Navigateur inlassable, écrivain, aventurier, romancier, homme de lettres, affabulateur, explorateur, scénariste, trafiquant, chanteur, amoureux de la mer, peintre et journaliste,
Henry de Monfreid est tout cela mais il est surtout un formidable conteur.
Depuis "
les secrets de la mer rouge", il a laissé une oeuvre abondante et riche qui évoque souvent ses aventures sur les bords de la mer Rouge dans la région de Djibouti.
"Le naufrage de la Marietta" est atypique dans celle-ci.
Par son format d'abord,
Henry de Monfreid n'est pas habituellement un novelliste.
Puis par l'inspiration, elle ne souffle pas, cette fois, venue tout droit du détroit de Bab el Mandeb, ni d'Obock.
L'auteur, dans un note préalable, insiste sur le fait d'avoir hésité à livrer ce recueil à l'imprimerie et que ce dernier n'est destiné qu'à faire patienter ses lecteurs jusqu'à la parution de "
la poursuite du Kaïpan".
"Le naufrage de la Marietta", "histoire de chiens", "histoire de l'homme maigre", "les trabucaïres" et "la croix de fer forgée", un dernier texte, plus long que les précédents, qui raconte l'amour magnifique et tragique entre Beppo, le contrebandier espagnol et Rosine la fille d'un riche paysan de la vallée de Corneilla.
Dans ces cinq nouvelles, le style d' Henry de Monfreid fait merveille.
Qu'importe le type d'aventures, histoires d'amour ou de mer, l'humanité des personnages y est toujours finement décrite.
Joseph Kessel ne s'y était pas trompé, lui qui conseilla à Monfreid d'écrire.
Ce petit recueil est idéal pour faire connaissance avec son oeuvre, avant de s'embarquer, plus avant, pour l'aventure vers les rivages de la mer Rouge .