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3,63

sur 108 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Ici radio Lombres » les lombrissiens parlent aux londoniens, le Smog est épais et dangereux, je répète le Smog est épais et dangereux ».
Ok, vous me direz, il se foule pas la rate pour résumer ce roman jeunesse de China Miéville (qui entre parenthèse pour les non puristes est un garçon), mais pourquoi en dire plus puisque l'attrait du livre est de flatter l'imaginaire de ces jeunes lecteurs. Et le gars China, côté j'ai le cerveau qui fourmille d'idées est plutôt inventif. En gros, et pour ne rien dévoiler de l'histoire vous suivrez les aventures de Zanna et Deeba, vous rencontrerez une multitude de personnages rigolos et loufoques ou menaçants et antipathiques. Vous mènerez le tout, sur un rythme effréné, saupoudrez d'une écriture plaisante et vous aurez un roman qui ravira nos chères têtes blondes (rousses et brunes aussi, pas de discrimination). Voilà, je vous rend l'antenne en remerciant les Editions Pocket et Babelio de m'avoir fait découvrir China Miéville.
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Deeba, jeune fille londonienne, se retrouve propulsée à Lombres, ville "parallèle", étrange et farfelue. Lombres est menacée par un terrible danger que Deeba devra affronter.

Ce roman à destination des adolescents peut être lu avec plaisir par tous. le style n'est pas extraordinaire mais l'intrigue est prenante et réserve son lot de surprises, l'héroïne est attachante et le récit ne manque pas d'humour.
Mais le point fort du livre est la description de la ville . Chaque quartier de Lombres a sa particularité et son identité. Et l'auteur a imaginé une galerie de personnages tous plus loufoques et originaux les uns que les autres. Ces trouvailles font le sel du roman. Une lecture très divertissante.
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Après Legationville, je recherchais en ce livre la veine créative de cet auteur original. Un peu déçu par ce roman pour la jeunesse, parce que je n'y ai trouvé qu'une aventure un peu simple de deux jeunes filles, où les menaces vite écartées pimentent à peine une quête censée être mystérieuse mais dont le but ultime n"arrive pas à nous intéresser. Qu'est-ce que cette ville de l'ombre représente, quelle métaphore psycho-écologique peut-on rechercher, ce n'est pas clair d'emblée, et quand ça le devient on a du mal à s'y accrocher, faute de consistance de l'ennemi ainsi figuré. Puis vers la deuxième moitié du livre, l'histoire prend de la consistance, l'aventure se durcit, l'auteur donne de l'épaisseur à ses personnages et on commence à s'intéresser à une vrai intrigue. Les combats finaux sont assez bien menés, on y trouve un peu plus d'imagination et d'action.

Les rencontres sont largement inspirées du bestiaire classique des romans pour la jeunesse, le décor est vite décrit et peu élaboré, les caractères des personnages secondaires ne sont pas vraiment définis, toutes les relations manquent de profondeur. On n'arrive pas à s'évader ni à se depayser, c'est dommage. J'attends que ma petite fille (12ans) le lise pour avoir son avis.
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Voici un livre jeunesse qui propose un univers loufoque à souhait, et qui fait bien travailler l'imagination. En tout cas, celle de China Miéville est débordante pour lui avoir permis d'inventer ce Londres parallèle, peuplé par des habitants aux physiques atypiques, vivant dans une ville à l'urbanisme « recyclé ». Les jeux de mots sont sympathiques, quoique peut-être trop nombreux… Il y a clairement un message de protection de l'environnement, avec cette lutte contre un ennemi qui se nourrit de la pollution sous toutes ses formes, ce qui est plutôt positif, même si à mon sens, il aurait gagné à être plus sous-jacent. À côté de cela, le récit est bourré d'action, et les chapitres courts donnent un bon rythme à l'ensemble jusqu'au combat final.

