Une édition regroupant trois nouvelles de
Prosper Mérimée. Ma toute première rencontre avec l'auteur remonte à mes 14-15 ans. Je n'en avais alors gardé aucun souvenir particulier, aussi j'ai souhaité repartir à la découverte de cet écrivain. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère fantastique se dégageant de
la Vénus d'Ille, sans que l'on en sache vraiment plus à la fin du récit… Ces trois nouvelles sont sympathiques. A lire pour se distraire et passer un bon moment. Ma nouvelle préférée reste Il viccolo di Madama Lucrezia.
La Vénus d'Ille
Le narrateur, un archéologue parisien, est logé chez Monsieur de Peyrehorade qui a récemment fait une étrange découverte. Enfouie au pied d'un olivier, une statue de Vénus est en effet trouvée par le vieil homme passionné d'histoire. Très vite, des rumeurs et superstitions circulent dans la petite ville d'Ille : la beauté froide de la statue, son regard particulier, les mésaventures de tous ceux osant la toucher. le mariage du fils du maître de maison étant annoncé, la statue est laissée de côté. Tout du moins jusqu'à l'avènement d'un rebondissement dramatique et pour le moins curieux… J'ai beaucoup aimé cette lecture. le mystère quant à la Vénus de bronze, la disparition de la bague passée au doigt de la statue la veille du mariage : une plongée délicieuse dans le fantastique qui ne manque pas d'interroger le lecteur.
La chambre bleue
Un couple d'amants a pour projet de séjourner secrètement dans un hôtel. Dans le train les conduisant à destination, Léon et sa maîtresse font la connaissance d'un voyageur anglais. Ce monsieur semble avoir une sérieuse altercation avec son neveu. Arrivé à l'hôtel, on lui présente une chambre juxtaposée à celle du couple. Au petit jour, la jeune femme réveille Léon. du sang semble s'écouler au bas de la porte… Une nouvelle fois,
Prosper Mérimée signe ici une nouvelle prenante. le dénouement est on ne peut plus inattendu alors que le rythme monte crescendo. Et c'est une réussite.
Il viccolo di Madama Lucrezia
En visite à Rome, une jeune homme de 23 ans est amené à rencontrer une amie de son père, la marquise Aldobrandi. Lors d'une promenade, il découvre une vieille maison ayant appartenu à Lucrèce Borgia. Lieu présumé hanté, rose tombant d'un balcon en ruine : qui est cette femme brutalement aperçue à une fenêtre ? Cette nouvelle est certainement ma préférée de ce recueil. J'ai adoré voyager dans le Rome des années 1850, avec pour toile de fond une sombre histoire de revenant.
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