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EAN : 9782752905475
Phébus (06/01/2011)
4.09/5   185 notes
Résumé :
IL est des gens qu'il ne faut pas mettre au défi. Tel le jeune et intrépide savant norvégien Thor Heyerdahl, qui s'embarque un. beau matin de la côte péruvienne à bord d'un frêle radeau de bois pour traverser l'océan Pacifique. Pourquoi tenter une expédition aussi hasardeuse? Pour prouver, contre vents et marées, le bien-fondé de sa théorie sur les origines communes des Incas et des Polynésiens, adorateurs du même dieu solaire, le Kon-Tiki. Mais combien de typhons,... >Voir plus
Que lire après L'expédition du Kon-Tiki sur un radeau à travers le PacifiqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Un texte qui commence à avoir de la bouteille mais qui se bonifie.
Juste après la guerre un groupe de 5 marins du dimanche s'embarquent sur un radeau de balza pour traverser le pacifique. ...
Le but était de prouver que les polynésiens pouvaient être originaires d'Amérique .
Ce fut une erreur de le croire ... encore que il est indéniable que contacts se produisaient à des époques anciennes ( cf. : les quelques plantes vivrières cultivées en Polynésie qui sont originaires d'Amérique du sud ) ...
Cette traversée du pacifique a réhabilité les navigations anciennes .
Environ le quart du bouquin traite des préparatifs de l'expédition et c'est une immersion dans le monde de l'après-guerre .
C'est un autre monde maritime que le lecteur découvrira : pas de satellite ... communications radio aléatoires ...
Le plus grand charme du récit vient de ce que le voyage se fait au raz de la mer .
Les marins verront et toucheront des choses invisibles et inaccessibles pour des voyageurs circulant sur tout autre navire ...
Ils parviennent en Polynésie .
Ce voyage est une expérience unique : Ils sont comme posés sur l'eau par temps calme comme par gros temps ...
C'est un grand récit de mer qui est une splendide plongée dans un monde révolu et une navigation à l'ancienne qui est le reflet intime d'expériences maritimes d'avant l'histoire ...
C'est aussi une lecture relaxante aussi agréable et légère , que modestement grandiose .


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En 1947 Thor Heyerdahl émet l'hypothèse du peuplement de la Polynésie à partir du Pérou. Il a quelques arguments : le sens des courants et des vents, des similitudes culturelles, la présence de la patate douce en Polynésie. Mais aucun scientifique ne veut en entendre parler : c'est matériellement impossible ! le norvégien ne s'avoue pas vaincu, il décide de construire un radeau à voile sur le modèle des radeaux précolombiens, avec des troncs de balsa et des cordes. Il le nomme Kon-Tiki (divinité des îles du pacifiques qui correspondrait à un guerrier inca originaire du Pérou).Et le voilà parti à l'assaut du Pacifique avec cinq coéquipiers. C'est une aventure extraordinaire, un peu folle, en tout cas follement romanesque, et pourtant bien réelle. 8000 km au raz de la mer, un peu plus de trois mois à affronter les éléments. En chemin ils ont découvert comment les incas manoeuvraient leur radeau (manoeuvrer est un bien grand mot pour un radeau), ils ont observé la faune marine au ras de l'eau comme aucun navigateur ne peut le faire. Depuis il a été démontré par la génétique comme par la linguistique que le peuplement de la Polynésie s'est fait par l'Asie. Par contre la patate douce a certainement traversé le Pacifique comme le Kon-Tiki. Peu importe, cela n'enlève rien à cette fabuleuse équipée, d'autant que le texte est agréable à lire, très loin du simple journal de bord. Thor Heyerdahl a réussi à communiquer leur enthousiasme, leurs frayeurs, leurs joies. Une lecture fascinante.
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Après plusieurs années de recherches anthropologiques, Thor Heyerdahl arrive à la conclusion que les îles polynésiennes ont été peuplées par une population venant d'Amérique du Sud et ayant traversé le Pacifique. Mais malgré le sérieux de ses recherches, sa thèse ne soulève pas l'adhésion des spécialistes. Seul moyen de prouver son idée : effectuer en 1947 la traversée, sur un navire fabriqué et constitué de matériaux d'époque.
Avec cinq compagnons, guère plus marins que lui, Heyerdahl construira le Kon-Tiki, un radeau fait de balsa, de cordes de chanvre, de bambou et de feuilles de bananier, mû par une voile carrée et le courant de Humboldt et se lancera dans une traversée qui reste, encore de nos jours, la quintessence de l'aventure.
« L'Expédition du Kon-Tiki » retrace les trois mois et demi de la traversée qui les mènera de Callao au Pérou, jusqu'à l'archipel des Tuamotu. Une traversée et une aventure au sens le plus strict, entre les angoisses durant les tempêtes, les rencontres inoubliables avec la faune marine, les jours qui se suivent mais ne se ressemblent pas.

