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Simon Bisley (Illustrateur)Giuseppe Camuncoli (Illustrateur)Stefano Landini (Illustrateur)
EAN : 9781401240936
264 pages
Vertigo (02/07/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
John Constantine had no intention of tracking down his long-lost nephew, despite the promise John made to his dead mom. But mysterious circumstances and a series of murders set Constantine out to Ireland in search of his forgotten relative. However, after a séance with his late sister Cheryl, Constantine finds that there might be a lot more connections between his nephew and these set of murders than meets the eye.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Devil's trenchcoat (épisodes 283 à 291). Il contient le numéro annuel 1, ainsi que les épisodes 292 à 300 de la série, initialement parus en 2012/2013. Tous les scénarios sont de Peter Milligan. Il s'agit du dernier tome de la série. le personnage de John Constantine a par la suite été réintégré à l'univers partagé DC (et rajeuni), et a bénéficié d'une nouvelle série, à commencer par The spark and the flame et incorporé dans la Justice League Dark (à commencer par In the dark).

***
*** Annuel 1 "Suicide bridge" (dessins et encrage de Simon Busley) - À Liverpool, John Constantine rend visite à madame McCabe, une femme à l'article de la mort, la mère de Tim un de ses copains quand il était encore adolescent. Il a disparu depuis de nombreuses années. Dans sa chambre conservée intact, il remarque la photographie d'un pont lugubre.

Cette histoire autocontenue illustre de manière évidente les qualités et les limites de l'écriture de Peter Milligan, et l'investissement relatif de Simon Bisley. Ce dernier base sa mise en page sur 4 cases par page en moyenne (avec quelques pleines pages). Il utilise avec adresse des exagérations, soit pour introduire un second degré ironique (Constantine dans une pose de superhéros sur le pont), ou accentuer l'horreur d'une situation. Dans ce registre, ses compositions relèvent d'un savoir faire remarquable, réussissant à faire coexister humour macabre et horreur viscérale, sans qu'une composante ne nuise à l'autre. Tous les personnages ont une apparence adulte, avec un regard habité traduisant une vie intérieure intense. Il joue également avec le niveau de détails des décors : du précis (la rambarde en fer forgé du pont) à la simple silhouette du pont (en faisant un schéma générique évoquant tous les ponts dans une seule et même famille).

D'une manière similaire, Peter Milligan se montre pertinent et cohérent dans cette série, avec un John Constantine qui fume comme un pompier, cynique, peu amène et prêt à affronter le surnaturel. Il développe une configuration classique dans laquelle le sort d'une ancienne connaissance revient déranger Constantine, impliquant un phénomène surnaturel et une horreur sociétale, ici le suicide adolescent. D'un autre côté, Milligan donne l'impression de bâtir et narrer son intrigue, sans volonté réelle de toucher du doigt en quoi chaque humain participe à cet état de fait, ou en quoi il s'agit d'une composante de la condition humaine tapie en chacun de nous. Par rapport aux récits de Jamie Delano ou Garth Ennis sur cette série, le lecteur éprouve comme un manque de sincérité ou d'implication du scénariste, aboutissant à un récit moins viscéral et moins personnel. 4 étoiles.

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*** Épisode 292 "The house of wolves" (dessins et encrage de Simon Bisley) - Alors qu'elle avait 14 ans, Epiphany (Piffy) Greaves avait concocté un aphrodisiaque à la demande de Terry Greaves (son père) pour qu'il puisse l'offrir à un lord anglais et ainsi le rendre redevable. Epiphany a adapté une potion pour lycanthropie qu'elle a mal dosée. Terry Greaves fait appel à un certain John Constantine pour contrôler les dommages collatéraux de cette erreur de jeunesse. Constantine et Epiphany n'auront pas l'occasion de se rencontrer.

Pour cette dernière collaboration sur la série, Peter Milligan et Simon Bisley s'offrent un petit plaisir avec un épisode jouant franchement sur le second degré, sans rien perdre de son horreur, mais sans autre prétention. le résultat est très divertissant, avec des dessins bien exagérés et une forme d'humour britannique tout en retenue. Visiblement, Milligan souhaite également développer l'idée que l'union d'Epiphany et John trouve ses racines dans plusieurs rencontres ratées précédentes, développement étrange quand le lecteur se rend compte que Milligan n'aura pas la place de le mener à bien d'ici l'arrêt de la série quelques épisodes plus loin. 4 étoiles.

***
*** Épisodes 293 à 297 "The curse of the Constantines" (mise en page et esquisses de Guiseppe Camuncoli, finitions de Stefano Landini) - La promesse que John a faite à sa soeur (de retrouver son fils) le travaille toujours. Mais avant qu'il ne puisse s'y remettre, il est contacté par un officier de police qui requiert son aide officieuse pour une affaire de meurtres avec démembrement et déchiquètement, jusqu'à des inscriptions en lettres de sang sur les murs. L'enquête de Constantine va l'emmener en Irlande dans le conté de Cork, où il rencontrera effectivement un autre membre éloigné des Constantine : Finnbar Brady, le fils abandonné de sa soeur.

