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EAN : 9782352211266
328 pages
Editions Guérin (01/05/2015)
4.5/5   2 notes
Résumé :
« La science passe après l'aventure », écrit Gilles Modica, historien de la montagne, lorsqu'il définit l'âge d'or de l'alpinisme. Du Wetterhorn (1854) au Cervin (1865), du bonheur à la tragédie, une décennie de conquêtes dans toutes les Alpes. C'est « l'âge d'or de l'alpinisme » selon l'expression du Révé- rend Coolidge, l'âge des premiers grands guides (Christian Almer, Melchior Anderegg, Michel Croz), et des gentlemen de la montagne (Leslie Stephen, John Tyndall ... >Voir plus
Que lire après 1865, l'âge d'or de l'alpinismeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est une merveille pour tous les amateurs de montagne et d'alpinisme.

D'abord par la qualité de sa présentation, marque des éditions Guérin : reliure, épaisseur du papier glacé, disposition des photographies et dessins en cohérence avec le texte, ainsi que leurs légendes consistant souvent en des citations des différents acteurs de cette décennie d'or qui vit la conquête de si nombreux sommets alpins.

Ensuite, en vingt-trois chapitres, précédés d'une introduction comment le
terme "alpiniste" a acquis ses lettres de noblesse, supplantant les mots "ascensionniste", "excursionniste" ou "touriste".

Ces différents chapitres développent toute la progression de cet art, l'alpinisme, détaillant les exploits des acteurs de la montagne à cette époque, Hudson, Ball, Ruskin, Bennen, Tyndall, Stephen, Tuckett, Moore et l'incontournable Whymper, vainqueur du Cervin qui paraissait alors inaccessible.

Une grande place est consacrée aux guides, aux chasseurs de chamois, aux velus et voyageurs, à leurs capacités de grands marcheurs avec des distances phénoménales parcourues en peu de temps pour rallier tel ou tel point d'escalade.

Les personnalités des conquérants des montagnes alpines sont détaillées tout au long de la découverte de leurs tentatives, de leurs échecs, de leurs victoires. L'auteur les laisse parler, d'où un travail colossal de compilation de citations de ces héros de la montagne.

Des détails également sur le matériel qui les équipaient à l'époque, le célèbre alpenstock et la naissance du piolet. L'hygiène et l'alimentation ne sont pas en reste et, si les nourritures lyophilisées ou rations de survie n'existaient pas, on découvre que tous ces grimpeurs savaient s'alimenter de bonne chère accompagnée de grands crus et alcools hissés à des altitudes où leur dégustation devait s'avérer périlleuse.

Et puis, une analyse complète des différentes tentatives des sommets célèbres, Wetterhorn, Weisshorn, mont Rose, aiguille Verte, pour se terminer en apothéose dramatique au Cervin et à l'éperon de la Brenva.

Le livre se termine par une ultime photographie du Cervin pour John Ball : "Le roi de la contrée, cet obélisque prodigieux dont les formes défient les imaginations les plus hardies des géologues", ainsi qu'une aquarelle et crayon sur papier du Cervin par John Ruskin en 1849.

Et enfin, la liste complète des grandes premières des Alpes de 1358 à 1907, complétée par les 65 de cette année d'or, 1865.

Un ouvrage qui permet de vivre une époque, de grandes aventures de montagnes avec des héros infatigables, toujours en recherche de nouvelles conquêtes, un vrai plaisir de montagne alpine.
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Excellent livre très enrichissant.
Tout d'abord, c'est un beau livre : beau papier de qualité, belle reliure, belles photos, un livre d‘ailleurs numéroté.
On apprend les débuts de l'alpinisme, qui est en relation étroite avec les chasseurs de chamois, mais aussi la naissance de la Cie des Guides, et qui sont ces personnes qui ouvrent la voie aux grimpeurs. J'ai été surprise d'apprendre que certains d'eux n'étaient pas vraiment qualifiés.
On suit plusieurs ascensions de différents « touristes », voyageurs, mais avant cela, leur préparation, les matériels et techniques utilisés, leur nourriture, bien loin de ce que je pouvais imaginer : 4 épaules de mouton, 6 pièces de veau, 35 petites volailles, 44 paquets de pruneaux (oui, parce qu'à l'époque, les problèmes de constipation étaient récurrents), une centaine de bouteilles d'alcool, vins, champagnes, spiritueux).
Et en toile de fond, l'ascension du Cervin, en 1865, évoquée tout au long du livre, jusqu'à sa narration à la fin. L'auteur a su me tenir en haleine tout au long du récit et je n'ai pas été déçue.
J'ai vraiment apprécié cette lecture, bien écrite, bien détaillée. J'ai suivi d'illustres grimpeurs ai été immergé dans ce petit monde, découvert les rivalités entre hommes et nations, et été impressionnée par plusieurs clichés, 2 particulièrement, assez incroyables montrant les risques pris par ces hommes pour faire tomber un sommet.
Ce livre est destiné aux curieux, comme moi, mais je pense aussi aux grands passionnés de ces épopées. Une belle découverte lors de ce joli voyage dans les sommets.
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Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
La Brenva, c'est le bond en avant devant lequel reculent encore certains alpinistes, cent cinquante ans après ce 15 juillet 1865. Crampons aux pieds, ces alpinistes ont à leur disposition broches ou baudrier, deux piolets, refuge à une heure du col Moore, téléphérique au col du Géant, trois refuges dans la descente du mont Blanc, trace faite, vivres vitaminés, prévisions météo garanties, descriptif actualisé, téléphone portable sous la main, carte, GPS, altimètre, lampe frontale, et flotte d'hélicoptères en état d'alerte, tant à Chamonix qu'à Courmayeur.
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Vu de nos jours, l'engagement des pionniers sur la paroi de la Brenva semble quasi mythologique. C'était hier et jadis, à l'âge de glace et des feux du bivouac dont on ranime les braises à 1 heure du matin pour un mélange de café et de vin chaud. Ce mélange resta longtemps sur l'estomac de Moore. Entre deux cirques, croissant de neige, quartier de lune, le col Moore (3500 m) est toujours à l'épicentre du grand alpinisme.
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Au bivouac, aménagé au bord d'un amphithéâtre, un gros morceau de fromage fond sur le feu de sapin. Wenger racle au couteau le fromage fondu. Havresac sous la tête, Tyndall sommeille entre deux paires de couvertures qu'il a fait coudre de façon à former deux sacs à viande. Réveillés par la lune et le froid, debout trop tôt, les trois hommes doivent patienter plus d'une heure avant que le jour ne se prononce.
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Il faut le redire, les campagnes de Whymper, c'est un déplacement rapide et constant, à la Bonaparte, entre les différents massifs et vallées : sommets de conquête; cols de transition, connus ou inconnus; vallées de liaison. Les jambes de Whymper marchent inlassablement au service de son audace. Un rythme de marche forcée entre des courses de premier ordre..
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Le jeu se nomme pour la première fois "alpinisme" en 1876, dans l'Annuaire du Club alpin français.
Adopté en 1874 dans la même revue, le mot "alpiniste" ne supplante que lentement les mots "ascensionniste", "excursionniste", "touriste", ou des expressions telles que "grimpeur des Alpes" ou "voyageur alpestre".
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Videos de Gilles Modica (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gilles Modica
Soirée rencontre à Chamonix à l'espace Guerin autour du livre : L'île Montagne de Gilles Modica
soirée filmée à Chamonix le 07 aout 2021 par TVMOUNTAIN
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