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EAN : 9782357206137
477 pages
Editions Hervé Chopin (03/06/2021)
3.15/5   23 notes
Résumé :
Sur Dog Island, les secrets sont bien gardés : "Personne n'entre, personne ne sort", comme dit la devise au-dessus du mémorial érigé autrefois sur "l'île aux morts".
Dog Island : une île sanctuaire, à moins de dix-huit kilomètres de Manhattan. De la Guerre de Sécession à 1940, elle a servi de pénitencier à ciel ouvert. Potter's Field, l'immense plaine qui occupe un tiers de l'île est devenu le plus grand cimetière d'Amérique, où un million de personnes ont é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis lancé dans ce polar un peu par hasard. le côté huis-clos sur une île quasi déserte avec quelques protagonistes me faisait penser au célèbre roman d'Agatha Christie qu'un certain nouveau paradigme a décidé de renommer.
Donc en effet, cela commence par un décès, puis cela s'enchaîne et on ne peut pas dire qu'il n'y a aucun lien de parenté, je crois que l'auteur y pensait forcément.
Mais la comparaison s'arrête là. En fait au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue, je me suis surpris à me demander où était la surprise, l'originalité...
Car on peut le dire, il n'y en a pas. Tous les éléments sont là, sans trop d'occultation, juste à la surface de l'enquête. On peut démêler à peu près tout nous même.
L'auteur essaie bien de faire moderne et branché en mêlant SIDA, COVID, complot et moquerie de M. Trump, mais cela ne suffit pas hélas à vraiment faire prendre la sauce polaristique.
Je me suis assez ennuyé à sa lecture même si l'écriture en elle même n'a rien de désagréable.
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J'avais beaucoup aimé Et tout sera silence de cet auteur et le sujet ici m' intrigué en effet je ne connaissais pas du tout cette île de Dog Island qui est pourtant toute proche géographiquement de Manhattan.

Cette île quasi déserte ne comporte que quelques habitants mais surtout beaucoup de défunts enterrés la au fil des âges, d'ailleurs certains corps reposent là-bas dû au cas de Covid. L'auteur nous narre la vie de ces paisibles vivants avec les liaisons de ferry, la petite supérette, auberge/café et tout cette petit vie tranquille va être bousculé par une mort suspecte.

Des enquêteurs viennent sur place pour élucider cette affaire et les cadavres vont pleuvoir sur Dog Island, dès lors l'auteur nous mène entre légendes, mythes et réalité sur cette île recluse.

Cette ambiance en huis-clos et très pesante durant le récit et on ressent une certaine tension, mais ce que j'ai aimé plus que tout et la découverte de Dog Island ou les personnages vivants sur cette île nous raconte l'histoire de celle-ci.

Le style de l'auteur est toujours aussi fluide et agréable à suivre également, je tenterai à nouveau cet auteur avec plaisir.
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La couverture du livre me laissait imaginer un roman d'aventure sur une île. En fait, « Dog Island » est plutôt un huis clos en plein air, à la manière des romans d'Agatha Christie.

L'aventure se déroule dans un endroit isolé du monde où seulement une poignée d'habitants occupent les lieux. Cette île a la particularité d'avoir un passé chargé en évènements sombres. En effet, après la guerre de Sécession, elle a été un pénitencier, puis elle a servi de base militaire durant la guerre froide et finalement de cimetière géant pour les personnes abandonnés par l'Etat. Alors quand des morts suspectes apparaissent sur son sol, les secrets refont surface.

Les inspecteurs vont se servir de toutes ces pistes afin de déceler la vérité. le récit revient donc régulièrement dans le temps. L'enquête repose sur les interrogatoires des citoyens. Au fil des échanges avec cette population, les détails de l'Histoire se précisent. Chaque personnage se révèle mystérieux et les soupçons se multiplient.

Malheureusement, entre l'idée de départ et le dénouement, il y a deux cents pages à remplir. Et il semble que l'auteur n'avait pas assez de contenu pour pouvoir nous garder sous pression. En découle un très long passage où les protagonistes tournent en rond. Les enquêteurs interrogent en boucle les suspects et le scénario n'avance pas. Les courts chapitres, censés accélérer le rythme, m'ont paru répétitifs. Je me suis ennuyé jusqu'à perdre l'envie de connaitre la fin.

