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3,84

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Raimund Grégorius est professeur de Latin-Grec à Berne en Suisse. Divorcé, joueur d'échec, érudit, sa vie est une routine solitaire quand la conjonction de quelques hasards le conduit dans une librairie où il découvre le livre du poète- médecin portugais Amadeu de Prado. Débute alors un dialogue muet entre les réflexions de cet auteur et Grégorius que ses élèves surnomment Mundus ou le Papyrus tellement il est cultivé et… sec. Bouleversé, il décide de partir sur les traces de Prado à Lisbonne. Il plaque tout, fait sa valise et saute dans un train. Mais avant de partir, il laisse une lettre à son directeur et, citant les Pensées de Marc Aurèle, donne le ton du roman « Car chacun n'a qu'une vie, une seule, et la tienne est déjà presque achevée sans que tu aies eu le respect de toi-même, mais tu as fait comme si tu plaçais dans les âmes des autres ton bonheur… mais quand on n'est pas attentif aux émotions de sa propre âme, on est nécessairement malheureux… » Pascal Mercier, lui-même professeur, nous livre une vision philosophique de l'existence à travers les pages qu'il attribue à Prado. Ainsi Grégorius en essayant de retrouver Prado va mener une réflexion sur sa propre vie tout en marchant sur les traces des résistants portugais à la dictature de Salazar « Quand la dictature est un fait, la révolution est un devoir » lit-il sur le tombeau du médecin qui fut, il le découvrira, très impliqué dans la résistance. D'une rencontre à une autre, Gréogorius prend le temps de reconstruire le parcours de cette vie relativement brève. L'existence d'Amadéu de Prado sort progressivement de la brume en même temps que se posent des questions souvent insolubles sur le sens de la vie. le rythme est lent alternant la lecture des pages écrites par Amadeu, les reconstructions historiques et les souvenirs de Grégorius. Quelques longueurs et langueurs rendent la lecture parfois un peu ennuyeuse. Ceci dit c'est loin d'être une histoire apaisante, révolte, torture, jalousie, froideur jalonnent la vie de Prado. Paradoxalement se dégage de cette lecture une certaine indolence, sans doute parce que l'on garde ce sentiment - agréable - d'un long voyage en train de nuit.
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"sil est vrai que nous pouvons vivre qu'une seule partie de ce qui est en nous ,qu'advient-il du reste?" cette question,parmi tant d'autres,est portée par une écriture venue de loin,classique et ample,apaisante pour mieux dire les dévorations face aux questionnements d'une vie
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J'aime beaucoup le Portugal, un vieux pays qui a un grand passé et qui, malgré sa petitesse, a su conserver beaucoup de sa dignité et de sa personnalité. C'est pourquoi j'ai été a priori attiré par ce livre. de plus, ce roman avait d'excellentes critiques. Mais j'avoue que, dans l'ensemble, je n'ai pas accroché. le début à Berne m'a un peu interloqué et, comme tout découle de la rencontre fortuite avec une femme portugaise sur le pont, je n'ai pas très bien accepté la fuite de Gregorius à Lisbonne. Je n'ai pas éprouvé beaucoup d'empathie pour le personnage principal; je n'ai pas non plus particulièrement apprécié la prose d'Amadeu de Prado (qui sert d'appât pour conduire le héros vers le Portugal). Mais surtout il faut reconnaitre qu'il y a des longueurs dans le livre, au point que j'ai eu envie d'en survoler certaines parties; ça me parait significatif.

Cette quête pour retrouver les traces laissées par Amadeu de Prado pendant la dictature de Salazar était, en soi, un très bon sujet. Mais elle n'a pas réussi à me captiver…
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Raimund Gregorius est professeur de langues anciennes dans un lycée bernois depuis plus de trente ans. S'il est très respecté, il n'en n'a pas moins conscience de mener une vie très minutieusement réglée, presque terne ; mais cela lui convient parfaitement. Jusqu'au jour où il fait une curieuse rencontre sur le pont qu'il traverse chaque matin à 7h45 pour se rendre au lycée. Ce petit grain de sable enraye le mécanisme routinier de sa vie, et il se prend à observer et faire les choses différemment. Cette première rencontre est suivie d'une deuxième, tout aussi déroutante pour notre héros, cette fois avec un livre sur Amadeu de Prado, poète portugais. « S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une partie de ce qui est en nous, qu'advient-il du reste ? » Commence alors une délicieuse mise en abyme : cette phrase dans l'introduction du livre est pour notre personnage le déclencheur d'une obsession pour le poète et sa langue, tout comme l'avoir lu en 4ème de couverture a été pour moi le déclencheur de l'envie de lecture. Petit à petit, Gregorius apprend à s'écouter, et il part brusquement pour le Portugal, alors qu'il ne parle pas un mot de portugais, pour y mener une enquête effrénée sur la vie de Prado. Et nous le suivons, dans ce Train de nuit pour Lisbonne, en éprouvant la même curiosité que lui. Ce livre nous fait réellement partager les aventures de Gregorius et, par ricochet, de Prado : plaisir du hasard des rencontres, ravissement de la découverte d'une langue nouvelle, fièvre de l'obsession, réflexions poétiques et philosophiques présentées sans la moindre prétention. le tout est porté par une écriture romanesque simplement belle. Si vous êtes un tant soit peu intrigués, laissez-vous tenter !
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Deuxième roman (après l'accordeur de piano) que je lis de cet auteur suisse dont on ne s'étonnera pas qu'il enseigne la Philosophie. Encore un roman complexe que ce «Train de nuit pour Lisbonne» de Pascal MERCIER (Ed. :10-18 n° 4103).

