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EAN : 9791030702309
272 pages
Au Diable Vauvert (11/10/2018)
2.83/5   23 notes
Résumé :
1950. Dans Paris occupé, les œuvres surréalistes ont pris vie et combattent les démons et leurs maîtres nazis aux côtés de la Résistance.

1941. À Marseille, André Breton et ses pairs s’apprêtent à fuir la France quand débarque un ingénieur américain bien décidé à stopper Hitler par tous les moyens – y compris occultes.

« Son esprit est éblouissant, son humour vif et la vitalité pure de son imagination stupéfiante. » Ursula K. Le Guin
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
S'attaquer au surréalisme dans une oeuvre de fiction, voilà qui est très alléchant. le projet est très ambitieux. Dans ce roman, les créations surréalistes de notre réalité prennent vie pour combattre les nazis retranchés dans Paris. Cela donne lieu à des combats étranges avec des êtres tout droit sortis des peintures et illustrations de ce mouvement artistiques. Mais voilà, j'ai eu l'impression d'une simple succession de références, une accumulation d'images, de scènes de combats grotesques entre monstres étranges, sans jamais vraiment s'immerger dans l'esprit du surréalisme. China Mieville réalise là une tentative de rationalisation du surréalisme en l'intégrant dans les carcans du fantastique. il donne corps au créations surréalistes alors que le surréalisme est avant tout une manière de s'émanciper de la forme, de la perception rationnelle, de la pensée consciente. Ce n'est absolument pas un roman surréaliste, mais juste du fantastique qui puise des références dans le surréalisme. du coup les images sont complexes, les personnages auxquels on ne s'attache absolument jamais manquent de consistance, le style est haché et la lecture en devient laborieuse, j'ai eu l'impression de lire un cadavre exquis interminable, l'ennui m'a très vite gagné. L'idée était bonne mais le résultat est loin d'être à la hauteur des ambitions. Pour moi, China Mieville est passé à côté. Je vais aller ouvrir “Les six livres de Grabinoulor” pour oublier ma déception.
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Tout d'abord, merci aux éditions Au Diable Vauvert et à Babelio, qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Il s'agit du premier roman de China Miéville que je lis – je devrais même dire novella, puisqu'il s'agit d'un texte court, et non pas d'un roman à proprement parler. On suit Thibaut dans un Paris uchronique, la Seconde Guerre Mondiale s'étant prolongée dans les années 1950. Une bombe S a en effet provoqué la matérialisation des oeuvres surréalistes qui déambulent désormais dans la ville, quand les monuments n'ont pas été modifiés par les retombées artistiques de la bombe. Ajoutez à cela que les nazis ont conquis la France en s'aidant de démons et vous aurez une idée de l'univers aussi délirant qu'occulte dans lequel nous convie l'auteur.

L'idée, originale, d'oeuvres art prenant vie m'a beaucoup plu, en particulier s'agissant des oeuvres surréalistes. Lors des pérégrinations de Thibaut dans Paris, on croise ainsi de bien étranges créatures ou des pans de la ville revisités par les visions des artistes appartenant à ce mouvement. le texte oscille entre 1950 et 1941, jusqu'à ce que les fils se rejoignent et que les pièces du puzzle se mettent en place. le style est fluide et sert bien les apparitions surréalistes comme démoniaques qui traversent le récit. Les démons n'ont d'ailleurs rien à envier, en terme de bizarreries, aux créatures surréalistes – oubliez le bestiaire démoniaque classique, surtout qu'en l'occurrence, le pacte passé entre nazis et démons rend les uns comme les autres malheureux. L'idée d'une scission dans l'Église est d'ailleurs bien trouvée, entre membres du clergé collaborateurs, qui deviennent donc satanistes, ceux qui collaborent mais voient la présence des démons comme une hérésie et ceux qui résistent. La situation, inédite, provoque d'ailleurs différents mouvements de résistance dont celui de Thibaut, la Main à plume, qui fait écho au mouvement réel de surréalisme qui a existé pendant la Guerre (sans forcément prendre part à la Résistance, même si certains membres en firent partie).

