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EAN : 9782266167062
150 pages
Pocket (03/08/2007)
2.56/5   9 notes
Résumé :
L'un a tout, l'autre rien. L'aîné est admiré du public, de ses amis, de sa famille ; le cadet n'existe pour personne. Gregory est un écrivain célèbre. Alex n'est qu'un "frère de", un figurant relégué depuis toujours au second plan, confiné dans le rôle du faire-valoir de la star. Ambitions littéraires déçues, études avortées, échecs amoureux, petits boulots, l'existence d'Alex est une succession de pis-aller et d'attentes d'autant plus désespérées que son regard est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un homme est obsédé par la réussite littéraire d'un frère qui semble l'ignorer et que pourtant il idolâtre au point de lui prêter des vertus presque surhumaines : couvert d'honneurs, de prix littéraires, courtisé par les plus belles femmes, entouré d'amis influents, cet homme, ce rival aimé et envié, marcherait, telle une divinité, sur des tapis de pétales de roses, dans une surenchère de bonheurs parfaits. L'image de cette réussite devient une obsession maladive : elle creuse en lui le lit de sa propre dévalorisation, au-delà du raisonnable, au delà du vivable. Désespéré et névrotique, il se laisse sombrer dans une morne spirale descendante, dénigrant tout et tous ; le monde est moche et lui est lamentable. Seul son frère est superbe, et ce n'est pas juste.
Jusqu'au jour où il prend "conscience qu'il a été le propre artisan de son malheur."
Et que, peut-être, en une circonstance marquante de sa vie, il n'a pas saisi la main que ce frère lui tendait. Aurait-il tout inventé de cette indifférence ?
Ce roman, revendiqué par l'auteur comme autobiographique, est une belle démonstration des chimères que peuvent engendrer l'enfermement dans une subjectivité aveugle et le refus de s'accepter sereinement.
Le thème aurait pu être intéressant mais il est traité de façon trop victimaire : le lecteur se lasse de ce narrateur qui se crucifie lui-même et traîne son mal-être tout au long des pages : on pourrait le plaindre s'il n'avait pas la dent aussi dure envers autrui.
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L'histoire de deux frères. L'aîné, écrivain reconnu et à succès. le cadet qui ne trouve pas sa place dans la famille et aux côtés de ce frère qui est "tout plus que lui".
L'auteur nous livre ainsi 187 pages de folie (ce qui lui a valu un internement psychiatrique et un lourd traitement neuroleptique), de délires paranoïaques et de suppositions obsessionnelles concernant son frère, dont il finit par jalouser maladivement le talent, le succès, la notoriété, la vie entière...au point de vouloir inverser les rôles et se substituer à lui.
La dernière page voit toutes les suppositions et accusations s'effondrer comme un château de cartes: «Tout à coup, je ne comprenais plus. Ou plutôt, j'avais peur de comprendre. Peur de comprendre que j'avais été le seul artisan de mon malheur. Et orfèvre en la matière.»
Etayant cela, on y trouve également, en excipit, une lettre que son aîné lui avait envoyée, à l'asile, qu'il avait refusé d'ouvrir et qui, elle aussi, annihile toutes les présomptions viles et erronées: "J'ai confiance en toi. Je te veux plein d'espoir, vivant, fonceur! Remonte me voir à la surface! Et nous nous battrons comme deux frères du même sang, stylo en baïonnette, sur les champs de la littérature. Vive la vie qui bat son plein, avec des livres, des amis, des projets. Des frères. Reviens vivre!"
Oui, il s'agit certes d'un roman mais revendiqué comme autobiographique à sa sortie. Alexandre Moix déclare même l'avoir écrit pour son frère.

A lire à la lumière de la polémique Moix, en se remémorant les allégations d'Alexandre Moix dans les médias.

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Gros navet ,produit d'un psychotique qui ne fait que gémir sur son sort,jalouser les autres,se vautrer dans le rien ,le tout dans un style scolaire et convenu;passez votre chemin
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Ce premier roman, hautement autobiographique, raconte le mal-être d'un homme qui rêve de reconnaissance mais se trouve écrasé par la célébrité de son frère et par la jalousie qu'il lui porte
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tout à coup, je ne comprenais plus. Ou plutôt, j'avais peur de comprendre. Peur de comprendre que j'avais été le seul artisan de mon malheur. Et orfèvre en la matière.
Mû soudain par une intuition, je recherchai fébrilement la lettre qu'il (mon frère) m'avait envoyée à l'asile. Je n'avais jamais ouverte.
Ses phrases m'assaillirent :
"J'ai confiance en toi. Je te veux plein d'espoir, vivant, fonceur ! Remonte me voir à la surface ! Et nous nous battrons ensemble comme deux soldats du même sang, stylo en baïonnette, sur les champs de la littérature. Vive la vie qui bat son plein, avec des livres, des amis, des projets. Des frères. Reviens vivre !
C'était fait. " (p.188)
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Je voulais réussir mon avenir ailleurs. Loin de la rumeur. Je choisis Paris. Je me donnais 2 ans pour devenir l'empereur de la cité des écrivains. Visiblement, ma dose quotidienne de psychotropes m'avait ôté toute lucidité. Je croyais que j'allais réussir à Paris. Je me fourvoyais. Paris est la ville du travail et de l'échec. Du chômage et de la solitude. On y échoue. Dans tous les sens du terme. (p.28)
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J'épatais ma horde de guenons en leur promettant un exemplaire dédicacé. Pour tenter de me glisser dans leurs draps, je frimais avec sa quatrième de couverture. Mais elles n'étaient pas dupes. Je n'étais qu'une pâle copie de Grégory. Un faussaire qui se prend pour le vrai. Je n'étais que le petit frère de l'écrivain. (p.62)
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Mes parents, mes amis me regardaient me fourvoyer dans des chimères.
- Tu devrais essayer de faire autre chose que ton frère, me conseillait-on. Arrête de l'imiter. Sois toi-même. Trouve un autre créneau. Vis ta vie, pas la sienne.
Bref, tout pour me motiver et me mettre en confiance pour le reste de mes jours. (p.184)
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Ma mère se mit à courir en pleurant jusqu'à la sortie. J'entendais ses sanglots entre mes cris. On avait dû lui confirmer que son fils était fou. (p.21)
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Vidéo de Alexandre Moix
Salon du Livre et de la Presse Jeunesse 2010 - Journée 6Sixième et dernière journée au Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Seine Saint-Denis. Avec par ordre d'apparition à l'image : Stéphane Tamaillon (Les enquêtes d'Hector Krine - Volume 1, Les pilleurs de cercueils, Ed. Gründ), Béatrice Bottet (Rose Aimée, Ed. Nouvel Angle), Bruno Gibert (Le petit Gibert illustré, Ed. Albin Michel Jeunesse - Prix coup de c?ur du SLPJ 2010) Isabelle Bournier - Des hommes dans la guerre d'Algérie - Prix de la presse des jeunes 2010), Alexandre Moix (A la recherche du Chupacabra, Ed. Plon jeunesse)
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