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Voici mon retour de lecture sur le roman graphique "Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : Les fusillés de l'affiche rouge".
Torturé puis fusillé le 21 février 1944 avec 22 autres membres de son groupe Francs-Tireurs et Partisans - Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI), le poète, ouvrier et militant communiste Missak Manouchian va devenir un symbole de la Résistance intérieure française.
Un martyr que le peuple opprimé n'oubliera jamais.
Cette exécution, très médiatisée par les Allemands à travers la fameuse Affiche rouge, servira de propagande nazie pour déstabiliser et décrédibiliser la Résistance face au peuple français.
Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : Les fusillés de l'affiche rouge est un ouvrage totalement d'actualité avec l'entrée de Missak et Mélinée, son épouse, au Panthéon en février dernier.
Nous suivons l'action du groupe Manouchian pendant la seconde guerre mondiale.
L'introduction se concentre sur Missak Manouchian, sa fuite du génocide arménien, son arrivée en France, sa rencontre avec celle qui va devenir son épouse..
Puis, nous découvrons les membres du groupe, leurs faits d'arme.
Je trouve qu'il y a un petit manque de profondeur dans cette BD, j'aurais aimé en savoir un petit plus sur leurs idées. Leurs actions sont très intéressantes, et cet album est un bel hommage au groupe de résistants étrangers.
Mais il m'a manqué un petit quelque chose pour être totalement convaincue par ma lecture.
J'ai beaucoup aimé les textes, très pertinents et les illustrations.
Même si je n'ai pas eu de coup de coeur ; Missak, Mélinée & le groupe Manouchian : Les fusillés de l'affiche rouge est un bon roman graphique que je vous recommande et note quatre étoiles :)
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Ils étaient vingt-trois …

« Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant. Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir. Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant. »

Les mots sonnants d'Aragon hier et cette vibrante oeuvre graphique teintée de rouge aujourd'hui, redonnent avec émotion un visage de héros et une histoire à ceux qu'on accusait autrefois d'être des terroristes sur une affiche rouge. Avec J-D Morvan, les membres du groupe « Manouchian » se dressent encore vivants, symbolisant le V de la victoire, avec le regard déterminé et plein d'espoirs des résistants.

Avec cet ouvrage d'une grande richesse, la bande dessinée se fait bande-animée en nous retraçant avec beaucoup de détails le parcours courageux et tragique du groupe et en insérant des pièces historiques précieuses. Des poèmes, des photos, des lettres qui sont autant de rappels émouvants à des étrangers épris de liberté et de justice, morts pour la France.

Un véritable recueil historique! Merci aux auteurs pour cette belle leçon de mémoire.
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L'affiche rouge sert de propagande aux nazis pour dénoncer le terrorisme des résistants. Plusieurs membres du groupe Manouchian y figure.
Le récit de ce groupe de résistants et de cette période sombre de l'histoire est intéressant à suivre et riche en émotions. Cependant, on se centre assez peu sur Missak Manouchian et la multiplication des personnages présentés finit par noyer le récit, qui devient un long catalogue d'actions menées. C'est dommage de vouloir trop dire sur un format aussi court et d'aborder trop de destins sans vraiment en approfondir un. L'intérêt est pourtant là mais il faudra se pencher vers d'autres sources pour en savoir plus.
J'ai beaucoup aimé les graphismes, qui offre un côté vintage à l'ensemble avec un rendu très réussi. On reconnait facilement les traits croqués et les décors sont très beaux avec beaucoup de détails.
Un album intéressant mais qui s'éparpille trop sans vraiment approfondir le sujet.
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j'avais beaucoup entendu parler de l'affiche rouge sans l'avoir vue; c'est chose faite et cet album nous renseigne sur chacune des victimes. Je connaissais un peu Manouchian mais pas Mélinée.
Ce livre tombe très bien au moment où ils entrent au Panthéon.
Le rappel du génocide arménien est une bonne idée. L'alternance BD et photo est réussie.
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Missak, Mélinée & le groupe Manouchian (2024) est un roman graphique de Jean-David Morvan, Éloïse de la Maison (scénario) et Thomas Tcherkezian, Rafael Ortiz, Scie Tronc (dessin). le destin de Missak Manouchian et des autres membres de son groupe. Des étrangers, des communistes, des juifs, des résistants, des hommes, des femmes qui ont été fusillés pour avoir lutté contre les nazis. Une oeuvre de mémoire, forte et documentée.
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Le 21 février prochain, Missak Manouchian entrera avec sa femme Mélinée au Panthéon. Mais qui est vraiment celui qui apparaît comme chef de bande sur cette fameuse affiche rouge ? Qui sont les neuf autres résistants présents sur l'affiche ? Et plus largement qui sont les 23 du groupe Manouchian abattus le 21 février 1944 au Mont Valérien ?

