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sur 6406 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'Avare n'est pas, des pièces de Molière, celle que je préfère et ce pour diverses raisons.
Premièrement, je n'y retrouve pas les qualités d'écriture qui me ravissent tant parfois chez l'auteur et dont on peut faire l'éloge dans le Tartuffe, à titre d'exemple.
Deuxièmement, ce qui donne normalement de la valeur à une comédie, c'est son potentiel comique, son pouvoir à faire rire sans retenue et sans complaisance. Ici, je n'ai que souri et à de rares endroits ce qui n'est pas la meilleure performance qu'a su réaliser Molière sur ma personne.
Ce faisant, et c'est mon troisième point, l'essentiel des passages vraiment drôles ont été repompés quasi intégralement dans des comédies existantes et ne sont donc pas, à proprement parler, de Molière. Je pense notamment au vol de la cassette et au quiproquo entre l'argent et la fille d'Harpagon qui vient tout droit de la comédie de Plaute La Marmite (Aulularia). La scène du prêt entre le fils prodigue et son père usurier ainsi que l'épisode fameux de l'inventaire des vieilleries à acquérir sont une recopie quasi intégrale d'une pièce du Normand Boisrobert (La Belle Plaideuse). de même que la fameuse tirade d'Harpagon qui hurle à l'assassin suite au vol de son argent, qui est un emprunt très fidèle à Larivey dans Les Esprits, lui-même s'étant largement inspiré de Plaute, ce dernier calquant sa pièce sur celles de Ménandre et lequel encore n'était probablement pas le premier à tirer le portrait de l'avarice maladive.
Quatrièmement, l'intérêt, dans la construction et pour la structure de la pièce, d'avoir surajouté des histoires d'amour alambiquées, croisées, compliquées, bancales opposant les pères et les fils parmi les frères et les soeurs ne m'apparaît pas clairement pour l'efficacité du portrait caricatural du vieil avare maniaque et pathologique qu'il se propose de brosser. Voire, et c'est mon point de vue, tout ce fouillis, ce cafouillis, ce brouhaha ne fait qu'affaiblir la puissance et la justesse de la satire.
Cinquièmement, le coming-out final est d'une nullité affligeante, qui sent le bâclé et qui plante le spectateur au milieu d'une fin décidément trop facile et trop faiblarde. On est très loin des très bonnes comédies de caractère de Molière comme le Malade Imaginaire ou le Bourgeois Gentilhomme. Finalement, tout bien pesé, je préfère l'avare de Plaute (La Marmite) à celui de Molière, mais cela n'engage que moi.
Bon, ceci étant dit, je me sens un peu dure car Molière reste Molière, et, même en petite forme, sa pièce reste supportable et de temps en temps très agréable, mais ce n'est pas le Molière des grands soirs, du moins c'est mon avis, c'est-à-dire, rien de bien numéraire ni très sonnant et encore moins trébuchant à mettre dans la cassette d'Harpagon… autant dire, pas grand-chose.
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Alors oui en ce moment je suis dur avec les livres que je lis...
Mais a chaque fois c'est pas ouf à mon sens ma mère m'avait dit que ça allait me plaire L'Avare de Molière...
Bof sans plus...
Je lirais bien La maladie imaginaire espérons que je préfère...
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Il me semble que c'est lors de l'étude de cette pièce de théâtre que j'ai commencé à détester l'avarice, les picsous, les grippe-sous et les radins ;-)
Malgré tout, ce personnage d'Harpagon, aussi détestable qu'il soit, est extrêmement maltraité dans cette histoire. Molière avait la spécialité de détester les vieillards dans ses comédies.
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Avec Molière, c'est une histoire un peu compliquée, notamment un mauvais souvenir avec Dom Juan au lycée. Mais voilà, Molière c'est le symbole nationale de la littérature. Difficile de totalement le bouder. Alors avec la jolie couverture représentant l'Avare dans la petite édition Librio, je me suis laissé tenté.
Une découverte intéressante, aussi bien pour ma culture que pour ma mémoire. Mais j'ai l'impression d'être moins sensible à la comédie de Molière qu'à la tragédie de Racine. A voir à l'occasion au théâtre ou à emprunter dans sa version de Funès à la médiathèque pour voir ces mots prendre vie et peut-être me saisir un peu plus.
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Cléante et Elise sont frère et soeur, et ils sont amoureux, lui de Mariane, la fille d'une pauvre veuve du voisinage, et elle, de Valère, qui n'a pas un sou vaillant.

Mais Cléante et Elise sont aussi les enfants d'Harpagon, le pire avare que la Terre ait porté, qui a pour sa part décidé de marier le soir-même Mariane au Seigneur Anselme, qui la prend sans dot. Sans dot ! le rêve pour notre avare qui n'en démord pas, quelles que soient les objections qui lui sont faites. Harpagon a aussi le projet de prendre la jeune Mariane pour épouse, au désespoir de son fils.

Certaines scènes sont vraiment très drôles et valent le détour : quand par l'entremise d'un courtier, Cléante s'apprête à rencontrer un usurier qui lui prête à des conditions abominables, et qui s'aperçoit que l'usurier en question n'est autre que son propre père ! Ou quand Valère tente de dissuader Harpagon de donner Elise à mariage par des trésors d'éloquence, et voit chacun de ses arguments balayés par une réplique imparable : Sans dot ! Ou encore quand Maître Jacques fait croire à Harpagon et Cléante qu'il se sont mis d"accord alors qu'il n'en est rien...

