Alain Mérot/5
3 notes
Résumé :
Comment le paysage appelé "classique, encore aujourd'hui s'est-il constitué ? Quels furent le développement et le déclin de cette forme idéale dans la culture de l'Europe occidentale à l'époque moderne ? D'abord considéré comme mineur et décoratif, il conquit, en se nourrissant d'une étude attentive de la nature, son autonomie et sa dignité, de la Renaissance au XVIIIe siècle. Au point culminant de cette évolution, les œuvres de Poussin et de Claude Lorrain, par leu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Un essai dense et passionnant retraçant l'histoire du paysage en peinture depuis le quattrocento (et même pour certains exemples, depuis l'Antiquité) jusqu'au 18ème siècle. Des paysages historiés aux études des nuages, de l'usage des perspectives au développement d'une narration, de l'étude des mouvements aux saisons, de l'expérience du sublime à la religion... de nombreuses approches du paysage sont ainsi développées et donnent un éclairage nourri et construit de ce thème, longtemps considéré comme mineur. Giorgione, Bellini, Watteau, Boucher, Gainsborough, le Lorrain sont autant d'artistes étudiés pour leur approche de ce thème.
Des reproductions en couleurs de tableaux facilitent la compréhension et sont essaimés tout au long de l'ouvrage.
Des reproductions en couleurs de tableaux facilitent la compréhension et sont essaimés tout au long de l'ouvrage.
Réuni à Paris le 5 octobre 2010 sous la présidence du professeur Jean-Robert Pitte, de
l'Institut, le jury du prix « Sites et Monuments » du livre de paysages a couronné, pour sa
première année d'existence, l'ouvrage d'Alain Mérot du paysage en peinture dans l'Occident
moderne publié en 2009 par les éditions Gallimard.
La remise solennelle de ce prix, d'un montant de 4 500 euros, aura lieu dans la salle des
Mariages de la mairie du Ve arrondissement le 23 novembre 2010 à 18 heures.
Fondé par la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF),
qui est la plus ancienne association française de défense des paysages (1901), ce prix est
doté par le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, par
la Fondation du Patrimoine et par la Société Soufflet.
l'Institut, le jury du prix « Sites et Monuments » du livre de paysages a couronné, pour sa
première année d'existence, l'ouvrage d'Alain Mérot du paysage en peinture dans l'Occident
moderne publié en 2009 par les éditions Gallimard.
La remise solennelle de ce prix, d'un montant de 4 500 euros, aura lieu dans la salle des
Mariages de la mairie du Ve arrondissement le 23 novembre 2010 à 18 heures.
Fondé par la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF),
qui est la plus ancienne association française de défense des paysages (1901), ce prix est
doté par le ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, par
la Fondation du Patrimoine et par la Société Soufflet.
Alain Mérot s'attache dans se livre à nous expliquer le développement du paysage en peinture : comment alors qu'il est considéré comme un art mineur et décoratif, il a réussi à conquérir des artistes majeurs (Poussin, le Lorrain)...
Citations et extraits (7)
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Tu montreras donc, peintre, sur les cimes des montagnes, les rocs qui les composent en grande partie dénués de terre, les herbes qui y naissent petites et maigres et pour la plupart pâlies et sèches par manque d'humidité ; qu'on voie le terrain sablonneux et maigre transparaître parmi les herbes pâles, et les petites plantes tourmentées et vieillies sans avoir grandi, avec des branches courtes et denses et peu feuillues, des racines comme rouillés et arides, en grande partie à nu, entrelacées avec les plis et les crevasses des rocs patinés, surgies entre les troncs mutilés par les homme et les vents.
Citant les carnets de Léonard de Vinci
Citant les carnets de Léonard de Vinci
Il s'agit moins d'une histoire tributaire des modèles littéraires classiques (présents souvent en filigrane) que d'une histoire contemporaine, celle de l'industrialisation ou de la civilisation des loisirs qui commencent alors à remodeler les campagnes et les banlieues des villes. Le véritable changement concerna la manière de voir et de rendre la nature.
Ainsi, aux deux extrémités de la période dite moderne, le paysage inséré révèle des conceptions bien différentes, témoignant de son évolution : à l'aube de la Renaissance, ils e désigne comme un hors-d’œuvre parfaitement élaboré, dont la perfection même annonce la liberté prochaine ; avec les débuts du romantisme, il signifierait plutôt que le paysagiste ne doit pas tant regarder au dehors qu'à l’intérieur de lui-même. Entre ces deux moments, la fenêtre se sera largement ouverte au point de disparaître. Elle sera devenue le théâtre du monde et le paysage aura connu un extraordinaire développement.
Le paysage actualise la scène, il la situe ici et maintenant, permettant au fidèle de mieux entrer en communication avec les personnages sacrés.
Appréhender un paysage, par le corps et par l'esprit, peut provoquer un retour sur soi-même, un véritable examen de conscience ; en même temps s'ébauche la dimension esthétique d'une contemplation désintéressé.
>La peinture et les peintres>Sujets en peinture>Paysages (14)
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