Sauveur & fils, tome 1

COUP DE COeUR

Sauveur St Yves est psychologue-clinicien. Il exerce près d'Orléans, travaille surtout avec des ados. Il est veuf et vit seul avec son fils Lazare, 8 ans.
Les chapitres du roman suivent les jours de la semaine, de façon à ce que le lecteur, comme le psy, sache qui vient quel jour. Malgré cela, il y a pléthore de personnages et j'avoue que je m'y perdais un peu avec toutes ces familles ; ou les branches qui s'y rapportent car il est question de familles recomposées parfois.

Autre thème abordé : le racisme. Sauveur est martiniquais, sa femme était blanche et son fils est donc métis. Ils sont victimes de « quimbois », c'est une sorte de sorcellerie pratiquée aux Antilles pour jeter un mauvais sort dans certains foyers. C'est un réel problème de société, on en parle assez en ce moment, et ça ajoute une petite touche de suspense.
Lazare a un peu peur et a du mal à comprendre pourquoi des gens voudraient leur jeter un sort car lui et son papa sont gentils et Sauveur est là pour soigner les gens même s'il n'est pas tout à fait un vrai médecin... La peur va grandir lorsque les menaces vont se faire plus nombreuses...

Pendant les consultations sont évoqués également la phobie scolaire, la pédophilie, l'homosexualité, la quête de soi, l'amour, la dépression, le divorce... Il y a tant à dire...

Je tire mon chapeau à Marie-Aude Murail qui arrive à aborder autant de sujets graves en les faisant passer (presque) pour légers tant l'humour est un élément modérateur.

Plus qu'à attaquer la saison 2 !

Une belle lecture, jeunesse il parait, qui fait du bien.
La grande humanité du docteur Saint-Yves réchauffe. Pourtant elle n'est pas parfaite, cette humanité. Il s'agace, il doute, s'interroge mais elle est confiante pourtant. Elle est réaliste, en fait. Et c'est sûrement pour cela que ce livre m'a fait du bien.
Et le petit Lazare est un gamin attachant, touchant. Et tous les personnages "secondaires" sont parfaitement brossés. Les bons, les méchants, les perdus, les retrouvés... Marie-Aude Murail est, pour moi, une portraitiste talentueuse. J'étais aux côtés de ces vies, le temps de ma lecture.

Par l'entrebâillement de la porte, Lazare, 8 ans, écoute les voix des patients de son père, psychologue clinicien, au nom prédestiné ; Sauveur Saint-Yves. Des voix tour à tour plaintives, frondeuses, apeurées, découragées, rageuses, bégayantes, chuchotantes, étonnées, agressives, tristes, désespérées, moqueuses... Des voix d'enfants et d'adolescents, principalement. Lazare ne perd pas une miette des histoires de chacun, et guette l'instant où retentiront les mots paternels, des mots qui interrogent, pansent et éclairent. Il a pris l'habitude de laisser traîner ses oreilles de ce côté-ci de la maison, pourtant interdit. Mais les vies de ces garçons, de ces filles, de leur mère, de leur père l'intéressent, lui qui porte un passé couvert de zones d'ombres. Il sait bien peu de choses sur ses origines martiniquaises, sur la mort accidentelle de sa maman, sur les raisons de leur fuite et leur installation en France. À chaque fois qu'il tente d'aborder un de ses sujets avec son père, ce dernier se dérobe. Pourquoi cette esquive ? Pourquoi ce silence ?
Son évitement commence à peser lourd dans la tête de Lazare depuis que celui-ci est confronté au racisme de sa nourrice, à des marques de sorcellerie sur le paillasson et à un rôdeur à capuche – faits qu'il dissimule à son père –.
Histoire de distraire son fils – et de ne pas répondre à ses questions –, le psychologue lui achète un hamster... d'autres suivront bientôt. le rôle de ces petits rongeurs dans l'histoire est loin d'être anodin, je vous laisse découvrir par vous-même !
Mal-être de l'adolescence, rudesse de l'enfance, garçons et filles vont et viennent consulter pour comprendre et se libérer, dire et être entendu. de la phobie scolaire à la scarification, de l'addiction aux jeux vidéo à l'homosexualité, de l'agression sexuelle à l'énurésie, de la pression à l'impuissance familiale... Marie-Aude Murail parle de toutes les souffrances physiques, morales et psychologiques avec justesse et simplicité. Ni tabou ni pathos, les échanges entre les jeunes patients et leur psy sont vifs et souvent drôles. Gravité et légèreté se relayent, battant la mesure et permettant aux multiples histoires de se déployer et ainsi de se révéler. À ses histoires enchassées, il y a celle de Lazare et de Sauveur, la relation d'un père et d'un fils qui cheminent l'un l'autre vers l'apaisement. Beau. Vrai. Profond.
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Jeune adulte, j'ai été une inconditionnelle de la saga Malaussène de Daniel Pennac. Avoir pour métier la fonction de bouc émissaire, être une personne solide, tant dans sa vie privée que publique, gérer des enfants, tomber amoureux d'une journaliste, vivre des tranches de vie insolite, le tout avec charme, rythme et humour, me plaisait particulièrement, comme détente mais aussi comme grand souvenir de lecture. Je ne suis d'ailleurs jamais séparée de mes différents tomes malgré les déménagements.