J'ai été particulièrement émue et transportée par ce texte d'une fluidité et d'une modernité rares. le courage de ces hommes m'a désarmée, mais surtout les descriptions détaillées et la poésie du texte m'ont fait goûter le large et les plaisirs du voyage en mer. On y suit le quotidien de ces marins, quotidien parfois angoissant et ennuyeux, mais surtout plein de merveilles et de féerie.
Un texte riche, incroyable, qui donne envie de prendre les voiles. Une lecture délicieusement dépaysante, au goût salé et battue par les embruns et le vent de la pleine mer, qui nous fait oublier pour quelques heures notre pauvre condition de terrien matérialiste.
Un récit à lire absolument, pour les joies du voyage immobile. Tout simplement inoubliable.
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C'est une aventure qui commence comme un récit de Jules Verne, pour prouver une théorie scientifique - que la civilisation de l'île de pâques est issue de la Polynésie -, un homme, à la forte personnalité, au tempérament aventureux, rassemble des compagnons et se lance dans une aventure inédite, originale et passionnante.
Cet homme, il existe, il s'appelle Thor Heyerdahl, c'est un solide homme du nord.
Avec ses cinq compagnons, il se lance dans une expédition, sans moyens, avec peu de préparation mais avec un enthousiasme qui n'arrive pas à empêcher que, dès la sortie du port de Callao, cet équipage et son embarcation conçue du fond des âges ne soit oubliée du public et des autorités.
Ce radeau de balsa va effectuer une extraordinaire odyssée presque dans l'anonymat et si, plus tard cette aventure va prendre un retentissement fabuleux, c'est sûrement grâce au film réalisé, au livre passionnant écrit par Heyerdahl, mais c'est sûrement en grande partie aussi du fait du romantisme de l'entreprise.
Ce livre écrit en 1948 est encore plus formidable, aujourd'hui, après toutes ces années, et si vous passez à Oslo, ne ratez pas le musée de la mer, qui conserve le "Kon-Tiki" et le "Ra II" et fait de cette expédition un souvenir concret.

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Encore une victime de ma procrastination.
Dès mon plus jeune âge j'avais conçu une certaine admiration pour Thor Heyerdahl dont les exploits à bord du Kon Tiki revenaient régulièrement à la télévision.
Dans la foulée d'Alain Bombard, fasciné par les récits d'aventures, j'avais très vite programmé la lecture de ce bouquin et puis le temps à passé jusqu'à ce jour de septembre 2023 où je l'ai finalement refermé.

Je l'aurais sans aucun doute perçu différemment à 15 ans.
Aujourd'hui le témoignage, au-delà du récit de l'épopée, permet une plongée dans le monde de l'après guerre et c'est parfois ahurissant.
La préparation de l'expédition est quasi surréaliste. On n'imagine guère de nos jours un jeune scientifique aux théories majoritairement contestées obtenir au pied levé l'aide matérielle de l'armée américaine et des rendez-vous avec les plus hautes personnalités politiques du Pérou.

Amateurisme, improvisation et bonne étoile se sont opportunément orchestrés pour assurer le succès de l'expédition que beaucoup pensaient suicidaire.
Car avec cette croisière folklorique Heyerdahl voulait étayer sa théorie sur l'origine sud-américaine des Polynésiens en démontrant la possibilité de rallier les iles du Pacifique depuis les côtes du Pérou au moyen de radeaux.

Si j'en crois ce que j'ai pu glaner sur le Net, sa théorie à du plomb dans l'aile. L'exploit reste passionnant mais l'aura héroïque de l'ami Thor en prend un coup lorsqu'il vante le massacre gratuit d'une dizaine de requins.
A notre époque, ces exactions et le rejet à la mer récurrent de batteries et autres fournitures polluantes lui vaudraient certainement les foudres de Greta Thunberg.

Je me garderai de porter un jugement anachronique sur des comportements vieux de 70 ans. Thor Heyerdahl n'était pas un héros Marvel mais tout simplement un homme de son temps, passionné et passionnant.

