Ce petit fascicule hyper dense, dont on aurait peut-être apprécié une version plus développée, trace, entre autres, les lignes essentielles du rapport entre Occident libéral et démocrate et islam mondialisé — deux faces d'une même pièce. On y retrouve le souffle habituel de Millet et son attachement à la Méditerranée.
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Le message des insurgés est-il digne de considération quand l'un d'eux — comme la plupart le pourrait, sans doute — déclare à un journaliste occidental : « La liberté, pour nous, c'est d'avoir la même vie que vous, en Occident, telle qu'on la voit à la TV. » ?
Déclaration qui suffit à mes yeux, à obérer le propos de cet insurgé : ce qu'on voit à la TV et que veulent ces gens, dont je ne nie pas que la pauvreté puisse être grande, c'est au fond l'existence déspiritualisée de l'Occident ; ils désirent partager notre goût du néant, devenir avec nous des fantômes consuméristes ; il veulent mourir dans un film de télévision.
La démocratie dont la Propagande incante à tout bout de champ les vertus, c'est non pas, bien sûr, la démocratie athénienne, mais l'américaine, c'est-à-dire une utopie perpétuelle, disait Baudrillard, quelque chose qui vit de son impossibilité sur le sol d'Amérique du Nord et dans son extension impériale quasi illimitée — soit une œuvre de mort.
Voyage au bout de l'enfer du RER avec Richard Millet. Il présente son dernier ouvrage, "Paris bas-ventre. le RER comme principe évacuateur du peuple français", aux éditions de la Nouvelle Librairie sur notre site le 27 mai 2021
https://nouvelle-librairie.com/boutique/politique/actualite/paris-bas-ventre-le-rer-comme-principe-evacuateur-du-peuple-francais/