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sur 2117 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour les besoins d'un article, Reba Adams, journaliste à El Paso, se rend dans la boulangerie allemande que tiennent Elsie Meriwheter et sa fille Jane. Au milieu des brötchen, des schaumküsse et autres lebkuchen, des confidences vont être échangées. Car, même si Reba est réticente, elle comprend vite qu'il va falloir se livrer elle aussi si elle compte obtenir un peu plus que des banalités sur les traditions de Noël en Allemagne. Malgré elle, la jeune femme ne peut s'empêcher de revenir encore et encore dans cette boutique chaleureuse où elle est accueillie en amie par les odeurs de pain frais et de cannelle et la bonne humeur des propriétaires. Mais comment pourrait-elle raconter une enfance auprès d'un père vétéran du Vietnam traumatisé et d'une mère qui voulait envers et contre tout sauver les apparences ? Comment s'ouvrir aux autres, prendre le risque de les aimer alors qu'elle a vu les ravages de l'amour chez sa mère ? Comment parler de sa relation avec Riki, un homme qui l'aime, qui veut l'épouser et qu'elle fait souffrir par peur de souffrir elle-même ? Au contact d'Elsie, si simple et si douce, Reba se métamorphose tout en découvrant la vie de la vieille dame. En 1944, Elsie Schmidt avait 16 ans et travaillait aux côtés de ses parents dans la boulangerie familiale à Garmisch, petite ville des Alpes bavaroises. Sa soeur Hazel avait rejoint un lebensborn pour y mettre au monde les enfants de la patrie. le régime nazi imposait ses lois, la guerre ses restrictions et Elsie assistait à son premier bal au bras d'un officier SS...