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Oui, cela commença le soir où, dans une île du Pacifique, près d'un feu allumé en plein air, un vieil indigène nous raconta des légendes et des histoires de sa tribu.
Bien des années plus tard, je me trouvai en face d'un autre vieillard, cette fois dans un bureau sombre, à l'un des étages supérieurs d'un grand musée de New-York.
Autour de nous, dans des vitrines soigneusement rangées, s'étalaient des fragments de poterie, traces d'un lointain passé.
Aux murs s'alignaient des livres dont certains, œuvres d'un même auteur, n'avaient pas dû avoir plus de dix lecteurs.
Le vieillard qui, lui, les avait tous lus et en avait écrit quelques-uns, était assis à sa table, affichant sous ses cheveux blancs une expression de bonne humeur.....
(extrait du chapitre II "Naissance d'une expédition")
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17 mai. Jour de l’Indépendance norvégienne. Grosse mer. Bon vent. Je suis cuistot aujourd’hui et j’ai trouvé sept poissons volants sur le pont, une pieuvre sur le toit de la cabine et un poisson inconnu dans le sac de couchage de Torstein…
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Les Incas régnaient sur cette région montagneuse au moment où arrivèrent au Pérou les premiers Espagnols. Ils racontèrent à ceux-ci qu'avant leur propre domination, une race de dieux blancs occupant le pays avaient érigé ces monuments colossaux, qui semblent égarés dans le paysage. Les constructeurs disparus étaient décrits comme de sages et paisibles maîtres, venus du nord à l'aube des temps. Aux ancêtres des Incas, ils avaient enseigné l'architecture et l'agriculture, transmis leurs mœurs et leurs coutumes. Différents des autres Indiens, ils avaient la peau blanche et portaient la barbe; ils étaient en outre plus grands que les Incas. Finalement ils avaient quitté le Pérou d'une façon aussi soudaine, comme ils y étaient venus; les Incas avaient pris le pouvoir, tandis que leurs mystérieux instructeurs blancs, partant vers l'ouest à travers l'Océanie, disparaissaient pour toujours de la côte sud-américaine. A leur arrivée dans les îles du Pacifique, les Européens furent très étonnés de voir que beaucoup d'indigènes avaient la peau aussi blanche et portaient une barbe. Dans de nombreuses îles, des familles entières se distinguaient d'une façon frappante par leur teint clair, leurs cheveux allant du roux au blond, leurs yeux bleu-gris et des nez aquilins qui leur donnaient un aspect peu sémitique. Les Polynésiens en général avaient la peau dorée, des cheveux d'un noir de corbeau, un nez plat et mou. Les individus roux se donnaient à eux-mêmes le nom d'urukehu et racontaient qu'ils descendaient directement des premiers chefs, les dieux blancs tels que Tangaroa, Kane et Tiki. Dans toute la Polynésie couraient des légendes sur de mystérieux hommes blancs dont seraient descendus les insulaires. Quand Roggeween découvrit l'île de Pâques en 1722, il aperçut, à sa grande surprise, des blancs sur le rivage. Les habitants de cette île savaient énumérer la liste de leurs ancêtres à peau claire depuis le temps de Tiki et de Hotu Matua, qui les premiers arrivèrent par mer "d'un pays montagneux, vers l'est, tout desséché par le soleil".
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Quand les étoiles scintillaient dans le ciel foncé des tropiques, la phosphorescence de la mer rivalisait avec elle. [...] Plus d'une fois enfin, en de telles nuits, nous avons sursauté parce que deux yeux ronds et brillants surgissant, soudain de la mer à côté du radeau, nous fixaient sans faire un mouvement, comme pour nous hypnotiser. Nos visiteurs étaient souvent des pieuvres géantes qui venaient flotter à la surface de l'eau, leurs yeux verts diaboliques luisant dans l'obscurité comme du phosphore.
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Nous étions tellement habitués à sentir la mer danser autour de nous que nous n'y faisions plus attention. Tant pis si nous tournoyions un peu au-dessus de quelque mille brasses d'eau, du moment que nous et le radeau restions à la surface. La seule question était de savoir combien de temps nous pourrions y rester. On voyait sans peine que les troncs s'imprégnaient d'eau. La traverse de l'arrière était plus gorgée encore que les autres. Il suffisait de la presser du doigt pour la faire suinter. Je cassai en cachette un bout de ce bois détrempé et le jetai par-dessus bord. Il coula doucement et disparut sans se presser dans les profondeurs.
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Video de Thor Heyerdahl (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thor Heyerdahl
Kon-Tiki, l'expédition portée au cinéma.
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