Comme Chabe37, c'est en écoutant une émission que j'ai voulu découvrir ce livre.
Et je disparaîtrai dans la nuit se lit comme un roman policier. Malheureusement, ce n'est pas de la fiction. Cela rend la lecture glaçante.
Michelle McNamara a rédigé le compte rendu de son enquête menée sur le tueur en série le plus prolifique de la période moderne américaine, le Golden State Killer. Il a sévi sur la Californie de 1978 jusqu'au début des années 90, commettant d'abord des viols sur des femmes isolées, puis sur des femmes dont le conjoint était présent et enfin des meurtres sauvages sur des couples. Pendant toutes ces années, il n'a jamais été attrapé par les polices californiennes. Alors qu'il prenait de plus en plus de risques, ses préparations d'attaques étaient minutieuses et prévoyaient tous les cas non conformes pour échapper aux enquêteurs.
Michelle McNamara était une journaliste. Enfant, elle avait été marquée par l'assassinant d'une jeune fille dans son quartier du MidWest. Crime qui ne fut jamais résolu. Elle a voulu par son implication permettre de résoudre des affaires classées, les « Cold cases », et apporter des réponses aux familles des victimes. Pour elle, le Golden State Killer par la somme de ses crimes était l'Unique, celui qu'il fallait coincer. Elle ne pouvait imaginer qu'il puisse vivre impunément après avoir brisé des vies pendant vingt ans. L'auteure pensait que les avancées scientifiques, notamment les reconnaissances par l'ADN, permettrait un jour de l'arrêter. Elle n'avait pas tort. le Golden State Killer tomba à cause de son ADN retrouvé sur les lieux du crime des années auparavant.
Michelle McNamara n'aura pas vu son arrestation, elle mourut un an plus tôt. Son travail fut unanimement salué par les corporations policière et judiciaire. Elle fut une actrice majeure de l'investigation. A l'arrestation de Joseph James DeAngelo, le Golden State Killer, en 2018, soit quarante années après le premier crime, le mari de
Michelle McNamara écrira sur les réseaux sociaux cette unique phrase pour son épouse « Tu l'as enfin eu ! »