Comique de situation et quiproquos sont au rendez-vous et c'est toujours un bonheur avec Molière. En revanche, la chute est quand même assez abracadabrante. Allez, on lui pardonne, on a quand même bien ri, et c'est bien là ce qu'on attend de lui, après tout...
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Ce livre a été choisi par mon fils en 5ème où la consigne était de lire une pièce de Molière. Par ailleurs, Vendredi Lecture pour son club de lecture du mois de septembre 2017, donne comme consigne de lire un livre écrit sous un pseudonyme. Molière était tout trouvé !
Je ne vais pas présenter l'histoire de ce livre, connue de tous avec ses répliques cultes et ses quiproquos cocasses.
Les thèmes qui sont traités sont :
- l'avarice bien sur,
- la tyrannie familiale et domestique,
- l'égocentrisme.
Ce n'est pas la pièce de Molière que je préfère mais cette "relecture" a été super intéressante.
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A Paris, Harpagon est un riche bourgeois dévoré par l'avarice. Veuf, il ne songe qu'à son argent et se montre tyrannique avec ses deux enfants, Cléante et Elise. Ces derniers cachent à leur père leurs amours respectifs pour Mariane, une jeune fille pauvre, et pour Valère, un jeune Napolitain. Mais Harpagon a échafaudé de tout autres projets de mariage pour ses enfants. Lorsque Cléante se met en tête de rassembler une grosse somme d'argent pour pouvoir épouser Mariane, les choses se compliquent…

Etudiée au collège, cette célèbre pièce de Molière aujourd'hui considérée comme un chef-d'oeuvre par la postérité, ne m'avait pas pleinement convaincue. Sans doute est-ce dû au personnage très antipathique d'Harpagon, barbon usurier égoïste et obsédé par l'argent. Il est véritablement conditionné par tout ce qui lui rappelle l'argent. Les personnages de Cléante et Marianne, avec leurs histoires d'amour, apportent heureusement un peu de sentiments à une époque où les mariages rimaient avant tout avec transaction commerciale. Et enfin le valet La Flèche est de ces personnages que Molière affectionne : le domestique filou, intelligent et insolent qui tourne très facilement les mauvais maîtres en ridicule.
On retrouve un rythme enlevé, des situations burlesques et des quiproquos comme d'habitude. Et comme toute comédie, tout est bien qui finit bien. Mais « L'Avare » n'est pas pour moi la comédie la plus joyeuse de Molière, loin de là.
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On connait tous plus ou moins Molière, c'est un auteur dont on a tous lu au moins une pièce durant notre scolarité. Suite à une panne de lecture, j'avais envie d'une pièce comique qui me ferait passer un bon moment de lecture. C'est Molière alors ça passe tout seul. Cependant, je m'attendais à rire plus avec L'avare. Tartuffe m'avait fait rire et m'a laissé un bon souvenir. J'aurais aimé retrouver cela avec L'avare. Bien que ce soit une pièce très réussie et très plaisante à lire, il manquait cette petite dose d'humour que j'aime chez Molière.

C'est pourtant une comédie et dans une comédie, on retrouve toujours beaucoup de quiproquos. La manipulation dans cette pièce est bien travaillée également. Pour faire court, le personnage principal, Harpagon est avare, beaucoup trop avare. L'argent est ce qui compte le plus pour lui. Ce personnage est très bien travaillé par Molière, nous avons un portrait plutôt réussi. Dans cette pièce, on retrouve également les enfants d'Harpagon, Cléante et Elise qui eux tout au long se battent pour la personne qu'ils aiment et contre l'avarice de leur père. En effet, Elise aime Valère mais son père souhaite la marier à Anselme, un vieux mais riche seigneur. Puis, Cléante lui, aime Marianne mais Harpagon a pour projet d'épouser Marianne lui même. Vous voyez le problème…

C'est une pièce très intéressante qui se lit très vite. C'est toujours impressionnant comme une pièce de théâtre arrive à être riche malgré son petit nombre de pages. Probablement pas la meilleure de l'auteur mais que je conseille quand même pour le portrait peint de l'avare, un homme qui jusqu'au bout de cède rien.
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"Harpagon court, rit, danse. Il fête son argent !"
Pour Catherine hiegel (metteur en scène du spectacle à la Salle Richelieu (2013)) , l'Avare est le "personnage heureux d'une farce horrible". Son amour de l'argent, cette passion dévorante, aveuglante le conduit même à sacrifier ses enfants. Elise et Cléante , qui vivent dans le dénuement, malgré la richesse immense de leur père. Il destine sa fille à son voisin Anselme sur l'argument irréfutable que ce dernier la prend sans "dot", et s'apprête lui aussi à épouser Mariane, dont Cléante est épris. Amasser l'argent est son seul plaisir, l'objet de toute son attention et de son inquiétude , alors qu'il ne pense jamais à en jouir. Lorsqu'on lui dérobe son trésor, sa cassette, Harpagon voit sa vie s'écrouler.




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La pièce est particulièrement connue. Peut être la plus connue de Molière. Mais ça n'est pas la plus amusante.
Elle est écrite en prose.
Et la chute est un peu "brut de fonderie", où tout se joue en une scène : les retrouvailles , les mariages, la fameuse cassette retrouvée...
Néanmoins, c'est très agréable à lire, distrayant, cocasse.
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