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Avis

Tout est découpé d'une main de cinéphile mélomane. L'auteur jongle avec les paragraphes qui deviennent des séquences où les scènes passent d'un acteur à un autre. Cette fois j'ai eu l'impression de regarder un feuilleton télévisé.

Le phrasé est bref et précis.

Dans cette histoire, deux personnages – Clarence, inspecteur de police et Peter, arachnophobe – ont une présence imposée aux autres. Mark Burstyn ne dégage plus autant de détermination que dans « Sale temps pour le pays », le tome précédent. L'enquête est un des fils conducteurs de l'histoire, tout comme les thèmes de la peur, des tueurs en série, de la culture et de l'actualité des Seventies à nos jours dans une Angleterre moins merveilleuse qu'elle n'y parait. Chacun a une part du gâteau quasi équivalente. Ce qui fait que nous avons un tout, en plus d'être cohérent, compact, riche, et d'une noirceur réaliste. Des faits pour lesquels la police est presque impuissante (en tout cas sur le court terme), qui déstabilise complètement des enquêteurs submergés par l'émotionnel. Ils sont rongés par la nostalgie, la culpabilité, obsédés par la chasse aux désaxés malgré tout. Ce n'est pas l'histoire de héros, mais celles d'hommes à bout de souffle qui courent après une chimère.
Dans l'ensemble, c'est bien. Ce livre est une suite qui peut se lire séparément. C'est un peu la même sauce que dans le premier tome de cette série qui devrait comprendre 3 livres.

Pour en savoir plus sur l'auteur, j'ai tiré en longueur pour les autres livres. Voyez "Sale temps pour le pays" commenté aussi sur Babelio.
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En faisant preuve d'une grande maîtrise à chaque étape de son roman, Michael Mention confirme encore une fois qu'il faut compter sur lui dans le paysage du roman noir.
Avec lui, le noir n'a jamais été aussi brillant !
Lien : http://www.4decouv.com/2014/..
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Dans le nord de l'Angleterre ,les tueurs en séries se bouturent comme des fleurs maléfiques . Aussi sanglant sue « l'éventreur du Yorkshire » mais plus original dans l'horreur ,l'assassin à l'arbalète défie une nouvelle génération de policiers . La solution pour le débusquer sera-t-elle de devenir son double ? A cette dialectique du chasseur et du prédateur Mention ajoute une saisissante mise en perspective avec les violences politiques ,les séquelles de « l'horreur économique » des années Blair à l'apocalypse du 11 septembre.
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J'ai adoré ce second tome de cette trilogie.
Du suspense, du sang, du vrai thriller quoi!
Mais ce que j'ai aimé le plus c'est ce côté psychologique intense qui nous tiens jusqu'à la fin et cette peur qui s'immisce en nous tout au long du roman.
Pour le coup j'ai même regarder sous mon lit s'il n'y avait pas d'araignées.
Un roman rondement bien mené et qui marque l'esprit!
L'auteur est d'une logique implacable en ce qui concerne l'enchaînement du premier tome et du second.
Magnifique!!
Allez au tome trois pour finir cette trilogie.
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Une mise en place habile d'une suite attendue de cette trilogie. La chronologie fonctionne et développe l'étude psycho-pathologique d'un être reflétant la conclusion d'une enfance déchirée. Concomitamment on assiste à un mimétisme de l'enquêteur sur une fêlure insoupçonnée... Cet écrit révèle de nouveau une propension certaine de l'auteur pour nous plonger dans ces thrillers psychologique richement cadré, documenté. 7,5 car sur l'avant dernière ligne droite j'ai ressenti comme un creux sur un baissez de rideau fort et émouvant.
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Ce roman n'est pas à proprement parler une suite de « Sale temps pour le pays ». Là où le premier suivait fidèlement des faits réels, ce second roman, même s'il prend racine dans la réalité, est une oeuvre de pure fiction. Il adjoint à Mark Burstyn un jeune collègue, qui sera le pivot de cette histoire.
« Au-dessus du matelas, un truc. Des trucs horribles, dans chaque coin, et incroyablement laids. Si Peter connaissait le mot, il les qualifierait de « répugnants ». Mais ce n'est pas tout, non. le pire, c'est que cette laideur fait peur. Et en plus, il y en a deux. Des sortes d'oursins avec des pics tordus : aux extrémités de son matelas, à moins de trente centimètres de son drap, deux araignées grosses et grasses.
Et leurs toiles, écoeurantes.
Et leurs abdomens, énormes.
Et leurs pattes, aussi longues que des aiguilles.
Des aiguilles effroyablement difformes, comme les doigts d'une vieille sorcière. Cette vision glace Peter, lui qui n'avait encore rien vu de tel. Choc. Palpitations. Glissement, de la découverte à l'effroi. La minute s'étire autant que les pattes des monstres, qu'il sent frôler son visage. »
Ce passage donne le ton à ce que sera la suite du roman qui, en arrière-plan de l'enquête policière particulièrement difficile, est dominé par un sentiment : la peur, inexplicable, viscérale, omniprésente.

