Stéphanie Moisdon, qui participe à la rédaction de ce beau livre analytique, montre du doigt avec brio et une plume agréable les différences influences de l'artiste, on se balade dans son univers de manière fluide et jouissive, le regard contenté par les vraiment superbe reproductions de très hautes qualités (bravo Flammarion et le Cnap !) Mais les explications sont d'assez courtes durées et nous laisse avec des reproductions de dessins à couper le souffle !
Ensuite arrive la partie du portefolio pour laquelle je le connaissais déjà et le mieux : la photographie !
Des séries où, nu et tatoué, il réinterprète de grands tableaux de l'Histoire de l'art, aux séries qui marquent le temps par la régulière apparition de tatouages sur son corps et son visage, faisant rimer l'impressionnant appareil dont il est doté avec des talons aiguilles.
C'est finalement
Claude-Hubert Tatot qui prend le relais dans l'écriture, en présentant les performances de l'artiste. Là aussi c'est une part du travail de Verna que je connaissais, et justement je trouve très intelligent la construction de ce livre qui se concentre d'abord sur le plus abordable : de beaux dessins jouant avec les codes, en passant par les photos provocantes, jusqu'aux performances, moins accessibles.
Ainsi, comme un roman photo, les reproductions des oeuvres se suivent et sont magnifiques, permettant à tous d'entrer dans l'univers aussi poétique que particulier de
Jean-Luc Verna. Bien qu'en refermant le livre, je regrette que les commentaires n'aient pas été plus développés.