J'ai senti que Michel Moatti avait un véritable potentiel. Sa narration est parfaitement maîtrisée et son écriture est très bon niveau. Mais son histoire manque d'épaisseur pour tenir sur la longueur et je suis resté sur ma faim. Contrairement à Agatha Christie (dont il revendique l'héritage), il tergiverse trop et perd en efficacité. Vous aurez compris ma déception. Je vous laisse vous faire votre propre avis !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Ce livre commence très bien : une île proche de New York, qui rappelle furieusement certaines îles côtières du Maine que l'on rencontre dans les romans (Dolores Clairbone, par exemple) et nouvelles de Stephen King. Les fidèles du King se réjouissent
Trop tôt. Pourtant tous les éléments y étaient. Et puis non.
L'auteur nous raconte le passé de l'île ; elle existe et s'appelle en réalité Hart Island. Elle a connu un passé tourmenté et douloureux, et son histoire, pratiquement inconnue de notre côté de l'Atlantique, est très intéressante. Saluons à ce sujet le remarquable travail de recherche et de documentation de l'auteur. Seulement ce n'est pas un livre d'histoire et Dog Island n'est pas entendu Hart Island. Et il faut bien raconter une histoire. Alors l'auteur s'engage dans une rocambolesque et invraisemblable histoire complotiste. (Pléonasme). On n'y croit pas une seconde.
Autre défaut : certains fils ne sont pas dénoués et l'auteur laisse certains personnages en plan au milieu de l'histoire ( par exemple Lily).
Tout cela est bien dommage. le cadre est réussi, ainsi que certains personnages, en particulier les iliens, eux aussi échappés d'ailleurs de l'oeuvre de Stephen King. Il y avait de quoi réussir un très bon thriller fantastique, et ce partis-pris aurait permis d'ailleurs de ne pas modifier l'histoire de l'île. C'est ce genre de livre que j'aurais aimé lire, et je dois avouer avoir été quelque peu abusé par la quatrième de couverture. C'est bien fait pour moi, je répète pourtant toujours qu'il ne faut pas s'y fier.
En tout cas, au lieu de cela, on a l'assemblage baroque d'une chronique historique intéressante mais dénaturée par le dénouement et une mauvaise histoire sensationnaliste, à laquelle, hélas, il ne manque même pas un serial killer..
J'ai quand même appris beaucoup de choses, d'autant que l'auteur a eu le bon goût d'insérer une postface où il fait la part du vrai et du faux.
Mais le livre n'en reste pas moins mal foutu.
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Découvrir un nouveau roman d'un auteur que j'affectionne est pour moi un petit cérémonial dans lequel, tout en avançant dans l'oeuvre, je me replonge dans le passé. Ainsi, je me revois dans mon fauteuil favori, juste après avoir lu « Les jardins d'hiver », le précédent polar de Michel Moatti, m'interrogeant sur l'ampleur de son succès que j'avais supposé insuffisant, forcément insuffisant au vu de la qualité de ses fictions. Aujourd'hui, refermant « Dog island », son tout dernier, le cul dans le même fauteuil, je me repose la même question et je nourris l'espoir que son lectorat s'épaississe au fur et à mesure que s'épaissit son oeuvre, quelle soit l'importance de celui-ci.

Voici donc « Dog Island », un huis-clos dans lequel l'auteur revisite à sa manière les Dix petits nègres  d'Agatha Christie. le roman se passe sur une toute petite île qui n'a rien de paradisiaque et sur laquelle je n'irai pas en vacances ; vous non plus : le lopin de terre, pourtant situé à quelques encablures de New-York, est interdit d'accès au commun des mortels.
Austère, avec son reformatory glacial (ancien sanatorium et maison de correction), ses silos mystérieux (reliques de la guerre froide), son immense cheminée (qui canalisa des fumées issues de quelles combustions ?), l'île ne respire pas vraiment la joie de vivre. Une dizaine de personnes y vivent. Disons : enchaînent des jours gris sur une terre plate et poisseuse, entrevoyant parfois Odosh'a, la forme d'ombre qui apparaît dans un souffle de vent tiède.
Elle hante la nuit
Et la nuit elle crie.
L'atmosphère y est quelque peu… particulière. Et devient malsaine, poisseuse, étouffante, lorsque la jeune Tania Greene, travestie en clown triste, s'y pend.

