Ce
Nicolas Boileau ( 1636-1711 ), tout de même !
La querelle des Anciens et des Modernes, c'est lui !
Dans la production littéraire de 1650, les romans et oeuvres en prose étaient loin d'avoir atteint le succès actuel. La majorité des productions artistiques écrites l'étaient en vers.
Cet homme voulait, au Grand Siècle, réformer la poésie française à lui tout seul, lui donner des règles, mettre l'art en cage. C'est ce que démontre, au XIXè siècle, le discret
Paul Morillot dans sa biographie. Bio qui est aussi un essai, car comment ne pas découvrir la majorité des écrivains français du siècle de
Louis XIV en lisant ce livre ?
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C'est un livre pour un prof de lettres, car je ne maîtrise pas le contenu, étant médiocre appréciateur de la versification. J'ai donc un peu peiné, mais j'ai appris pas mal de choses sur l'atmosphère littéraire du XVIIè siècle.
Nicolas avait l'instinct de ce que nous dirions aujourd'hui un bon "coach".
Ce fils de greffier a su reconnaître les écrivains à " potentiel", et c'est d'instinct que s'est formé ce quator d'amis efficace :
Nicolas Boileau,
Jean de la Fontaine,
Molière et
Jean Racine !
Au milieu du siècle, tous ceux qui tenait une plume se sentaient des dons de poètes ;
Louis XIV, protecteur des artistes de qualité, apprécie l'écrémage que fait
Boileau, grâce à ses
satires, parmi les mauvais poètes, dont un dur combat littéraire contre Chapelain qui faisait autorité dans le milieu.
Nicolas est régulièrement reçu à la cour, produit "
l'Art poétique", cette fameuse poésie didactique dans laquelle il égratigne bon nombre d'artistes, puis fixe ses fameuses règles...
Mais l'Art est un oiseau qu'on ne peut mettre en cage !
Cependant, comme il a épuré la poésie française, et mis en valeur les plus grands artistes littéraires, le roi le sollicite comme biographe. Après un épître pompeux sur le passage du Rhin, il ne fait plus rien pendant une dizaine d'années... et termine sa vie par cette fameuse querelle des Anciens ( partisans d'admirer et imiter Grecs et Latins,
Homère,
Euripide,
Eschyle,
Sophocle, Horace,
Virgile, etc.. ), et des Modernes, surtout contre
Charles Perrault.
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Pas sûr qu'il gagnât ce dernier combat...