Plusieurs des victimes du tueur suivaient une thérapie auprès du DR Kraven, psychologue. L'inspecteur Cooper, pour les besoins de l'enquête, va se trouver amené à infiltrer ce groupe de soutien psychologique dans lequel, selon Mark Burstyn, le tueur aurait pu rencontrer ses victimes. Parmi ce groupe d'individus, sujets à des peurs diverses, Cooper va devoir s'inventer une phobie, au risque de développer lui-même « par contagion », cette peur panique des araignées qu'il s'est inventée.
« La peur est un phénomène intéressant. Les gens ont un mouvement de recul face à elle. Quand vous dites à une personne de regarder quelque chose qui lui fait peur, elle n'arrive pas à le faire. Cependant, si vous lui dites de se voir regarder cette même chose, elle accepte de le faire, cette fois-ci elle en est capable. C'est comme la différence entre être assis sur le siège avant d'un wagonnet de montagnes russes et être assis sur un banc en vous voyant dans le wagonnet. »
L'auteur ayant, de son propre aveu, souffert d'arachnophobie avait donc un vécu tout particulier pour nous décrire les affres de cette phobie.

Tous les personnages sont présentés avec soin : Peter qui traîne le poids de son enfance saccagée et qui est animé par le désir d'une vie meilleure, Mark promu superintendant et toujours dans l'attente de réentendre cette « voix » qui le hante depuis 20 ans, Clarence le jeune flic dont l'attachement à sa mission tourne à l'obsession. Les autres personnages plus secondaires ne sont pas négligés pour autant, et apportent leur contribution à l'intrigue, à divers titres.

Ce deuxième roman est plus subtil, imprégné de la culture du pays et du contexte de l'époque, rythmé par les évènements dramatiques qui ont marqué notre fin de siècle, depuis les accidents ferroviaires successifs, jusqu'à la chute des Twin towers à New York, et jalonné de références musicales et cinématographiques.

Le rythme, justement : L'auteur imprime à son roman un tempo tout particulier, fait d'une écriture très précise et d'un scénario au découpage quasi cinématographique. J'ai bien aimé ces fins de chapitre où avec un mot ou deux en suspension, il nous conduit d'une scène à l'autre, par une sorte de « fondu/enchaîné littéraire ». L'action s'accélère progressivement pour atteindre son maximum d'intensité dramatique dans le final.

C'est un roman noir et psychotique dans une société britannique en pleine déréliction, soumise aux peurs engendrées par le libéralisme galopant que connaît notre monde occidental, peur de perdre son travail, peur de ne pas en retrouver, peur de vieillir, et surtout peur de l'autre, symbolisée par la peur ultime, surgie des décombres du World Trade Center, ce 11 septembre 2001 qui a dramatiquement marqué au fer rouge l'histoire de notre temps…

« Chaque jour, politiciens et médias taperont sur l'Islam au lieu de crever le véritable abcès de l'Humanité : le Dieu Pognon, qui depuis toujours spécule sur la misère et négocie les os de ses propres suppôts. Scandaleux ? Oui, mais pas autant que les mosquées et la viande halal. Alors, les uns se dresseront face aux autres. Chacun fera tout pour imposer son opinion, sa revendication, sa communauté et dans tout ce vomi d'orgueils, on en viendra même à compter les morts pour comparer les génocides, distinguer l'horreur de l'atrocité. Et tout ça, sans se demander à qui profite le crime, une fois encore. Oui, « plus les choses changent et plus elles restent les mêmes ».

Un roman fort, oppressant, et dont les personnages vivront avec nous, bien longtemps après avoir tourné la dernière page.
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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L'histoire d'une enquête criminelle via l'infiltration d'un groupe de personnes toutes atteintes de phobies se rendant chaque lundi soir chez un psychiatre charismatique. Qui est le l'individu qui tue des femmes à l'arbalete dans la région du Yorkshire, vingt après les meurtres de l'éventreur du Yorkshire. C'est ce que veut absolument découvrir Mark Burstyn, superintendant en charge de cette affaire et pour ce faire il va être largement aidé par un enquêteur passionné par son métier : Clarence Coper.