Intéressant, riche mais peut-être trop riche en enseignements ou questionnements philosophiques pour pouvoir se laisser lire... Ce roman a besoin de nous, de notre volonté d'entrer dans ce qu'il est pour se révéler à nous.

« S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une partie de ce qui est, qu'advient-il du reste? » Peut-on un jour se rendre chez nous, rendre visite au coeur même de qui nous sommes? Et sommes-nous ce que nous sommes, ce que nous paraissons, ce que les autres voient en nous ou encore tout autre chose? Autant de questions, et bien d'autres, visitées par Raimund Gregorius, professeur de langues anciennes qui laisse penser que l'homme qu'il est, l'érudit, est aussi poussiéreux que les vieux livres qu'il fréquente, tout comme eux centré sur le passé, casanier, semblant fermé au présent... Et pourtant, c'est lui qui, d'un seul coup, quitte sa classe Bernoise, part pour Lisbonne à la rencontre d'un poète portugais, Amadeu Prado, à travers le livre que ce dernier a écrit et les personnages qu'il a fréquenté, parfois aux heures les plus noires de la révolution portugaise.

On part avec lui, à la recherche de soi, du père, de l'amitié fidèle, de l'amour. On se questionne sur les certitudes et les errements qui stabilisent et minent toute vie humaine.

Avec son écriture, somme toute assez classique mais puissante, Pascal MERCIER fait plus qu'évoquer des personnages de roman, il nous ouvre au questionnement sur les forces de vie, celles qui mènent à la démesure comme celles qui donnent la mesure de toute chose.

À l'image de la vie, le roman de Pascal MERCIER est complexe, pas toujours facile à appréhender. Mais comme la vie, il mérite d'être lu!
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Ma soeur m'a offert ce livre en me disant que pour elle c'était un choc de lecture. Je l'ai d'abord lu très rapidement et j'ai été très agacée par le côté démonstration (genre philosophie allemande) qui se dégage de ce livre. Comme en général, j'aime bien comprendre , je l'ai relu de façon très attentive.
Je suis toujours gênée par un procédé du roman : le narrateur part à la recherche d'un personnage à travers un texte que celui-ci aurait écrit. Ce texte lui semble d'une beauté extraordinaire et pour moi ça ne marche pas je trouve ce texte plein de poncifs et je m'accroche pour lire ces passages attentivement.
Par contre le personnage principal m'a complètement captivé à la deuxième lecture. Cet homme qui part subitement d'une vie complètement consacrée à l'étude des textes anciens dans un lycée sous un coup de tête. Sa lente transformation vers une autre vie et la non-réponse à cette question qui depuis me hante
« S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une seule partie de ce qui est en nous, qu'advient-il du reste ? »
Et au passage la découverte de la dictature de San Lazare à propos de laquelle je n'ai pas lu grand chose.

Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Différents angles de vue/de vie

Merci pour cette belle promenade entre Berne et Lisbonne, en compagnie d'un vieux professeur de langues anciennes qui se balade dans la vie d'un médecin portugais et ses écrits. C'est un roman initiatique où au travers des personnages qui l'ont connu, on retrace la vie et la pensée de ce médecin charismatique. Mais connait-on vraiment ceux qui nous sont proches ? La réponse serait oui, si l'on parvenait à les voir sous différents angles de vie.
Ce fameux médecin a des questionnements et parfois des réponses philosophiques originales, hors des sentiers battus. Par contre, je n'ai pas réussi à me sentir concernée. Certains romans apportent les questions et les réponses à des questions qu'on découvre avoir envie de se poser, avant de se les poser. Là non. Les questions et les réponses ne m'apportent rien de plus ou de moins.
Mais ce n'est pas grave, car l'écriture est de qualité, élégante. Oui, c'est le mot : élégante.

Alors, faut-il le lire ? Oui ou non. C'est une question de point de vue/vie.
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Un voyage incroyable et envoutant à la découverte de Amadeu de Prado
grand médecin , poète et militant ajouté à la beauté de Lisbonne.
a lire et relire
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Une écriture très belle, mais à mon goût une narration un peu sèche. Un personnage compliqué et assez peu sympathique. Pas mal de digressions, de pensées philosophiques... Je ne suis pas arrivée à me plonger dans ce roman qui pourtant, a eu des échos très positifs...



Peut-être le reprendrais-je plus tard ? Il faut dire que j'étais en train de le lire la semaine où mon beau-père nous a quittés, et je doute avoir eu à cette époque la concentration et la liberté d'esprit nécessaires pour rentrer dans un tel roman...
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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visiblement je suis peut être un des seuls à ne pas être fan de cette histoire un peu loufoque...

J'ai trouvé cette histoire un peu tordue et n'ai pas eu le courge daller jusqu'au bout ...

Que dire d'autre pour atteindre les fatidiques 250 caractères ?
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