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3,94

sur 892 notes
u lycéenne. J'avais bien apprécié ce roman.
Un portrait acéré de la bourgeoise du début du XXème siècle, à travers les différents employeurs d'une bonne, tantôt maltraitants ou tantôt bienveillants à l'égard de leur personnel de maison, réduit parfois au stricte minimum. Une femme qui se débat pour préserver son emploi et sa dignité, mais pas à tout prix... (dès la 2nde)
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Un récit très surprenant par sa modernité.
Très clairement, je ne m'attendais pas à autant apprécier ce livre. Il relate la vie fictive d'une femme de chambre des années 1900 par le biais d'un journal intime dévoilé. L'ensemble des évènements relatés sont vraiment bien abordés, laissant toute la place aux ressentis ce qui lui donne un côté très réaliste.
Niveau texte, forcément, on fait ici face à la plume d'un auteur de la fin du XIX- début XX mais l'ensemble est si agréable à lire que très vite le problème d'un vocabulaire ancier et de tournures de phrases de l'époque s'efface pour ne laisser place qu'à la curiosité du lecteur.
Niveau personnage, Célestine est totalement un personnage haut en couleurs mais les autres ne sont pas en reste. L'auteur est parvenu à leur créer à chacun une phase aussi sombre qu'elle peut être lumineuse, accentuant le réalisme mais aussi une sorte de dénonciation des faux semblants qui finalement, trouvent leur place dans toutes les classes sociales.
Je ne dis pas que je lirai ou ne réécouterai pas ce récit à l'occasion parce qu'il m'a déplu, bien au contraire, je trouve qu'il donne une autre facette de la population de l'époque sous la forme d'une satire mais pour moi, je pense qu'une seule lecture me suffit pour le moment.
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De la méchanceté, de la cruauté, de l'humiliation, du harcèlement moral et sexuel au quotidien voici ce que relate le journal de Célestine, le journal d'une femme de chambre à travers une série de personnes au fil des années et de ses expériences chez différents maîtres.
C'est un récit passionnant et très réaliste. Les dialogues entre les riches et les pauvres sont savoureux et réjouissants comme de courts sketchs qui nous montrent des scènes souvent insensées, affligeantes et cyniques de la société de l'époque et ainsi la réalité humaine de tous les temps.
Ce livre pour moi est un spectacle, extrêmement plaisant à lire/regarder.
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Ce journal intime de Célestine, c'est à la fois "la lutte des classes" et "la guerre des sexes".
L'auteur, Octave Mirbeau, décrit, dans un style qu'on ne trouve plus que rarement dans la littérature moderne, les relations "valets maîtres" et "hommes femmes".
Comme souvent, raconter des horreurs, cela donne un récit très distrayant où l'on ne s'ennuie jamais.
Un petit reproche néanmoins à ce roman: il n'y a pas vraiment d'histoire, ce ne sont qu'une suite d'anecdotes, de péripéties et de confidences...
... mais Célestine les raconte si bien !
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Ce livre nous transporte au coeur du 19e siècle à travers le regard perspicace d'une femme de chambre, révélant sans fard le monde bourgeois dans lequel elle est astreinte. En tant que domestique, dévolu aux corvées à toute heure, invisible en tout temps et à peine remarqué, mais toujours méprisé.

Octave Mirbeau, avec une écriture tranchante et incisive, nous dévoile une critique sociale percutante, dénonçant les contradictions saisissantes d'une ère où les valeurs bourgeoises se mêlent à une hypocrisie criante. Une époque où la coexistence de l'opulence et de la misère expose les déséquilibres flagrants de la société. Où les notions de moralité se trouvent constamment remises en question face à la perversion de certains individus parfaitement dépeints par l'auteur.

Malgré les apparences d'une époque révolue, les luttes du 19e siècle présenté par Mirbeau dans « le journal d'une femme de chambre » résonnent encore avec une pertinence troublante dans notre monde contemporain. Bien que nous puissions considérer cette période comme lointaine, les défis sociaux et les conflits de cette époque demeurent étrangement familiers de nos jours. Les questions de justice sociale, d'égalité des droits, et de combat contre les inégalités persistent, tout comme les tensions entre les classes sociales et les idéologies en conflit.
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Aujourd'hui je vous propose de jeter un oeil sur la journal de Célestine ; oui je sais, vous ne m'avez certainement pas attendue, depuis le temps qu'il a été écrit !