Les Schmidt étaient allemands, ils aimaient leur pays et faisaient confiance au Führer. Bien sûr la guerre mettaient l'Allemagne à feu et à sang, bien sûr les juifs de Garmisch étaient emmenés, leurs bien réquisitionnés mais il y avait tant d'espoir, de joie et d'optimisme pour un avenir meilleur qu'on fermait volontiers les yeux. Pourtant Elsie ne peut s'empêcher de se poser des questions. Les hommes de la Gestapo lui semblent violents et sans scrupules, les lettres de sa soeur prennent une tournure de plus en plus pessimiste et Tobias, l'enfant juif qui a chanté comme un ange au Noël nazi mérite-t-il le triste sort qu'on lui réserve ? Plus que la fierté d'appartenir à la race supérieure, c'est la peur qu'elle ressent au fond de son coeur, mais aussi une envie d'autre chose, loin des souffrances et des lois iniques.
Le respect des lois, Riki en a fait son credo. Et son métier aussi. Il surveille la frontière entre les Etats-Unis, son pays, et le Mexique d'où déferlent des vagues de clandestins prêts à tout pour un morceau du rêve américain. Ses parents aussi ont émigré, mais légalement, après des années de patience pour obtenir un visa et, plus tard encore,une nouvelle nationalité. Alors les lois doivent être les mêmes pour tout le monde et ceux qui l'enfreignent sont renvoyés vers la misère et la violence. Pourtant, petit à petit, ce discours bien intégré se délite. Il y a plus en plus de femmes et d'enfants à tenter la traversée de la frontière. Méritent-ils le traitement que leur infligent les lois sur l'immigration ? Sont-ils des voyous parce qu'ils aspirent à une vie meilleure ?
Le tour de force de Sarah McCoy est de nous présenter des personnages qui ne sont jamais dans la caricature. L'officier SS n'est pas un monstre sanguinaire et antisémite qui tue sans se poser de questions, les allemands ne sont pas le peuple belliqueux qu'on nous décrit trop souvent. Et même les ''gentils'' n'agissent pas toujours par pure bonté d'âme, poussés plutôt par la force des choses et hésitant sans cesse entre le désir de protéger un inconnu ou sa dénonciation pour protéger sa propre famille. le système nazi endoctrinait le peuple dès le plus jeune âge et laissait peu d'options à celui qui y était réfractaire. Il fallait beaucoup de courage pour s'opposer à un régime qui tuait ses ennemis à tour de bras.
L'auteure fait-elle un raccourci qu'on pourrait trouver cavalier entre le modèle érigé par Hitler et le système mis en place par les Etats-Unis pour contrôler son immigration ? Sans doute puisqu'il n'y aucune comparaison possible entre les camps d'extermination nazis et le refoulement aux frontières des clandestins. Alors peut-être a-t-elle voulu exprimer son sentiment d'injustice devant les souffrances d'aujourd'hui...L'essentiel n'est pas là, Reba et Riki étant finalement des personnages secondaires qui s'effacent devant Elsie et sa famille qui ont traversé L Histoire et son lot de malheurs. Pourtant, il en ressort la flamme de la bonté humaine et l'empreinte d'une jeune fille volontaire et courageuse qui deviendra une femme sûre de ses choix et de ses priorités.
Une belle saga qui traverse les années de guerre et de violence en faisant la part belle à l'humanité et fait venir les larmes aux yeux tout en évitant la mièvrerie. le sucre est bien présent, mais il reste dans les pâtisseries allemandes que préparent Elsie, son père avant elle et sa fille avec elle. Beaucoup d'émotion, le souffle de l'Histoire, des personnages attachants, et un voyage de 1944 à 2008, de la luxuriance bavaroise à l'aridité texane, pour un roman fabuleux, à lire absolument. Un immense coup de coeur.
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Une mise en exergue romancée de tous les tourments, toutes les avanies, les violences, les drames, les cruautés, les barbaries, les abominations, les crimes abjects commis par l'Allemagne nazie et renforcés durant la guerre et dont fut victime aussi le peuple allemand.
Si certains passages restent trop factices (Tobias, le garçonnet juif recueilli et caché par Elsie), en revanche d'autres pages révèlent avec une certaine pudeur ce que fut la terrible réalité , notamment celles qui évoquent le Lebensborn , « la fontaine de vie », une association constituée par le régime national socialiste sous l'impulsion d'Heinrich Himmler, pour engendrer et éduquer de purs aryens.
En réalité, des bagnes pour les jeunes femmes, pouliches sans gloire, enfermées , souvent contre leur gré, dans ces bordels mis à disposition de l'élite de l'armée qui assouvissait ainsi ses fantasmes .
L'intérêt du roman réside aussi dans le parallèle entre ce que vécut Elsie la jeune allemande et bien plus tard, l'américaine Reba, le passé, le présent, venant s'entrechoquer.
Quand Sarah Mc Coy décrit avec saveur, justesse et beaucoup de raffinement les multiples pains et gâteaux confectionnés dans les boulangerie d'El Paso au Texas ou dans la Schmidt Bäckerei de Garmisch, en Bavière, tous nos sens sont en alerte , avec envie gourmande, nous souhaiterions goûter, nous aussi, à ces fameux petites pains d'épices (lebkuchen) ,au pain au seigle (pumpernickel) aux baisers chocolatés – nos « têtes de nègres » (schaumküsse), aux pains à l'anis (springerle) et j'en passe et certainement des meilleurs ! Le carnet de recettes intégré à la fin du récit peut permettre de se lancer à confectionner quelques- unes de ces pâtisseries.
Un moment de lecture intensif, émouvant, passionnant.

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Il y a un an jour pour jour, j'étais plongée dans ce roman tout-à-fait renversant. Son souvenir m'est resté relativement frais car j'y ai appris des notions que je ne connaissais pas auparavant. C'est dans ce roman que j'ai entendu parler pour la première fois du Lebensborn et de la BDM (Bund Deutscher Mädel = Ligue des jeunes filles allemandes).

Nous avons ici le point du vue d'une allemande (Elsie, personnage fictif) sur son époque et de comment elle et sa famille ont vécu la guerre.

L'histoire se partage en alternance sur plusieurs époques. Nous avons d'abord la partie d'Elsie (16 ans), qui vit à Garmish, en Allemagne, en 1944. Son père est boulanger et toute la famille y travaille. Ils habitent à même le deuxième étage, directement au-dessus de la boulangerie. À cette période, tout le monde est rationné, eux inclus, mais peut-être à un niveau moins sévère étant considérés comme "fournisseurs essentiels". En effet, ils sont obligés de fournir avant tout le QG nazi, au grand dam de la famille. Cette situation ne leur convient pas du tout mais ils ne peuvent évidemment pas le montrer librement. Elsie est une jeune fille belle, fougueuse, audacieuse, altruiste, débrouillarde, un peu rebelle. Une nuit de Noël, un enfant juif en fuite d'un camp viendra frapper à la porte de la boulangerie...Que fera-t-elle ? Quel futur connaîtront Elsie et sa famille ? Ses parents, sa soeur aînée Hazel ? Leur parcours est passionnant, bouleversant.