Vous l'aurez compris, les références aux oeuvres d'art sont présentes à foison, j'ai d'ailleurs apprécié la présence, en fin de texte, d'une sorte de glossaire où l'auteur explicitait plusieurs d'entre elles. En revanche, j'ai regretté l'absence d'illustrations – quelques unes sont présentes, heureusement. Cependant, avec le recul, je me dis que vu l'abondance de créatures surréalistes, présenter les oeuvres originelles pour chacune aurait été l'équivalent de joindre un catalogue d'exposition au récit et ça n'aurait pas été une bonne idée ! ^^ » (pour le prix de l'ouvrage, en tout cas – pour le régal des yeux, c'est autre chose)

L'autre point négatif, c'est la postface. Quel besoin de faire croire que l'auteur a rencontré Thibaut, sorti on ne sait comment d'une ligne temporelle parallèle ? L'uchronie se suffisait très bien à elle seule. Ou bien était-ce une stratégie pour se dédouaner en cas d'erreur ou d'invention d'oeuvres artistiques surréalistes ? Quelle que soit la raison, je trouve que la novella se suffisait vraiment à elle-même. Et comme j'ai horreur d'être prise pour une idiote – le même procédé, dans un recueil de Fabrice Colin, m'avait aussi hérissé le poil – ça a refroidi l'enthousiasme que j'avais en terminant la novella.

Car j'ai beaucoup aimé ce mélange d'oeuvres d'art vivantes, d'Histoire et de créatures infernales. Il y a, dans le ton, à la fois une légèreté et une tension qui rendent le récit plaisant à lire. Présenter l'art comme une façon de résister à l'obscurantisme, en prenant le message au sens propre, m'a beaucoup parlée. Les personnages semblent avoir un peu pâti dans la construction de cet univers si riche, car ils manquent pour la plupart d'épaisseur, mais au fur et à mesure que l'histoire avance, quelques surprises compensent cette absence d'épaisseur.

Je pense que Les derniers jours du Nouveau Paris plaira beaucoup aux amateurs de surréalisme comme à ceux qui connaissent, même un peu, ce mouvement. Si vous ne le connaissez pas du tout, vous pourrez tout de même savourer cette balade dans un Paris parallèle et envahi par de bizarres créatures. Saisir la référence n'est pas un obstacle à la compréhension du récit.

Enfin, si ma lecture était un peu décousue au début – en cause, le fait que je n'étais pas attachée aux personnages – j'étais bien plus accrochée par la suite. Jusqu'au final, qui donne le frisson.

