La quatrième de couverture oriente déjà l'interprétation de la pièce et la rattache à l'une des comédies les plus connues de
Molière. J'ai envie de dire que c'est un peu facile, d'autant plus que
le médecin volant est une farce plus qu'une comédie. La pièce est brève (en un acte, tout est joué), les personnages sont peu nombreux et sont reliés soit par leur lien de parenté, soit par leur servitude, au point que Sabine, nièce de Gorgibus, joue davantage le rôle d'une soubrette (c'est elle qui a l'idée du stratagème pour éviter un mariage forcé à Lucile) que d'une parente aisée. le comique est trivial, entre un comique de langue très marqué (ah ! le latin de cuisine) et un comique de geste bien présent (la consultation...).
Sganarelle, grâce à sa fourberie, fera le bonheur de Valère, son maître, et de Lucile, quasiment aussi muette que l'héroïne du Médecin magré lui (uniques répliques : Oui, monsieur) en prenant autant de risques que Scapin : les coups de bâtons ou la pendaison. Il joue véritablement, plus proche de l'acrobate que de la composition pure et simple. Face à lui, nous trouvons Gorgibus, un bon bourgeois très naïf, qu'il n'a eu aucun mal à duper et son ami l'avocat, tout aussi naïf et très imbu de sa personne.
Le médecin volantest une pièce facile à lire, qui préfigure les grandes comédies de
Molière. Elle plaît beaucoup aux élèves, ce qui ne gâte rien.
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