L'autre partie se passe à El Paso, au Texas en 2007. Reba, jeune femme un peu nerveuse, indécise, rêveuse mais qui a peur de foncer, de s'attacher et de créer des liens, qui ne cesse de se rétracter est journaliste pour le magazine Sun City et son quotidien sera chamboulé par la rencontre d'Elsie et de sa fille Jane au cours d'une interview sur "Noël à travers le monde, d'un point de vue local". Au fil de discussions autour de cafés et de délicieuses pâtisseries fumantes et odorantes, elles s'apercevront que leur parcours ont plusieurs similitudes, malgré les années et les lieux qui les séparent. le passé de l'une viendra s'imprégner dans le présent de l'autre et leur vie à toutes sera chambardée à jamais, chacune ouvrant leur horizon à l'autre. Quel rapport entre l'Allemagne et le Texas, peut-on bien se demander ? À vous de le découvrir...

Ce roman est superbement écrit, très bien ficelé à travers les époques, facile à suivre, instructif, émouvant et malgré l'époque sombre, il reste lumineux et ne tombe pas dans le pathos (même si elle l'avait fait, nous le lui aurions totalement pardonné). Ça reste un récit plein d'espoir, même drôle, parfois, car la vieille Elsie en a dans le caractère puis n'a pas la langue dans sa poche. Les personnages sont fort attachants, l'histoire reste tout-à-fait terre-à-terre et vraiment, c'est excellent, captivant du début à la fin. Une auteure incroyable !
Ce roman est délicieux non pas seulement pour son texte mais pour les odeurs et les images qu'il dégage. Voulez-vous de la pâtisserie, vous pourrez vous en gaver à souhait...

Un des mes coups de coeurs l'année dernière ! Un roman à lire absolument si ce n'est déjà fait ! Bon à relire n'importe quand.

CHALLENGE PLUMES FEMININES 2022
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Recontre entre Reba, journaliste à El Paso au Texas, et Elsie et Jane, qui confectionnent de délicieux pains et gâteaux dans leur boulangerie allemande.

Venue pour faire un reportage sur les traditions de Noël, Reba devra d'abord goûter aux recettes familiales, au goût de cannelle. De petits pains en petits pains, Elsie, la vieille femme, perce les secrets de Reba tout en délivrant un peu des siens.

Elsie raconte sa vie en Allemagne en 1944, lorsque la défaite de sa nation pointait le bout de son nez.
Elle nous ouvre les portes de cette boulangerie par temps de guerre, quand le pain reste encore un lien entre les hommes, comme une affirmation de la vie.
Un enfant juif à la voix d'ange, la vie des femmes sacrifiées dans les « Lebensborn », les jeunesses hitlériennes, les soldats trop jeunes pour porter un tel pouvoir… Discipline et foi font des massacres quand les ordres à suivre sont inhumains.

Et Reba de son côté, avec son père traumatisé par la guerre en Irak, son fiancé, Riki, qui n'en peut plus de son travail de garde-frontière, rejetant des familles mexicaines. Son histoire semble moindre. Et pourtant...

En Europe ou aux États-Unis, en 1944 ou en 2008, bien que les deux histoires n'aient pas la même ampleur, elles se rejoignent et dénoncent la guerre, la haine, la difficulté des hommes à suivre les ordres sans oublier leur compassion. Il n'y a peut-être qu'un pas à franchir entre ce qui se passe à nos frontières, au Texas ou ailleurs, pour que les plaies du passé s'ouvrent à nouveau.

« Nous nous racontons tous des mensonges, sur nous-mêmes, notre passé, notre présent. Nous imaginons que certains sont minuscules, insignifiants et d'autres énormes, compromettants, alors qu'ils reviennent tous au même. Seul Dieu en sait assez pour pouvoir juger nos âmes. »

En cela on comprend pourquoi ces femmes peuvent comprendre chacune la vérité de l'autre, et comment Elsie peut apporter de l'espoir à Reba. Leurs histoires se ressemblent, d'une certaine façon. Des histoires de femmes, de choix, de pardon, de quête de la vérité, d'amour, même si l'une d'elles porte un grand « H » et nous fait sombrer dans un cauchemar.

