Voici un sympathique travail collectif, des comme je les aime qui permettent aux lecteurs de découvrir des talents, méconnus, en devenir, sans prendre le risque de se tenter à un pavé de 400 pages. Pour ce recueil de quatre, longues, nouvelles, 4 auteurs gabonaises se sont associés pour parler de la maternité, ou plutôt de tout ce qui tourne autour du désir d'enfant, ou du non désir ?
«
le plus beau des noms », édité aux éditions La Doxa, est une belle découverte et une lecture agréable. Et, sans qu'elles ne se soient semble-t-il concertées, il y a une vraie constance dans ces quatre nouvelles. La classe sociale.
Les quatre histoires, qui expriment des problématiques et des sentiments très universels, auraient pu se dérouler dans un 7ème arrondissement parisien. Les 3 nouvelles lues disent beaucoup des auteures ; classe sociale plutôt aisée, intellectuelle et plongée dans des questionnements qui sont très bobo-meurtris-par-le-besoin-de-procréer.
Sur les 4 nouvelles, seule celle de
Charline Effah fait preuve de vraie d'originalité, nous surprend. Celle de Mutse-Destinée Mbonga est sans doute celle qui me frustre le plus car il y a une sensation de potentiel non totalement exploité. L'ensemble du recueil est de bonne facture, plaisant - au final - à lire et on y avance facilement, de façon fluide. Les 4 visions de la maternité, ou de son absence, sont traitées dans des histoires fort différentes mais du fait qu'elles soient socialement situées dans les mêmes sphères, dans les mêmes environnements urbains africain, on a l'impression parfois d'un certain "déjà lu" quand on passe d'une histoire à l'autre.
Ce recueil est un très bon moyen de découvrir une littérature féminine gabonaise de belle qualité. Je suis curieux d'en lire plus des 3 auteures que j'ai découvert, et j'espère que ce livre aura la faveur des lecteurs
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