Cette île existe vraiment, l'auteur en a simplement changé le nom. Une des forces des romans de Michel Moatti est cet habile mélange de faits réels liés à la grande histoire et de fiction. Mais il y a aussi l'impeccable narration et le suspens savamment entretenu, et puis… et puis… si vous ne lisez pas « Dog Island » lisez « Les retournants », lisez « Retour à Whitechapel », lisez « Les jardins d'hiver », lisez « Alice change d'adresse », lisez..., enfin quoi, lisez Michel Moatti, que mon humble personne, modeste amateur, tient sincèrement pour un des tout meilleurs auteurs de polar français d'aujourd'hui !
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Au loin, les lumières de City Island vacillaient dans le brouillard humide. Les projecteurs de City Bridge dessinaient des halos dans la nuit. Était-ce bien ce décor qui l’accompagnait depuis des décennies ? Y avait-il une logique derrière toutes ces années ? Une sorte d’affliction pleine de douleur roulait sur elle. Elle avait connu plusieurs fois ce sentiment et, chaque fois, s’en était débarrassé aussi simplement que l’on chasse, dans le noir, le frôlement suspect d’un insecte. Mais ce soir, la douleur s’incrustait et elle en sentit le venin couler confusément en elle.
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La nuit était parfaitement bleue. De ce bleu absolu qu’ont les rêves et les sommeils sans fin de l’alcool et des drogues. Ces sommeils dans lesquels plongeaient autrefois les Indiens Algonquiens dans leurs voyages immobiles sur l’île et ses proches alentours.
Dog Island dormait, nimbée de ce bleu. Tout au nord, aux Blauzes, là où les premiers cartographes venus d’Europe avaient cru discerner le museau du « chien », les récifs semblaient luminescents, cernés d’eau mousseuse. Leur masse énorme, aiguisée et luisante, émergeait de moins d’un mètre, gainée par des couches de varech et de mazout.
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Selon la légende, elle était « la forme d’ombre ». Elle apparaissait dans un souffle de vent tiède venu du Long Island Sound. Le plus souvent sous la forme d’une silhouette maigre enroulée dans une couverture de laine blanche, brodée de l’étoile du soir, jaune et rouge. Une de ces couvertures, disait la légende, volontairement contaminées au virus de la variole, que les Blancs avaient offertes aux Premières Nations. Des cadeaux empoisonnés destinés à les anéantir.
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Ces miasmes que les corps avaient rejetés, ces milliers de corps que les autorités avaient fait venir sur l’île pour les enfouir, loin des regards des caméras et des curieux. Elle cracha et se sentit mieux. Elle fit quelques pas vers l’est. Potter’s Field s’étendait devant elle, dans la lumière livide d’un bout de lune. Elle entrevit les fosses encore ouvertes, prêtes à accueillir les prochaines livraisons, et les tumuli des tranchées fraîchement refermées par les engins de chantier, dont les silhouettes d’insectes se découpaient sur le ciel couleur cobalt
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Marcus Warren détourna la tête. Il n’arrivait pas à affronter les mauvaises nouvelles, ni à faire face aux problèmes qui le concernaient de trop près. Il avait passé l’essentiel de sa vie professionnelle à essayer d’apporter sa petite contribution à la résolution des problèmes qui touchaient les États-Unis d’Amérique, mais la santé de sa femme constituait le genre de soucis qui se tenaient très en dehors de son rayon d’action. Il se ferma et regarda la mer. Les vagues grises et sales du Sound s’écartaient devant eux au passage du puissant bateau.
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Vidéo de Michel Moatti
Michel Moatti vous présente son ouvrage "Darwin : le dernier chapitre" aux éditions Hervé Chopin.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3041274/michel-moatti-darwin-le-dernier-chapitre
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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