JD Morvan s'empare de leur histoire et, nourri par ses nombreux échanges avec Madeleine Riffaud, il rend hommage dans cet album à ces résistants étrangers, les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main d'oeuvre immigrée). Après une intro plus centrée sur Manouchian, sa fuite du génocide arménien, son arrivée en France et sa rencontre avec Mélinée, il trace les portraits des 23 en contant leurs faits d'armes de décembre 42 à novembre 43.

Ces portraits façon studio Harcourt brossés par Thomas Tcherkézian sont saisissants. le dessinateur (aidé sur les couleurs par Hiroyuki Ooshima et par tout l'atelier The Tribe) qui réalise son premier projet BD réutilise les codes couleurs de l'affiche de propagande pour nous immerger dans l'atmosphère vintage parfaite. Cette superbe couv donne le ton !

Quelques dernières planches silencieuses et émouvantes clôturent l'album avant un cahier historique passionnant et complet.

Dans la dernière lettre de Manouchian à Mélinée, on peut lire: "Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement". L'heure est venue, et cet album y contribue !

A noter la brillante série de l'INA qui vient de commencer. Elle reprend des images d'archives et des dessins de la BD, c'est génial !
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Une bande dessinée pédagogique très documentée , consacrée aux FTP-MOI victimes de la barbarie nazie.
Manouchian, tout le monde en a entendu parler ; mais ses compagnons d'infortune - les autres visages de "l'affiche rouge" - sont peu connus du grand public. Conçue comme une longue interview de Mélinée Manouchian, cette BD rend hommage à l'ensemble du groupe, en détaillant par le menu leurs actions d'éclat, leurs parcours individuels et leur fin tragique.
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Nous sommes toujours obligés de louer les ouvrages qui permettent de répondre à notre devoir de mémoire, particulièrement quand ils s'attachent à rappeler des personnages ou des moments plus ou moins oubliés de notre Histoire. S'il est nécessaire et très intéressant de (re)découvrir les actions qu'ont menées le groupe Manouchian et Les FTP-MOI, la louange s'arrête là.

Outre le passé de Missak, celui des autres résistants est survolé ; l'idéologie - politique ou non - qui motive les actions du groupe est également très peu abordée. La BD se trouve ainsi être globalement une simple liste d'actions de résistance et une simple succession de portraits trop succincts. Nous aurions aimé plus de cohérence et de détails - quitte à ce que le récit soit un peu romancé - pour saisir toute l'étendue du courage et de l'abnégation dont ont fait preuve ces étrangers pour leur pays d'adoption.

Le dessin est beau mais le recours systématique à cet sorte de filtre quadrillé et numérique est vraiment désagréable et vient ternir l'ensemble ; il témoigne d'une faiblesse dans la colorisation qui sans cela aurait été réussie.
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En février dernier, Missak Manouchian et son épouse Mélinée sont entrés au Panthéon. A cette occasion, Jean-David Morvan et Thomas Tcherkézian ont remis en lumière l'histoire de ceux et de celles qui, aux côtés du couple Manouchian, se sont battus au prix de leur vie pour une France libre pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ils sont 23 à être fusillés en 1944. Des résistants, pour la majorité d'origine étrangère, qui se sont battus avec courage contre le nazisme en multipliant les actions contre les Allemands en France.

Après leur mort, plusieurs de leurs visages se sont retrouvés placardés en France avec l'Affiche Rouge. de cette propagande nazie, ils sont devenus un symbole pour la liberté.

