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EAN : 9782742726820
212 pages
Actes Sud (02/02/2000)
4/5   8 notes
Résumé :
Voici une lumineuse biographie composée (au sens musical du terme) par Davitt Moroney, dont les habitués de France Musique connaissent les commentaires qui sont toujours d'une belle érudition et d'une grande sensibilité. Erudition et sensibilité que l'on retrouve dans Bach, une vie dont la brièveté rendra l'accès et l'usage agréables à tous ceux qui sont curieux de suivre le fil incandescent de la destinée de Bach.
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Bach : une vie. /Davitt Moroney/Actes Sud-Babel
Cette biographie du Cantor, quoique non exhaustive est très intéressante, car d'une part elle met en relief le caractère du compositeur et d'autre part montre la place qu'occupent ses oeuvres maîtresses dans les étapes de sa vie.
Dès son plus jeune âge, Bach manifeste une insatiable curiosité musicale puis plus tard une ambition saine et vigoureuse. Son intelligence analytique et rationnelle, sa rigueur toute luthérienne et sa capacité phénoménale de travail alliée à une imagination inventive rare font le reste pour que le génie puisse s'épanouir et offrir des oeuvres atteignant un équilibre unique dans l'histoire de la musique.
Perdant sa mère à l'âge de 9 ans, et assistant à une cascade de décès familiaux, il va connaître une vie difficile jusqu'à l'âge de 17 ans.
Plus tard, il va faire preuve d'un caractère intransigeant aussi bien avec les autres qu'avec lui-même. Toutefois, il aime la bonne chair et ne dédaigne pas la bonne bière.
Il prend des leçons de flûte, d'orgue, de clavecin, de violon et de violoncelle : il excelle dans le jeu de tous ces instruments.
Sa rencontre à Leipzig avec Buxtehude sera très importante dans sa conception de l'oeuvre d'orgue : il admire sa musique qui pour lui est une des plus convaincantes qui soient : un art qui cache sa technique tout en dévoilant pleinement sa richesse émotionnelle.
Son caractère strict et sa relation conflictuelle avec le prince de Weimar, vont lui coûter quelques semaines de prison avant de quitter cette ville pour Coethen où il s'établit avec sa famille. Il a épousé une cousine lointaine, Maria Barbara Bach qui lui donne sept enfants dont trois meurent en bas âge avant qu'elle même ne meure après douze années de vie commune heureuse. Deux des fils survivants seront de grands musiciens, plus célèbre que leur père en leur temps, Carl Philipp Emmanuel et Wilhelm Friedmann.
En 1721, Bach âgé de 36 ans, se remarie avec Anna Magdalena âgée de 20 ans. Chanteuse et musicienne, elle exerce ses talents ce qui augmente les revenus du foyer.
C'est à cette époque qu'il compose « le Clavier bien tempéré », un des plus grands monuments de l'histoire de la musique, une des plus belles réalisations de la civilisation occidentale du XVIIIé siècle et l'une des productions les plus remarquables de l'esprit humain.
Vers 1723, il s'installe à Leipzig où il rencontre de meilleures conditions de travail et où ses enfants peuvent poursuivre des études universitaires.
Ce que l'on ignore souvent, c'est qu'en 1727, la composition de la Passion selon Saint Matthieu va marquer la fin d'une période de composition intensive. Il semble se désintéresser de son travail et ne compose que des cantates de circonstances. Une sorte de crise de la maturité à 42 ans. La mort de sa soeur en la même année le fait beaucoup souffrir : elle est la dernière de ses 7 frères et soeurs tous morts.
Anna Magdalena va lui donner 6 enfants de 1723 à 1728 dont deux seulement survivront puis encore 5 enfants dont 3 meurent en bas âge.
1741-1742 : c'est le temps des variations Goldberg du nom de celui qui fut le premier à parvenir à les jouer : cet opus qui requiert une technique hors pair car toutes les difficultés dans le jeu de clavecin y sont présentes. C'est l'oeuvre la plus complexe que Bach ait composée pour clavier.
1747-1750 : ce sont les dernières années, celles du perfectionnement, « L'offrande Musicale » et les « Variations canoniques » et la mise au point de « L'art de la fugue » où l'écriture contrapuntique est d'un raffinement inouï : c'est le point culminant de l'art de Bach. C'est aussi sa toute dernière oeuvre, son testament musical qui du reste ne fut pas entièrement achevée. Il mit aussi la dernière main au cours de ces années à sa Messe en si BWV 232 commencée bien des lustres avant.
Bach est mort des suites de complications post opératoires oculaires le 28 juillet 1750.
Sa tombe fut détruite, puis retrouvée puis reperdue au cours des guerres successives et ce n'est qu'en 1964 que celle-ci fut définitivement installée à l'intérieur du choeur de la Thomaskirche de Leipzig.
L'auteur termine son récit par des acrostiches inversés au début de chaque alinéa : Bach aurait aimé lui qui jouait ainsi avec les lettres de son nom pour trouver des astuces de composition bien expliquées dans ce livre.
En résumé, un excellent document certes non exhaustif, mais facile à lire.
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