Peter Milligan a imaginé une intrigue sur 5 numéros, jouant sur les conventions habituelles de la série : une nouvelle branche de la famille des Constantine, des manifestations surnaturelles, des horreurs très concrètes, et une question angoissante (l'éducation peut-elle vraiment effacer la nature profonde de l'individu ?). le lecteur se doute assez rapidement que le coupable n'est pas forcément celui que tous les indices désignent avec insistance. Par contre, il peut apprécier la relation adulte de confiance entre Epiphany et John. Les pages de Camuncoli sont intéressantes et détaillées, transcrivant bien l'ambiance de Londres, puis celle de la campagne irlandaise. Les personnages ont une apparence adulte et des postures également d'adultes. Si le lecteur a la possibilité de faire la comparaison entre les finitions de Landini et des dessins complets de Camuncoli, il pourra regretter l'aspect un peu griffé donné par Landini, aux dépends du jeu plus abstrait avec les épaisseurs de trait et aplats de noir réalisé par Camuncoli quand il réalise tout.

4 étoiles pour une enquête typiquement "Hellblazer", avec un Constantine en bonne forme et une intrigue bien noire.

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*** Épisodes 298 à 300 "Death and cigarettes" (mise en page et esquisses de Guiseppe Camuncoli, finitions de Stefano Landini) - John Constantine a lu les augures et il sait qu'il va mourir dans 3 jours, pas avant mais pas après. Les moires (ou les Norns, enfin bref, les 3 femmes incarnant le destin, Fates en anglais) en ont décidé ainsi. Epiphany (sa femme) refuse de renoncer et l'exhorte à trouver une parade, une échappatoire, un coup tordu dont il a le secret.

Qu'est-ce qu'un lecteur peut attendre de la fin d'une série comptant 300 épisodes (plus quelques miniséries dérivées et numéros spéciaux) ayant duré pendant 25 ans ? Un dernier baroud d'honneur ? Une fin pyrotechnique en apothéose ? La mort en bonne et due forme du héros ? Une fin en queue de poisson permettant aux éditeurs de ressortir le personnage du placard à l'occasion ? Une histoire métaphorique sur la nature cyclique du divertissement et sur la pérennité des personnages de papier même quand ils ne sont plus publiés ?

Il est en droit d'attendre une histoire mémorable, un défi à la hauteur du personnage, une combine de Constantine à la hauteur du personnage. Mais un scénariste (quel qu'il fut) pouvait-il vraiment réussir ce tour de force avec un personnage dont l'essence même est de toujours triompher en payant le prix fort, depuis 25 ans ? Milligan réalise donc une histoire bien carrée (il n'essaye pas de couvrir trop de thématiques) sur la base de la mort programmée de John Constantine, avec effectivement une combine pour tromper le sort et un prix à payer. Il insère, le temps d'une ou deux séquences, une interprétation métaphorique permettant d'établir un parallèle entre la situation de Constantine dans l'histoire, et le fait que la série s'arrête. Il a le bon goût de ne pas jouer dans la surenchère, pas d'invasion démoniaque pataude (mais pas de discussion houleuse entre les différents démons réclamant l'âme de Constantine). S'il y a bien une forme de résolution, elle est relativement interprétable, et étrangement insatisfaisante, mais sans être déplaisante non plus.

Les dessins de Camuncoli et Landini présentent les mêmes défauts et les mêmes qualités que dans l'histoire précédente.

***
Voilà, Constantine version Vertigo, c'est fini (définitivement ou pour quelque temps, seul l'avenir le dira). Ce fut une aventure hors du commun : un personnage dont l'éditeur détient les droits, qui sera passé de l'univers partagé DC à Vertigo (à partir du numéro 63 en 1993), pour une succession d'auteurs exceptionnels ayant tous pris soin d'écrire des histoires très personnelles, de Jamie Delano à Peter Milligan, en passant par Garth Ennis, Mike Carey, Paul Jenkins, Warren Ellis, Brian Azzarello, Neil Gaiman, Grant Morrison, Denise Mina, Andy Diggle. Sans oublier les dessinateurs de John Ridgway à Guiseppe Camuncoli en passant par Simon Bisley, Mark Buckingham, Richard Corben, Steve Dillon, Marcelo Frusin, Jock, David Lloyd, Leonardo Manco, et Sean Phillips. Je me souviens avoir acheté le premier numéro en librairie spécialisée (en 1988). C'est une série qui m'aura ouvert à de nombreux auteurs et à des formes d'horreur dépassant largement la bébête avec des grandes dents.

Heureusement, Vertigo a entamé en 2011 une réédition exhaustive de cette série, à commencer par Original sins (épisodes 1 à 9, + Swamp Thing 76 & 77).
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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