Célestine, femme de chambre, donc boniche à tout faire, du ménage aux corvées les plus diverses, même sexuelles ! Bien sûr, une femme de chambre en 1900 est certainement moins bien traitée qu'un animal ; elle fait partie des murs et elle est là pour servir !

Merci Célestine, qui note ses journées dans son journal et nous dépeint de nombreux personnages de diverses classes sociales ; tout le monde y passe, sans concessions ! Non, les pauvres ne sont pas toujours meilleurs que les riches ! Oui, c'est abject parfois, mais après tout l'argent achète tout, même les bonnes consciences.

Mirbeau affirme dans une note que ce livre a vraiment été écrit par Célestine, et qu'il n'y aurait fait que quelques retouches ; vous y croyez vous ?

Bref, quel génie que cet Octave MIRBEAU qui s'est servi d'une femme de basse condition pour dénoncer les dérives de la bourgeoisie et égratigner parfois la politique et l'antisémitisme. Attention toutefois, certaines choses sont encore d'actualité, malheureusement !

À lire près d'une pelle et d'une balayette, confortablement installé(e) sur une serpillère sèche, en dégustant du quatre-quart au citron accompagné d'un verre d'eau gazeuse (ou d'un thé si vos patrons sont généreux). Bonne lecture !


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Elle n'a pas la langue dans sa poche, Célestine. Ni pour ses maîtres, ni pour elle-même. Son journal en témoigne. du 14 septembre 1899, date à laquelle elle entre comme femme de chambre chez Monsieur et Madame Lanlaire (Isidore et Euphrasie), jusqu'au mois de mars 1900, elle s'emploie à tout décrire, du plus sordide au plus loufoque, des moeurs en cours dans les grandes maisons de la haute bourgeoisie. « Et j'écris ces lignes dans ma chambre, une sale petite chambre, sous les combles, ouverte à tous les vents, aux froids de l'hiver, aux brûlantes chaleurs de l'été. »
Une ferveur l'habite de tout dire, de coucher sur le papier son expérience de femme qui en a bavé. Avec verve et aplomb, Célestine déverse son fiel, mais aussi ses souvenirs les plus heureux, car tout n'était pas que grisaille dans sa vie de servitude.
Octave Mirbeau a dû causer l'émoi à la sortie de son roman exempt de pruderie et de maniérisme. Lu à la sortie de l'adolescence, j'en ai savouré chaque page dans ma relecture. Les quatre étoiles que je lui avais accordées, demeurent et demeure aussi la plénitude éprouvée devant cette écriture assumée à nulle autre pareille.
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Les trop nombreux atermoiements philosophiques sur la condition de domestique et détails absolument sordides, mais aussi le manque d'une histoire suivie ont eu raison de moi.
Germinie Lacerteux ou de nombreux Zola que j'ai précédemment lus ne sont pas plus "glamour" mais la narration d'une (ou plusieurs d'ailleurs) histoire(s) suivie(s) a fait toute la différence.
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Celestine est une femme de chambre dans de riches maisons, t, d'une dame qui l'invite à déniaiser son fils, d'un maniaque fétichiste du pied et enfin  des Lanlaire, ces parvenus avares
Célestine dénonce la condition des domestiques avec une rare lucidité et un mordant pleins de saveur.
Si les domestiques sont soumis à la surexploitation et à de perpétuelles humiliations, les femmes de chambre sont de surcroît traitées comme des travailleuses sexuelles à domicile.

Mais Mirbeau ne nourrit pour autant aucune illusion sur la gent domestique. Ainsi Célestine, malgré sa lucidité et son dégoût des moeurs vicieuses de ses maîtres, est menteuse, voleuse, volontiers méchante et se délecte des vices qu'elle découvre autour d'elle.
Et sans doute jalouse-t-elle également la domination et l'aisance de ses patrons.
Ecrivain magisttal et grand démystificateur des moeurs de son époque (comme de la nôtre), Octave Mirbeau nous impose d'établir la distanciation nécessaire à tout esprit critique  
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Un livre que l'on pourrait qualifier d'avant-gardiste compte tenu de sa date de parution (1900), tellement il s'avère, malgré quelques longueurs, incisif et tranchant dans sa critique de la bourgeoisie oisive et arrogante de l'époque. Sacrée Célestine!
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