Une belle petite nouvelle fantastique et simple à déguster! La narrateur passe une nuit très agitée dans une chambre d'ami où il est recueilli par un ami après une forte pluie, des images dans la chambres se mettent en mouvement , puis se mettent à danser comme dans un bal, puis la cafetière se met à bouger, noyé pourtant dans sa frayeur, notre narrateur jette sa carcasse de peur lorsqu'il découvre une belle femme isolée, il danse avec elle, malheureusement quand elle tombe, en voulant la relever, il se retrouve en main avec une cafetière brisée...c'est fantastique, l'auteur nous met dans une certaine frayeur mais seulement ça ne fait pas frémir de peur plutôt d'égaiement!
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Début du résumé (pour ne pas raconter toute la nouvelle !) :
Arrivé chez un ami en Normandie, le narrateur, Théodore, gagne sa chambre. Il se couche et observe les personnages de la tapisserie et des tableaux. Tout à coup, ces derniers prennent vie et se mettent à danser. le narrateur remarque alors Angéla...
Mon avis :
Il s'agit d'une brève nouvelle fantastique française. le texte se lit facilement, l'auteur ajoute des pointes d'humour dans cette histoire d'amour et le lecteur hésite jusqu'au bout entre l'explication réelle et l'explication surnaturelle. A mon avis, il est bien de lire cette nouvelle pour sa culture des classiques français et même ceux qui n'aiment pas la lecture devraient l'apprécier pour sa brièveté et les thèmes abordés.
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J'avais failli passer à côté de ce grand classique. Cela aurait été bien dommage. Il s'agit de contes de facture "gothique" avec un vocabulaire riche et d'époque. Néanmoins la narration ne subit pas certaines lourdeur que l'on peut avoir chez certains textes du même type. Les contes vont droit au but et supporteraient très bien le passage à l'oralité, telle une trame de conte traditionnel. J'ai particulièrement apprécié "Deux acteurs pour un rôle". L'histoire est très simple, la chute est très rapide et expéditive, mais le propos demeure intéressant. À lire.
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La pâleur de ses joues, le rose moins vif de ses lèvres, ses longs cils baissés et découpant leur frange brune sur cette blancheur, lui donnaient une expression de chasteté mélancolique et de souffrance pensive d’une puissance de séduction inexprimable ; ses longs cheveux dénoués, où se trouvaient encore mêlées quelques petites fleurs bleues, faisaient un oreiller à sa tête et protégeaient de leurs boucles la nudité de ses épaules ; ses belles mains, plus pures, plus diaphanes que des hosties, étaient croisées dans une attitude de pieux repos et de tacite prière, qui corrigeait ce qu’auraient pu avoir de trop séduisant, même dans la mort ; l’exquise rondeur et le poli d’ivoire de ses bras nus dont on n’avait pas ôté les bracelets de perles. Je restai longtemps absorbé dans une muette contemplation, et, plus je la regardais, moins je pouvais croire que la vie avait pour toujours abandonné ce beau corps.
Mais il me fut impossible de rester dans cette position : le lit s'agitait sous moi comme une vague, mes paupières se retiraient violemment en arrière. Force me fut de me retourner et de voir.
Adieu, les haies d’aubépine, les boutons d’or et les pâquerettes ! La neige a tout couvert ; les eaux qu’on égratignait en passant ne forment plus qu’un cristal solide ; les roses sont mortes, les parfums évaporés ; les oiseaux gourmands vous prennent dans leur bec et vous portent dans leur nid pour se repaître de vos chairs. Affaiblis par le jeûne et le froid, comment fuir ? les petits polissons du village vous attrapent sous leur mouchoir, et vous piquent à leur chapeau avec une longue épingle. Là, vivante cocarde, vous souffrez mille morts avant de mourir. Vous avez beau agiter vos pattes suppliantes, on n’y fait pas attention, car les enfants sont, comme les vieillards, cruels : les uns, parce qu’ils ne sentent pas encore ; les autres, parce qu’ils ne sentent plus.
Oh! non, je n'ose pas dire ce qui arriva, personne ne me croirait et l'on me prendrait pour un fou.
Les bougies s’allumèrent toutes seules; le soufflet, sans aucun être visible lui imprimât le mouvement, se prit à souffler un peu, en râlant comme un vieillard asthmatique, pendant que les pincettes fourgonnaient dans les tisons et que la pelle relevait les cendres.
Ensuite une cafetière se jeta d'une table d'où elle était posée, et se dirigea clopin-clopant, vers le foyer, où elle se plaça entre les tisons.
Les robes de soie des femmes, froissées dans ce tourbillon dansant, rendaient des sons de nature particulière; on aurait dit le bruit d'ailes de pigeons.
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe.
La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska.
Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale
Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique
Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production
Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation
Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design
Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix
Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques
Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac
Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836
Maison de Balzac, BAL 1990.1
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac
Orfèvre le Cointe, 1834
Maison de Balzac, BAL 186
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix
Béraud Jean (1849-1936)
Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662
Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées
Béraud Jean (1849-1936)
Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733
Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne
Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976
Maison de Balzac, B2290
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature
Théophile Gautier, 1830
Maison de Balzac, BAL 333
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac
Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835
Maison de Balzac, BAL 972
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac
Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839
Maison de Balzac, BAL 252
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne
Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839
Maison de Balzac, BAL 253
CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg
Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky)
Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin)
Louis Hersent, 1824
Musée de l'Histoire de France
© Palais de Versailles, RF 481
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