Une belle découverte que cette novella, même si je n'irai pas à dire que c'est un coup de coeur, j'ai trouvé l'expérience de lecture intéressante !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Ce roman raconte les derniers jours de Paris, ville prise dans une deuxième guerre mondiale alternative se terminant entre les nazis, les résistants et des incarnations d'oeuvres d'art surréalistes.Cette guerre, nous la vivons dans les pas de Thibault, résistant curieusement proche de ces incarnations qui va accompagner Sam dans un combat contre les nazis.Même si c'est une oeuvre bien courte, c'est une oeuvre parfaitement réussie, parce que Thibault est un narrateur assez discret : on le suit, mais son esprit n'envahit pas la lecture. Ca nous permet de regarder cette ville à moitié en ruine, envahie par des oeuvres mobiles ou pas, en proie à une guerrilla urbaine particulièrement dévastatrice. Et Paris forme de bien belles ruines, quelquesoit l'arrondissement dans lequel on se trouve. En plus, l'action, même si elle n'est pas totalement compréhensible, reste raisonnablement lisible.Et en plus, l'auteur a accompagné ce roman d'une quasi-postface contenant une description rapide de chaque manifestation artistique rencontrée, ce qui en fait à la fois un roman, mais aussi un voyage dans le surréalisme. Et ça colle joliment avec cette oeuvre. Sans doute que l'opposition entre les nazis et l'art aide à mettre en valeur ces oeuvres.Bref, c'est un petit roman sacrément bien vu, une lecture plaisante (mais pas révolutionnaire).Au fait, si vous cherchez des illustrations des oeuvres présentes dans le roman, allez voir cette page : https://medium.com/@Nicky_Martin/graphic-annotations-of-china-mi%C3%A9villes-the-last-days-of-new-paris-fb2abe8fc578
9782756039589"
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Bien que je sois plutôt appréciatrice des univers complexes et originaux de China Miéville pour avoir déjà lu quelques-uns de ses autres romans, j'avoue ici ne pas avoir réussi à entrer dans cette uchronie surréaliste. Peut-être aussi parce que je suis moins sensible à ce mouvement artistique. En tous cas, j'ai eu du mal à m'attacher et m'intéresser aux personnages principaux et à ce qu'ils vivaient. Il faut dire aussi qu'il y a énormément de références, beaucoup de possibilités magiques et de groupuscules, et que le principe des « manifs » paraît un peu obscur au début de la lecture. Pour être honnête, je ne suis pas allée au bout de ma lecture, même si ça s'est débloqué à un moment donné dans l'histoire et que j'aurais pu faire l'effort d'aller au bout mais je crois que la résolution (s'il y en a une) ne m'intéressait en fait pas. En revanche, je suis allée lire la postface et, si j'aime bien connaître les inspirations d'un écrivain, j'ai cependant été très déçue de constater que la fiction continuait aussi dans ce texte qui n'apporte rien de particulier à la novella. Je remercie néanmoins Babelio et les éditions du Diable Vauvert pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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C'est complètement loufoque, fou, captivant, fourmillant de descriptions aussi irréelles qu'alambiquées. Soit !
China Miéville s'est clairement amusé comme un gamin à mettre par écrit un Paris hallucinant, fait d'arts surréalistes en action, de Nazis dépassés, de résistants inquiétants, et de combats incessants absurdes dans tous les sens du terme.
Cette révolte de l'art face au fascisme est un beau pied de nez à la réalité ! Cet art surréaliste tant décrié et décrit comme « dégénéré » et grotesque par les Nazis, se transforme ici en une arme redoutable au service desdits Nazis, version 1950 post Bombe S ! J'ai grandement apprécié ce clin d'oeil (ou ce coup de poing dans l'estomac du fascisme !).
Ce même art qui voit fourmiller le bestiaire ; on trouve un glossaire en fin de livre ainsi que quelques illustrations çà et là insérées dans le texte. C'est tant mieux pour ceux qui ne savent pas dans quel monde ils viennent de tomber !
Pourtant, pourtant, comme je l'annonçais plus haut…
L'auteur ne crée pas des personnages auxquels on s'attache. J'ai eu un mal fou à m'intéresser à Thibaut et Sam qui n'ont, pour moi, quasiment aucune épaisseur psychologique. C'est même assez primaire par moment. du coup, ma lecture a été décousue au début et j'ai même pensé à laisser le livre de côté.
Toutefois, le versant 1941 m'a intrigué et j'ai continué pour avoir le fin mot de l'histoire et j'ai eu raison.

Lien : http://lisagiraudtaylor.com/..
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critiques presse (2)
Liberation
11 février 2019
Dans Les derniers jours du nouveau Paris, l'auteur exalte sa passion pour le surréalisme en animant des cadavre exquis sur les barricades de la capitale occupée par les nazis.
Lire la critique sur le site : Liberation
Elbakin.net
10 octobre 2018
Entendons-nous bien, The Last Days of New Paris est un roman peuplé de visions aussi cauchemardesques que réjouissantes et il constitue logiquement un formidable terrain de jeux pour l’auteur tout autant que pour Thibaut ou Sam, même si les enjeux les concernant demeurent des plus graves.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Maintenant, c'est surréel."
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Vidéo de China Miéville
Non sous-titré.
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