Compte tenu de tous ces éléments, Lombres est sans conteste un bon livre, mais malheureusement, me concernant, il a dépassé les limites de l'originalité, me perdant un peu en chemin dans ce monde trop rocambolesque à mon goût. Et autre élément assez négatif — sans doute le point noir qui m'a fait vraiment tiquer — c'est le fait que les deux jeunes filles, censées être les personnages principaux, me sont apparues insipides face aux protagonistes qui les entourent. Et heureusement qu'ils étaient là, car sans eux, il y aurait une absence d'émotion dans ce texte, du moins durant la première moitié du livre. En effet, Zanna et Deeba sont plutôt banales, sans compter que leur façon de parler à la « d'jeuns » est assez agaçante. Je ne vous raconte pas le nombre de fois où l'absence de négation m'a fait grincer des dents… Heureusement, en cours de route, Deeba devient plus intéressante. Mais il n'en demeure pas moins que j'ai eu plus d'affection pour Hemi, le demi fantôme, mal dans sa peau à moitié éthérique, et Caillet, la brique de lait qui fait office de chien (j'adore!).

Revenons sur l'histoire et l'univers à proprement parler. On est bien dans le classique roman jeunesse avec les ados plus intelligents que les adultes, qui voient des choses qui leur échappent et doivent donc déjouer l'ultime complot pour sauver les deux mondes. Chose plutôt positive, on ne s'attend pas à certaines trahisons. le fait que le méchant ne soit pas incarné est bien trouvé, d'autant plus que sa méthode de recrutement est plutôt vicieuse. J'ai vraiment adoré le fait que Londres et Lombres soient étroitement liées, les techniques de passage entre les deux villes et les conséquences de la venue d'un londonien à Lombres. Sinon, je n'ai pas vraiment été convaincue par cette histoire de prophétie, qui est finalement aussi fouillie que l'auteur a voulu nous le faire comprendre, avec ce grimoire qui en perd son latin. Il y a quelques longueurs, pas inintéressantes pour les amateurs de l'univers dépeint, mais on aurait pu arriver au dénouement un peu plus vite.

Au final, un livre copieux de par son univers — peut-être un peu trop — qui manque de profondeur dans la première moitié, mais qui a le mérite de se lire facilement et de faire travailler l'imagination dans une ambiance très dépaysante. En prime, on a droit à des illustrations bienvenues par-ci par-là.
Lien : http://www.place-to-be.fr/in..
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Londres/Lombres : 02 mondes. L'un recevant de l'autre, l'autre se déversant dans l'un.
Chacun dépendant de l'autre.
Voici le premier conte pour adolescents écrit par l'auteur anglais China Miéville.

On tenterait un rapprochement avec Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll. Mais en vain. Alice, enfant du 19e siècle, s'égarait, errait dans un monde imaginaire, dans celui du rêve, de l'absurde, et de l'inversion de l'ordre établi des choses.

Pourrait on tenter une filiation avec l'héroïne en justaucorps jaune et masque noir de Georges Chaulet,  justicière du 20e siècle? En vain, également. Car Fantômette ne connaissait ni lourdeur ni souffrance sociale comme l'a exposé si bien Thomas Clerc sans l'émission de Marie Richeux du 21 décembre 2012  sur France Culture. Singulière, rebelle, forte de son dédoublement, elle troublait la quiétude de l'ordre social.

La jeune héroïne de Lombres, Deeba, enfant du 21e siècle, quant à elle va devoir trouver par sa propre volonté le passage qui la mènera au coeur de Lombres. Elle devra rétablir l'ordre des choses pour sauver le monde. Elle n'est pas prédestinée, elle n'est le sujet d'aucune prophétie. Elle ne rêve pas, elle ne se transforme pas. Elle va devoir faire face aux évènements qui se présentent.
Le récit est dense, le rythme très soutenu, l'écriture se laisse emporté par le tourbillon de l'action. La rébellion des mots est un merveilleuse trouvaille et aurait mérité d'être davantage développée.

Cette enfant supporte sa mission. Elle doute, Elle est constamment tiraillée, écartelée entre les deux mondes. Elle connaît la faim, la peur, la fatigue. Elle se culpabilise, se soucie de son entourage, de l'empreinte qu'elle peut laisser. Elle très humaine, trop peut être. Très, trop adulte en fait.
C'est ce qui est pour l'adulte que je suis extrêmement frappant.