Une saga familiale intense qui nous montre l'Histoire du côté des civils allemands.
« On essayait de vivre. C'était déjà assez dur comme ça. »

Même si j'attendais avec impatience de lire le récit de la vie d'Elsie et de sa famille, celle de Reba, grâce à la présence de Riki, m'a aussi touchée.
Un goût de cannelle et d'espoir pour oublier le goût des larmes.
Une écriture sucrée salée, agréable et émouvante.



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Garmisch, Allemagne décembre 1944, la jeune Elsie se prépare pour la grande soirée de Noël organisée par les nazis, à laquelle l'officier SS Joseph Hub l'a invité. Hazel, la soeur, aînée d'Elsie est partie quelques années auparavant dans un Lebensborn, pour donner des enfants aryens à la patrie.
El Paso, Texas, fin 2007, la journaliste Reba est chargée de la rédaction d'un article sur les fêtes de Noël à travers le monde et a jeté son dévolu sur la boulangerie allemande d'Elsie et sa fille Jane.
En passant d'une époque à l'autre c'est donc l'histoire d'Elsie et de sa famille qui se dévoile, une famille allemande qui croyait aux valeurs patriotiques et qui subsiste difficilement en jonglant avec les restrictions alimentaires, apportant encore un peu de joie à ses clients avec les produits de leurs boulangerie puis Elsis que l'on retrouve installée au Texas.
Deux moments, à soixante ans de distance qui permettent de suivre le destin d'Elsie, et celui de Reba, pour la partie contemporaine, une jeune femme en perte de repère, confrontée avec son ami Riki, à l'immigration clandestine en provenance du Mexique.