Pourquoi est-ce que je vous parle de cela ? Tout simplement, parce que je viens de lire Sauveur et fils, saison 1, de Marie-Aude Murail, un roman à destination des adolescents, dont je voulais vérifier s'il pouvait convenir ou non à l'âge de ma fille. Il m'a beaucoup fait penser à la saga Malaussène et j'ai adoré ! Sauveur ressemble par certains côtés à Benjamin : un psychologue à la place d'un bouc émissaire, mais finalement quelqu'un qui écoute les problèmes des autres pour leur permettre de trouver une solution par eux-mêmes quand le chemin semble complètement bouché.

Lazare, son fils, est également très sympathique, tout comme Gabin, l'adolescent qui vit ponctuellement avec eux. Paul, le meilleur ami de Lazare est très sage, contrairement à sa soeur en crise d'adolescence. Louise, leur mère, séparée, jolie et journaliste (comme Julie Corrençon, dans la saga Malaussène) laisse envisager une histoire d'amour pour la suite. J'ai aimé aussi l'ensemble des patients, avec des sujets de phobie scolaire, de séparation, d'homosexualité, de racisme, d'agression…

Une seule envie : aller acheter le plus rapidement possible la saison 2 ! C'est pour adolescent peut-être, mais pas seulement (ou bien, je me dis cela pour me rassurer…A vous de voir).

Habituellement, j'ai un peu de mal à lire des livres jeunesse (à partir de 13 ans pour celui-ci) car je trouve souvent l'écriture trop simpliste pour ce public et au-delà. Et bien, ce n'est pas le cas avec "Sauveur & Fils" car le texte est travaillé, tout comme les personnages. Il est vraiment intéressant de suivre la famille Saint-Yves et j'ai hâte d'en découvrir plus dans les prochaines saisons. Ce que l'auteure réussit également, c'est de créer un contexte très réaliste (tout ne se règle pas en un claquement de doigts) mais aussi doux et parfois drôle. Un grand nombre de thématiques sont abordées comme le divorce, le deuil, la phobie scolaire ou la dépression mais toujours avec justesse. A travers ces différents sujets, on apprend à apprécier les patients de Sauveur et à vouloir en savoir plus. J'ai franchement envie de connaître leur évolution, voir comment ils s'en sortent.
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Nous suivons dans cette saga, le commun extraordinaire de la vie de Sauveur Saint-Yves, un psychologue clinicien, venu des Antilles s'installer avec son fils en métropole. de par son métier, Sauveur voit défiler dans son cabinet toute la complexité de la vie humaine. Et cela n'échappe pas à son fils, Lazare, 8 ans. Caché derrière la porte du cabinet, il écoute les séances mouvementées des patients, parfois sans en comprendre réellement le sens.
Mais lorsqu'un vieux secret de famille venu des îles vient perturber leur vie, Saint-Yves Sauveur décide de plonger à son tour dans les tourments de son propre esprit et raviver la douleur de vieux souvenirs.

Alternant à la fois le point de vue de Lazare et de Sauveur, ce roman nous offre un récit plus que poignant, dont les pages se tournent d'elles-même. Les personnages sont attachants et débordant de réalisme. Je ne serais pas étonnée de savoir que Marie-Aude Murail s'est immiscée en mode infiltration dans le cabinet d'un psy pour coller au plus proche du réel. Il n'y a pas à dire, Marie-Aude Murail maîtrise vraiment sur le bout des doigts tous les sujets qu'elle traite.
Et c'est à mes yeux la plus grande force du roman. J'ai beaucoup aimé toute la partie décrivant les séances de psy ainsi que la vie des patients. Beaucoup plus en tout cas que la partie vie privée de la famille Sauveur, dont le secret de famille m'a laissée un peu de marbre et sur ma faim.