Dès la couverture, graphiquement, c'est une réussite. Les couleurs matérialisent bien l'atmosphère de cette époque et les portraits pleine page en noir et blanc des différentes victimes sont magnifiques.

Concernant la narration, je demeure plus mitigée. Si l'album s'ouvre de manière captivante sur les origines de Missak et Mélinée ainsi que sur leur rencontre, la suite de la bande dessinée est un peu plus redondante. En effet, au fil des portraits des différents membres du groupe Manouchian, le récit nous décrit une succession d'actes de résistance. J'ai regretté le manque de lien, de précisions entre toutes ces actions.

Une bande dessinée malgré tout passionnante avec un dossier documentaire riche à la fin de l'ouvrage, agrémenté de photos et de documents d'archives.

Une lecture nécessaire qui rend un bel hommage à ces hommes et ces femmes qui se sont battus pour la France durant la guerre.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Marseille 1944, un petit groupe de résistants dessinent des croix de Lorraine autour de « l'Affiche rouge des fusillés » et écrivent sur cette dernière « Morts pour la France ».
Nous faisons ensuite un bond dans le passé pour retrouver Missak et son frère Garabed.
1915, Empire Ottoman, en pleine première guerre mondiale une rumeur accuse les Arméniens de collaborer avec l'ennemi russe. le gouvernement lance alors un déplacement massif de la population arménienne vivant sur le territoire de l'actuelle Turquie. Personne n'est dupe, le plan d'anéantissement de la population arménienne est enclenché. Après la mort de leurs parents, Missak et Garabed ont la chance d'être recueillis par un couple de musulmans qui les considère comme leurs fils. Dénoncés par des voisins, les autorités religieuses de la communauté arménienne les arrachent à cette famille pour les envoyer dans un orphelinat, avec tout ce que cela implique de mauvais traitements. A leur majorité, après avoir obtenu un passeport Nansen, ils embarquent pour la France et De Marseille montent à Paris où Garabed meurt quelques mois plus tard. Missak qui travaillait à l'usine Citroën est le premier victime de la crise de 1929, il va alors poser pour des sculpteurs et écrire pour une revue littéraire de la diaspora arménienne. Il s'inscrit en candidat libre à la Sorbonne et suit assidument les cours d'économie politique, de philosophie, d'histoire et de littérature. Il adhère au Parti Communiste -section française de l'Internationale communiste et devient rédacteur en chef d'un journal de soutien aux travailleurs immigrés arméniens. En parallèle il tient un journal personnel.
C'est en 1934, lors du gala annuel du Comité d'Aide à l'Arménie qu'il rencontre Mélinée et que quelques mois plus tard il lui déclare sa flamme. Mélinée n'étant pas prête à vivre une relation, c'est deux ans plus tard qu'ils se mettent en couple.
Au début de la seconde guerre mondiale, en tant que responsable communiste Missak est arrêté puis incorporé dans l'armée comme instructeur durant la « drôle de guerre ». Après la débâcle de 1940 il est affecté dans une usine dont il s'évade pour se cacher à Paris et rejoindre la M O I , qui est maintenant une organisation clandestine, où il se lie d'amitié avec Arsène Tchakarian.
En 1942 il est approché par Abraham Lissner et rejoint la branche armée des FTP-MOI où il agira aux côtés de Marcel Rajman et Golda Bancic, responsable des armes. S'ensuivent des sabotages de lignes à haute tension, des attaques de troupes allemandes à la grenade, des sabotages de voix ferrées. Nous suivons les actions armées du groupe Manouchian jusqu'à leur dénonciation par l'un d'entre eux , leur arrestation et leur exécution le 21 février 1944.
Un cahier de 15 pages complète cet album en retraçant toute l'histoire des membres du groupe Manouchian dans le contexte géopolitique et historique des années 1915 à leur exécution .
Cet album est un véritable ouvrage pédagogique qui permet de mettre en lumière des héros ordinaires qui sont morts pour avoir défendu contre l'oppresseur un pays qui n'était pas le leur mais qu'ils avaient adopté.
L'ouvrir est participer au devoir de mémoire.
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