire !

Son autobiographie c'est d'abord la pauvreté, celle qui tue, et qui emporte à tout âge.

C'est aussi l'humidité, qui s'infiltre dans les maisons et les poumons, provoquant des phtisies galopantes.

C'est également le chant, celui qui célèbre la terre, Dieu, les hommes.

La langue, dont l'accent divise un pays en deux camps, sous l'oeil du voisin souverain.

Les pintes, qui célèbrent le salaire hebdomadaire, le passage à l'âge adulte, la célébration, la tristesse, le désespoir.

Le thé, si l'on a de quoi le faire chauffer, ce réconfort intergénérationnel.

Le clergé, celui qui éduque, enseigne, rappelle à l'ordre.

Oeuvre saisissante de réalisme. Au début, maladroitement, on se demande si le malheur a une limite. Puis une sorte d'acceptation du tragique vient nous happer. Sans doute la même qui a permis à cette famille de survivre.
Commenter  J’apprécie          230
J'ai découvert cet ouvrage grâce à une amie Babeliote dont la critique alléchante m'avait donné envie de me plonger dedans. Tant qu'à faire, j'ai emprunté en même temps à la bibliothèque l'adaptation cinématographique. Et bien, je n'ai pas été déçue ! Les deux supports m'ont beaucoup plu.

Commençons par le roman de Frank McCOURT : il s'agit d'une biographie de l'auteur sur son enfance en Irlande de ses cinq à ses dix-neuf ans. Il narre ses effroyables conditions de vie entre le froid, l'humidité, la faim et le chômage.
Tout d'abord, je commencerai sur une note négative. Je n'ai absolument pas aimé le style d'écriture de l'auteur. Je l'ai trouvé immature. Au départ, je pensais qu'il s'en servait pour décrire les sentiments d'un petit garçon de 5 ans et que le style se sophistiquerait au fur et à mesure qu'il grandirait. Que nenni ! L'écriture est restée la même d'un bout à l'autre du roman, jusqu'à ses dix-neuf ans. J'ai trouvé cela dommage. Néanmoins, l'auteur prend beaucoup de recul et j'ai beaucoup apprécié l'humour qui ponctue son récit.

Je suis également stupéfaite des nombreux détails qui fourmillent dans la biographie : l'auteur a bien retranscrit son enfance. En même temps, vu ce qu'il a subi, je pense que cela doit marquer à vie. Je ne me suis pas ennuyée : il m'a beaucoup fait réagir, ce qui est bon signe. J'étais révoltée contre l'attitude du père qui contraignait sa famille à la pauvreté à cause de son addiction à l'alcool et de son égoïsme. Et j'étais d'autant plus indignée avec l'Eglise qui maintenait la société des années 40 et 50 dans une ignorance superstitieuse et une culpabilité latente qui devait sacrément vous pourrir la vie !

Si comme moi, vous avez aimé le roman, je vous conseille aussi le film éponyme. En effet, l'adaptation cinématographique est très réussie : je l'ai trouvée très fidèle au roman. le choix des acteurs et leur interprétation était parfaite.
Commenter  J’apprécie          196
J'ai bien mis un bon mois pour terminer ce livre, mais je ne l'ai pas quitté depuis deux jours que le petit Frankie (il aura toujours 15 ans pour moi, paix à l'âme de ce grand monsieur) me manque déjà.

Il est éprouvant ce livre, vraiment très éprouvant. Ne le lisez surtout pas si vous voulez qu'on vous vende du rêve sur l'Irlande. Je l'ai un peu étudié à la fac, je savais qu'ils ont vécu dans une misère noire et que l'Europe les a sauvés... mais je ne pensais pas que la misère était aussi noire.
C'est assez drôle de voir ces gens si chrétiens dans un pays complètement abandonné de Dieu (même s'ils répètent assez souvent cette phrase).
Tout semble noir et sale. On a faim, le régime alimentaire se réduit à un morceau de pain rassis et d'innombrables tasses de thé dont les feuilles sont réutilisées des dizaines de fois.
Pas même une bûche pour allumer le feu, des vêtements toujours humides, l'obligation d'aller mendier au pied de toutes les oeuvres de charité.
J'ai fait un break, ça m'a détruit le moral, je ne pouvais plus avancer.

Et puis au bout de quelques jours je me suis rendu compte que ça me manquait, que Frank et sa famille me manquaient, ses bêtises et ses expressions qui me faisaient exploser de rire (j'ai l'impression que la traduction a tenté d'être vraiment au plus proche du texte, et quand je vois le travail que ça a du être, vraiment je vous tire mon chapeau!)...

On quitte notre jeune ami à son arrivée en Amérique pour une nouvelle vie... il va vraiment falloir que je me procure les deux autres tomes des mémoires de Frank McCourt.

