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EAN : 9791034401468
470 pages
Presses Universitaires de Strasbourg - PUS (28/02/2023)
4.33/5   3 notes
Résumé :
En explorant l'histoire de l'art en France de 1890 à 1950, le parcours de ses acteurs, et la diversité de ses publics, cet ouvrage révèle l'image d'une discipline en pleine transformation, expérimentant de nouvelles méthodes appliquées à de nouveaux objets. L'histoire de l'art produite en France pendant la première partie du xxe siècle est assez peu présente dans les ouvrages classiques étudiant l'évolution de la discipline.
Au-delà de quelques figures pionni... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je remercie Babelio et les Presses Universitaires de Strasbourg pour l'envoi de ce livre suite à la dernière masse critique.

Cet épais (450 pages) et dense ouvrage rassemble des essais variés de nombreux chercheurs, et serait donc plutôt à conseiller aux lecteurs ayant l'habitude des ouvrages universitaires et des connaissances préalables en histoire de l'art. le livre s'intéresse à l'historiographie de la discipline (« l'histoire de l'histoire de l'art »), à travers des axes d'approche très différents d'un article à l'autre et regroupés en trois parties : les lieux, les périodes et la politique.

L'idée récurrente, que l'on retrouve de manière plus ou moins forte dans tous les essais, est celle du nationalisme qui imprégnait l'écriture de l'histoire en France à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, en particulier dans le cadre de la rivalité avec l'Allemagne. Les différents auteurs montrent bien comment les oeuvres étaient étudiées non pas de façon objective mais en y portant des jugements des valeur, établissant des hiérarchies entre les courants artistiques mais aussi entre les pays.

L'ensemble des contributions est d'une grande qualité, et certains articles m'ont particulièrement intéressée, comme le focus sur trois historiennes de l'art oubliées (Gabrielle Rosenthal, Clotilde Brière-Misme et Agnès Humbert), celui sur l'exposition d'art français organisée à la Royal Academy de Londres en 1932, ou encore les écritures socialistes de l'histoire de l'art (à travers des figures comme Jean Jaurès).

Mais les lecteurs pourront également à travers cet ouvrage en apprendre davantage sur des sujets tels que le début de l'histoire de l'art comme discipline universitaire, l'étude de la Préhistoire, de l'archéologie médiévale, l'historiographie de la Révolution française, l'étude de l'art d'Asie du Sud-Est dans un contexte colonial, la vision du patrimoine sous le régime de Vichy ou encore l'émergence de l'histoire de l'art au Québec.
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Lors d'une opération Masse Critique, j'ai eu la chance de gagner ce livre.
En préambule, je précise que je suis novice en Histoire de l'art.

Ce que j'ai aimé :
Présentation complète et détaillée: L'ouvrage offre une vue d'ensemble riche et précise de l'histoire de l'histoire de l'art en France, couvrant ses différentes phases, ses acteurs clés et ses enjeux.
Approche thématique: La division en trois parties thématiques (I. Lieux et méthodes de l'art en France,II. le temps de l'histoire de l'art: découpages et périodisations, III. Politiques de l'histoire de l'art) permet une exploration structurée et approfondie du sujet.
Mise en contexte: le livre replace l'histoire de l'art dans son contexte social, politique et culturel, soulignant les liens entre les créations artistiques et les événements historiques.
Valorisation des acteurs: L'ouvrage met en lumière les contributions de nombreux historiens de l'art qui ont contribué à la construction de la discipline.
Ressources bibliographiques: La présence de bibliographies exhaustives à la fin de chaque chapitre offre un point de départ précieux pour des recherches plus approfondies.

Les difficultés que j'ai rencontrées :

Accessibilité: Certains passages peuvent s'avérer ardus pour un public non initié, en raison de la terminologie spécialisée et de la complexité de certains concepts.
Style académique: le ton parfois académique et formel peut rebuter certains lecteurs en recherche d'une approche plus accessible.

En conclusion:

"Faire l'histoire de l'art en France" constitue une ressource précieuse pour les étudiants, chercheurs et passionnés d'histoire de l'art. Sa richesse informative en font un ouvrage de référence incontournable.

Pour les lecteurs novices, il est conseillé de se familiariser au préalable avec les notions fondamentales de l'histoire de l'art.
L'ouvrage peut être utilisé comme un guide de référence pour approfondir des recherches sur des thématiques spécifiques.

Pour ma part, j'ai décidé d'enrichir et de construire mes connaissances dans ce domaine en lisant le Livre "Histoire de l'art" de Ernst Gombrich.
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Faire l'histoire de l'art en France de Neil McWilliam présente une analyse de l'évolution de la discipline en France, en mettant en lumière l'évolution de ses pratiques, et l'importance de la géopolitique dans cette discipline.
L'auteur contextualise l'histoire de l'art française dans son environnement intellectuel et sociopolitique, montrant comment elle a été influencée par des facteurs externes tels que la philosophie, la littérature et les mouvements sociaux..
Le livre est très dense, et afin de pouvoir suivre et comprendre, les annotations et l'utilisation de Stabilo Boss étaient plus que nécessaires !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Au point où nous en sommes arrivés de l'éducation des jeunes filles, dans l'immense extension de leurs études en tous genres, remarquons un domaine où sévit encore l'ancien préjugé, où s'étale un paradoxe que j'appellerai « le paradoxe masculin ». Croiriez-vous que dans les lycées de filles, comme dans les cours indépendants où elles fréquentent, partout où l'instruction leur est donnée de plus en plus exclusivement par des femmes diplômées, agrégées, pourvues de tous les grades, une seule chaire demeure intraitablement l'apanage des hommes : celle de l'histoire de l'art? (Lesueur 1910, p. 59)
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En faisant de l'art ancien un lieu essentiel d'identification et de mémoire nationale, l'histoire de l'art aura puissamment contribué à la création de "communautés imaginées. Notre travail se veut donc une contribution à l'histoire de la construction des identités esthétiques nationales.
Page 31.
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Les enjeux de l’histoire de l’art : professionnalisation et patriotisme
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