En comparant ces 3 héroïnes, comment ne pas s'étonner de la mutation des contes de notre enfance ? Plus exactement du langage qui s'adresse à l'enfance.
Roman écolo- fantastique Lombres étonne par la maturité de cette enfant qui se démène pour que puisse survive le monde.
Pas d'évasion, pas d'initiation, la seule certitude d'être obligé de faire face.
Les héros des enfants de notre siècle ressemblent à des Titans.
La charge n'est elle pas trop lourde ?
L'insouciance est le souffle qui permet aux enfants s'envoler vers leurs rêves.
Ne les obligeons pas à constamment marcher, sur Terre, à nos côtés.

Merci aux Editions Pocket et à Balelio pour m'avoir donné l'occasion de découvrir cet auteur et de plonger un peu dans la littérature jeunesse de notre siècle.

Astrid SHRIQUI GARAIN
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L'univers créé par China Miéville est vraiment impressionnant par son originalité et sa créativité ainsi que par le foisonnement des détails. Rien n'a été laissé au hasard. Sans parler du vocabulaire ! Il créé un nombre de nouveaux termes impressionnants (d'ailleurs bravo à la traduction française de Christophe Rosson !) Citons dans le désordre : les barrabluies, les prophéçogurs, les progénitermes, l'abbaye de Webmaster, les Mygalucarnes et autres. Et (attention SPOILERS !) l'idée que ce soit Deeba, la jeune fille en retrait de la première partie du récit qui prenne les choses en main, est vraiment géniale.
Les qualités de ce roman sont indéniables, je conseillerai volontiers ce livre mais ce n'est pas un coup de coeur pour autant. Je pense surement ne pas l'apprécier à sa juste valeur. Je suis encore dans le souvenir de la Voix du couteau de Patrick Ness (immense coup de coeur) et j'ai beaucoup de mal à m'en détacher.
Lombres est un livre de choix à lire dans tous les cas.
Lien : http://boumabib.fr/2010/03/2..
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Zanna et Deeba sont deux adolescentes londoniennes à la vie plutôt ordinaire. Pourtant, des choses étranges commencent à se produire autour de Zanna, allant d'interactions surprenantes avec des animaux, jusqu'à des conversations lunaires avec quelques personnes qui qualifient Zanna de « Shwazzy ». Tout ceci finit par mener les deux amies à Lombres, une version alternative de Londres où l'on retrouve tous les objets cassés dont Londres ne veut plus. Et où sévit un terrible ennemi, le Smog.

J'ai été vraiment séduit par le premier tiers du roman, et surtout par son ambiance. L'univers est à la fois sombre et drôle, absurde et un peu glauque… Un mélange qui fonctionne bien et qu'on associe souvent à Tim Burton ou à Neil Gaiman.

En plus de l'ambiance, j'ai beaucoup aimé le ton général du livre. Il est vendu comme un roman YA en anglais (en français, je ne sais pas vraiment mais il est publié Au diable Vauvert qui publie plutôt de la littérature adulte) mais pour moi c'est plutôt un roman jeunesse dans la lignée d'A la croisée des mondes par exemple : un roman qui peut-être lu à tout âge et dont on va avoir une lecture complètement différente selon notre « niveau d'expérience ».

J'imagine qu'en lisant ce roman en étant enfant, on va surtout suivre l'aventure en elle-même sans trop relever le message écologique qui transparaît tout au long du roman. On ne relèvera pas forcément les jeux sur le langage, très réussis au moins en langue originale, qui ponctuent le récit et qui font le plaisir d'un public plus adulte. Bref, on lira un livre très différent.

Le roman joue beaucoup avec les clichés de fantasy, et notamment les éternels tropes de l'élu et des prophéties. Cet aspect est vraiment réjouissant et bien réussi d'après moi.