J'ai beaucoup aimé ce récit qui plonge le lecteur dans la vie quotidienne difficile des allemands, pas forcément politisés mais soumis à une propagande qu'ils ne peuvent pas vraiment remettre en cause, l'enrôlement de jeunes femmes aryennes dans les Lebesborn étant particulièrement emblématique et choquant.
En alternant les récits d'Elsie et Reba, Sarah McCoy permet de prendre un peu de distance face à des situations historiques lourdes de la fin du régime nazi.
Un goût de cannelle et d'espoir est un roman où les personnages sont justes, attachants ,des gens ordinaires, dont l'histoire s'inscrit dans la grande Histoire.
Un très bon moment de lecture.
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Sur les conseil de ma libraire j'ai pris ce nouveau roman d'une écrivaine inconnue pour moi, et c'est une pépite d'or !
A vrai dire cela faisait longtemps que je n'avais pas versé quelques larmes a la fin de ma lecture. Pendant tout le parcours de ces deux histoires parallèles, je suis passée par toutes les émotions : rires, pitié, pleurs, angoisses... pour finir par une belle lettre d'espoir, d'amour et de reconnaissance.
Très sympathique a la fin de cet ouvrage quelques recettes de la pâtisserie allemande d'Elsie Schmidt-Mériwether.
Une très belle histoire que je vais m'empresser de divulguer autour de moi, a mon club de lecture et bien sur a mettre sur la liste des livres a acheter pour la bibliothèque.
Je le recommande vivement !
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J'ai adoré ce livre sensible et poignant. L'histoire se passe en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Une jeune fille de 17 ans cache dans la boulangerie de ses parents un petit garçon juif. J'ai tremblé durant tout le livre pour Tobias, la peur de le savoir découvert par les nazis. En bonus, dans le livre, il y a des recettes de gâteaux ça m'a mis l'eau à la bouche.
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Allemagne, seconde guerre mondiale. La famille Schmidt tient une boulangerie qui propose toutes sortes de pains et gâteaux malgré les restrictions alimentaires. La fille ainée Hazel, enceinte d'un soldat SS décédé, a rejoint un Lebensborn, et y a mis au monde un garçon, puis de ses relations avec des officiers SS qui rendent visite aux femmes du Lebensborn, des jumeaux. Sa jeune soeur Elsie vit avec leurs parents, courtisée par un officier. Depuis des années les seules relations entre les deux parties de la famille sont les lettres, surtout celles qu'échangent les deux soeurs. En cachette de ses parents Elsie, recueille une nuit un enfant juif.
États-Unis, de nos jours. Elsie tient avec sa fille Jane une Bäckerei (boulangerie). Reba, journaliste, vient l'interviewer pour écrire un article sur les traditions de Noël dans les différentes nations. Mais les souvenirs de Noël d'Elsie ne sont pas ceux que voudrait entendre Reba. Reba qui, prisonnière d'un passé familial difficile refuse de s'engager avec Riki, citoyen américain d'origine mexicaine et devenu garde-frontière.
Juifs en Allemagne, Mexicains aux États-Unis, des indésirables. Elsie et Hazel en Allemagne, Rikki aux États-Unis, des citoyens qui veulent se conformer aux lois de leur pays, mais peinent au fil du temps à croire sans interrogations aux discours officiels.
Entremêlées au fil des chapitres les histoires des habitants de Garmisch en Allemagne et celles d'El Paso au Texas se rejoignent. Des personnages crédibles, avançant à tâtons dans l'Histoire, pour la plupart ni tout à fait parfaits, ni vraiment mauvais tel le père de famille Schmidt, bon père, bon époux, bon voisin mais confiant en Hitler, croyant au « Reich de mille ans ». Ou Joseph Grub, officier SS pris entre son devoir de soldat et les souvenirs qu'il partage avec certains habitants de sa ville, fussent-ils Juifs. Beaucoup d'interrogation sur le bien, le mal, sans réponse toute faite avec seulement la certitude qu'il faut accepter ce que l'on a fait, se pardonner et pardonner aux autres.
Un livre offert par une amie chère, une Schmidt de son nom de naissance, née en Moselle et qui aurait pu être Allemande, dont certains membres de la famille sont Allemands et sensible comme moi à toutes ces questions relatives à la vie quotidienne dans un pays qu'on aime, auquel on croit, avec un chef qui incarne des idées auxquelles on adhère au moins en partie mais où rien n'est simple. Où règne la difficulté de choisir son camp ou simplement de savoir ce qui est juste, accepter les provisions des SS pour faire tourner une boulangerie, nourrir sa famille et ses voisins, ou comme les mères des Lebensborn, accepter de mettre des enfants au monde pour la patrie, parce que le tout est plus important que l'individu, et jusqu'à admettre que les « défectueux » soient éliminés. de l'extérieur et des années après tout parait simple, mais au moment où ils l'ont vécu, et avec la nécessité de protéger les siens, les choix ont dû se faire au jour le jour. Bien d'autres pays connaissent le même dilemme, et finalement plus ou moins tous, pour avantager certains et leur permettre de progresser, il faut en sacrifier d'autres.
Ne croyez pas pour autant que ce livre soit triste, bien au contraire, le titre le résume parfaitement, on baigne dans les odeurs de pain frais, de cannelle, de sucre, et dans l'espoir. En prime quelques recettes en fin de volume schnecken, brötchen, lebkuchen, et même churros…

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Très gros coup de coeur pour ce roman que j'ai découvert grâce au club de lecture, merci Babelio ! Voilà une bonne semaine que j'ai tourné la dernière page, mais mon esprit est toujours dans cette histoire en compagnie d'Elsie et Reba, et je n'ai pas réussi à démarrer une nouvelle lecture ! Une histoire très bien écrite, très émouvante , très intéressante et .... Pourtant habituellement je n'aime pas trop les romans relatifs à la deuxième guerre mondiale, mais là bravo . Bref lisez-le ! Et moi je vais essayer les recettes de petits pains, le petit bonus à la fin du livre .
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Beaucoup d'avis sur ce roman et comment ! je ne vais pas donc pas m'éterniser, tout a été dit.

J'ai trouvé malgré tout, le début un peu lent, Reba, ne m'avait pas trop séduite, et je pense que son histoire est superflue car celle d'Elsie est largement profonde, émouvante pour honorer ce roman. disons que Reba fait la liaison entre les deux époques et les deux pays. J'ai beaucoup aimé cette ambiance boulangère, j'en avais les papilles toutes émoustillées.
Ce que j'ai apprécié c'est de découvrir un pan de la seconde guerre du côté allemand, nous n'abordons jamais cela ni à l'école ni en famille pour ceux qui ont des parents qui ont vécu cet épisode tragique de l'histoire.

De beaux personnages, une belle ambiance, une belle histoire malgré le côté terrible de cette guerre.

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