Quel plaisir de lire une telle authenticité dans l'ecriture. On est loin de la recherche stylistique pour faire vendre, on est dans le vrai avec des dialogues justes. La force de "Adieu demain" est qu'il imbrique avec brio l'histoire de ce tueur et des flics dans les événements qui jalonnent les trentes années sur lesquelles se déroulent la mise en place de l'intrigue. Ainsi en plus de repères historiques, l'auteur évoque des musiques liées à ces différentes périodes et ça j'ai adoré. J'ai trouvé cette construction des plus agréable pour la profondeur et le réalisme qu'elle apporte à l'histoire.

Autre point positif et non des moindres dans un polar noir c'est la psychologie travaillées des personnages. La aussi cela donne tout de suite une belle densité et de l'intensité au texte. Ce jeune enquêteur mordu qui ne lâche rien, qui semble se perdre puis se ressaisi provoquant parfois chez le lecteur un léger malaise ; le psy qui tutoie ses patients et qui entretien des relations pour le moins surprenantes avec l'un d'entre eux... Peter un homme au passé douloureux atteint d'arachnophobie qui apitoie autant qu'il inquiète et quelques autres personnages finement travaillés qui viennent donner du corps à tout ça.

L'auteur a tissé une toile dans laquelle le lecteur se laisse prendre avec des mécanismes classiques mais dans un emballage soigné et honnête.

Ce livre est la suite de "sale temps pour le pays" que je n'ai pas lu mais cela n'a pas gêné ma lecture de ce polar. Il fait référence à David Peace dont je connais les titres cultes mais que je n'ai pas encore lu.
Lien : http://edea75.canalblog.com/..
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Suite de « Sale temps pour un pays » qui retraçait la traque et l'arrestation de l'Éventreur du Yorkshire entre 1977 et 1981. Ce nouvel opus se passe au même endroit mais vingt ans plus tard, les meurtres reprennent et l'inspecteur Clarence Cooper, jeune policier obsessionnel va prendre l'enquête en main sous la férule de Mark Burstyn, héros marqué du premier volet.
L'infiltration d'un groupe de soutien psychologique ne se fera pas sans dégats…

Pas de courses poursuites au menu mais des personnages marqués, aux psychoses fortes et des phobies, pleins... Le roman va tourner autour de ces personnages et nous les donner à découvrir au travers de leurs névroses.
L'évocation des années 80 à 2000 via la musique, les médias et les affaires est parfaitement réussi et participe à nous immerger dans l'ambiance de ce roman.
Mention spéciale (fallait la faire…) au découpage du texte parfois déroutant mais qui contribue pleinement à cette ambiance.
Autre mention spéciale: la description de certaines phobie et du stress associé est parfaitement rendu, depuis la lecture de ce roman, l'arachnophobie me guette..
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je dois dire que ce roman est bien ficelé et bien psychologique dés le départ ! L'auteur nous amène tout doucement mais surement dans un engrenage de la peur dont on peut difficilement se défaire. Nous avons beau essayer de lire avec détachement, mais le ton est tellement obsessionnel qu'on fini par céder ! Les personnages sont bien construit, bien encrés dans une fiction qui donne sur la réalité. L'histoire met en scène deux générations de flics sur une même enquête, le plus âgé replonge forcé de replongé dans le passé, ses erreurs, ses souvenirs, ses regrets et surtout son amertume et là l'auteur n'oublie pas de mettre l'accent sur les différences d'investigations et de moyens. Puis ce jeune, pourtant déjà bien expérimenté, découvre la peur, l'obsession, la névrose...
Et c'est là le point fort de l'auteur car le roman ne cesse de s'accélérer au point que le lecteur manque de "respiration" lui aussi ! Les recherches qu'il a mené sur le sujet à travers le Docteur Christophe André (psychiatre - psychothérapeute) lui sont précieux car les mots deviennent de plus en plus puissant et nous donne l'impression de tomber dans un gouffre envoûtant ...
Lien : http://pasiolivres.blogspot...
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J'ai faillit perdre la raison en lisant cette suite car les personnages m'ont fait vivre leurs phobies , la peur les ronge , l' infiltration de Cooper à été plus que traumatisante . J'ai passé un bon moment en compagnie des personnages de ce roman noir .
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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