Il faut dire que Marie-Aude Murail sait aborder des sujets graves avec une plume aussi légère que gracieuse. Ici, on parle de tout : attouchements sur mineur, homoparentalité, racisme, suicide, etc. Sans tabou et sans voyeurisme. D'ailleurs, soyez prévenus, les sujets durs apparaissent dès les premières pages avec une jeune fille qui se scarifie. Pourtant, malgré la dureté des sujets, je peux vous assurer qu'ouvrir les pages de Sauveur & Fils, c'est être transporté dans un monde complexe, désarçonnant, touchant et si proche de nous. Ouvrir Sauveur & Fils, c'est être certain de tomber amoureux de ces personnages si forts et si fragiles à la fois. Bref, c'est l'assurance d'un coup de coeur, ou plutôt d'un coup de foudre ! Si bien, qu'il me tarde de lire la suite des aventures de la famille Sauveur (dont je vous tiendrai bien sûr au courant).

Pour finir en beauté, je vais vous raconter une petite anecdote perso concernant ce livre. Voyez, cela fait hyper longtemps qu'il me faisait de l'oeil, je vous en avais même parlé ici. Il m'avait intriguée à cause de sa couverture. Faut dire qu'il est assez rare de voir des cochons d'inde ainsi mis en avant. Pourtant, ce sont des amours d'animaux (je parle en connaissance de cause). Aussi en attrapant ce livre sur l'étal de mon libraire préféré, fus-je doublement surprise par 1) la présence de ce noble animal sur la couverture et 2) le résumé à l'arrière qui s'interrogeait ainsi « et que fais un hamster sur la couverture ? ». J'ai dû y regarder à deux fois pour me rendre compte qu'il y avait un problème soit d'image, soit de texte.
Depuis lors, lorsque je rencontrais ce livre, le même mystère me revenait en tête : était-ce une sorte de code dont on indiquerait la solution au cours de la lecture, ou une réelle faute de la part de l'éditeur ? Et bien, *roulements de tambours*, j'ai enfin la solution !!
C'est bien un problème d'image. Il est bien question de hamsters dans le roman, et non pas de cochons d'inde. Et je ne pense pas être la seule à m'être rendue compte de l'erreur, puisque la version poche de Sauveur & Fils dont je dispose a glissé un petit mot dans ses pages de fin pour s'excuser auprès du charmant cochon d'inde pour l'avoir confondu avec un hamster.
Sur cet excellent travail de détective, je vous laisse profiter de la lecture de votre futur coup de coeur 🙂 !
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Je retrouve l'auteur après Oh, boy ! que j'avais adoré et je suis à nouveau conquise. Un roman doudou, un de ces livres qui font du bien. Les personnages sont attachants et l'humour très présent. Coup de coeur pour ce roman jeunesse. Mais pourquoi ont-ils fichu un cochon d'Inde en couverture ?

Lazare aime par dessus tout écouter en cachette les patients de son père psychologue. Il entend parler de phobie scolaire, scarification ou encore de problème d'endormissement.

Il commence aussi à s'interroger sur sa propre identité avec un père noir antillais de presque deux mètres et une mère blanche dont il a gardé peu de souvenir.

L'école l'oblige à se confronter au racisme et aux préjugés, mais il y retrouve aussi son meilleur ami Paul.
Alors que le passé ressurgit avec l'apparition de menaces, son père décide d'héberger quelque temps un de ses jeunes patients…

Un très bon roman qui évoque les maux de la société et notamment la souffrance au sein des familles.
A l'image du héros, le lecteur devient lui aussi voyeur de cas de psychanalyses qu'il se plaît à comprendre et démêler.

L'auteur, qui semble aimer tous ses personnages, dépeint principalement des adolescents qui portent le poids du mal être et de l'absence de leurs parents. Elle nous offre aussi un beau portrait de professeur un peu désorienté et un joli voyage aux Antilles…

Elle parsème le récit très agréable à lire, de vérités qui nous montrent comment tenter de mieux vivre.


A lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..

Excellent livre❤️
Personnages attachants et drôles.
Tous les problèmes que Sauveur se voit à être confronté avec ses patients nous font réfléchir sur des jugements et des stéréotypes...

A chaque fois que je lis un livre de Marie-Aude Murail je passe un excellent moment. Celui-ci ne fait pas exception. Elle a un don pour nous raconter des histoires où se mêlent de nombreux thèmes. Ici , elle nous parle de relation père-fils, de racisme , d'amitié, de scarification, d'homosexualité..
C'est un roman frais , pétillant, débordant d'humanité.
La tendresse et l'humour sont très présents.
Les personnages sont tous très attachants mais j'ai eu un gros coup de coeur pour Lazare , le fils de Sauveur.
Ce livre est un petit bonbon à déguster, une vraie bouffée d'oxygène.
Je n'ai pas encore la suite dans ma bibliothèque mais je vais vite même très vite me la procurer !