Bon, dit comme ça ça fait beaucoup de positif, pourtant je ressors très mitigé de cette lecture. C'est peut-être (sûrement) moi le problème, mais j'ai trouvé que le roman traînait trop en longueurs, et l'absurdité ambiante que je trouvais pleine de charme au départ a fini par me sembler lourde et répétitive. Au final j'ai dû me faire un peu violence pour arriver à bout de ce livre…

Du coup je ne sais pas trop quoi vous dire. Si vous aimez les romans jeunesse intelligents à multiples lectures, ce roman est probablement pour vous, à condition que vous soyez friands du côté très absurde. D'après moi, c'est un parti pris qui passe ou qui casse.

NB. Gros point positif sur les illustrations de l'auteur qui ponctuent le roman et donnent une vision plus claire de ce qu'il a imaginé.
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L'imagination de China Miéville est impressionnante ! Je pense que j'aurais beaucoup plus apprécié Lombres si j'avais été dans la tranche d'âge du public ciblé (adolescent/jeune adulte). Mais j'en attends un peu plus de mes lectures aujourd'hui : les personnages sont creux et peu attachants, le fond est peu bancal. Comme si toute l'histoire n'était qu'une excuse pour pouvoir créer cet univers délirant.

En dehors de ça, c'est un roman plein d'aventures que vous réserve Lombres. On n'a pas le temps de s'ennuyer ou de souffler. Tout s'enchaîne : quêtes, bizarreries, ... Et le rythme est constant.
On plonge à fond dans cet univers parallèle avec ses jeux de mots et ses excentricités.
J'ai aimé le côté engagé de l'histoire, ce fond écologiste qui touche sans culpabiliser.
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Un livre jeunesse plutôt délirant qui parodie les codes de la Fantasy,

L'idée politico-environnementale est plutôt chouette, ça donne une dimension supplémentaire à l'histoire.
Néanmoins, je me suis un peu ennuyée : trop de rebondissements et de personnages, parfois, c'est lassant... Et il ne se passe pas grand-chose au final. C'est dommage, car les idées était vraiment intelligentes et originales !
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Une chouette histoire, même si j'ai déja largement dépassé l'âge idéal pour ce genre de récit.Ce roman raconte l'histoire de Deeba et Zanna, deux gamines londoniennes qui vont se faire emporter, par un passage digne du [b:monde de Narnia|11127|The Chronicles of Narnia (Chronicles of Narnia, #1-7)|C.S. Lewis|https://d.gr-assets.com/books/1388178573s/11127.jpg|781271], dans Lombres, une espèce de vision très déformée de Londres. Il y a donc comme dans tout roman de ce type des prophéties, un combat, un grand méchant, des alliés inespérés.Mais, et je pense que c'est le grand talent de l'auteur, chacun de ces poncifs de la littérature fantasy est subtilement subverti. Et j'aurais beaucoup de mal à en dire plus sans déflorer l'intrigue.Sachez toutefois que les personnages sont une vraie réussite de ce roman, qu'ils soient gentils, méchants, ou juste figurants. Chacun d'eux arrive, qu'il soit humain ou pas, à présenter une vraie personnalité. Quant aux personnages principaux, ils sont proprement exceptionnels. Pour ne donner qu'un exemple, Jones le scaphandrier muet arrive, quand il révèle enfin son secret, à m'étonner, me surprendre, et m'émouvoir en quelques lignes.En revanche, la déception vient plus du décor. J'avais le souvenir chez [a:China Miéville|33918|China Miéville|https://d.gr-assets.com/authors/1243988363p2/33918.jpg] de décors aussi invraissemblables que travaillés. Et là, sans doute par volonté de simplifier, il a laissé ses décors devenir plus du théatre que de vrais décors littéraires. Je m'explique : dans un théatre, un drap suffit à figurer le ciel. Dans une oeuvre littéraire, j'attends des décors qu'ils aient plus de profondeur, plus de corps, curieusement. Or là, ça n'est pas le cas.Cela dit, entre les personnages et l'intrigue, il y a quand même de quoi passer un très bon moment de lecture, quelquesoit votre âge.
9782809438901"
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