C'est un livre que je ne risque pas d'oublier. Tant par la douleur qu'on y ressent que par les fous-rires qu'il m'a déclenchés. Un grand moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          172
Poignant, vrai, grandiose ! la revanche d'un déshérité
Commenter  J’apprécie          172
Bienvenue dans la dèche, la vraie, avec pain sec et thé clair matin midi et soir, chaussures trouées, oeuvres de bienfaisance et papa qui picole.
Quand on lit ce roman, on a du mal à imaginer que c'est autobiographique, et que l'auteur a survécu à cette enfance si pauvre, aux maladies, et au chagrin. Fils aîné de la famille McCourt, contrainte de rentrer des Etats-Unis à son Irlande natale pour cause de... dèche (papa boit l'allocation chômage une semaine sur deux...), Frank raconte son enfance, de ses 3 ans à ses presque vingt ans... Ses frères, les deuils, le retour en Irlande, les parents (Angela, mère catastrophe et solaire à la fois et Malachy, père fantasque et alcoolique, mais bourré d'amour...), ses maladies, les combines pour arriver à joindre les deux bouts... le tout dans les années 30 et 40.

Du glauque, bien sûr (comment vit-on en mangeant du pain sec tout les jours et en n'ayant qu'une chemise pour trois ?), mais jamais rien de larmoyant. Au contraire, on est bien forcé de sourire quand toute la famille part vivre en "Italie" (c'est-à-dire sous les toits, car l'hiver le rez-de-chaussée est inondé !). Les réflexions innocentes de Frank qui découvre le monde sont d'un optimisme bouleversant, et on s'attache à ce petit monde de guingois mais plein d'amour.

Seule la fin m'a un peu déçue, le personnage de Frank devenant adulte ne correspond pas à l'idéal que je m'en faisais, et comme les liens familiaux se font plus lâches, on perd de ce charme qui tenait le roman.

Néanmoins, une lecture marquante, pleine d'humanité.
Commenter  J’apprécie          140
Une écriture puissante qui impose son rythme et nous fait vivre de l'intérieur cette Irlande catholique des années 30 avec tout ce qu'elle comporte de cruel, de misérable et de stimulant pour des enfants grandissant dans le dénuement le plus total. Il s'agit de l'autobiographie de l'auteur et comme pour tous les romans de ce genre, cela amplifie les émotions ressenties car les événements ont un goût de vérité. J'ai donc vécu la jeunesse de Franck McCourt et cela m'a touché et attristé. Mais cette lecture est riche de la culture d'un pays et vaut mieux que tous les guides touristiques pour décrire l'état d'esprit de ce peuple fier et pieux.
Commenter  J’apprécie          130
Que de souvenirs ce livre! C'est en fait le livre qui m'a donné l'envie, que dis-je, la boulimie de lire!! Ma professeure de français au collège nous avait donné une liste de livres conseillés et je me suis plongée avec délectation dans la vie de Franck! Alors oui, il n'a pas eu une vie des plus heureuses mais c'est ce qui fait la richesse de ce livre car l'auteur retranscrit parfaitement ses émotions, ses ressentis face à cette vie qui ne l'a pas épargné... Je suis passée par tous les stades émotionnels face à cette autobiographie et en la terminant je n'ai eu qu'une envie, me plonger dans la suite de sa vie, le livre C'est comment l'Amérique?. Alors amis lecteurs, laissez-vous embarquer par Frank et vivez avec lui ses bonheurs et ses malheurs, vous n'en sortirez pas indemnes et apprendrez à relativiser!
Commenter  J’apprécie          130
Il est difficile d'imaginer une enfance plus pauvre.Un détail en particulier m'a frappée horriblement :l'oncle de l'auteur ( c'est une autobiographie), enfant pauvre irlandais à Limerick, a acheté des " fish and chips" enveloppés, comme c'est toujours la tradition, dans du papier journal.Il ne partage pas son repas avec l'enfant, qui meurt de faim. Il lèchera la graisse sur le papier mis à la poubelle...

Tout est poignant mais raconté sans pathos et même avec humour.Jamais l'auteur ne semble reprocher quoi que ce soit aux acteurs de sa triste enfance, par exemple à son père alcoolique qui dilapide le peu d'argent gagné dans les pubs.

Un livre fort, au ton vif, mêlant poésie et crudité.
Commenter  J’apprécie          130
Un roman autobiographique qui se situe dans l'Irlande de l'entre-deux-guerres et où l'auteur pose, sur les conditions difficiles de sa propre enfance, le regard réaliste et espiègle de l'enfant qu'il était.
C'est à la fois poignant et plein de cet humour dont les enfants ont le secret.
Commenter  J’apprécie          130
Un étonnant parcours que de quitter les États-Unis pour rentrer en Irlande et se dire que, finalement, non, la vie ne sera pas plus douce parce que l'on retrouve ses racines. Un récit qui nous raconte l'enfance miséreuse de Franck McCourt et qui est dur, poignant, présentant en arrière-plan un petit reflet non larmoyant mais réel de la société irlandaise de l'époque.
Un livre qui m'a ému et que j'ai pris plaisir à lire car il n'oublie pas les moments qui ont amené les sourires et les rires dans cette vie compliquée. Il s'en est sorti et ce malgré un terreau qui ne le donnait même pas outsider alors il fallait l'écrire et il l'a bien fait.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (2296) Voir plus



Quiz Voir plus

Les cendres d'Angela

Quel est l'auteur ?

Stephen Frye
Conan Doyle
Franck Mc Court
John Connolly

12 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Les cendres d'Angela de Frank McCourtCréer un quiz sur ce livre

{* *}